Nos chaînes - Tome 2 - Elin Bakker - E-Book

Nos chaînes - Tome 2 E-Book

Elin Bakker

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Beschreibung

Le quotidien de Nova est troublé par l'arrivée d'un jeune homme au regard ravageur venu réveiller des souvenirs enfouis en elle...

Nova a perdu ses parents. Vivant seule avec sa sœur, elle se charge depuis des années de remplacer leur mère. Elle a abandonné ses études, perdant ses amis et son insouciance. Toutefois, un jour, un inconnu se présente à sa porte, ayant un message important pour elle. Nova se voit alors envahie d’images du passé qui la poussent à découvrir des secrets sur son existence même. Réussira-t-elle à les déchiffrer à temps ?

Le soleil se lève, incendiant les plumes du phénix...

Découvrez dans ce deuxième tome l'histoire de Nova, la fille de Kayla, l'enfant muette du premier tome !

EXTRAIT

"Mais cette nuit-là avait été celle du 25 juillet, une date bien mémorable puisque ce jour-là la cloche de l'église située au milieu du petit village dans lequel j'habite avec ma petite sœur Nelly a fait entendre un coup de plus que minuit.
Vingt-cinq coups bien trop signifiants qui finiront tôt ou tard par tout basculer. De ma petite vie paisible jusqu'à mon existence entière.
Pourtant, absolument personne ne remarqua cette erreur, ce coup en trop. Celle annonçant un nouveau cycle, celui de la délivrance. Un cycle dont je ne savais rien. Absolument rien."

À PROPOS DE L'AUTEUR

Elin Bakker a dix-huit ans.

De nationalité belge mais vivant cependant en France, elle a toujours été fascinée par l’écriture et la lecture.

Passionnée par les univers fantastiques depuis toute petite, elle se lance sur la plateforme Wattpad sous le pseudo de MauraStonjal, explorant tous les genres de l’imaginaire. Suite au succès de ses écrits loup-garou, elle a la chance d’éditer son premier roman à compte d’éditeur en mai 2018, suivi d'un deuxième en décembre 2018. Cette dernière sortie lui permet également de remporter le Prix de la Rêverie 2018.

Sa soif de découverte l'amène finalement à écrire le roman d'amour intitulé "Nos Chaines", dénoncant la difficulté des jeunes à s'intégrer dans la société et la quête d'identité que vit chacun.

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Nos Chaînes

2- Soleil

Romance paranormale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elin Bakker

Romance Paranormale

Editions « Arts En Mots »Illustration graphique : © Elin

 

Elin Bakker a toujours été passionnée par l’écriture et la lecture. Depuis son plus jeune âge, elle imagine des mondes fantastiques aux nombreuses facettes. À 15 ans, elle se lance sur la plateforme wattpad avec son premier roman. Encouragée par ses lecteurs et par le franc succès de ses histoires loup-garou, elle explore tous les genres littéraires de l’imaginaire. Aujourd’hui, elle écrit des romans fantasy et paranormaux.   À 17 ans, son premier roman est édité.

À présent, elle se lance dans sa saga « Nos chaînes », dénonçant les difficultés vécues par des jeunes en difficulté lors de leur intégration dans la société.

 

 

« Ce n’est pas notre sang qui nous lie, mais nos convictions. »

Pour tous ceux qui n’osent pas s’exprimer ou aimer, prenez votre courage à deux mains et exprimez vos sentiments avant qu’il ne soit trop tard.

Chapitre 1

 

 

 

 

Mes pas précipités et lourds me mènent vers le jardin. Je sors tout droit de la forêt avoisinant la maison, tout en serrant les poings. Si seulement on m'avait dit que les écureuils sont des animaux insupportables ! Je peste, tout en envoyant virevolter un tas de feuilles. Ma mère me regarde d'un œil désapprobateur, tout en secouant la tête. Je comprends aussitôt mon erreur et commence à rassembler les petits bouts de nature que j'ai éparpillé un peu partout. La pauvre, elle a déjà tellement de travail, et je ne fais qu'en amplifier la quantité ! Le rouge me monte aux joues face à ma bêtise. Je ne suis pas quelqu'un de facile, aucun adolescent ne l'est. Cependant, j'essaye de respecter au mieux les règles de la maison.

