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Vous sentez-vous fatigué? Déprimé? Avez-vous des soucis cutanés? Avez-vous pris du poids que vous ne réussissez plus à perdre? Un mauvais sommeil? De fortes envies de sucre? Des mycoses, des infections urinaires de manière trop fréquentes? Avez-vous des troubles du transit? Savez- vous que pour tous ces symptômes et bien d'autres encore, l'origine pourrait provenir de votre ventre? Vous trouverez dans ce guide des explications, des conseils diététiques et d'hygiène de vie pour améliorer la situation. Syndrome de l'intestin irritable ou colopathies fonctionnelles, Candidose, SIBO, troubles du transit et toutes leurs répercussions sur votre état de santé général, y sont développés.
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Seitenzahl: 220
Veröffentlichungsjahr: 2020
Editions Books On Demand
Catégorie Diététique :
Objectif métamorphose, mincir définitivement, 2014
Moins de Viande, petit guide diététique, 2017
Maigrir Végétarien, petit guide diététique, 2017
Objectif Métamorphose, maigrir autrement (édition réactualisée), 2018
Catégorie Romans :
Au-delà des apparences, 2014
Le reflet de l’autre, 2014
Ce livre a pour but de fournir des informations utiles et instructives. Il n’a pas pour objectif de diagnostiquer, traiter, soigner ou prévenir tout problème de santé ou maladie.
Il ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale.
Introduction
Le microbiote
Encart : citron et citron vert
Prise de poids et mauvais microbiote
Encart : l’ananas
Les antibiotiques, ce n’est pas fantastique !
Les probiotiques
Les prébiotiques
Encart : le Kéfir
Iridologie
Encart : tisane laxative
La constipation chronique
Encart : le pruneau
Encart : la réglisse
MICI
Encart, le basilic
Soucis digestifs et état dépressif
Encart : tisane au romarin
Encart : plantes et émotions
Le syndrome de l’intestin irritable
Encart : tisane gingembre-camomille
Chez l’enfant
Traitements diététiques du syndrome de l’intestin irritable
Encart : courgette
Encart : chicorée contre café
Liste des aliments déconseillés durant les crises
Repas-types
Encart : les légumineuses
Le SIBO
Encart : les plantes pour réduire les gaz
Encart : bienfaits de la camomille
Les traitements du SIBO
Régime Fodmaps
Encart : la banane mûre
Et si c’était une candidose
?
Encart : les bienfaits de l’ail
Pourquoi vous ne réussissez plus à maigrir
?
Les traitements de la Candidose
Les bases du régime anti-candidose, phase 1
Encart : le xylitol de bouleau
Encart : les bienfaits de l’huile de coco
La question du gluten
Menu journalier type, phase 1
Compléments alimentaires
Encart : bouillon de viande ou de poisson maison
Encart : les meilleurs remèdes dans votre cuisine
Phase 2 : réinstaurer un bon microbiote
Encart : plantes anti-candidose
Restaurer le système immunitaire
Phase 3 : entretenir la situation
Les différences entre les 3 traitements
Intolérances alimentaires et régimes amaigrissants
Intolérance à l’histamine
Encart : aliments et histamine
Conséquences diverses et solutions nutritionnelles
Douleurs articulaires, arthrose et intestins
Migraines et intestins
Déprime, anxiété et intestins
Fatigue et intestins
Règles douloureuses
En complément de tout ceci
Tonicité abdominale
Les outils de gestion du stress
Fleurs de Bach
La méditation
Comprendre son corps
La bouche
L’estomac
La rate et le pancréas
Le foie
L’intestin grêle
Le gros intestin
La peau
Les reins
Les supers pouvoirs de votre cerveau
Bibliothèque
Quel sujet délicat que celui de nos intestins !
