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428 anecdotes de Nasr Eddin, traduites de l'Anglais par Peggy C. Les origines sont très diverses. J'ai relevé des occurrences Indiennes, mais l'essentiel des textes provient du monde Britannique ainsi que des States. Avec de nombreuses références à la psychiatrie et analyse, ainsi que des problèmes politiques contemporains. Aussi, il conviendra de considérer que le Nasrudin (graphie musulmane de Nasr Eddin) mis ici en scène est le descendant ou un cousin de notre Hodja originel.
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Seitenzahl: 175
Veröffentlichungsjahr: 2021
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Nasr Eddin (1) Hodja, parfois orthographié Nasreddin ou Nasreddine (victoire de la religion), voire Nasrudin, est un personnage mythique de la culture musulmane, philosophe d'origine turque, né en 1208 à Sivrihisar (dans le village de Hortu) et mort en 1284 à Akşehir. Il est le fils de l'imam Abdullah Efendi et de Sıdıka Hanım.
Son personnage s'est fondu à celui de Joha (au Maghreb) Jha, Djha ou Djouha (Algérie) Djeha. Le personnage de Joha préexistait à celui de Nasr Eddin Hodja sans que l'on puisse clairement déterminer l'origine de ce personnage du monde musulman. En Afghanistan, Iran et Azerbaïdjan, on l'appelle Mulla Nasrudin et en Asie centrale Appendi (du turc Efendi : monsieur), mais ce sont toujours les mêmes aventures que l'on raconte à son propos. Ses histoires courtes sont morales, bouffonnes, absurdes ou parfois coquines. Une partie importante d'entre elles a la qualité d'histoire enseignement.
Ouléma ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, du serbo-croate au persan en passant par le turc, l'arabe, le grec, le russe et d'autres. Ses histoires ont parfois pour protagoniste le terrible conquérant Tamerlan (Timour Leng), pour qui il joue le rôle de bouffon insolent bien que la situation soit anachronique. D'autres histoires mettent en scène son âne et sa première femme Khadi-ja ; il exerce parfois la fonction de Cadi/Kadi/Qadi (juge) voire d'enseignant dans une médersa.
Les histoires de Nasr Eddin ont généralement la même structure, en trois parties :
"D'abord, exposition très brève d'une situation initiale, presque toujours solidement plantée dans la réalité la plus quotidienne, parfois la plus triviale ; puis confrontation du Hodja avec un ou plusieurs interlocuteurs, qui aboutit à une situation de conflit ou, à tout le moins, de déséquilibre (même quand cet adversaire n'est autre que lui-même !); enfin, résolution ou chute, inattendue, voire franchement sidérante, et qui se résume aux paroles que le Hodja lance à ses contradicteurs médusés. Ce sont elles qui portent toute l'histoire, qui en font la drôlerie et la saveur."
Les histoires de Nasr Eddin Hodja peuvent être appréciées pour l'absurdité amusante que révèlent la plupart des situations. Mais elles peuvent aussi être interprétées comme des contes moraux ou des histoires présentant un contenu spirituel. Ainsi, Idries Shah a compilé des recueils d'histoires de Nasr Eddin
Hodja pouvant être lues sur un plan spirituel, suivant la tradition soufie (2).
Toutefois, on ne peut s’empêcher de constater, après avoir étudié Ésope et les Ésopiques (Phèdre, Babrios, en l’occurrence, que j’ai traités chez le même éditeur), que certains thèmes sont récurrents et se trouvent transmis d’auteur en auteur.
J’ai ainsi retrouvé la fable Babrienne de l’Âne et de sa charge de sel puis d’éponge avec Nasr Eddin pour héros. De même, la fable de Nasr Eddin, son Fils et l’Âne se retrouve sous la plume de Jean de La Fontaine sous le titre du Meunier, son Fils et l’Âne – justement. Preuve que les cloisons ne sont pas étanches, et que nos classiques s’inspiraient de leurs aînés. Dans le Tome 2, où je l’ai confronté à Diogène, on observe également nombre de similarités et rapprochements.
