MEDJOR notre combat - Adel Paul BOULAD - E-Book

MEDJOR notre combat E-Book

Adel Paul BOULAD

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Beschreibung

MEDJOR est un nouveau langage des possibles.

MEDJOR n’est pas un rêve, mais un chantier individuel et collectif.

MEDJOR est un territoire qui réunit les ethnies présentes entre la mer Méditerranée et la rivière du Jourdain.

La fuite en avant coloniale et meurtrière bouche l’horizon. Israël occupe désormais toute la Palestine, et ses 5,5 millions de Palestiniens. La haine transgénérationnelle est généralisée. Heureusement, il y a l’insurrection Juive Humaniste dans le monde et en Israël.

Quel avenir pour ces peuples ?

Depuis plus de 70 ans, les échecs politiques, diplomatiques, militaires, économiques, sociétaux et sécuritaires s’accumulent. Les « puissants » s’avèrent impuissants, voire complices.

Que faire ?

Ce livre propose un compte à rebours opérationnel né des interactions avec la société civile, ici et là-bas. Essai et guide pratique, il nous aide à passer de l’indignation, de la tristesse, du sentiment d’impuissance, à l’action, individuelle et collective.

Comment transformer l’enfer actuel en référence mondiale sociétale et économique ?

À travers des analyses des exemples concrets, l’auteur démontre comment :

• Un nouveau leadership citoyen émerge,

• Un avenir ambitieux et bénéfique pour tous, supplante les haines,

• Une gouvernance partagée remplace la logique de domination,

• Une nouvelle socio-économie transforme les peurs en bien commun.

Le livre est jalonné de 46 liens vidéo, de 88 références et de 13 espaces réservés au lecteur pour ses réflexions et idées d’action. A vous !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Adel Paul Boulad, Franco-Égyptien, d’origine syrienne, PhD en Sc Physiques, 30 ans de sciences et de management international, est coach de dirigeants depuis 2000. En 2016, il fait procéder pour l’Egypte à l’inscription du « Tahtib – Jeu du bâton » au patrimoine culturel de l’Unesco. Ex voisin de Gaza, guide dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, consultant e-business transformation pour Cisco en Israël, il a une connaissance approfondie, culturelle et opérationnelle, du Proche-Orient.



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Seitenzahl: 304

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

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Publishroom Factorywww.publishroom.com

ISBN : 978-2-38713-077-8

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Titre

Adel Paul Boulad

MEDJOR

Notre combat

Préfaces deNoha Khalaf et Ziad Medoukh

Remerciements

Avec ma gratitude aux acteurs engagés pour survivre,pour résister, pour créer un avenir bénéfique pour tous.

Avec toute ma reconnaissance aux deux préfaciers,Noha Khalaf et Ziad Medoukh.

Avec mes vifs remerciements pour ceux qui m’ont accompagnéavec attention et patience tout au long de la rédaction de ce livre :

Amir

Eglal

François

Hatem

Jean-Sébastien

Jihad

Leïla

Samir

Saranda

PRÉFACE 1Noha Khalaf

Dr Noha Khalaf, Palestinienne originaire de Haïfa, Docteur en Sciences politiques, ex-ambassadrice de la Palestine en Europe, écrivain1 et poète2

Deux de ses poèmes récents en guise de préface.

Festival de Gaza 2025

A Gaza, comme à Cannes,

Un festival se déroule.

Dress code pour le festival de Gaza 2025 :

Des morts, des blessés, des amputés,

Tapis rouge ensanglanté,

Où d’abord des martyrs de toutes tailles passent en défilé,

Vêtus de leurs linceuls blancs noués avec des petites taches rouges :

Ce sont des pauvres couvertures blanches avec un nœud

Parfois un nom inscrit à l’encre bleu.

Le dress code permet parfois que les linceuls soient colorés !

Les petits défilent d’abord,

Et puis leurs mamans car on dit que c’était la fête des mères là-bas,

Sur les tapis rouges des mondes civilisés.

Ensuite, des enfants affamés soufflant leurs derniers soupirs avec leurs pieds nus couleur mode boue, traversent le tapis rouge de Gaza.

Leur dress code, des haillons déchiquetés décolorés au-dessus de leurs pieds nus tous bruns,

Leurs cheveux décoiffés parfois collants, huilés et décolorés,

Ils portent précieusement contre leurs corps frêles,

Leurs derniers accessoires code mode de l’année en vogue :

Des vielles marmites vides rouillées

Ou des bassines en plastique

Tordues par la chaleur,

Qu’ils secouent désespéramment afin de recevoir quelques miettes,

Leurs yeux brillent avec des larmes desséchées sans bruit

Ils n’arrivent plus à pleurer.

Ensuite défilent tous les mutilés :

Les sans bras, les sans jambes et les sans yeux.

Le Festival de Gaza 2025 se déroule silencieusement voilé en même temps que celui de Cannes.

Ce n’est pas du cinéma,

Mais la misère d’un monde sans âme.

Un monde perdant tous ses repères,

Le festival de Gaza ne coûte rien,

Simplement

Des vies fauchées

Des innocents sacrifiés,

Et la fresque d’un monde déshumanisé.