Cependant, je ne suis pas la seule ni même la plus jeune descendante de cette femme, mais cela ne l'empêche pas de me traiter comme telle. Puisque je n'ai pas de famille, cette marque d'affection est grandement la bienvenue. Je m'empresse de lui adresser un sourire pour témoigner de ma gêne. Si seulement mes nerfs n'étaient pas autant à vif !

Pendant quelques instants, mon esprit s'évade en direction de mon passé avec ma petite sœur. À chaque fois que je tente d'en savoir plus sur mes origines, ma génitrice me dit que je suis une enfant bénie. Au début, cela me faisait rire. À force de demander, j'ai compris que ce sujet était certainement aussi douloureux pour elle qu'il l'est pour moi. Depuis, je n'ai jamais osé lui demander quoi que ce soit de plus. En effet, ma mère, Kayla, est muette. Ses deux enfants sont pourtant capables de parler, ce qui relève d’un miracle à ses yeux.

Des camarades, je n'en ai pas beaucoup. Scolarisée à domicile, je n'ai jamais eu l'occasion de me faire des amis, même si j'en ai extrêmement envie.

Mes parents ont toujours souhaité me protéger contre la méchanceté des autres enfants. Ils ont connus la méchanceté de ce monde, tout autant qu’ils en connaissent la beauté. Leur histoire d’amour est idyllique, tout droit sortie d’un roman !

Pourtant, ils se disputent de temps en temps. Leurs caractères explosifssont sûrement l'explication à cela.

Elle me fait signe de venir la rejoindre, ce que je fais aussitôt. Ses cheveux grisonnants scintillent sous les rayons du soleil, créant de magnifiques reflets argentés. Aussi loin que remontent mes souvenirs, elle a toujours été la même. Les mêmes mains protectrices, la même douceur réconfortante et les mêmes yeux remplis de tendresse. Elle est ma maison, celle qu'il me faut pour me sentir bien dans ma peau.

Mes pieds nus foulent le sol à une allure incroyable, montrant à Kayla que je me suis beaucoup entraînée ces dernières semaines. Me contenir est une réelle épreuve, mon hyper-activité est un de mes plus grands handicaps. Cependant, faire de l'exercice physique m'aide à me dépenser et à me poser tranquillement. Elle tient à me faire pratiquer la méditation pour me permettre d'avoir un contrôle complet de mes actes et je l'en remercie.

« Nova. » représente-t-elle de ses mains en langage des signes.

Le vent explore mes oreilles, marquant l’absence de son de la bouche de ma génitrice. Je souris, heureuse de voir qu'elle a besoin de moi. Je ferais tout pour lui rendre ce qu'elle a su m'apporter.

Des branches s'enfoncent dans la chair de mes pieds, mais je n'y fais pas attention. En quelques secondes, je me trouve face à ma tutrice, le souffle court et les cheveux en bataille.

— Tu voulais me voir ?

Ma voix est emplie d'une grande confiance, comme d'habitude. Les yeux et la voix nous trahissent. Pourtant, la femme en face de moi secoue la tête,me faisant baisser les épaules. Peut-être que j'y vais un peu trop fort.

« Demain, on ira faire les courses. » me répond-elle avec une grande appréhension.

Je sens une tension se balader dans ses veines, se répandant de plus en plus au fil de ses gestes. Ses mains tremblent légèrement et son regard fuit le mien. Les courses ? En ville ? Normalement, Etna fait tout livrer à domicile. Elle a une peur bleue d'être entourée d'une foule, chose dont j'ai hérité.

La ville la plus proche se trouve à une heure d'ici et je n'y suis allé que deux fois. La première fois, j'ai fugué après une violente dispute. Un chauffeur a été assez aimable de m'emmener là-bas. C'était une pure folie d'entrer dans son véhicule, mais cela ne m'a pas empêché de le faire.

Cependant, la ville n'était pas aussi belle que je me l'imaginais et la pollution avait su brûler mes poumons jusqu'à un point inimaginable. Les voix des passants résonnaient des centaines de fois dans ma tête, me donnant l'impression d'avoir le tournis et les aveuglantes lumières des bâtiments me brûlaient la rétine. La nature me manquait, elle m'appelait, me demandait de rentrer, ce que j'ai aussitôt fait. De retour à la maison, j'avais très bien compris mon erreur et Etna en était ravi. La ville n'est pas un endroit pour nous.