Dans le Tome 3 (sur la Mare Nostrum), j’ai relevé des points communs avec le Sicilien Giufà ou Giuccà. Au cours de mes recherches, j’en ai trouvé un avatar Corse, Grossu Minutu. Ses anecdotes sont sous copyright d’une part, et très Corsico-Corses d’autre part, que je me suis trouvé dans l’impossibilité de les retranscrire. On pourra toutefois entreprendre des recherches en tapant son nom dans le moteur…
Par ailleurs, des particularités au Maghreb, sous la dénomination de Djeha, Joha, Goha, etc ; qui feront l’objet d’une prochaine publication.
Les anecdotes ou contes ici retranscrits proviennent de diverses sources. On pourra ainsi constater que certains se résument à trois lignes tandis que d’autres sont beaucoup plus développés et meublent la page. Les tons sont différents, mais également la dénomination du personnage central est beaucoup plus angloorientale : Nasrudin.
Les origines sont très diverses. J’ai relevé des occurrences Indiennes, mais l’essentiel est issu du monde Britannique et Américain. Avec de nombreuses références à la psychiatrie ou analyse, ainsi que des problèmes politiques contemporains.
Aussi, il conviendra de considérer que cet avatar est un cousin ou l’arrière-arrière-…-petit-fils de notre Hodja originel.
Je remercie ici, encore une fois, ma fidèle traductrice, Peggy C., qui m’a beaucoup aidé dans ce travail.
(1) Les différentes graphies seront successivement utilisées.
(2) Le soufisme est la vision ésotérique, et mystique de l'islam. Il s'agit d'une voie d'élévation spirituelle par le biais d'une initiation dite tassawuf ou encore tariqa, qui par extension désigne les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte. Le soufisme trouve ses fondements dans la révélation coranique et dans l'exemple de Mahomet, et on peut donc dire qu'il est présent, depuis les origines de la révélation prophétique de l'islam, dans les branches sunnite puis chiite, bien qu'il ait pris des formes différentes dans les deux cas. Dès les débuts de l'islam, des oulémas et des savants comme Ibn Khaldûn se sont élevés contre ce qu'ils qualifiaient « dérives » du soufisme, et ils ont émis des critiques que ce soit sur la pratique religieuse ou sur le dogme4. De nos jours, le wahhabisme est totalement opposé aux pratiques soufies.
EBOOKS (Version numérique) :
- Errances – recueil de nouvelles (BOD)
- Exquises Esquisses, Tomes 1 et 2 – galerie de portraits (BOD)
- Notes Bleues – écrits divers (BOD)
- Nathalie et Jean-Jacques – recueil de nouvelles (BOD)
- Les Très-mirifiques et Très-édifiantes Aventures du Hodja Nasr Eddin – Tome 1 (BOD)
- Nasr Eddin Hodja rencontre Diogène – Tome 2 (BOD)
- Les Ysopets – 1 – Avianus (BOD)
- Les Ysopets – 2 – Phèdre – version complète latin-français (BOD)
- Les Ysopets – 2 – Phèdre – version Découverte en français (BOD)
- Les Ysopets – 3 – Babrios – version Découverte en français (BOD)
- Les Ysopets – 4 – Esope – version Découverte en français (BOD)
- Histoire et avantures de Milord Pet (BOD)
- Eloge du Pet (BOD)
- De la Servitude volontaire – ou Contr’Un
- La Désobéissance civile
- Jacques Merdeuil – nouvelle - version française (Smashwords)
- Jacques Shiteye – version anglaise – traduit par Peggy C. (Smashwords)
- Ζάκ Σκατομάτης – version grecque – traduit par C. Voliotis (Smashwords)
- Le Point Rouge –nouvelle - version française (Smashwords)
- The Red Dot - version anglaise – traduit par Peggy C. (Smashwords)
- Les Très-mirifiques et Très-édifiantes Aventures du Hodja Nasr Eddin Tome 1 (BOD)
- Nasr Eddin Hodja rencontre Diogène – Tome 2 (BOD)
- Nasr Eddin sur la Mare Nostrum – Tome 3 (disponible chez l’auteur)
- Le Sottisier de Nasr Eddin – Tome 4 (disponible chez l’auteur)
Commandes – dédicaces : christophenœl2020 [at] gmail.com
001. Mamours
– Tu m'aimes, Mulla ? murmura la fille.
