Le varroa - Eric Leroy - E-Book

Le varroa E-Book

Eric Leroy

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Beschreibung

Le varroase aussi connue sous le nom de gale des abeilles est la principale cause de mortalité des abeilles, presque 100% des colonies étant contaminées ! 20% des apiculteurs ne traitent pas leurs abeilles, et dans les 80% restant, très peu utilisent un produit réellement actif au bon moment, avec comme conséquence directe que la mortalité peut grimper jusqu'à 50% des ruches alors qu'elle se situe à 6% chez ceux qui traitent correctement ! La lutte contre Le varroa doit commencer par un dépistage régulier tant pour détecter la présence du varroa que pour évaluer son importance une fois l'infestation commencée.

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Le varroa

Le varroaPréambuleChapitre 1 – Description.Chapitre 2 – Origine.Chapitre 3 – Morphologie.Chapitre 4 – Symptômes et description.Chapitre 5 - Cycle de vie.Chapitre 6 – L’attaque des corps gras.Chapitre 7 – Phase de reproduction.Chapitre 8 – Pourquoi compter les varroas?Chapitre 9 – Dépistage et diagnostic.Chapitre 10 - Moment d'intervention.Chapitre 11 – Limiter l'expansion.Chapitre 12 – Traitement conseillé.Chapitre 13 – Piégeage.Chapitre 14 – Les retraits.Chapitre 15 – Thermothérapie.Chapitre 16 - Lutte biologiques.Chapitre 17 - Acide formique.Chapitre 18 – Aromathéraphie.Chapitre 19 – Les protocole.Chapitre 20 - Les perspectives de recherches.Chapitre 21 – RessourcesMentions LégalesPage de copyright

Le varroa

Le Varroa.

Préambule

Impact, méthodes d’évaluation

de l’infestation et moyens de lutte.

Préambule

On en parle rarement… et surtout pas les médias, plus avides de sensationnel que de vérité scientifique ! Et pourtant, la varroase (aussi connue sous le nom de gale des abeilles) est la principale cause de mortalité des abeilles, presque 100% des colonies étant contaminées !

Pour lutter contre cette maladie, la situation actuelle sur le terrain est très disparate, voire désordonnée : beaucoup de méthodes de traitement différentes existent, énormément de « petits trucs » qui devraient fonctionner mieux les uns que les autres, dont beaucoup qui d’une part sont empiriques et d’autre part ne sont guère conformes avec une bonne utilisation du médicament. Cependant, il manque d’encadrement scientifique ou vétérinaire, et finalement, certains apiculteurs ne savent plus à quel saint se vouer. Tous espèrent que leurs colonies passeront l’hiver et qu’elles retrouveront leur vigueur une fois le printemps revenu… mais peu agissent efficacement !

Au final, 20% des apiculteurs ne traitent pas leurs abeilles, et dans les 80% restant, très peu utilisent un produit réellement actif au bon moment, avec comme conséquence directe que la mortalité peut grimper jusqu’à 50% des ruches alors qu’elle se situe à 6% chez ceux qui traitent correctement !

Chapitre 1 – Description.

L'acarien Varroa destructor est un ectoparasite de l'abeille domestique posant de nombreux problèmes sanitaires à leurs colonies. Il s’introduit dans les alvéoles des ruches contenant les larves d’abeille et se nourrit de leur hémolymphe. Il parasite également les nymphes et les abeilles adultes, participant au déclin observé actuellement chez cette espèce et provoquant des pertes économiques importantes en apiculture. L’hôte d'origine de cet acarien est Apis cerana, l’abeille asiatique, mais il est devenu une grave menace pour l’abeille européenne (Apis mellifera) qu’il a commencé à parasiter dans les années 40-50 et qui résiste moins bien à ses attaques. Les abeilles asiatiques présentent en effet des comportements (toilettage des adultes et vérification des larves par les ouvrières) qui leur permettent de détecter et d’éliminer le parasite. Ces comportements se retrouvent moins chez les abeilles mellifères et, sans traitement chimique, leurs colonies meurent en deux à trois ans.