Durant mes premières années de pratique en tant que diététicienne, j’avais encore beaucoup de pudeur à aborder ce sujet tant mon éducation avait gravé en moi l’idée qu’une personne « bien élevée » et appartenant à un milieu cultivé ne devait pas laisser soupçonner l’idée qu’elle puisse se rendre aux toilettes chaque jour… Quel préjugé ridicule, n’est-ce pas ? Cela fut probablement transmis de femmes en femmes depuis des siècles et des siècles. Il est grand temps que cela change !
Ma timidité à aborder ce sujet s’estompa au fil du temps et mes patients m’y aidèrent considérablement.
Je fus très surprise, au début de mon activité, que certains discutent si naturellement de leurs soucis digestifs. En disant cela, je n’évoque pas la simple information qui me permet de savoir si leur transit est régulier ou pas ou plus précisément si la personne est constipée ou pas. Je parle de ces petits détails qui tuent, qui donnent envie de rire car ils surprennent. Je parle de ces anecdotes cocasses que vivent certains individus et dont ils n’ont pas honte puisqu’ils le racontent avec autant d’aisance.
La première jeune et très jolie jeune femme qui m’avoua de manière très naturelle qu’elle ne mangeait jamais d’œuf dur parce que cela la « faisait péter », en ajoutant dans une grimace : « Et ça pue ! » : je crois que j’ai pleuré de rire !
Le jour où un grand Monsieur m’expliqua avec détails et en mimant le geste, la manière dont il terminait sa toilette après la douche en se séchant l’anus au séchoir « parce que si je ne le fais pas, j’ai le cul qui gratte toute la journée » ; j’ai franchement eu du mal à conserver mon sérieux.
Mais ce n’est pas toujours aussi drôle…
Un jour, une jeune femme se confia à moi en pleurant car elle se refusait toute relation amoureuse à cause des soucis que lui posait son ventre. Chaque émotion de stress telle qu’un premier rendez-vous déclenchait une tornade intestinale et des crises diarrhéiques incontrôlables ! L’aider devint un défi, elle était si touchante, elle ne méritait pas de vivre ainsi.
Quelle pression et quelle angoisse de ne pas pouvoir vivre une nouvelle situation sans être dérangé par ses caprices intestinaux ! Un rendez-vous de travail ou amoureux peut rapidement se transformer en cauchemar. Avoir mal au ventre, ne plus supporter une position assise ou debout à cause des ballonnements, c’est terrible. Une chaleur intense ou une situation d’enfermement sans pouvoir s’allonger (dans un bureau ou dans une salle d’attente par exemple) alors qu’on a mal devient vite pénible. Alors même si les comiques utilisent notre gêne et notre pudeur en utilisant des blagues du niveau « pipi-caca-prout » qui nous font bien rire, il ne faut pas oublier que certains subissent véritablement les désordres de leur système digestif.
Comme vous le découvrirez au cours de ce livre, le lien très étroit qui existe entre le ventre et le cerveau explique pourquoi avoir des soucis avec son ventre prend des proportions importantes et se répercute également sur de nombreux systèmes en les déréglant. Ce sujet est si vaste et si complexe que les médecins ne savent pas, la plupart du temps, par quel bout le prendre.
Pendant longtemps, la médecine a classé tous les symptômes intestinaux sous le nom de « colopathies fonctionnelles » mais il semblerait que cette définition n’ait pas été à la hauteur du problème qui a été renommé « Syndrome de l’intestin irritable ».
Les patients sont très contents que l’on ait enfin mis un diagnostic sérieux sur leurs maux mais à partir d’ici, qu’en fait-on ? Parce qu’à part une liste d’aliments interdits et le conseil de ne pas se stresser, ils n’ont pas plus de solutions. Savoir que l’on souffre d’une maladie pour laquelle on ne nous donne pas vraiment de remède, c’est comme si on écopait d’une punition à vie !
La réalité, comme vous le découvrirez au fil de ces pages, c’est que le syndrome de l’intestin irritable regroupe un tas de possibilités de dérèglements intestinaux et autres qui en découlent. Il ne peut donc pas y avoir un simple remède, si ce n’est quelques médicaments qui soulagent les symptômes lors des crises. Le traitement en lui-même comprend une vraie volonté du patient à guérir : il doit véritablement changer d’hygiène de vie et persévérer. Ceci, nulle industrie pharmaceutique ne pourra vous le proposer sur un plateau.
