Qu'arrive t'il a la terre arable ? - Eric Leroy - E-Book

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Eric Leroy

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Beschreibung

De toutes les ressources les plus précieuses de notre planète, nulle autre que la terre n est aussi mal utilisée et considérée avec autant d indifférence. L homme agit à l encontre de toute sagesse: il la surexploite par une culture trop intensive et par un excès d engrais, et de plus il la pollue à outrance. On a cru que la terre était une ressource inépuisable, aussi abondante que le sable de la mer. MAIS......

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Qu'arrive t'il a la terre arable ?

Qu’arrive-​t-​il à la terre arable?Et les externalités négatives, on en parle ?De moins en moins de terres arablesUne crise mondialeLe problème de l’érosion du solL’origine de l’érosionL’étendue des ravagesLes bienfaits de l’érosionDes efforts fructueuxLa culture de niveauVous êtes concernéComment rendre à la terre ses éléments nutritifsD’où viennent ces engrais ?L’avenir du solBibliographiePage de copyright

Qu’arrive-​t-​il à la terre arable?

DANS les grandes villes, les habitants des immeubles qui dominent des rues goudronnées ou bétonnées en voient rarement.

Les citadins qui ont une maison individuelle et un carré de pelouse par-devant et par-derrière n’y prêtent guère attention. Ceux qui vivent en banlieue déplorent qu’elle salisse leur intérieur lorsqu’ils en ramènent chez eux.

Pourtant une terre arable est une terre qui peut être labourée ou cultivée.

La Terre arable vient du latin arare qui signifie labourer. Une terre arable est donc une terre cultivable.

Chacun la considère à sa manière. Les garçons la creusent. Les petites filles en font des pâtés de boue. Les mères l’ont en horreur. Par contre, elle rapporte beaucoup d’argent aux fabricants de machines à laver.

Les conducteurs de bulldozers gagnent leur vie à la déplacer. Les agriculteurs la labourent et la cultivent. On s’en sert comme dépotoir pour des produits toxiques, ce qui la rend inutilisable pour les générations futures. C’est à partir d’elle que l’homme a été fait. Lorsque nous mourons, nous y sommes ensevelis.

De toutes les ressources les plus précieuses de notre planète, nulle autre que la terre n’est aussi mal utilisée et considérée avec autant d’indifférence. L’homme agit à l’encontre de toute sagesse: il la surexploite par une culture trop intensive et par un excès d’engrais, et de plus il la pollue à outrance.

Apparue dans les années 60 en France, l'agriculture intensive n'a eu de cesse de se développer depuis. Augmentation de la rentabilité pour les producteurs, diminution des coûts pour les consommateurs, les adeptes du libéralisme économique exultent.

Et les externalités négatives, on en parle ?

On a cru que la terre était une ressource inépuisable, aussi abondante que le sable de la mer.

Ainsi, lorsque les premiers colons d’Amérique se déplaçaient dans de nouveaux territoires, ils n’achetaient pas la terre bien chère. Ils arrachaient les arbres et la plus grande partie de la végétation. Ils labouraient en creusant des sillons en ligne droite du haut des collines jusqu’en bas avant de procéder aux semailles. Lorsqu’il se mettait à pleuvoir, l’eau ruisselait dans les sillons, qui se transformaient alors en ravinements éventrant le sol. La terre arable était donc entraînée vers le lit des rivières et, par la suite, déversée dans la mer. Quand il n’y avait plus de bonnes terres, les colons se déplaçaient. Refusant obstinément de tirer leçon de leurs erreurs, ils laissaient sans cesse derrière eux des terres épuisées. Sur ces entrefaites, d’autres colons arrivaient et labouraient la couche arable déjà trop mince pour être cultivée. C’est ainsi qu’en une génération le sol a été saccagé.

Les éleveurs ont alors laissé leurs immenses troupeaux paître l’herbe des terres incultes, et celles-ci sont devenues complètement arides. Ensuite il y a eu la sécheresse. Dans les années 1930, la terre desséchée, devenue stérile, a été soulevée par le vent. Cette tempête de poussière a détruit de vastes étendues de terres cultivées sur cinq États du Middle West, étendues surnommées les “dust bowls” (régions dénudées).