1 Les Mémoires de « Issa al — » Issa — Journaliste et intellectuel palestinien (1878-1950)

2 Ses publications sur Al-Adab (Liban) ou Al-Karmel (fondée par Mahmoud Darwish). Anthologie de la poésie palestinienne contemporaine, https://www.editionspoints.com/ouvrage/anthologie-de-la-poesie-palestinienne-d-aujourd-hui-abdellatif-laabi/9782757895009

PRÉFACE IIZiad Medoukh

Ziad Medoukh, est un universitaire engagé, militant pacifiste et laïc. Il est professeur de français à l’Université Al-Aqsa de Gaza. Ziad est connu pour son travail pédagogique et son engagement en faveur de la paix et des droits des Palestiniens1.

« Son travail universitaire et son refus de la haine en font une voix essentielle, malgré les tentatives de le discréditer. » 

Alain Greish, fondateur d’Orient XXI, ex ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique

Déclaration de Ziad Medoukh :

« Notre arme, c’est l’éducation, la culture et la persévérance. Je crois en une Palestine libre grâce à la paix, pas à la guerre. » (Interview pour TV5 Monde, 2021).

« La violence ne fera que prolonger notre souffrance. La solution viendra du droit international et de la solidarité mondiale. » (Le Monde, 2017).

« Je ne représente aucun parti. Je suis un professeur, pas un politicien. Mon combat est humaniste, pas idéologique. » (RFI, 2020).

Poème choisi par Ziad pour préfacer ce livre :

Je suis Gaza

Je suis affamé, mais libre,

Nous ne sommes pas faibles,

Mais l’offensive a brisé nos os.

Le siège nous ronge l’estomac

Qui tient dans son creux

Le rêve de la liberté.

Le sang n’a pas noyé le soupir,

Il l’arrose,

Gaza saigne de douleur. 

Les voix des enfants s’étouffent

Sous le froid des décombres,

La faim éteint leurs âmes avant leurs corps,

Chaque jour est écrit dans le sang

Et chaque nuit dans les gémissements…

Gaza, la plaie ouverte

Entre tentes et déplacements !

Des larmes de l’oppression et des deuils,

Des pleurs de l’injustice, une étoile est née.

La famille partage le pain du jour

Entre l’ombre d’un martyr

Et le portrait d’une mère absente.

La terre crie sous le siège,

Le ciel brûle sans nuages,

La nostalgie est une lune

Qui n’éclate pas et ne fait pas éclater

Les épis arrosés de sang.

Un enfant s’endort sur le lit de peur

Sur son visage, histoires de farouches résiliences,

De rêves enterrés sous les décombres,

La douleur violente d’une mère endeuillée.

Dans ses mains tremblantes, un courage,

Un cri déchirant l’univers,

Brisant le mur de la honte.

Les oiseaux de leurs carnages ont tué

La brise pure de l’aube.

A Gaza, quand nous échappons à la mort,

Celle-ci nous retrouve sous une autre forme.

Je suis de ceux qui plantent des roses

Dans les jardins de la patrie,

De ceux qui remplacent la douleur par l’espoir,

Qui redonnent le sourire par un mot.

La mort peut survenir à tout moment.

Si je dois mourir,

Gaza doit vivre.

Plus j’écris, plus c’est la vie qui gagne,

Il y a urgence d’écrire,

Il y a urgence de témoigner et rester présent,

Je suis là et je resterai là.

Dans le cœur des débris,

La vie ne s’éteint pas,

Mais renaît à nouveau

Gaza, l’icône de la résistance.

Sur les rives de notre Méditerranée

Et sur le front de l’histoire,

Portons le mot d’espérance,

Gaza le symbole de la dignité.

 

1Gazéen malgré tout (2016), témoignage sur la vie sous blocus) ; Être non violent à Gaza, Editions Culture et Paix

INTRODUCTION

Le monde est semble-t-il à risque de déshumanisation, tant dans la rue, les écoles, les stades, les forums citoyens et politiques tant en intra-peuple qu’en inter-peuples. Les conséquences sont néfastes tous azimuts notamment pour : le bien-être, la sécurité, le développement, le progrès, l’environnement, l’avenir.

L’endroit Israël-Palestine s’impose comme l’épicentre de la déshumanisation. Cet endroit concentre un maximum de facteurs qui le rendent unique et prioritaire, parce qu’exemplaire. En retarder son traitement, « en attendant que les choses se calment », revient à l’enfoncer dans l’abîme. Cela fait près d’un siècle que la fuite en avant vers le nihilisme réduit les peuples en présence à un rapport victime — bourreau.

A ce stade, en mai 2025, quel est le constat en termes de sécurité, de démographie, de ressources énergétiques, d’eau, d’économie, de gouvernance, de leadership, de démocratie, de constitution, de législation, de respect du droit international, d’équité ?

Cela fait soixante-dix-neuf ans que les solutions imposées par le haut sont en échec. Il y a d’abord une injustice structurelle votée en 1947 sous la forme d’un Plan de Partage. Sous la pression du mouvement sioniste, ce plan imposé par la Grande-Bretagne en fin de son mandat sur la Palestine, écarte la solution d’un état. En effet, assujetti à un référendum pour la gouvernance, le plan à un état était à l’avantage du Peuple Palestinien autochtone. Le seul plan présenté par la Grande-Bretagne est donc celui du partage. De facto il dépossède le Peuple Palestinien d’une partie de son territoire. La colonisation déclenchée en 1917, sur la base du plan Britannique, « A little loyal jewish Ulster in Palestine » est entérinée par le vote à l’ONU le 25 novembre 1947. Ceux qui votent « pour » sont évidemment les états coloniaux de l’époque et leurs affidés.