Bien que les insectes et les acariens soient des arthropodes (= animaux à pattes articulées) nous rappellerons que les acariens ne sont pas des insectes, mais des arachnides, et qu'à ce titre ils sont voisins des araignées, et des scorpions. Entre autres caractères morphologiques différenciant les acariens (et donc les arachnides) des insectes, nous citerons le plus évident, à savoir la présence de 4 paires de pattes, alors que les insectes en ont toujours 3.

A signalé toutefois que ce caractère ne vaut que pour l'acarien adulte car les larves sont dites hexapodes, puisque dotées de 6 pattes et non de 8 !

La varroase est une parasitose de l’abeille mellifère causée par Varroa destructor.

Ce dernier est un ectoparasite phorétique et obligé de l’abeille. Cela signifie qu’il vit sur le corps externe de l’abeille (ectoparasite), se déplace d’une colonie à l’autre en étant transporté par l’abeille (phorétique) et ne peut se développer chez d’autres hôtes que l’abeille.

Le varroa, Varroa destructor, représente la plus importante menace pour les abeilles mellifères. Il s'agit d'un parasite externe de taille relativement grande qui se nourrit des liquides organiques des abeilles mellifères adultes ou en développement. En se nourrissant, le varroa cause des dommages matériels aux abeilles, les affaiblit et leur transmet divers pathogènes, en particulier des virus. Dans presque tous les cas, une infestation par le varroa entraîne la perte de toute la colonie d'abeilles.

La cuticule des abeilles est constituée d’un mélange d’une cinquantaine de composés lipidiques – des hydrocarbures – qui servent entre autres à la communication chimique. Les abeilles sont capables de reconnaître la composition d’une cuticule et d’identifier ainsi l’espèce ou l’âge d’un individu. Cela leur sert également à détecter la présence des parasites dont la cuticule est différente. Des études précédentes ont montré que l’acarien Varroa destructor peut mimer les hydrocarbures cuticulaires de leur hôte et ainsi échapper au comportement hygiénique des abeilles. Dans ces nouveaux travaux, les chercheurs se sont intéressés à la capacité des acariens, selon leur origine, à mimer la composition de la cuticule d’un nouvel hôte, d’une espèce différente, en transférant des acariens vivant dans une colonie d’abeilles asiatiques sur des larves d’abeilles européennes et inversement.

Leurs résultats montrent que les parasites sont capables d'imiter les deux hôtes, même lorsqu'ils sont transférés artificiellement. En effet, les proportions des hydrocarbures cuticulaires des acariens changent après le transfert afin de mimer la cuticule de leur nouvel hôte. Le mimétisme chimique est donc maintenu et cette faculté d’adaptation remarquable pourrait expliquer comment ce parasite de l’abeille asiatique a pu coloniser l’abeille domestique.

L’analyse des cuticules a aussi mis en lumière que les acariens issus de colonies d’abeilles asiatiques sont de meilleurs imitateurs que ceux provenant d’abeilles européennes. Ainsi la longue co-évolution entre Varroa destructor et Apis cerana a semble-t-il permis aux acariens d’être plus efficaces dans leur mimétisme chimique et aux abeilles asiatiques de développer des comportements plus adaptés à la lutte contre le parasite. À l’inverse le passage relativement récent de l’acarien chez Apis mellifera explique pourquoi l’abeille européenne a du mal à détecter le parasite. Ce système hôte / parasite offre donc une belle illustration de la « course aux armements » à laquelle se livrent deux organismes au cours de leur évolution commune.

Il est primordial que les apiculteurs s'occupent de la santé de leurs abeilles mellifères en éliminant la population de varroas dans toutes les colonies durant la saison apicole. En général, des traitements chimiques sont nécessaires. Il est également essentiel de surveiller l'ampleur des infestations par le varroa pour limiter les dommages qui en découlent. Les apiculteurs doivent être en mesure de déterminer le niveau d'infestation par le varroa dans une colonie. Il existe trois méthodes différentes pour prélever des échantillons dans les colonies d'abeilles mellifères pour détecter la présence du varroa :

le lavage à l'alcool;le bocal à l'éther;le carton autocollant.

