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Jusqu'où peut-on faire confiance à des nouvelles rencontres dans le monde virtuel ? Les apparences y sont d'autant plus trompeuses...
Où commence le jeu et où finit-il ? Comment faire face aux faux-semblants ?
C’est ce que nos héroïnes auraient peut-être dû se demander en entrant dans un jeu virtuel.
Une femme de 52 ans, sans enfant, se retrouve du jour au lendemain propulsée au rang de « petite maman d’amour », auprès de 3 enfants virtuels.
Avant même de les connaître mieux, elle en perd un, se retrouve malgré elle, avec deux enfants qui la comblent de bonheur en la considérant comme « leur maman », et lui disant ces mots qu’elle n’a jamais entendu avant, ce qui lui fait chavirer le cœur.
Lorsque tout cela sombre au fond de l’océan « Internet », tout s’écroule autour d’elle.
Que s’est-il passé ? A qui avons-nous affaire ? Comment remonter la pente après une telle descente aux Enfers ?
Vous le saurez en lisant cette histoire qui traite d’un fait réel, qui pourrait arriver à n’importe qui !!
Ce témoignage troublant nous invite à réfléchir sur le monde de la réalité virtuelle et les dérives importantes qu'il peut engendrer.
EXTRAIT
Rapidement on entre dans cette vie virtuelle justement, où les amitiés se tissent, et où l’on se retrouve avec des gens qui de l’autre côté de leur écran ont envie ou besoin de parler. Ils viennent alors vous confier leurs soucis, leurs joies et leurs peines, et même des choses plus intimes. Comme nous sommes séparés par l’écran et que nous ne nous connaissons pas, il nous semble assez facile de répondre à leurs questions.
Après que les autres m’aient aidé à surmonter les épreuves et à avancer, ce fut mon tour de faire de même. « Je pense à cette toute jeune fille, à peine 15 ans, franco-canadienne, qui très vite vient me parler en messages privés. Elle a tellement de soucis à extérioriser, que j’ai parfois du mal à lui répondre. Elle est si jeune que je ne voudrais pas que mes paroles, au lieu de l’apaiser, ne la poussent à faire plus de bêtises. Elle est tellement révoltée par la vie, qu’elle me fait peur parfois. Je me demande ce qu’elle est venue chercher sur un site comme ça. De plus elle drague ouvertement les hommes sur le tchat, et je dois faire tampon pour éviter les dérives, en particulier en dévoilant son jeune âge, à ces hommes qui semblent tout prendre pour argent comptant. »
A PROPOS DE L'AUTEUR
Toujours aussi passionnée de lecture et d’écriture,
Solange Marie, nous présente son troisième roman,
Manipulation virtuelle. Cette fois ce roman traite d’un fait réel, qui a quelque peu bouleversé sa vie à l’époque, et aussi de l’amitié réelle, celle qui résiste à tout. Ce roman a mis plus de temps que prévu à se réaliser, sans doute parce qu’il est toujours plus difficile d’écrire la réalité que la fiction. Depuis elle a déménagé pour se rapprocher de sa famille qui se trouve maintenant en Bourgogne. Le quatrième roman pointe son nez et verra peut être le jour en fin d’année ou au début de l’année prochaine.
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Seitenzahl: 115
Veröffentlichungsjahr: 2019
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Manipulation virtuelle
Témoignage inspiré d’un fait réel
Pour mon amie Iliona afin qu’elle puisse faire son deuil de cette histoire douloureuse qui tient de la mauvaise farce.
Je dédie aussi cette histoire à toutes celles et ceux qui l’ont vécue en même temps que nous, avec plus ou moins de dégâts collatéraux.
Je dis toujours qu’aujourd’hui je suis dans ma troisième vie, la dernière aussi. C’est celle de la sagesse, de l’empathie, de l’aide à l’autre, de la compréhension, de l’écoute. Elle est celle des souvenirs plus ou moins douloureux, mais aussi des bonheurs petits et grands.