Face au risque démographique pour un état juif pour les juifs, le fondateur du nouvel état opte pour l’éjection du peuple autochtone. Il dicte le Commandement N° 40 qui se résume en « Chasser — Expulser - Tuer ». Sous d’autres versions, ce commandement se maintient, se renforce. Dès 1948, le nettoyage ethnique, la Nakba, fait fuir 700 000 Palestiniens. Ils deviennent des réfugiés, forts de leur droit au retour et à l’indemnisation. Leur élimination du statut de réfugiés devient un des axes prioritaires du colonisateur israélien.

Avec des hauts et des bas, des vrais faux accords de Paix permettent d’accélérer l’expansionnisme israélien. Le jeune état sioniste annexe des territoires aux dépens de l’Egypte (Omm Rashrash devenu Eilat, la Jordanie (Jérusalem, les eaux du Jourdain), la Syrie (le Golan), le Liban (le Mont Hermon, les fermes de Shebaa). Aujourd’hui c’est le tour de la Cisjordanie. De ce fait et dès le départ, il s’écarte de l’idée de devenir citoyen régional.

Dans la foulée des accords de Paix d’Oslo, Israël parachute près de 800 000 colons illégaux en Cisjordanie, territoire destiné aux Palestiniens, déploie son armée le long de la rive ouest du Jourdain, détruit le port et l’aéroport de Gaza. Quelques petites années plus tard, il annule plus de 30 000 permis de travail pour les Gazaouis. Ils faisaient partie d’un « deal », un échange contre la possibilité d’exploiter le gaz au large de Gaza. L’exploitation des gisements gaziers ainsi usurpés se poursuivent.

La fuite en avant se poursuit. Elle aboutit à ce que les institutions internationales qualifient de nettoyage ethnique, de génocide ou de risque génocidaire. Toujours est-il que la destruction systématique du Peuple Palestinien, en priorité les enfants les femmes, les secouristes, les journalistes et le personnel médical se révèle au monde.

Les dernières directives « Assoiffer ‒ Affamer ‒ Tuer » s’exécutent avec les technologies les plus avancées au monde. Le 20 avril 2025, la revue scientifique médicale The Lancet estime à 350 000 morts, directs ou indirects par suite des blessures et maladies dans un contexte de blocus humanitaire et médical total.

D’après The Social Science Research Network (juin 2025), l’empreinte carbone qui affecte Gaza est de 1,89 millions de tonnes équivalents CO². C’est comme si 36 pays crachaient leurs poisons sur 400 km² à Paris et ses communes limitrophes. À cet empoisonnement s’ajoute celui créé par l’armée coloniale, les eaux contaminées.

Les Palestiniens veulent vivre. Sous les tentes, les bombardements, la promiscuité, les tensions intrafamiliales, le manque d’intimité, les tirs des snipers, l’absence de soin, affamés et assoiffés sous le blocus israélien, ils ont deux priorités : la PROPRETÉ et l’ÉDUCATION.

La propreté est l’incarnation de la dignité, du respect.

L’éducation, c’est la voie vers l’avenir.

Avenir et Dignité sont les deux demandes Palestiniennes, autrement dit le même droit pour tous.

Pour leur part, coincés dans l’impasse de la fuite en avant, jouant européen et non pas régional, mes interlocuteurs israéliens en ligne me demandent de les aider à créer un avenir. D’autres ont fait le choix de l’exode, suivant leurs métiers et leurs réseaux familiaux. Souvent binationaux, ils se dirigent vers l’Argentine, les USA, la Grande-Bretagne, la France.

Plutôt que de l’attendre, comment faire venir une Paix authentique, équitable et durable ?

La réalité est que l’économie israélienne ne tient que par les treize milliards de dollars d’exportation d’armes et de technologies, sécuritaires et militaires. L’économie Palestinienne coupée de ses aides, est à plat.

L’autre grande réalité est l’occupation totale de la Palestine par Israël. L’Autorité Palestinienne n’en a plus. Israël se retrouve avec 5,2 millions de Palestiniens sous sa juridiction. Pour les gérer elle chapeaute les Palestiniens avec cinq statuts différents. Les descendants de ceux restés sur place, les Palestiniens chrétiens ou musulmans appelés « arabes » n’ont pas les mêmes droits que les Israéliens juifs. Le pays n’a pas de constitution. Les tribunaux ne sont pas les mêmes pour tous.

A moins d’éliminer les Palestiniens, que va-t-il en advenir en termes de naissance, de scolarité, de logement, de libre circulation, d’emploi, de vacances, de loisirs, de sport, d’art, de culture, de… droit ?

Gaza disparaît à grand feu sous une politique systématique de destructions des moyens de vie et des nouvelles générations. Le ciblage mortel des enfants et des femmes en est une des évidences. La Cisjordanie, théoriquement territoire Palestinien cédé dans le cadre des accords d’Oslo. Le fait est qu’Israël a envahi ce territoire, 800 000 colons illégaux en moins de quinze ans. Israël a morcelé ce territoire par plus de 800 « check-points » équipés des technologies sécuritaires les plus en pointe. Ce territoire est devenu le prototype mondial pour une colonisation sécurisée, avec Hébron pour ville-laboratoire.