– Bien sûr que je t'aime, lui répondit Mulla Nasrudin en chuchotant.
– Veux-tu m'épouser alors ? demanda-t-elle.
– Ne changeons pas de sujet, dit Nasrudin.
002. Conjugalité
Le Mulla Nasrudin, dans la couchette supérieure, fût réveillé par un tapotement persistant venant du bas.
– J'ai terriblement froid ici. Je me demande si vous pourriez me donner une couverture, dit une voix de femme.
– J'ai une meilleure idée, répondit le mollah, somnolent. Faisons comme si nous étions mariés.
– C'est une très bonne idée, dit-elle en riant.
– Bien, dit Nasrudin en se retournant. Maintenant, va chercher ta propre saloperie de couverture !
003. Ça aurait pu être pire !
Le mollah Nasrudin irritait constamment ses amis avec son éternel optimisme. Quelle que soit la gravité de la situation, il disait toujours : "Ça aurait pu être pire."
Pour le guérir de cette fâcheuse habitude, ses amis décidèrent d'inventer une situation tellement obscure, si terrible, que même Na-srudin ne pouvait y trouver aucun espoir. Un jour, en s'approchant de lui au bar du club, l'un d'eux lui dit :
– Mulla, as-tu entendu ce qui est arrivé à Georges ? Il est rentré chez lui hier soir, a trouvé sa femme au lit avec un autre homme, les a tués tous les deux, puis a retourné l'arme contre lui !
– Terrible, dit le mollah. – Mais ça aurait pu être pire.
– Comment ça, demanda son ami abasourdi, ça aurait pu être pire ?
– Eh bien, dit Nasrudin. Si c’était arrivé la nuit d’avant je serais mort maintenant.
004. Préférence
Mulla Nasrudin était chez sa fiancée et avait une discussion sérieuse avec son père.
– Monsieur, je voudrais épouser votre fille, annonça-t-il.
Le père de sa fille le regarda.
– Avez-vous déjà vu ma femme ? demanda-t-il.
– Oh, oui m’sieur, répondit Nasrudin. Mais si ça ne vous dérange pas, je préfère quand même votre fille, monsieur.
005. Bons procédés
Mulla Nasrudin était chez sa fiancée, se faisant inspecter et évaluer par ses parents
– Dites-moi jeune homme, dit sa belle-mère potentielle, si ma fille vous épouse, et que je lui donne une dot substantielle, qu'avez-vous à offrir en retour ?
Le mollah sourit vivement.
– Je vous donnerai un reçu, dit-il.
006. De grâce
Le mollah Nasrudin décida de s’établir dans la vie, et limita son choix entre une belle mais stupide poupée et une chanteuse d'opéra. Il opta pour le cerveau et la culture et épousa la chanteuse. Ils passèrent leur nuit de noces dans un hôtel chic. Lorsque Nasrudin ouvrit les yeux le lendemain matin et que la lumière de l'aube commença à briller sur sa jeune épouse, il la regarda et frissonna et s'écria :
– Chante, pour l'amour de dieu, chante.
007. Réflexion
Tout était prêt pour la cérémonie de mariage. Le marié et le témoin étaient arrivés. Mais le marié, mollah Nasrudin, était mal à l'aise, inquiet.
– Qu'est-ce qui t'inquiète, Mulla ? demanda le témoin. As-tu perdu la bague ?
– Non, répondit Nasrudin avec un soupir. J'ai la bague, mais j'ai perdu mon enthousiasme.
008. Obligation n’est pas plaisir
De retour de vacances, le mollah Nasrudin demanda deux semaines supplémentaires pour se marier.
– Mais tu viens de prendre deux semaines de congé, déclara le patron. Pourquoi tu ne t'es pas marié à ce moment-là ?
– Quoi, et ruiner mes vacances ?
009. Raisons
– Je ne sais pas pourquoi ton père ne m'aime pas, dit-elle au mollah Nasrudin lors de leur réception de mariage.
– Moi non plus, répondit Nasrudin. Après tout, l'argent, le cerveau et l'apparence ne sont pas tout.