Ce guide est le résultat de nombreuses années d’expérience et d’observation mais aussi de recherches personnelles, tant en diététique qu’en iridologie et en psychologie comportementale. Mon objectif est de vous permettre de comprendre ce qui est bon ou pas pour vous ainsi que de vous aider à apporter une solution saine, équilibrée et satisfaisante. Le but est de voir s’atténuer et disparaitre les symptômes puis de diminuer la fréquence des crises. Mais comme vous le constaterez assez vite : je ne vous propose pas un traitement mais une multitude de petites astuces à mettre en place de manière constante et régulière car c’est ceci qui aura des répercussions positives sur votre santé.
Un détail qui a son importance : n’entamez jamais un nouveau régime alimentaire sans demander auparavant l’avis de votre médecin traitant car quel que soit le régime, aussi sain soit-il, il pourrait avoir des conséquences en cas de pathologies existantes.
Et prenez soin de votre ventre car il est à la base de votre bienêtre.
Le citron aide à digérer à peu près tout et n’importe quoi, il désengorge le foie et stimule le pancréas.
Son acide citrique est antiseptique, très utile en cas de gastroentérite car il combat tous les microbes digestifs.
Mais attention car consommé à jeun, il peut agresser les estomacs sensibles et la mode de la citronnade (citron + eau) consommée à jeun au réveil pour une cure détox n’est pas forcément une bonne idée pour tout le monde.
Autre détail : le citron a des vertus alcalinisante sur l’organisme, cela en fait un bon complément alimentaire en cas d’excès d’acidité mais si vous le consommez en excès, vous risquez aussi de favoriser une déminéralisation de l’organisme (favorisée par un milieu alcalin).
Le bon équilibre est toujours « un peu de tout ». Faites donc des cures !
Notre microbiote est un des piliers majeurs de notre santé.
Nous hébergeons 100 000 milliards de bactéries, levures et champignons qui séjournent dans notre corps de manière permanente pour nous protéger contre des germes pathogènes, virus et autres attaques microbiennes. Mais aussi pour fabriquer des hormones, faciliter la destruction et l’élimination de nos déchets alimentaires, contribuer à équilibrer notre système immunitaire, nos émotions, notre mental et encore bien d’autres fonctions dont nous ne saurions nous passer.
Seulement 10% de nos cellules sont humaines…ça fait réfléchir.
Lorsque tout se passe bien, nous vivons en symbiose avec tout ce petit monde. Les micro-organismes sont présents sur notre peau, dans le nez, dans le vagin et dans le système digestif, le colon en particulier. Nous vivons en communauté et nous ne sommes donc jamais seul (dit ainsi, cela effraie un peu, n’est-ce pas ?). Mais il arrive parfois que cet équilibre nécessaire à notre bien-être se dérègle sous l’influence de divers facteurs que nous développerons et dont les deux principaux sont : la qualité de notre alimentation et le niveau de stress que nous subissons ou entretenons.
C’est un sujet très sérieux vu le nombre grandissant de patients qui souffrent silencieusement. Ils sont nombreux aussi à ne pas oser en parler et s’ils en parlent, il n’est pas rare qu’ils se sentent incompris par un corps médical pas toujours à l’écoute. Les médecins, souvent débordés, se sentent impuissants face à une symptomatologie pour laquelle aucun diagnostic sérieux ne peut être posé et aucun traitement efficace à proposer.