Remarque : Par le passé, le varroa était connu sous le nom de l'espèce bactérienne, c.à.d. Varroa jacobsoni. Sauf indication contraire dans le présent document, la description physique du varroa est celle d'une femelle adulte.

Varroa est le seul genre de la famille des Varroidae. Cet acarien parasite les abeilles et fait partie des causes possibles ou favorisantes du syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles domestiques.

Varroa destructor est une espèce d'acariens parasites de l'abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes. Il est originaire de l'Asie du Sud-Est, où il vit aux dépens de l'abeille asiatique Apis cerana qui résiste à ses attaques, contrairement à l'abeille domestique européenne Apis mellifera. Ce parasite provoque des pertes économiques importantes en apiculture et il est une des causes de la diminution du nombre d'abeilles. Ayant colonisé quasiment toutes les zones où Apis mellifera sont présente, la varroose est désormais un problème d'ordre mondial.

Face à la difficulté des apiculteurs pour maîtriser l’infestation en Varroa des ruchers, l’accent est mis sur la surveillance régulière des niveaux d’infestation à des périodes clé. Ainsi malgré les traitements anti-varroa employés entre deux saisons de production, certaines colonies restent encore trop infestées au printemps. Quels sont alors les traitements de rattrapage disponibles ? Une intervention permet-elle d’améliorer les performances des colonies en réduisant le niveau d’infestation ? Selon le traitement employé, quels sont les risques pour les colonies d’abeilles et pour la qualité du miel ? Pour répondre à ces questions, des Instituts de l’abeille et les réseaux ont expérimenté l’emploi d’acide formique ou d’acide oxalique contre Varroa en cours de saison apicole.

La lutte contre Varroa destructor, acarien parasite des colonies d’abeilles mellifères Apis mellifera, est une problématique de premier plan en apiculture. L’impact de ce parasite sur les colonies est bien connu : affaiblissement physique et immunitaire, transmission de virus dont résultent une réduction de la durée de vie des abeilles, une réduction de la capacité de production des colonies et une augmentation des risques de mortalité hivernale. Sans traitement, les colonies meurent après 3 ans. Les apiculteurs régulent le niveau parasitaire de leurs colonies grâce aux méthodes physiques (piégeage dans le couvain de mâles, retrait de couvain) et/ou par des traitements acaricides. Pour limiter les risques de résidus dans le miel produit, les traitements sont réalisés dès la fin de la saison de production, période propice pour assainir les colonies (élevage d’abeilles d’hiver et préparation de l’hivernage dans de bonnes conditions) et peuvent être complétés au cours de l’hiver en profitant de l’absence de couvain pour optimiser leur efficacité. En effet lorsque tous les varroas sont phorétiques (situés sur les abeilles adultes) ils sont exposés aux acaricides, contrairement à leur phase de reproduction dans le couvain operculé, où ils sont à l’abri de la plupart des acaricides de contact employés.

Malgré ces interventions, certains ruchers sont encore trop fortement infestés au moment de redémarrer la saison de production du fait de l’efficacité variable de certains traitements, ou plus généralement d’un suivi insuffisant de l’infestation résiduelle ou encore de ré-invasion par suite du pillage de colonies fortement infestées. Une forte infestation en Varroa réduit les capacités de production des colonies et peut entraîner à moyen terme l’apparition du syndrome de la Varroose, nécessitant une intervention pour réduire le niveau d’infestation avant la période propice de la fin de saison.

Ainsi des seuils d’intervention sont aujourd’hui communément admis sur la base du taux d’infestation d’un échantillon d’abeilles adultes : 1 varroa phorétique pour cent abeilles (VP/100 ab) au printemps et jusqu’à et 3 VP/100 ab en été.

Ainsi à partir de 3 VP/100 ab avant la miellée d’été, les colonies perdent de leur capacité de production (Kretzschmar et al., ©INRA, Apimodel 2009-2016).