Comment cela se fait-il qu'elle ait envie d'y aller maintenant ? J'avale difficilement ma salive, tout en écarquillant les yeux.

« N’oublie jamais que tu es précieuse, tu es spéciale. »

Ces signes font de multiples tours dans ma tête, avant d'en ressortir. Non. Elle est ma mère, elle me trouvera toujours précieuse seulement car je suis sa fille. Mon visage bronzé se déforme peu à peu, dévoilant toute la profondeur de mes iris gris. Fronçant les sourcils, je tente de comprendre ce que ma tutrice vient tout juste de me dire.

Le vent joue avec mes cheveux châtains qui ont été coupés en un carré plongeant. Kayla a toujours été douée pour la coiffure et elle a su le prouver une fois de plus en me confectionnant cette coupe qui sied bien mon visage. Après tout, c'est ce qu'elle m'a dit.

— Tu veux dire la grande ville ? lui demandé-je en agitant les mains, comme pour mimer la taille de l'endroit.

La seule chose que je reçois en réponse est un hochement de tête, ce qui me fait frissonner.

« Il est temps Nova. »

Puis, elle pose sa main sur mon épaule, tout en empoignant le tissu de mon t-shirt noir. Cela me donne l'occasion de me redresser, tout en levant légèrement le menton. Le sourire de ma mère est aussi beau qu'amère. Pourtant, il orne son magnifique visage avec une grande fierté. Je sais que partir là-bas est aussi dur pour elle que pour moi.

Pourquoi nous imposer une telle chose ? Il doit y avoir une bonne raison et je ne compte pas la décevoir.

 

###

 

Je secoue la tête face au souvenir de ce jour. Le lendemain, ma mère avait disparue. Je ne l’avais plus jamais revue depuis. Je ne pus donc que me raccrocher à son sourire et ses yeux brillants. Elle comptait plus que tout au monde.

Mon regard se dirigea vers mon amie, parcourant le stade sportif au sein duquel elle s’entraînait. Après que mon père ait été consommé par la colère et la tristesse, j’ai tout fait pour scolariser ma petite sœur afin de la sortir de notre foyer toxique. Finalement, on s’était installées toutes seules dans une maison de famille elle et moi. Changer d’air m’avait permis de rencontrer de nouvelles personnes et de me faire des amis.

Un pas extrêmement rapide et léger guide Cara. Elle avance d’une allure élégante et fluide. Rien ne peut battre une telle expertise de la maîtrise physique.

Ses cheveux flottent au vent, tandis que son visage est caressé par une brise printanière. Celle-ci a déjà fait sortir les bourgeons de leur long sommeil hivernal.

Partout autour de cette piste de course, dont le rouge flamboyant contraste parfaitement avec le paysage, s'étend une forêt à perte de vue.

Les feuilles d'un vert vif sont lentement bercées par la prénommée brise. Elles attirent en permanence mon regard. J’attends là, à côté de la piste de course. Mes yeux poursuivent la silhouette de son amie. Cara n'entre dans aucune des catégories de la société, c’est pour ça qu’elle est mon amie, qu’elle a pris le temps de s’approcher de moi.

Elle est sportive, bien trop intelligente pour pouvoir appartenir au groupe des populaires, et bien trop gentille pour les élèves intelligents. Ces derniers se mettent une pression énorme pour réussir et n'hésitent pas à descendre un potentiel "concurrent". Dans le lycée de Benerville, Cara est unique.

Elle fait d'innombrables tours de piste à un rythme aussi régulier que fascinant. Cette jeune fille avait une facilité incroyable avec tout ce qui concernait course et autres sports d'endurance.

Puis, le regard de Camille s'évada de nouveau vers l'horizon rougeoyant. Celui-ci accueillait à présent les premiers rayons du soleil, qui illuminaient tout ce tableau avec une chaleur déjà palpable.

Mais Cara continua sa course sans broncher.

Disons qu'elle n'est pas la plus sociable des personnes que l'on peut croiser dans les environs