La solution à la mode permettant de masquer cette inefficacité est d’affubler le patient de la conclusion rapide de « colopathie fonctionnelle chronique » ou encore « syndrome de l’intestin irritable ». Ça me fait étrangement penser à ces prêtres qui affublaient d’un mot latin n’importe quelle banalité afin d’être pris au sérieux…le pire, c’est que cela fonctionne ! Le patient à qui on a détecté, enfin, une maladie qui porte un nom, que ce soit « syndrome de l’intestin irritable » ou un autre, rentre chez lui atterré mais content. Il lui semble avoir enfin été écouté et compris. Il peut mettre un nom sur ce qu’il ressent, cela donne une dimension à sa souffrance et cela permet d’expliquer à son entourage quel est son problème et de justifier en même temps que ce n’est pas psychosomatique…enfin, pas tout à fait.
Ceci dit, en général, le patient ne sait pas trop que faire de ce diagnostic. On lui dit souvent qu’il doit moins stresser et qu’il doit éliminer toutes les fibres irritantes de son alimentation, la belle affaire ! Le problème risque de s’installer définitivement.
En réalité, derrière ce diagnostic, il peut y avoir de nombreuses variantes et en fonction de ces variantes, le traitement alimentaire peut être totalement différent …et c’est ce que nous allons expliquer dans ce guide.
Car, vous l’avez compris, le traitement est principalement alimentaire. Il est nécessaire de le préciser car de nombreux patients l’ignorent, curieusement. Et ce, parce que les médecins n’en parlent pas toujours. Il arrive encore trop souvent qu’ils prescrivent des traitements pour rendre les crises plus supportables, sans préciser qu’il faudra changer l’alimentation si l’on veut que les crises disparaissent.
Qui suis-je pour vous expliquer les bizarreries de votre ventre ?
Je suis diététicienne et je reçois des patients dans mon cabinet depuis quasiment vingt ans, au moment où j’écris ce livre.
En vingt années, j’ai appris de nombreuses choses sur les humains, leur psychologie et leur physiologie. J’aime observer, écouter et analyser. Il me semble que si ce n’était pas le cas, j’aurais changé de métier !
Parce que la diététique, voyez-vous, ce n’est pas aussi facile que cela semble l’être. La plupart des gens pensent que l’on ne songe qu’à donner des régimes restrictifs afin d’aider nos patients à maigrir et que nous sommes, nous-même, toujours en restriction alimentaire. Surveiller les aliments et compter les calories, je pense que cela résume assez bien l’étiquette qui a été collée aux diététiciens. Quelle horreur !
Il me semble, à l’inverse, que cela fait vingt ans que j’écoute et essaie de comprendre les souffrances de mes patients. Car notre manière de nous nourrir est révélatrice de bien des désordres affectifs et plus ou moins conscients. On ne grossit pas sans raison, on ne maigrit pas sans raison et on ne développe pas des soucis digestifs sans raison. Et c’est ce que j’espère vous faire comprendre au fil de ce petit livre car prendre simplement conscience de ce que l’on est permet souvent de guérir.
Avant de comprendre comment c’est lorsque cela se dérègle, il faudrait savoir comment cela devrait être lorsque c’est normal.
Notre microbiote intestinal, ce petit monde qui vit en nous et avec nous, peut peser jusqu’à deux kilos et héberge 100 billions de bactéries. Un gramme d’excréments contient plus de bactéries qu’il n’y a d’humains sur Terre. Toutes ces petites bactéries sont de vraies usines de production et les substances qu’elles produisent (acides, gaz, graisses) varient selon les bactéries. Nous savons que selon la famille à laquelle elles appartiennent, elles ont un ou plusieurs rôles à jouer dans le processus de régulation physiologique : certaines décomposent les aliments, d’autres alimentent notre intestin en énergie, fabriquent des vitamines ou bien détruisent des toxines et des médicaments. Nous savons aussi qu’elles sont à l’origine de notre groupe sanguin et qu’elles peuvent interagir avec notre système immunitaire.
Mais elles peuvent aussi déclencher un raz de marée communément appelé : la courante !