En Israël, le constat de l’échec sécuritaire, militaire, économique et sociétal se révèle au grand jour. Les prouesses militaires et technologiques n’ont pas éliminé les menaces. Les « terroristes » renaissent de leurs cendres. Le PIB baisse. Les tensions politiques et interethniques juives mettent la société au bord de la guerre civile. Le traumatisme est profond. L’alcoolisme, les troubles psychiatriques, les suicides gagnent la société en profondeur. Les gouvernements successifs et la société dans son ensemble voient ses trois priorités, la démographie, les ressources énergétiques et l’eau, comme des défis existentiels.

Est-ce que changer de regard sur ces priorités, les voir comme des atouts et non comme des risques mortels, aiderait à faire venir la Paix ?

L’enfer actuel n’a pas de frontière. Il traverse le blocus et les check-points. Il rentre dans les âmes. Les grands de ce monde ont fait faillite en la matière. L’Europe, à l’origine du problème par son racisme anti-juif millénaire culminant en Shoah, reste impotente face à ses responsabilités. Elle va même jusqu’à s’autoriser des complicités avec Israël colonisateur et expansionniste, en termes économiques, militaires et technologiques.

Les haines sont immenses, les traumatismes transgénérationnels s’entassent. Le monde des impossibles domine. Il se réfugie dans la géopolitique, il en appelle à Dieu. Les canapés sont jonchés de justification de l’indicible, d’espérance projetée. « On » espère, « on » ne fait rien pour arrêter le massacre d’un Peuple. Ce jeu de massacre n’est pas neutre pour le spectateur.

Comment sauver son âme ?

La machine destructrice israélienne depuis le voleur de bétail jusqu’aux technologies AI en passant par le robot D9 Caterpillar fait son œuvre.

L’armée coloniale brille par sa créativité en termes de protocoles tueurs (Hannibal, Dahiya, Eiland), de technologies meurtrières (…), de commandements (… — … — TUER ».

Rien n’est laissé au hasard, pas même le recyclage des organes des prisonniers Palestiniens morts en captivité. Le stock est géré ; les cadavres des prisonniers sont maintenus au frigo jusqu’à la fin théorique de leur détention. La déshumanisation des tueurs va jusqu’à retirer l’humanité de sa victime. La victime est appelée « animaux-humains ».

Comment transformer l’enfer actuel en référence mondiale, sociétale et économique ?

MODE D’EMPLOI DU LIVRE

Ce livre destiné à l’éveil et à la mise en action, propose deux outils.

Concernant l’éveil, le livre présente des textes, des références, des illustrations. Il y a aussi des vidéos de constats et de témoignages notamment ceux parmi l’insurrection juive humaniste. Des QR CODES jalonnent le livre. En les activant depuis un smartphone, le lecteur pourra, sans perdre le fil de sa lecture, visionner ladite vidéo.

Pour faciliter la mise en action, chacun pourra au fur et à mesure de sa lecture et du visionnage des vidéos, noter dans des encarts dédiés, ses idées et ses choix d’initiative.

En les compilant, en fin de lecture, la feuille de route personnelle aura sa forme.

Il restera à l’incarner en tant qu’homme de Paix, guerrier de la Paix, une paix authentique, équitable et durable.

Adel Paul Boulad

Consultant international Diversité & Performance

Président de MEDJOR, Francophones pour la transformation du Levant

(Association loi 1901)

PROLOGUE

SATURÉ !

« Va te promener »

« Fais des pauses »

« Take it easy »

« Trouve-toi autre chose »

Un torrent de monstruosités tant à Gaza, qu’en Cisjordanie, qu’à Jérusalem Est.

Des exécutions sommaires, des bombardements ciblés dans des camps de tentes, des dizaines de vues d’enfants démembrés, mutilés, culs — de — jatte, manchots, hagards, des humiliations collectives, des sodomisations tournantes dans des cercles de camouflage, des immeubles réduits en poussière par explosifs, des fillettes en pleurs à moitié coincées sous les décombres, des petits sacs blancs de cadavres d’enfants, des parents en pleurs, des corps décharnés, des corps squelettiques, des destructions et des rues éventrées au Caterpillar D9, des soldats avec des sous-vêtements féminins pris dans les armoires détruites à coups de masse, des restes de mâchoires, des morceaux de squelettes, des scènes macabres filmées en selfie par les monstres.

Les informations affluent. Des coups de fils : « tu as vu ça… » ; « tu as lu ça… » ; « tu as entendu ça… ».

Chaque jour, ma boite de messagerie et mes comptes Messenger, WhatsApp se remplissent de photos de vidéos, de témoignages, de discours, de prises de position.

Les chaînes arabes en montrent beaucoup. Chaque matin, elles procèdent à un traveling des secours débordés, des ramassages de cadavres, des destructions survenues la nuit, au petit matin.

J’appelle à Gaza Nord, à Khan Yunis… Mohamed, Farah, Ahmed, Ziad, Fadel. Les bombardements, les tirs organisés pendant la nuit les empêchent de dormir. La veille, ils se sont nourris d’une assiette de riz. Parfois des fèves d’une boite de conserve périmée. Les maladies se développent. Les épidémies aussi.

Les Palestiniens atteints de maladies neurologiques sont livrés à leur sort, abandonnés par les soignants totalement démunis.

Déjà plus de 570 jours de destructions, de tueries massives et ciblées. Les enfants et les femmes sont en tête de priorité. Les 5ème et 6éme générations palestinienne fondent à vue d’œil. Entre 55 -255 000 tués, les estimations vont bon train. Comment comptabiliser les cadavres sous les décombres qui vont nécessiter 3-5 ans de déblaiement ?