010. Suffit
Ils étaient mariés depuis trois mois, et elle lui dit :
– Es-tu satisfait de notre vie de couple, Mulla ?
– Oui, répondit Nasrudin. J'en ai assez.
011. Qualités
C'était leur première dispute. Le mollah s'en sortait mal jusqu'à ce qu'il fasse intervenir la famille de sa femme dans la dispute.
– Ton père est un vieil ivrogne, déclara-t-il avec venin. Ta mère est une harceleuse et ton frère un fainéant.
– Tu ne peux pas dire une seule chose positive sur ma famille ? demanda-t-elle, sarcastique.
– Oui, une seule, répondit Nasrudin. Ils étaient tous opposés à notre mariage.
012. Croyance
– Crois-tu que le clair de lune rend les gens idiots, Mulla ? demanda la mariée après la lune de miel.
– Oui, ma chère, remarqua Mulla Nasrudin derrière son journal du soir. Je t'ai demandée en mariage au clair de lune.
013. Preuves d’amour
Après trois semaines de mariage, elle accusa le mollah Nasrudin de ne pas l'aimer autant que quand ils venaient de se marier.
– Tu avais l'habitude de te lever et d'allumer le feu tous les matins, dit-elle. Et maintenant, tu me laisses me lever et le faire.
– N'importe quoi, mon amour, répondit Nasrudin. Le fait que tu te lèves pour allumer le feu me rend encore plus amoureux.
014. Avertissement
– Bonjour, Mulla. Je ne t'ai pas vu depuis un mois. Tout va bien pour toi ?
– Oh, comme-ci comme ça. Je me suis marié depuis la dernière fois que je t'ai vu, dit Mulla Nasrudin.
– C'est ce que j'ai entendu. Au fait, je connaissais ta femme avant que tu ne l’épouses.
– Eh bien, alors pourquoi ne m’as-tu pas prévenu ? demanda Na-srudin.
015. Défauts
– Maintenant que nous sommes mariés, dit-elle au mollah Na-srudin, peut-être que je peux te montrer quelques-uns de tes défauts.
– Ne te donne pas la peine, ma chère, répondit Nasrudin. Je sais tout sur eux. Ce sont ces défauts qui m'ont empêché d'avoir une meilleure épouse que toi.
016. Petite question
– Es-tu sûr que c'est un certificat de mariage que tu m'as donné le mois dernier ? demanda Mulla Nasrudin.
– Oui, Monsieur, pourquoi ? qu'est-ce qu'il y a ?
– J'ai pensé qu'il y avait peut-être une erreur, vu que je vis une vie de chien depuis.
017. Consolation
Peu après leur retour de lune de miel, les Nasrudin s'installèrent dans leur nouvelle maison, et la mariée était impatiente de mettre en pra-tique les leçons de cuisine qu’elle avait prises.
En rentrant chez lui un soir, le mollah trouva sa femme en larmes. Entre deux sanglots, il réussit à comprendre que quelque chose de terrible s'était passé.
– Chéri, dit-elle, c'était le premier morceau de viande que je cuisinais pour toi, et le chat l'a mangé.
– C'est bien, mon amour, dit Nasrudin en lui tapotant sur l'épaule. Je te donnerai un autre chat demain.
018. Priorités
En se promenant dans la station balnéaire de son pays, Mulla Nasrudin irradiait le bonheur.
– Mais, Mulla, demanda le barman local, comment se fait-il que tu sois venu ici en lune de miel sans ta femme ?
– Tu es fou ? dit Nasrudin. Si elle venait, qui donc s'occuperait du magasin ?
019. Quantités
La propriétaire de Birmingham voulait faire plaisir à son locataire, Mulla Nasrudin, et le premier jour, elle lui donna deux tranches de pain pour son déjeuner. Le Mulla ne semblait pas satisfait, alors elle lui donna quatre tranches le lendemain, puis six tranches et continua jusqu'à ce qu'il en ait dix. Même cela n'était pas suffisant, alors, désespérée, elle coupa le pain en deux et étala du beurre sur les deux tranches.
Lorsque le mollah arriva ce soir-là, elle lui demanda.
– Tu en as eu assez aujourd'hui, Mulla ?