Avoir une bonne flore intestinale bactérienne, ce n’est pas aussi courant qu’on le pense. Comme vous le verrez dans un chapitre suivant qui est basé sur les études Iridologiques, j’observe régulièrement les iris de mes patients et la première information que l’on a dans les yeux, c’est l’état de la zone digestive. Or, je suis souvent surprise lorsqu’une personne qui vient de me répondre qu’elle n’a pas de soucis digestifs a, en réalité, une zone intestinale catastrophique ! La vérité, c’est que les individus s’adaptent. Ils se disent que ce n’est rien et que c’est normal. En général, en observant leurs yeux, je leur demande : « Vous m’avez dit que tout allait bien niveau digestion mais n’avez-vous pas la sensation de ne pas digérer, pendant des heures après les repas ? », « Oui, c’est vrai », « Ok. Et n’avez-vous pas, très souvent, des ballonnements désagréables ? », « Oui, en effet ». « Ok. Votre transit n’est pas très régulier, n’est-ce pas ? », « Oui, moyen ». « Vous avez tendance à passer par des périodes où c’est bloqué et d‘autres où cela s’accélère excessivement ? » (C’est une façon de dire : vous passez de la constipation à la diarrhée, à quelqu’un qui montre de la pudeur à ce niveau). « Oui, c’est vrai »…
Le lien entre le ventre et l’état général est très fort, lorsque la flore intestinale est au top de sa forme, vous l’êtes aussi. Cela touche tous les domaines de votre physique ! Bonne vue ( pas d’œil larmoyant, pas de vue troublée par du sable ou des taches sur un mur blanc), jolie peau éclatante, un moral au beau fixe, une énergie à toute épreuve, un super sommeil, le cerveau qui fourmille d’idées nouvelles, de pensées positives, une digestion sans blocages, un transit avec des selles régulières et correctement moulées…un ventre plat qui ne ballonne jamais exagérément (un peu c’est normal)…bref, quand tout va bien dans votre ventre, ça va bien partout !
Par contre, lorsque cela se passe mal chez nos microbes, ça se passe mal ailleurs aussi.
L’intestin grêle et le gros intestin abritent plus d’un millier d’espèces différentes de bactéries, sans oublier les minorités que sont les virus, les levures ou encore les champignons et différents organismes unicellulaires. En temps normal, tout ce petit monde vit dans une harmonie presque parfaite et de manière inoffensive pour nous, sauf quand ça se dérègle et que certains se mettent à sécréter des toxines comme dans le cas du SIBO ou de la Candidose, ce que nous verrons plus loin.
Avez-vous déjà consulté un Médecin chinois ? Une des questions majeure qu’il vous pose est de savoir comment sont vos selles, quelle apparence, quelle consistance et à quel rythme. Cela peut être un sujet très gênant, je le comprends aisément. Et pourtant, l’apparence de vos selles en dit long sur l’état de votre système digestif : théoriquement, des selles idéales sont moulées, ni trop dures, ni trop molles et le rythme est régulier. Il faut aussi savoir que la régularité varie selon ce que vous mangez, en termes de quantités et de qualité, et selon les individus car nous n’avons pas tous une longueur de côlon identique.
La coloration des selles peut varier également en fonction de ce que vous mangez : si vous avez consommé des épinards, vos selles seront certainement vert foncé mais en général, la coloration est brune, ni rouge, ni blanche. Chaque variante bizarre peut faire l’objet d’un questionnement à votre médecin traitant qui saura vous conseiller.
Dès que vous vous écartez de ce schéma idéal de consistance de selles, il y a des probabilités pour qu’il y ait un souci, de manque ou de variété de fibres, ou d’hydratation, soit d’équilibre du microbiote.
D’autres raisons, plus médicales, seraient à approfondir avec votre médecin traitant.
La première chose qui devrait nous alerter, c’est le dérèglement du système immunitaire. Si tout va bien de ce côté-là, en général on traverse l’hiver sans craindre d’attraper tous les virus qui passent.