Les mutilés se voient ; leur nombre dépasse les 250 000. Les plus de 30 000 orphelins se comptent aussi, leur nombre augmente au rythme des parents tués.

Les déplacements forcés, les tueries, les destructions des moyens de vie, le blocus total depuis le 18 février 2025, l’absence d’eau potable, de nourriture, de pansements, de soins résultent en plus de 2 000 000 de traumatisés profond.

Il n’y a plus de Sépharades, d’Ashkénazes, de Falachas, de Khazars, il y a des monstres vidés de leur judaïté. En ont-ils jamais eu ?

L’humanité s’enterre en direct sous les gravats et les cadavres de Gaza.

J’en suis gavé jusqu’à la nausée. Les mauvais rêves me réveillent.

Que faire de toutes ces informations totalement absentes sur les médias officiels ?

L’ESPOIR DÉÇU

Fin décembre 2023, je m’apprêtais avec le regretté Bernard Hacker, second préfacier de mon livre, à filer vers Jérusalem et Jéricho pour y animer un atelier de Transformation de Leadership. L’audience visée pour cet atelier était de six Palestiniens et six Israéliens. J’avais publié leur profil et certains noms dans mon livre « Palestine… ». Les critères sont simples, peu importe le passé du participant : reconnaître l’impasse et l’échec des approches habituelles, demande pour un nouvel avenir, disposition à se remettre en cause en profondeur, connu par ses pairs et détenteurs de leviers dans la société civile.

Mon contact établi avec Ofer Bronchtein, conseiller du Pdt Macron et ex conseiller de Yitzakh Rabin, l’ex 1er ministre israélien assassiné par un membre du parti politique actuellement au pouvoir en Israël, me laissait espérer trouver de bons candidats israéliens. Albert un ex-collègue, juif marocain devenu israélien, contacté commence son investigation sur place. Ofer qui me demandait une pensée « Out of the box » et Albert pacifiste chaud bouillant, s’avère pour le 1er totalement « In the box », et pour les deux « on ne touche pas à Israël ».

Ces tuyaux percés font flop, comme celui tenté auprès de par exemple la fille de Barghouti1. Je reporte cette intention à plus tard, tout en cherchant des pistes directes par la société civile et non via des politiques.

L’INSUPPORTABLE PROPAGANDE

Pendant ce temps, la propagande sioniste fait rage notamment via le porte-parole francophone de Tsahal, Meyer Habib, Bernard Henri Levi, les débats stériles entre Daniel Cohn Bendit et Luc Ferry, etc. A cette propagande s’ajoute l’impotence des leaders d’opinion, voire l’auto-censure pour pouvoir continuer à apparaître sur les plateaux.

J’observe que lorsque le monde politico-médiatique aborde ce drame, c’est pour tourner en rond autour de la propagande :

« Ça a commencé le 7 octobre », alors que le nettoyage ethnique de la Palestine a commencé le 25 novembre 1948 par le commandement N° 40 dicté par ben Gourion « Chasser — Expulser ‒ Tuer »

« Le Droit à se défendre », alors que l’agression déclenchée dès 1948 donne le droit à la victime de se défendre, à commencer par les 800 000 Palestiniens, chassés le 15 Mai 1948. Idem pour les 2 200 000 Gazaouis mis pendant quinze ans dans une prison à ciel ouvert. Idem pour les 2 000 000 de Palestiniens avec leurs vies brisées par plus de 800 check-points Hitch, les blocages aléatoires et ceux organisés lors des fêtes religieuses, musulmanes ou chrétiennes.

« La solution à deux-Etats », alors qu’elle est de fait caduc. À l’absence de frontières continues et contiguës s’ajoute désormais que le premier Etat concerné est composé de morceaux en Cisjordanie, d’un monceau de gravats et de cadavres à Gaza, et d’une Jérusalem Est vidée quotidiennement de ses habitants autochtones. L’autre caducité est un éléphant dans la pièce. Comment peut-on encore imaginer qu’un Etat résultant d’une injustice structurelle, développé par un nettoyage ethnique expansionniste et devenu génocidaire soit le second Etat.

« C’est à cause de Netanyahou et des poursuites judiciaires en Israël », alors que 82 % de la société israélienne adhèrent à 100 % à la politique d’élimination totale de Gaza et à la colonisation de la Cisjordanie en vue de son annexion.

« C’est leur terre, les hébreux étaient là il y a 3000 ans », alors que mise à part la minorité Judéenne, les Juifs autochtones (6 %) la majorité (> 60 %) sont des Juifs ashkénazes. Pour la plupart ce sont des Khazars, c’est-à-dire des peuples d’Asie centrale et orientale convertis au judaïsme. Les ancêtres de ces Khazars étaient les populations vivant en Ukraine, en Pologne, en Russie, dans les pays baltes, en Roumanie, en Allemagne… Ils ne sont absolument pas sémitiques, contrairement aux descendants des Judéens et aux Palestiniens.

