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Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur Lafayette en moins d’une heure !
Parti en Amérique contre la volonté de son entourage et même du roi, Lafayette, tout juste âgé de 20 ans, se lance à corps perdu dans la guerre d’indépendance. Son engagement précoce, son indéfectibilité et son talent militaire feront de lui un véritable héros, celui des deux mondes. Animé par les valeurs américaines que sont la liberté, l’égalité des droits et des devoirs, il n’aura de cesse de les défendre à son retour en France, alors que le pays connaît lui aussi sa Révolution. Il est de tous les combats menés pour la liberté, celle qu’il chérit tant.
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• La vie de Lafayette
• Le contexte de l’époque
• Les temps forts de la vie de Lafayette
• Les conséquences de ses actions
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES Grandes Personnalités, Hadrien Nafilyan dresse un portrait passionnant d’un Lafayette ardent défenseur de la liberté et de la justice. Véritable star aux États-Unis, sa mémoire est célébrée chaque année depuis sa mort par l’ambassadeur des États-Unis en France. Et pour cause, les Américains le considèrent comme un véritable héros, lui qui a traversé le monde pour défendre leurs idéaux. La légende de Lafayette ne se ternira pas de sitôt. » Stéphanie Dagrain
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grandes Personnalités
La série Grandes Personnalités de la collection « 50MINUTES » présente plus de cinquante hommes et femmes qui ont marqué l’histoire d’une manière ou d’une autre. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent faire le tour d’un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits historiques, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.
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Seitenzahl: 33
Né sous le règne de Louis XV (1710-1774) et mort sous celui de Louis-Philippe Ier, la vie du marquis de Lafayette s’étend sur l’une des périodes les plus troublées de l’histoire de France, qui connaît la chute de l’Ancien Régime, la Révolution française, l’Empire, la Restauration puis la monarchie de Juillet. Bien que variable selon les périodes, l’action de Lafayette n’en est pas moins toujours importante, symboliquement sinon politiquement.
Sa légende s’écrit au cours de la guerre d’indépendance américaine, dans laquelle il s’engage alors qu’il n’a que 20 ans, contre le gré de sa famille et – officiellement du moins – du roi. De 1777 à 1781, il se bat contre les Anglais aux côtés des Américains, et devient le héros des deux mondes : sa renommée est faite pour le restant de ses jours.
Conquis par les valeurs américaines de liberté, d’égalité des droits et des devoirs, Lafayette n’a de cesse de vouloir les transposer en France. Il s’engage dès le début de la Révolution dans le camp des réformistes, c’est-à-dire des partisans d’une monarchie constitutionnelle. Il joue un rôle majeur jusqu’en 1792, date à laquelle il est contraint de fuir la France.
À partir de 1799, il se cantonne à un rôle d’opposant, résolu mais distant, à Napoléon Ier. Son opposition devient plus active sous la Restauration, où il retrouve des responsabilités politiques, mais c’est lors de la révolution de 1830 qu’il renoue avec son glorieux passé : on lui propose la présidence de la République, qu’il refuse, pour contribuer significativement à l’intronisation de Louis-Philippe.
S’il jouit encore aujourd’hui d’une très grande popularité aux États-Unis, il a toutefois été victime de nombreuses attaques en France suite à certains actes certes contestables, mais qui ne peuvent remettre en cause l’incroyable destinée de ce personnage.
Le saviez-vous ?
Alors que son nom s’écrit en deux mots, Lafayette signe très tôt en un seul mot, marquant par là son refus de se distinguer par un rang qu’il ne doit qu’à sa naissance et non à sa valeur.
Gilbert du Motier, marquis de Lafayette, naît le 6 septembre 1757 dans la commune de Saint-Georges-d’Aurac, aujourd’hui Chavaniac-Lafayette, en Haute-Loire (Auvergne) au sein d’une vieille famille aristocratique attestée depuis le XVe siècle, dont la personnalité la plus illustre est sans doute la femme de lettres Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, comtesse de La Fayette (1634-1693), à qui l’on doit La Princesse de Clèves.
Son père est tué au cours de la guerre de Sept Ans (1756-1763) alors qu’il a deux ans. Il est ensuite confié par sa mère à ses tantes paternelles. C’est à Chavaniac qu’il passe son enfance, heureuse semble-t-il, avant d’entrer à 11 ans au collège du Plessis (le futur lycée Louis-le-Grand) à Paris. À la mort de sa mère et de son grand-père en 1770, il hérite d’une importante fortune qui fait de lui l’un des plus beaux partis de France. Quatre ans plus tard, il entre dans la puissante famille des Noailles en épousant Marie-Adrienne (1759-1807), de deux ans sa cadette.
Marie-Adrienne de Noailles
Très amoureuse de son époux et d’une grande piété conjugale, Marie-Adrienne de Noailles supporte avec une remarquable abnégation les écarts de son mari, à qui elle donnera quatre enfants, Henriette (1776-1778), Anastasie (1777-1863), George Washington (1779-1849) et Virginie (1782-1849). Elle soutient Lafayette dans toutes ses démarches, et tempère l’idéalisme de son mari par son sens des réalités et la pertinence de ses réflexions. Par amour, elle va jusqu’à le rejoindre dans sa prison autrichienne en 1795 où elle reste enfermée pendant deux ans, ruinant sa santé. Sa disparition, le 24 décembre 1807, affecte profondément Lafayette, qui écrit à l’un de ses amis : « J’ai dit adieu à elle et à mon bonheur en ce monde. » (cité par CASTRIES (René duc de), La Fayette