Aujourd’hui je vais vous raconter une histoire, qui m’est arrivée dans cette troisième vie, il y a de cela sept ans. Une histoire presque rocambolesque, difficile à croire lorsqu’on ne l’a pas vécue. Celle-ci a d’ailleurs énormément impacté sur nos vies à cette période, et en particulier sur celle de la personne principale pour laquelle j’écris, devenue une amie chère à mon cœur. Je souhaiterais que le fait de poser sur papier tout ce qui s’est passé alors, l’aide à retrouver sa joie de vivre et qu’elle fasse enfin son deuil de tout ça. Pour cela, je vais devoir vous parler de moi, une chose que je n’aime pas beaucoup faire, mais ce sera mieux pour la compréhension.
Cette histoire débute au deuxième semestre de l’année 2013. Ma vie, cette année-là est tout sauf terne. Nous sommes, mon mari et moi, à la retraite et très amoureux. Nous partageons tout, et notre petite famille est très importante pour nous. Je ne m’ennuie pas, lorsque je ne lis pas, j’écris… J’ai tenu un journal lorsque j’avais 15 ans, comme beaucoup de jeunes filles de mon âge. Plus tard à l’âge adulte, j’ai repris cette activité. J’écrivais sur un cahier des morceaux de ma vie de femme, puis de mère. Tout ça pour dire que j’ai toujours eu envie d’écrire, et ce, selon les périodes. Jusqu’au jour où a germé une histoire dans ma tête, et j’ai fini par la coucher sur papier. Une fois terminée et donnée à lire à mes enfants et amies, j’ai continué car ils m’ont poussé à le faire. Il fallait une suite, puis un autre livre… C’était toujours une passion pour moi d’écrire. À cet instant je ne ressentais pas le besoin de faire éditer mes manuscrits. Je n’avais sans doute pas assez confiance en moi, aussi à part mes proches, à cette époque, personne n’était au courant de cette activité, qui me prenait quand même du temps.
Autour de moi j’ai des gens que j’aime et que j’apprécie. En particulier une amie, beaucoup plus jeune que moi, avec qui je m’entends très bien. Nous sommes pour ainsi dire toujours d’accord et mon mari nous a surnommé « les inséparables ». Nous habitons à peine à un kilomètre l’une de l’autre et nous voyions souvent.
Un jour elle me confie qu’elle joue depuis trois mois environ sur un jeu en ligne, et qu’elle aimerait bien que je m’inscrive aussi pour jouer en réseau avec elle. Je ne suis qu’à demi tentée car je ne vois pas du tout ce que cela va m’apporter.
J’en parle malgré tout avec mon mari. Lui aussi semble surpris sur le coup, et sceptique surtout. Du coup il va sur internet pour voir en quoi consiste ce jeu. Après un temps de réflexion, je dis à mon amie qui se nomme Abigaël, que finalement nous allons nous inscrire tous les deux sur le même site qu’elle. Cette dernière est très contente. Sur le moment, nous trouvons ça un peu farfelu à nôtre âge de nous mettre à jouer en ligne, d’autant que nous ne sommes pas des experts du Net.
Nous voilà donc tous les deux, plongés dans cette aventure virtuelle, qui va nous laisser quelques traces indélébiles. Loin de nous imaginer que nous allions nousretrouver plongés dans un monde de fou mais pourtant bien réel.
Mon dieu à notre âge ! Que vont dire nos enfants ! Eh bien ils vont se moquer de nous, mais peu importe. Petit à petit, cette activité va prendre beaucoup de place dans nos vies. Heureusement nous jouons tous les deux et cela nous permet de ne jamais nous embrouiller, puisque les obligations, l’énergie et je dirais même les sacrifices que nous aurons à faire seront les mêmes pour chacun d’entre nous.
Avec l’aide d’Abigaël (c’est son pseudo), nous allons donc nous inscrire, sous les pseudonymes d’Amaury pour mon mari et de Solamor pour moi. Bien entendu nous employons tous des pseudos et vous comprendrez bien chers lecteurs, que tout au long de ce récit, il en sera ainsi pour tous les personnages que vous verrez évoluer.