« En quoi sommes-nous concernés, que fait l’UE, que font les pays arabes ? » Après avoir reçu le prix Carlos V pour la Paix ce 10 mars 2025, J. Borrell ex VP du Conseil de l’UE, a déclaré : « L’Europe est témoin de la plus grande opération de nettoyage ethnique depuis la Seconde Guerre mondiale », visant à créer un « lieu de villégiature » après l’élimination des Palestiniens. Il a qualifié la situation à Gaza de « génocide » et a affirmé que l’UE avait fourni la moitié des bombes utilisées pour détruire Gaza. Pour un résultat aussi pitoyable, le feu vert à la destruction de Gaza et des Palestiniens a été effectivement donné par les Pays Arabes (Égypte, Arabie saoudite, Jordanie, Maroc, Bahreïn…), avec leurs « bénédictions » successives : Camp David, Oslo, le projet Abraham. Alors, si les Arabes s’en moquent, pourquoi l’Europe devrait-elle s’en soucier ? Je pense que l’Europe devrait s’en soucier, tout simplement parce que, comme le dit l’historien israélien Shlomo Sand, l’Europe a vomi son racisme antijuif en Palestine. Là c’est le deuxième éléphant dans la pièce !

« La France ne peut rien faire », alors que les citoyens méritent les gouvernants qu’ils ont. La mollesse, le silence, l’impotence citoyenne face aux dérives de complicité génocidaire de leurs gouvernants les rendent de facto complices.

Au fur et à mesure de mes échanges, je découvre que ces éléments de propagande sont repris pour cacher d’autres motivations, une sorte de supercherie honteuse.

Il y a notamment celle de cacher son racisme antijuif sous le voile pudique d’une solidarité avec un état colonial, revêtu pour l’occasion avec l’habit juif. Là-dessus, beaucoup de juifs ne se laissent pas duper. Ils ne s’identifient pas à Israël, voire pour certains ils le combattent par refus d’être pris en otage par le sionisme. Réf le mouvement juif Haderim.

L’autre supercherie majeure, concerne une haine viscérale du musulman, jusqu’à souhaiter son élimination de la surface de la terre. Supercherie très présente chez les chrétiens américains notamment les supporters de Trump rejoints par certains orientaux.

Comment traiter cette propagande, pour mener un vrai diagnostic en vue de solutions ?

FISSURES et… FAILLES

La publication de mon livre « Le tabou de l’entrisme islamique en entreprise. Guide du Manager » et mes interventions en entreprise sur ce sujet me font perdre près de la moitié de mes relations amicales et professionnelles.

Le collectif, le développement, la performance des équipes, la satisfaction des clients étaient mis à risque par l’ignorance, la confusion, le déni voire la lâcheté des dirigeants et des managers. Une sorte d’abandon de poste.

Mon propos concernait le repositionnement du manager ou du dirigeant dans ses prérogatives : clients, équipes, actionnaires. Aveuglement, crainte pour son image, manque de volonté ? Il avait perdu le sens de ses prérogatives, ne pouvant ou ne voulant pas distinguer à minima ces trois profils :

1. Le militant islamique manipulateur, qui a saisi l’opportunité du vide syndical pour s’installer au CSE

2. Le salarié qui force à des concessions, des arrangements relatifs aux pratiques religieuses islamiques au travail, pour ensuite négocier une promotion, des congés, une mutation etc.

3. Le salarié musulman qui ne veut pas entendre parler de religion en entreprise et garde le silence pour ne pas se confronter à ses coreligionnaires activistes,

Les 50 % que j’ai perdus, souvent empêtrés dans un racisme antimusulman et voulant se donner bonne figure n’ont pas voulu voir mon propos.

Avec le sujet Palestine, du fait du sujet précédent, une bonne partie de l’autre 50 % ne comprend pas que je prenne la défense de musulmans. Or concernant les Palestiniens, ils ne se battent pas en tant que musulmans. Les Palestiniens, chrétiens, musulmans et athées combattent en tant que colonisés en lutte de libération nationale face à une colonisation violente et raciste, jetée en Palestine par le racisme anti-juif des européens.

Parmi mes amis juifs, d’Egypte, de Tunisie, d’Algérie et d’ailleurs c’est la débandade. Cela comprend aussi ce DG d’une filiale d’une société de logiciel et de système de sécurité. « Je ne suis pas comme les autres, moi je suis Français… ». Il faisait référence à trois autres coreligionnaires présents dans un de mes séminaires de leadership. Ces trois n’arrêtaient pas de faire référence à la Shoah et à l’antisémitisme. Ce DG était en fait celui de la société israélienne de cybersécurité CheckPoint. Lui et la plupart de mes amis juifs s’identifient désormais à Israël. Fin des sourires, des rires et des complicités potaches.

Dans mes familles directes, Copte du côté maternelle et Melkite du côté paternel, ce type de confusion se développe. Ceux qui ont émigré notamment en Amérique du Nord sont atteints par la propagande locale. Les failles sont béantes. Les débats idéologiques ne durent pas. Les dissensions évoluent du sarcasme, vers l’évitement en passant par l’ironie, le blâme, et la haine.

Et pendant ce temps, les menaces, les chantages, les déplacements contraints, les exils forcés, les circulations entravées, les destructions, les vols de bétail, les arrachages d’oliviers, les humiliations, les violences, l’apartheid, le nettoyage ethnique, le massacre, la tuerie ciblée, le génocide se déroulent…

Comme pour un séisme, à côté des failles béantes, il y a des fissures.

« Quelles sont tes sources »

« Est-ce que c’est vrai ça ? »

Souvent en embuscade. Il n’est ni engagé publiquement ni même auprès des proches. Ses références sont les chaînes des médias dominants dont il subit la propagande jusqu’à adopter leur ton, leur structure mentale. Néanmoins, le normatif contrôleur de qualité tente de m’aider. En fait, ces interpellations ont un double impact :

1. Autojustification de ne pas s’exprimer en public et le plaisir de jouer au père fouettard de la vérification,

2. Me faire perdre du temps pour me justifier alors que face au déluge d’infos je qualifie, je trie, je fais du « fact checking ». Je fais la distinction entre les vidéos tournées à Gaza sous la forme d’une mise en scène, et celles authentiques.

