La Première Guerre mondiale (Tome 2) E-Book

Benjamin Janssens de Bisthoven

• Herausgeber: 50Minutes.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Grandes Batailles
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2015

Seitenzahl: 38

Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur les années 1915-1917 de la Grande Guerre en moins d’une heure !

Après un début de guerre bien mouvementé, l’Europe se trouve dans une impasse. Le conflit s’est enlisé et les hommes se sont enterrés dans des tranchées desquelles il est difficile de les déloger. Les belligérants tentent par tous les moyens de faire pencher la balance de leur côté en mettant sur pied des plans ambitieux et en stimulant l’innovation technico-scientifique. Peu à peu, c’est toute la société qui est mise à contribution dans cette guerre totale, mais la paix semble encore loin… 

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
   • Les tentatives de rupture de l’enlisement
   • Les grandes batailles qui ont eu lieu durant 1915-1917
   • Le tournant de l’année 1917

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce second volet de la série traitant de la Première Guerre mondiale, Benjamin Janssens de Bisthoven nous fait découvrir les tactiques utilisées par les belligérants pour briser l’impasse dans laquelle le conflit s’est enlisé. Guerre psychologique, nouvelles technologies, tout est bon pour tenter de prendre le dessus et faire cesser cette conflagration qui a déjà fait des milliers de morts. » Stéphanie Dagrain

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grandes Batailles
La série « Grandes Batailles » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante conflits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur une bataille, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire. 

Leseprobe

La Première Guerre mondiale – 1915-1917, l’impasse

Introduction

Hiver 1915, l’Europe se trouve dans une impasse sanglante. Depuis que l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand (1863-1914) s’est mué en une crise internationale insurmontable en juillet 1914, la guerre fait rage entre l’Autriche-Hongrie, alliée à l’Allemagne, et la Triple-Entente, une coalition regroupant la France, le Royaume-Uni et la Russie, auxquels sont venues se joindre la Belgique et la Serbie. Or, ce conflit que tous croyaient court a pris une tournure inattendue.

Durant l’automne 1914, les plans élaborés par les deux camps pour obtenir la victoire se sont effondrés, sans qu’aucun résultat décisif ne soit obtenu. Sur tous les fronts, les armées épuisées et saignées à blanc ont cessé d’avancer. À l’ouest, en France et en Belgique, des millions d’hommes se sont enterrés dans les tranchées d’où les moyens et les tactiques militaires existants s’avèrent incapables de les déloger.

L’ampleur de la guerre dépasse toutes les prévisions. Plus meurtrière que jamais, la conflagration a déjà causé une véritable hécatombe : 300 000 soldats français sont morts, ainsi que 400 000 russes et 260 000 allemands. Les destructions sont immenses ; les réfugiés, innombrables. Même les économies nationales vacillent sous le poids d’une mobilisation inédite en hommes et en matériel. Mais la paix ne s’impose pas pour autant. Au contraire, la guerre reprend avec une vigueur et une violence renouvelée. Elle s’élargit à de nouveaux champs de bataille et de nouveaux domaines, impliquant toujours plus les civils et les sociétés. Progressivement, le conflit se mue en une guerre totale.

Données clés :

Quand ? Du 28 juillet 1914 au 11 novembre 1918.Où ? En Europe, Asie, Afrique et en Océanie.Belligérants ? Les Puissances centrales : l’Empire allemand, l’Autriche-Hongrie, la Bulgarie, l’Empire ottoman.Les Alliés et les pays associés : la France, l’Empire britannique, la Russie tsariste, l’Italie, la Serbie, les États-Unis, le Japon, la Chine, la Belgique, la Roumanie, le Portugal, le Luxembourg, la Grèce, l’Albanie, le Monténégro et la majeure partie des États sud-américains. Issue ? Victoire des Alliés. Effondrement des empires allemand, austro-hongrois, ottoman et russe. Apparition de nouveaux États.Victimes ? Plus de neuf millions de morts.

En quête de rupture

Jusqu’en 1917, Berlin, Vienne, Petrograd (ancienne Saint-Pétersbourg), Paris et Londres sont animés par une même obsession. Tous veulent rompre, pour leur compte, l’équilibre né en 1914 des batailles de Tannenberg et de la Marne. La victoire en découle. Elle est nécessaire, indispensable. Comment justifier sinon les terribles sacrifices déjà consentis ? Alors, c’est la fuite en avant. Les moyens déployés en 1914 n’ayant pas suffi, les deux camps montent les enchères et étendent la guerre notamment à l’économie, à la science et à la diplomatie. Progressivement, c’est toute la société qui est enrôlée dans la guerre.

L’élargissement du conflit

Lorsque s’ouvrent les hostilités en août 1914, la guerre possède déjà une dimension mondiale. Première puissance coloniale du globe, le Royaume-Uni règne en effet sur plus de 15 millions de km² et sur 348 millions d’individus, de l’Inde à l’Égypte, en passant par l’Australie, la Malaisie, l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande et le Canada. La France, de son côté, s’est taillée, au siècle précédent, un vaste empire en Afrique de l’Ouest, à Madagascar, en Indochine et dans le Pacifique avec la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie. Quant à l’Allemagne, elle est présente dans les îles Salomon, Marshall et Caroline, en Nouvelle-Guinée, au Togo, au Cameroun, ainsi qu’en Namibie, et possède une importante colonie en Afrique orientale, dans les futurs Tanzanie, Rwanda et Burundi. À la suite des métropoles européennes, tous ces territoires se sont embrasés à leur tour, et, jusqu’à la fin de la guerre, ils imprimeront de leur marque le cours des événements.

En se prolongeant, le conflit s’étend encore davantage. De 1914 à 1917, nombre d’acteurs rejoignent l’un des deux camps. L’impasse sur les fronts principaux à l’hiver 1915 encourage d’ailleurs fortement les belligérants à s’allier avec de nouveaux États et à trouver d’autres champs de bataille. Aussi, l’affrontement se déplace-t-il dans les chancelleries, où diplomates et ministres des Affaires étrangères rivalisent d’ingéniosité pour trouver des appuis auprès des pays neutres.