Je vais donc vous décrire ce jeu dans un premier temps. Pour commencer, après l’inscription et le choix du nom qui nous servira de passeport, notre avatar est envoyé sur une immense carte, à un emplacement que nous ne choisissons pas. Nous voilà parachuté dans un endroit, où nous nous retrouvons avec un château sommaire qu’il va nous falloir construire et faire évoluer au fur et à mesure de notre ascension dans l’aventure. Le hic ! C’est que nous sommes éparpillés sur la carte et seuls au monde. Dans un sens on se dit tant mieux, comme ça, nous n’aurons pas à nous affronter dans les batailles. En attendant il va nous falloir construire de notre mieux notre château en nous procurant des matériaux comme la pierre et le bois, afin de produire ce dont nous avons besoin. Il nous faut aussi recruter des soldats pour nous défendre contre les ennemis qui nous entourent. Au début cela peut paraître simple mais très vite les difficultés vont arriver. Moi qui pensais me retrouver dans un jeu pour des jeunes, je déchante très vite… c’est plutôt fait pour des adultes, qui eux, nous le savons bien, sont de grands enfants. Au début nous sommes un peu perdus, mais Abigaël guide nos pas, et ce jusqu’à ce que nous atteignions le niveau 12.
C’est le moment d’intégrer une alliance, comme me le conseille Abigaël afin de protéger mon château. Elle m’explique que si je veux que celui-ci reste entier, je ne peux pas rester isolée sur la carte. Je risquerais de me retrouver au petit matin avec un château en feu aux mains de l’ennemi. Les demandes de recrutement arrivent sur mon mail, je réponds à l’une de ces offres. J’entre alors chez « Les Petits Princes ». Je vais me présenter au roi « Prince Noir », qui m’accueille chaleureusement, ainsi que tous les membres présents.
Les liens se créent très naturellement, tout le monde ici est très sympa, et tous nous aident gentiment pour nous mettre dans l’ambiance. Ils nous apprennent les ficelles de ce jeu, pas si facile que ça, et nous protègent en cas d’attaques de la part de nos ennemis. Ce qui peut arriver à n’importe quel moment du jour comme de la nuit. Bien entendu personne ne se connaît, car les personnages viennent de partout en France, y compris de Belgique et du Canada. Ces derniers nous sont très utiles, car avec le décalage horaire, ils peuvent surveiller nos châteaux lorsque nous dormons et vice versa. Nous nous retrouvons avec pas mal de gens avec qui nous nouons plus ou moins d’affinités. Parmi ceux-là nous avons entre autres, Callaghan notre Belge, puis Raphaël un gars du Nord, Adelaïde notre Canadienne, Apollon notre Guadeloupéen (un de nos parfaits guetteurs de nuit), et Phil un jeune homme Bordelais. Nous sommes environ une vingtaine, parfois plus. Nous avons un tchat pour parler entre joueurs, et la possibilité aussi de discuter en privé. Très vite notre roi, voit en moi sa diplomate au vu de mon caractère et de mon écriture. Je suis donc nommée officiellement diplomate de l’alliance. En cas d’attaque générale, sur celle-ci nous devons tous rester dans la mesure du possible, parfois très tard, pour réagir à temps et parer aux attaques afin de ne pas tout retrouver réduit en fumée le lendemain matin. Dans ce cas-là, je dois intervenir très vite en tant que diplomate pour discuter avec nos assaillants, et avec les diplomates des autres alliances, voir avec leurs rois ou leurs reines.
Mon mari Amaury entre à son tour, dans une autre alliance. Bon en principe nous ne risquons pas de nous battre l’un contre l’autre car elles sont trop éloignées l’une de l’autre sur la carte. Je suis aussi très loin de celle d’Abigaël, ce qui veut dire qu’on ne devrait pas avoir à faire l’une à l’autre, non plus. Finalement on aime bien ce nouveau passe temps, qui nous occupe tous les deux. Aucun ne reste sur le côté de la vie de l’autre, et c’est ce qui fait que nous pouvons continuer. On y retrouve des valeurs qu’on aime comme : la diplomatie, l’entraide, les conseils des uns et des autres, on apprend la stratégie, on fait des calculs savants pour mettre au point nos batailles, ne jamais manquer de pain pour nourrir nos soldats, de bois et de pierres pour construire les bâtiments que l’on nous demande de bâtir. Enfin des choses qui nous lient aux autres. Petit à petit, d’autres aspects moins glorieux viendront se greffer et nous donner à penser, que tout n’est pas bon dans ce genre de site virtuel.
Rapidement on entre dans cette vie virtuelle justement, où les amitiés se tissent, et où l’on se retrouve avec des gens qui de l’autre côté de leur écran ont envie ou besoin de parler. Ils viennent alors vous confier leurs soucis, leurs joies et leurs peines, et même des choses plus intimes. Comme nous sommes séparés par l’écran et que nous ne nous connaissons pas, il nous semble assez facile de répondre à leurs questions.