– Ce n'était pas mauvais, dit Nasrudin à contrecœur, mais je vois que tu ne me redonnes plus que deux tranches.
020. Conseil
Un jour, le mollah Nasrudin donna un très bon conseil à son fils :
– Rien de ce que je dis, mon fils, ne t'empêchera de boire. Tu dragueras les filles, quoi que je pense. Mais avec les femmes, mon garçon, garde cette pensée de ton père à l'esprit -- une à la fois, une à la fois.
021. Alors…
Après chaque boisson, Mulla Nasrudin prenait une grenouille dans sa poche, la posait sur le comptoir du bar et la fixait du regard. Finalement, le barman lui demanda ce qu'il faisait.
– Tu vois, dit le mollah, tant que je peux voir une grenouille, je suis sobre. C'est quand j'en vois deux qu’il faut que je fasse quelque chose.
– Et qu'est-ce que tu fais ?
– Je prends les deux, dit Nasrudin, je les mets dans ma poche et je rentre chez moi.
022. Empressement
Le mollah Nasrudin se rendit en courant à un rendez-vous dans une ville voisine, complètement nu. Les gens lui demandèrent pourquoi.
– J'étais tellement pressé de me préparer que j'ai oublié mes vêtements.
023. Nyctalope
– Je peux voir dans le noir, se vantait Mulla Nasrudin un jour dans le salon de thé.
– Si c'est le cas, pourquoi te voit-on parfois avec une lumière dans les rues ?
– Uniquement pour empêcher les autres de me percuter.
024. Non mais oh !
Mulla Nasrudin alla voir un homme riche.
– Donne-moi un peu d'argent.
– Pourquoi ?
– Je veux acheter un éléphant.
– Si tu n'as pas d'argent, tu ne peux pas te permettre de garder un éléphant.
– Je suis venu ici, dit Nasrudin, pour obtenir de l'argent, pas des conseils.
025. Éloge
Lorsqu'un prédicateur livra ce qu'il savait être son pire sermon, il fut surpris d'entendre le Mulla Nasrudin, l'un de ses auditeurs, en faire l'éloge.
– Pourquoi dites-vous cela ? demanda le prédicateur.
– Parce que... dit Nasrudin, je n'aime pas prêcher de quelque manière que ce soit et votre sermon était le plus proche du non-prêche que j’ai jamais entendu de ma vie.
026. Tristesse
Le mollah Nasrudin entra dans un restaurant, laissant la porte ou-verte, lorsqu’un autre homme hurla :
– Ferme la porte ! Tu as été élevé avec les cochons ?
Le mollah se retourna, ferma la porte, s’assit et se mis à pleurer. L'autre homme se sentant mal à l'aise, alla voir le mollah et lui dit :
– Je suis désolé de t'avoir blessé.
Le mollah Nasrudin dit :
– Tu ne m'as pas fait de peine, mais ça me rend malade chaque fois que j'entends un crétin brailler.
027. Familier
Mulla Nasrudin était toujours trop occupé pour être avec sa famille. Son excuse était qu'il devait continuer à gagner plus d'argent.
Un jour, le perroquet domestique de sa femme mourut et il en acheta un autre, bien que l'homme de l'animalerie lui dise qu’il venait d’un casino qui venait juste de fermer. L'oiseau était susceptible de dire n'importe quoi, venant d'un endroit où il y avait de l'alcool, des filles et des flambeurs.
– C'est vrai, dit la femme, je vais le redresser.
Elle ramena l'oiseau à la maison, et à son arrivée, elle fut surprise de constater que son mari était déjà à la maison. Elle porta l'oiseau en cage dans la maison, et s’écria “Surprise !” et, sous les yeux de son mari et de ses filles, elle retira le dessus de la cage. Le perroquet regarda autour de lui, cligna des yeux et dit :
– Coco le sait : nouveau bordel, nouvelle Madame, nouvelles filles, mais toujours les mêmes vieux clients. Salut, Nasrudin !
028. Confusion
Lors d'un match de football, un grand homme politique marcha sur le pied de Mulla Nasrudin qui était tellement déterminé à regarder le match qu'il ne leva pas la tête mais dit simplement :
– Retire-toi de mon pied, mon gros.