Sans vous en douter une seule seconde, votre système immunitaire vous sauve la vie chaque jour, tel un commando de garde rapprochée, il traque les intrus, les indésirables, les envahisseurs non autorisés et les détruit. Imaginez donc tout ce que vous respirez, touchez et avalez ! Et la majeure partie de notre système immunitaire (environ 80%) est localisé dans notre intestin. Il y aurait une communication étroite entre notre flore bactérienne et notre système immunitaire, si le premier déguste( en clair : souffre) , le second trinque.
Tout ceci démarre à la naissance car dans le ventre de notre mère, nous sommes dépourvus de tout germe, pas de bactéries puisque tout arrive déjà filtré de notre mère. A peine la poche des eaux rompue et la colonisation débute. La manière dont nous naissons est déjà très importante pour la bonne qualité de notre flore : celui qui nait par la voie naturelle a plus de chances que celui qui nait par césarienne puisque traverser l’utérus permet au nouveau-né de prendre au passage toutes les bactéries qui protégeront son nez, sa peau, sa bouche et iront se loger naturellement dans ses intestins pour y faire leur travail. Ces bactéries se composent pour moitié d’un seul genre : les lactobacilles, et leur activité préférée est de produire de l’acide lactique. Il y a ensuite des exemplaires de la flore intestinale maternelle, des germes cutanés et une sélection de ce que l’hôpital peut apporter, c’est certain.
Parmi les genres de bactéries, il y a toujours des bons et des moins bons mais si la maman allaite, elle fait pencher la balance vers les meilleurs. On sait par exemple que l’allaitement réduit le risque d’intolérance au gluten et l’obésité. Le lait maternel est parfait pour l’enfant, nutritif et bourré d’anticorps ! Si on peut, ce serait bête de s’en priver.
Au moment du sevrage comme durant la période où l’enfant explore le monde en portant tout à la bouche, l’univers microbien connait sa première révolution. Au fur et à mesure, la diversité bactérienne s’élargit et c’est un véritable zoo qui s’installe.
Chez les enfants nés par césarienne, il faut savoir qu’il faut attendre des mois et voir plus avant que la population bactérienne de l’intestin se normalise. Et les trois-quarts des nouveau-nés qui attrapent des germes typiques du milieu hospitalier seraient des enfants nés par césarienne. Certains spécialistes déplorent que cette intervention soit trop souvent pratiquée par confort (pour l’organisation de l’agenda du praticien ou de la maman) sans tenir compte des répercussions pour le bébé. Ceux-ci montrent bien plus de fragilité et de risques d’allergies, alors que les enfants nés par voie normale naissent avec tous les probiotiques nécessaires à leur protection.
Toutes ces informations ne sont pas là pour faire culpabiliser les mamans à qui on n’a pas donné le choix. Les mères ne sont pas toujours informées de tout ceci et les spécialistes sont doués pour faire passer ce qu’ils veulent au niveau des informations.
Je dois préciser que vers sept ans, plus rien ne distingue véritablement une flore intestinale d’une autre, que la naissance ait été par voie naturelle ou par césarienne. Par contre, ce qui peut faire la différence c’est la qualité et la variété de l’alimentation. Trop de propreté est probablement aussi négative que d’avoir trop de contacts avec de mauvais germes en ce qui concerne la qualité de la flore intestinale. Trop de recours aux antibiotiques ou aux traitements médicamenteux l’affaiblissent. La qualité de la flore bactérienne est influencée par un tas de facteurs environnementaux et internes.
Globalement j’ajouterai que plus vous ferez simple et mieux ce sera. Moins vous aurez recours aux produits pharmaceutiques et mieux la flore intestinale de votre enfant se portera.
Attention : je ne dis pas qu’en cas de force majeure vous devez refuser de soigner votre enfant ! Je dis plutôt, comme le dit à peu près la campagne télévisée : Les antibiotiques, ce n’est pas automatique! Il faut parfois laisser le corps se défendre tout seul et juste l’aider un peu en maintenant des règles d’hygiène de vie et d’alimentation correctes. Ce que nous verrons par la suite.