Pendant ce temps, à propos de source, il y a les vols des sources, celles

• Du fleuve Litani et du Jourdain.

• Des richesses gazières Palestiniennes

• De la 5eme génération Palestinienne,

• De notre motivation à agir pour démanteler cet état génocidaire,

INTÉGRER UNE ASSOCIATION MILITANTE

De fil en aiguille, la nécessité d’informer s’impose. Forte de mon expérience de militant dans les années 70 puis celle de coach de dirigeant spécialisé en Transformation de Leadership, je tente sans succès de joindre des associations existantes et de me mettre à leur service. Je les interpelle par mail, par téléphone lorsque j’en trouve. Je perçois les craintes d’être infiltrés. On me parle de menaces de groupes d’extrême droite. J’écris à Olivia Zemor (EuroPalestine) à Michèle Sibony (UJFP) : rien !

Je dépose des exemplaires dédicacés, signés avec mes coordonnées de mon livre, adressés nominativement aux têtes de file concernées par le sujet chez AFPS, EUROPALSTINE, CGT, L’Humanité, Libération, Le Monde, le Nouvel Obs, LFI, Le Figaro, Témoignage Chrétien… À vélo, je parcours cinquante kilomètres en deux jours. J’en expédie aux quotidiens leaders en Province, à des leaders d’opinion. Rien.

Trop âgé, trop dans une ligne « créer un nouvel horizon » différent de la leur « boycotter, punir,… », trop comme ça/pas assez comme si… ?

Par le hasard d’un échange dans un taxi, je prends contact avec une certaine Suzanne qui me révèle être la femme d’un ancien collègue. Suzanne, membre de l’UJFP m’aide à surmonter les obstacles de la désorganisation. Je réussis à devenir membre et à assister à l’AG en mars 2025.

Au cours des échanges en présence d’une soixantaine de personnes, la fameuse Michèle Sibony présente se plaint « les autres sont mieux organisés que nous… ». Je me lève pour confirmer que toutes les associations que j’avais sollicitées avaient la même performance en termes de réactivité et d’organisation en soulignant « Michèle, je dois être noyé dans un des 500 mails que tu dis recevoir par jour ». Elle se jette sur son portable en me demandant « quel est ton nom ? ».

Je passe l’obstacle « Michèle, ça ne sert à rien, je suis là devant toi, comment pouvons-nous agir ensemble ? »

LA CENSURE DES RÉSEAUX SOCIAUX

Dans la foulée de mon 1er livre « Palestine… », je publie plus de 70 chroniques sur mon blog DP. J’en poste des extraits sur le réseau social professionnel LinkedIn, aussi sur ma page Facebook, et procède à des mailings d’informations à ma base de données composée de plus de 3200 personnes : des amis, des sympathisants de mon activité sportive et arts martiaux notamment celui du bâton de combat Égyptien, des anciens clients, les managers et dirigeants que j’ai servis entre 2001 -2022.

Mes publications sur Facebook sont invisibilisées. Le « shadow banning » est semble-t-il activé. En me renseignant, je découvre que mes « amis » ne voient pas mes publications. Au cours de cette investigation, je découvre aussi que certains d’entre eux s’auto-censurent.

Néanmoins, sur LinkedIn le nombre d’abonnés augmente nettement, avec des commentaires sur mes posts. Mes publications atteignent les 700-800 impacts. En mai 2024, mon post concernant la citation de Yakov Sharett atteint les 9 000 impacts. Yakov est le fils du 1er ministre succédant à Ben Gourion, le fondateur d’Israël. C’est aussi un des anciens dirigeants du Shin Beth, le service de renseignement intérieur d’Israël. Sa parole a du poids. À 94 ans Yakov déclare : « … »

Une semaine plus tard, je poste la bande-annonce du film documentaire Tantura. Ce film présente les nonagénaires auteurs du massacre de la localité éponyme au sud de Haïfa.

Le nombre d’impact sur LinkedIn perce le plafond des 10 000 impacts. Quelques heures plus tard, ma page LinkedIn disparaît du radar. Officiellement, le message LinkedIn m’indique « Page en mode restreint ». Tout a disparu, ma page, mes contacts, mes publications. Toutes mes tentatives, exprimées sur les interfaces de ce réseau social, pour obtenir des explications restent vaines. Pas de numéro de téléphone, ni adresse de messagerie, ni adresse postale. Rien ! Au bout d’un mois j’abandonne et me concentre à animer mon blog. Fin août, par le hasard des choses, je découvre que la DG de LinkedIn France procède à un « road show » pour la promotion de son réseau. Je replonge dans mes recherches et retrouve une adresse postale.

J’écris, imprime, mets la lettre dans une enveloppe timbrée et la poste dans une boite à lettre d’Antibes.

Extraits de la lettre :

Paris le 20 septembre 2024

Objet : demande d’information à propos de la mise de mon compte en mode restreint.

Chère Madame,

Depuis le mois de mai 2024, sans avertissement ni communication quelconque mon compte sur LinkedIn a été mis en mode restreint. Mes trois pages sont désormais inaccessibles pour des centaines de mes abonnés, et moi-même : ma page personnelle, la page de mon cabinet PLI (Performance Leadership Institute) et la page du Modern Tahtib. J’ai demandé sans succès les raisons de cette initiative, et la remise en route de mes pages. Puis-je espérer par votre entremise obtenir des clarifications, voire la remise en route de ces trois pages.