Après que les autres m’aient aidé à surmonter les épreuves et à avancer, ce fut mon tour de faire de même. « Je pense à cette toute jeune fille, à peine 15 ans, franco-canadienne, qui très vite vient me parler en messages privés. Elle a tellement de soucis à extérioriser, que j’ai parfois du mal à lui répondre. Elle est si jeune que je ne voudrais pas que mes paroles, au lieu de l’apaiser, ne la poussent à faire plus de bêtises. Elle est tellement révoltée par la vie, qu’elle me fait peur parfois. Je me demande ce qu’elle est venue chercher sur un site comme ça. De plus elle drague ouvertement les hommes sur le tchat, et je dois faire tampon pour éviter les dérives, en particulier en dévoilant son jeune âge, à ces hommes qui semblent tout prendre pour argent comptant. »
À peine deux mois après mon entrée dans le jeu, arrive une nouvelle recrue : Iliona. Elle vient d’une autre alliance qu’elle a quittée après des soucis de communication avec son roi. Elle arrive là, sûre d’elle et déjà bien aguerrie. Elle devient très vite amie avec tout le monde et en particulier avec moi. Nous nous sommes trouvées pas mal de points communs, nous nous entendons bien. Du coup elle devient elle aussi diplomate, et ce n’est pas rien d’avoir de l’aide, car nous sommes très sollicitées.
Iliona est donc là depuis une huitaine de jours à peine, lorsqu’elle demande en messages privés à Prince Noir de bien vouloir accueillir une jeune fille qu’elle a connue sur le site, qui ne se sent pas bien dans son ancienne alliance car personne ne se parle. Iliona explique à Prince Noir qu’elle a déjà beaucoup discuté avec cette joueuse. De plus cette jeune fille est très malade. Il semblerait que le jeu l’aide moralement à tenir le coup, c’est pour cela qu’elle ne veut pas l’abandonner. Notre roi accepte la requête d’Iliona, intègre la jeune Shana, et la présente aux autres joueurs. Très vite cette toute jeune femme, elle a 22 ans, devient la mascotte de notre alliance, elle est si douce, gentille et de surplus, marrante au possible. Puis elle nous explique qu’elle a un cancer grave et nous sommes tous touchés par cette toute jeune fille au destin si injuste. Nous la prenons alors sous notre aile.
Dans un premier temps, elle va beaucoup se confier à Iliona qu’elle connaît déjà depuis quelques mois, puis à moi qui pourrais être sa grand-mère. Elle nous confie sa détresse, nous raconte le décès de sa maman (morte d’un cancer), nous dit que son père est décédé aussi, et qu’elle a fait le serment à sa maman sur son lit de mort d’élever au mieux sa sœur et son frère dont elle a la garde. Elle a une grande sœur qui habite le Canada, mais les liens ne sont pas au beau fixe et elle n’a pas d’aide de ce côté. Elle nous touche beaucoup, je crois qu’ici tout le monde l’apprécie et l’aime. Le soir, lorsqu’elle vient sur le tchat, elle plaisante beaucoup et même assez crûment parfois, et les hommes l’adorent. En particulier notre jeune Phil, qui petit à petit va tomber très amoureux de Shana. Cette dernière semble elle aussi avoir de forts sentiments pour lui. Ils vont beaucoup parler en messages privés. Sa maladie l’empêche de trop se dévoiler, mais cet amour naissant lui donne le moral.
Il semblerait que les trois enfants vivent près de Lyon. Shana fait souvent des stages à l’hôpital car elle a des séances de chimio répétées. Sa sœur de 16 ans Coleen, va au lycée et malgré tous ces problèmes, semble bien travailler pour faire plaisir à sa grande sœur. Son petit frère Kevin fait du rugby, il a l’air doué. Il participe à de grands matchs et son club reçoit même de grandes équipes internationales. Shana nous dit qu’elle aime aller les soutenir, qu’elle adore le rugby, comme d’ailleurs toute la famille et qu’il lui arrive de faire la masseuse de ces messieurs lors de ces rendez-vous avec les grandes équipes. On sent qu’ils s’adorent tous et qu’ils sont très unis.