Vous avez tous entendu parler d’Escherichia Coli. C’est un sous locataire banal de nos intestins et pourtant, chaque année, il fait des ravages. Un cuisinier va aux toilettes, ne se lave pas ou pas bien les mains, touche un plat que vous dégusterez et voilà qu’une tornade sévit dans vos intestins en provoquant hémorragies et diarrhées !
Ceci pour dire que l’hygiène est très importante. Nous vivons avec les bactéries mais dans certains contextes elles peuvent provoquer de sacrés dégâts et devenir mortelles. Trop de propreté n’est pas un équilibre car le voisinage bactérien permet à notre organisme d’entretenir ses moyens de défenses mais une hygiène négligée peut rapidement devenir un danger pour notre entourage.
Lors d’un week-end à Bruxelles, il m’est arrivé une petite anecdote intéressante : il pleuvait et il faisait froid, nous nous étions arrêtés dans une brasserie pour nous y réchauffer et y prendre un café. Nous venions de commander et je me suis éclipsée pour aller aux toilettes qui se situaient dans le sous-sol. Une femme venait d’y entrer juste avant moi mais je ne l’ai pas vue, je l’entendais parler au téléphone et comme la porte était fine, en réalité j’entendais tout ce qu’elle faisait et disait. Je me suis mise en retrait car c’était assez gênant. J’ai rapidement compris qu’elle devait avoir un souci digestif car le bruit caractéristique ne laissait rien supposer. J’ai eu droit à un concert en live, percussions et symphonie aquatique ! Mais elle continuait à parler au téléphone, pas gênée (je me suis même demandée si c’était un fait habituel chez elle, pour en être si peu dérangée). D’ailleurs, elle est sortie en m’ignorant, et est partie, toujours au téléphone et sans se laver les mains… elle portait un tablier de cuisine et une toque.
Inutile de vous dire que nous n’avons pas déjeuné dans cette brasserie.
Lors des études de diététique nous étudions tous les microorganismes et les mesures d’hygiène alimentaire à mettre en place en restauration, croyez-moi, la plupart des restaurants dans lesquels vous allez manger emploient des personnes qui n’ont aucune formation de ce genre ou qui n’en tiennent pas compte. Alors, prenez bien soin de votre système immunitaire et de la qualité de votre microbiote car quand je vous dis qu’il vous sauve la vie tous les jours, ce n’est pas une blague !
De nombreuses études ont démontré l’impact de la flore bactérienne intestinale sur le poids. On sait avec certitude que les personnes en obésité ont généralement une flore de très mauvaise qualité. Mais entre nous, ce constat prouve-t-il réellement quelque chose ? Ce n’est pas aussi simple de démontrer si les obèses ont une mauvaise flore parce qu’ils se nourrissent mal et que le fait de mal se nourrir les fait forcément grossir, ou bien est-ce qu’ils grossissent parce que leur flore est mauvaise au départ et que cela leur donne envie de mal se nourrir ? ( Si vous avez la tête qui tangue de droite à gauche, pas d’inquiétude, c’est normal).
Il y a plusieurs hypothèses…
1 – Giulia Anders, auteure du livre « Le charme discret de l’intestin », parle de bactéries « patapouffantes » qui sont capables de fabriquer des acides gras à partir de glucides non digestibles pour l’intestin et le foie mais aussi pour le reste du corps. Des études menées sur des personnes en surpoids ont démontré que leur flore intestinale étaient moins diversifiée et que celles qui sont notamment spécialisées dans le métabolisme des glucides y seraient présentes en majorité. Cela justifie également que ces personnes soient très attirées par le goût sucré puisque l’on sait que les bactéries envoient des signaux à notre cerveau et nous lancent des « envies ». Mais ne trouvons pas cette excuse pour justifier une obésité : si cela peut expliquer un petit embonpoint, il y a forcément d’autres facteurs pour arriver à un état d’obésité.
2- Le surpoids est caractérisé, souvent, par des marqueurs inflammatoires sanguins supérieurs à la moyenne