Fin 2017, mon activité sur LinkedIn, centrée sur le management et le leadership, s’est développée pour aider le management français à traiter le fait religieux en entreprise, notamment l’entrisme islamique. L’article écrit par Myriam Dubertrand et publié par le quotidien Le Monde en rubrique Management en rend compte sur une demi-page. Bien sûr dans mes posts et articles je faisais référence à mon livre « Le tabou de l’entrisme islamique en entreprise. Guide du Manager », préface de Jean Kaspar ex-secrétaire Général de la CFDT.

En octobre 2023, je recentre mes articles et posts sur la tragédie israélo-palestinienne. Ma ligne de conduite a toujours été celle de rapporter des faits, et d’œuvrer pour transformer l’enfer actuel en référence mondiale et économique. La mise de ma page en mode restreint est survenue au moment où je rapportais les travaux des historiens israéliens de la nouvelle génération et le film-documentaire israélien « Tantura ». Ce documentaire présente les acteurs Israéliens nonagénaires et Palestiniens présents lors des massacres de 1948. Il contribue à démystifier l’épopée israélienne.

Le sujet israélo-palestinien est de fait un défi de leadership, de transformation de leadership. C’est mon métier en tant que coach de dirigeants depuis 2002. La démystification évoquée plus haut et l’évacuation des haines sont des préliminaires nécessaires aux ateliers de transformation de leadership nécessaires pour sortir de l’impasse actuelle. C’est dans la 4ème partie de mon livre « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant pour un nouvel horizon » que je présente les profils des participants pressentis, une démarche managériale de transformation éprouvée et ses outils. Un des préfaciers du livre, Bernard Hacker, est mon partenaire coach desdits ateliers. En 1914, par suite des pogroms son grand-père juif roumain avait fui vers la France. En 1943, devenu dentiste, il est trahi par un confrère puis livré à la Gestapo en direction d’Auschwitz, convoi N° 63.

La réactivation de mes pages ne reviendrait-elle pas à donner une chance de transformer ladite région dans un nouvel horizon bénéfique pour les peuples concernés ?

En novembre 2023, sur LinkedIn, j’avais commencé à interpeller des coachs de mon réseau pour qu’ils me rejoignent sur cette mission. … »

À peine 36 heures après l’envoi une salariée de LinkedIn m’appelle :

• « Excusez-nous, nous remettons votre page en ligne »

• « Pas de souci votre contenu est bon, cohérent avec nos règles. C’est une erreur de deux agents »

• « Non, ils ne sont pas du Mossad. Ce sont des sous-traitants »

• « En effet, l’alarme a sonné lorsque le seuil de 10 000 a été franchi. Mais c’est une erreur de nos sous-traitants »

• « Si ça se reproduit… ré écrivez à la DG comme vous l’avez fait

Ma page est immédiatement restaurée, et je sais comment procéder au cas où.

Entre septembre 2024 et décembre, je poste régulièrement des informations, des republications de déclarations de Juifs humanistes. Je les intitule :

« Insurrection Juive Humaniste ». J’envisage d’en publier 10. Je les numérote N° 1/10, N° 2/10 etc. En mai 2025, je déborde du compteur et atteint N° 53/10. Une vague insurrectionnelle juive, en fait antisioniste, se lève. Ces « posts » ont le plus de succès auprès de mes abonnés.

Le nombre d’abonnés grimpe. Si en mai 2025, je reçois 5-10 demandes par jour, mes gains précédents résultaient d’une activité quotidienne de demandes documentées par un message dans la limite de 300 caractères imposée par LinkedIn.

Mon nombre d’abonnés acquis depuis septembre 2014, une fois remise en route ma page, augmente, 1300, 1500, 1800… Une majorité de culture arabo-musulmane en France, au Maghreb au Proche-Orient, au Pakistan, en Amérique du Nord, en Grande-Bretagne, etc. avec des profils professionnels très variés.

Certains me demandent « comment agir… Que faire ».

« JE TE LE FAIS EN 10’ »

Je l’entends sous cette forme aussi sous « je le fais samedi prochain, il suffira d’ajuster ». Impressionné par l’assertivité de Bilal, Français d’origine marocaine, tournoyant à l’international, ayant produit des dizaines de sites, je le branche sur Fadila, une spécialiste stratégie de communication, Française d’origine algérienne.

Ça tourne vite au vinaigre. L’une s’irrite à la moindre remarque ou critique. Elle n’arrive pas à communiquer avec Bilal. Je sers d’intermédiaire : ma délégation part en vrille.

Bilal disparaît de la circulation, il se cloître dans le silence : injoignable. Il réapparaîtra trois mois plus tard avec un commentaire de soutien sur LinkedIn. En messagerie privée il me déclare : « Je te considère comme mon grand-frère ».

Frère, petit ou grand, pour l’instant cela reste improductif.

Et pendant ce temps, les menaces, les chantages, les déplacements contraints, les exils forcés, les circulations entravées, les destructions, les vols de bétail, les arrachages d’oliviers, les humiliations, les violences, l’apartheid, le nettoyage ethnique, le massacre, la tuerie ciblée, le génocide se déroulent…

Johny, l’auteur du « Je te le fais en 10 minutes », ne trouve pas mieux que de disparaître en Colombie pendant deux mois.