La poussière formait à perte de vue des nuages de plusieurs centaines de mètres de hauteur. Elle pénétrait dans les maisons par les interstices des portes et des fenêtres. Elle s’amoncelait en tas énormes dans les rues et dans les champs, recouvrant cabanes, tracteurs, et matériel agricole.

Des millions d’hectares de terres cultivées ont été détruits à cause de l’érosion du sol. La précieuse couche arable a été emportée en quelques mois par l’eau et le vent, alors que selon les experts il faut des centaines d’années pour en former une couche de 2,5 cm seulement.

Le processus d'érosion des sols correspond au décapage des particules de surface de ce sol. Pour qu'il y ait érosion, il faut un agent météorique et il est nécessaire que les conditions de surface du sol permettent aux particules d'être emportées. On pense en premier lieu à l'eau, mais le vent constitue également un agent érosif très important.

Quant à ces fameuses conditions de surface qui doivent être réunies, elles sont assez logiques. Une particule est davantage susceptible d'être décapée si elle se trouve sur une parcelle de sol nu (la végétation accroît en effet la cohésion du sol), une parcelle dont la rugosité est importante et qui est très peu encroûtée.

L'érosion causée par l'eau (que l'on qualifie logiquement d'érosion hydrique) peut prendre plusieurs formes. Il y a tout d'abord ces minces filets d'eau qui coulent à la surface des champs, générant de l'érosion en nappe. Tôt ou tard, ces filets d'eau finissent pas se rencontrer et par se concentrer, soit en fonction de la topographie, soit à la suite de l'existence de motifs dans le paysage favorisant cette concentration (on peut ainsi citer les fossés, les routes, les dérayures et autres sillons de labour). Des traces d'érosion plus marquées peuvent alors apparaître. On parle alors d'érosion en rigoles ou en ravines, en fonction de leurs dimensions.

En ce XXIe siècle, alors que certains avancent que nous sommes entrés dans l'Anthropocène, on ne peut plus se limiter à l'érosion des sols engendrée par des agents météoriques. L'Homme est en effet devenu un agent érosif hors pair. Il suffit de voir les bulldozers à l'œuvre lors de la construction d'une autoroute pour voir la quantité de terre que l'Homme peut déplacer en une journée...

Dans les zones agricoles, le passage des nombreuses machines génère donc logiquement de l'érosion également, que l'on qualifie d'érosion aratoire.

L’homme a fini par tirer leçon de ses erreurs. Des mesures de protection de l’environnement ont été prises sur le plan national pour aider les agriculteurs américains à sauver leurs terres de l’érosion. On a introduit une technique de labour selon les courbes de niveau. De profonds sillons ont donc été tracés autour des versants des collines plutôt que de haut en bas. Cette méthode permet à l’eau de rester dans les creux et de pénétrer dans le sol au lieu de dévaler les pentes en entraînant la couche arable avec elle. Des promoteurs de ces méthodes de protection des sols ont parcouru le pays en tous sens pour montrer aux agriculteurs la nécessité de labourer selon les courbes de niveau. Cela a empêché la perte de millions d’hectares supplémentaires de terres arables.

Cependant, était-​ce la panacée au problème grandissant de l’érosion du sol?

Alors que l’année 1986 tire à sa fin et que quelque 50 ans ont passé depuis l’affreuse époque des “dust bowls” (régions dénudées), les occupants de la terre, cette belle planète, prennent-​ils bien soin du sol?

Voyons ce que nous révèlent des rapports en provenance du monde entier.

De moins en moins de terres arables

Ne serait-​ce qu’en Amérique, la destruction des sols pose aujourd’hui un problème plus grave que jamais.

“Sur 170 millions d’hectares de terres cultivées, déclare la revue Faune et flore nationales (angl.) de février/mars 1985, 39 millions d’hectares s’érodent à une allure supérieure à plus de deux fois le taux de ‘tolérance’, taux jusqu’auquel le sol se régénère de façon naturelle.