Puis, reconnaissant le grand homme, le mollah dit :
– Oh, mon dieu, désolé. Je vous demande pardon, monsieur. Voici mon autre pied -- allez-y -- marchez dessus monsieur.
029. Bizarre
Le mollah Nasrudin grimpa dans le potager d’un inconnu et commença à remplir un sac avec tout ce qu'il pouvait trouver.
Un jardinier le vit et accourut.
– Que faites-vous ici ?
– Une rafale de vent m’a fait atterrir jusqu’i ici.
– Et qui a déraciné les légumes ?
– Je m’y suis accroché pour ne pas être emporté par le vent.
– Et comment se fait-il qu'il y ait des légumes dans ce sac ?
– C'est justement ce que je me demandais quand vous m'avez interrompu.
030. Urgent
Mme Hennessy rencontra un vieux copain d'école, Mulla Nasrudin, à Agra (Inde) et décida de l'impressionner.
– Tu sais, soupira-t-elle avec un air désespéré. Nous sommes ici depuis une semaine et je ne suis pas encore allée voir le Taj Mahal.
Le mollah Nasrudin a levé un sourcil choqué.
– Eh bien, n'attends plus, va voir un médecin.
031. Mémoire
– Chérie, dit le mollah Nasrudin à sa femme, as-tu une bonne mémoire des visages ?
– Pourquoi poses-tu une telle question ?
– Parce que je viens juste de briser ton miroir.
032. Suffisamment pour
Mulla Nasrudin et sa femme faisaient du lèche-vitrine pour trouver des meubles pour leur nouvelle maison.
– J'aimerais avoir assez d'argent pour acheter un éléphant, dit le mollah.
– Pourquoi diable veux-tu un éléphant ? demanda sa femme.
– Je n'en veux pas, lui répondit le mollah. J'aimerais juste avoir l'argent pour.
033. Quête
Dans une rue mal éclairée, un homme fut soudain approché par le mollah Nasrudin qui avait surgi de l'ombre à proximité.
– S'il vous plaît, Monsieur, dit le mollah, auriez-vous l'amabilité d'aider un pauvre malheureux qui a faim et n'a pas de travail ? Tout ce que j'ai au monde, c'est cette arme.
034. Notions
Le mollah Nasrudin à son fils :
– Tu ne sais pas ce qu'est le bonheur jusqu'à ce que tu te maries. Et puis alors il est trop tard.
035. Excuse
Mulla Nasrudin :
– Chérie, chérie, il y a un cambrioleur dans la maison.
Mme Nasrudin :
– Que veux-tu que je fasse ? que je me lève et prenne le risque de me faire tuer ?
Nasrudin :
– Non. Mais si tu te lèves le matin et que tu découvres que quelqu'un a fouillé dans ton sac, ne m’en veux pas
036. Motif de la dispute
Deux hommes se disputaient devant la fenêtre du mollah Nasrudin au milieu de la nuit. Nasrudin se leva et s’enveloppa de sa seule couver-ture et sorti en courant pour essayer d'arrêter le bruit.
Quand il essaya de raisonner les ivrognes, l'un d'eux arracha sa couverture et les deux prirent la fuite
– Pourquoi se disputaient-ils ? demanda sa femme quand il rentra.
– Ça devait être à cause de la couverture, dit le mollah. Une fois obtenue, la dispute a cessé.
037. Vie après la mort
Le mollah Nasrudin errait dans un cimetière. Il trébucha et tomba dans une vieille tombe. Au moment où il commençait à imaginer la sensation d’être mort, il entendit un bruit. Ça lui fit penser à l'Ange de la Reconnaissance qui venait le chercher, bien qu'il ne s'agisse que d'une caravane de chameaux qui passait par là.
Le mollah s’élança et tomba de l’autre côté du mur, écrasant plu-sieurs chameaux. Les chameliers le battirent avec des bâtons. Il rentra chez lui en courant dans un état de détresse. Sa femme lui demanda ce qui se passait et pourquoi il était en retard.
– J’étais mort, dit le mollah.
Intéressée, elle lui demandé comment c'était.
– Pas mal du tout, dit le mollah, à moins que tu ne déranges les chameaux. Alors on te bat.
038. Mal pour mal