Parfois lorsque je m'évade - Michel Dupuy - E-Book

Parfois lorsque je m'évade E-Book

Michel Dupuy

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Beschreibung

Recueil de poèmes. Le rêve ! L'absurde ! Le rire ! L'actualité !

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Seitenzahl: 44

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Ils sont peut-être dix Ils sont peut-être cent Bien plus encore peut-être Ils vont au gré du temps Au gré de leurs humeurs Et de leurs sentiments Epars et pensifs

Sommaire

Cohue

J’ai vu passer

Banlieue

Un petit village

La rivière

La forêt

Le grenier de grand-mère

Renouveau

Une tour

Souvent la nuit…

Jour de pluie

A l’heure

C’est par une nuit

Des pays de lumières !

L’espérance

Le vent

La saison de nous

Cet aboutissement

Le sablier du temps

Soir tropical

Le loup-garou

Jungle

Escapades

Parfois…

Au ciel

Espoir

Dimanches

L’âtre

Printemps de mon pays

Soir de l’été

Un foyer

Pensées d’un autre temps

Un soleil

L’horizon

Nirvâna

Mon repos

Viscéral

Mysticisme

Caravane

Mieux vaut en rire

Pauvre Cécile

L’oryctérope

La noce à Nice

Tante Emma

L’éléphanteau

L’émeu

Mon ami Henri

Notre époque

La langue de chez nous

Le pacte

Les jeux du cirque

Etre président

Lotos et autres jeux

Libre enfin

Soyons républicain

La République !

Les Salaires

Le petit écran

Les supermarchés

La pollution

Les libéraux

Les nouveaux chalands

Courir

Le sport et la santé

Le plus beau

Cohue

Une nappe étalée

Un flot mal contenu

Une armée qui se presse

Visages !

Qui rient qui chantent qui pleurent ou bien crient

Mais que l’on ne voit pas et qui s’ignorent

Visages !

Qui frémissent comme sous une brise

Qui s’animent par vagues

Déferlantes ou pétrifiées

Visages !

Comme un seul

Comme une face unique

Visages !

Un cœur qui bat pour tous

Les corps qui s’associent

Les regards qui percutent

La vie qui se soumet

Visages !

La voix tonitruante

Qui se veut dominante

Et qui domine trop

Visages !

Qui ne peuvent savoir…

J’ai vu passer

J’ai vu passer beaucoup j’ai vu passer longtemps

Sans cesse bousculé par le flot incessant

Toujours renouvelé de ces gens qui s’enfuient

On ne sait devant quoi on ne sait devant qui

J’ai contemplé ces vagues aux multiples aspects

J’ai vu passer des hommes virilement suspects

Des femmes affublées d’accoutrements bizarres

Que je n’ai pas toujours reconnues sous le fard

J’ai vu passer la mort elle n’avait pas sa faux

Mais elle savait faucher les vies de bas en haut

J’ai vu passer la joie et puis beaucoup d’enfants

Bruyants multicolores enflammés plein de sang

J’ai vu passer des pauvres j’ai vu passer des riches

Des gens qui marchent droit et puis des gens qui trichent

Un mendiant loqueteux avec pour guide un chien

Ayant dans le regard et la sébile rien

Deux amoureux serrés bien fort l’un contre l’autre

Ignorant tout le reste et se moquant des autres

Et puis des gens de robe et puis des gens d’épée

Ils n’étaient pas ensemble mais se suivaient de près

J’ai vu de lourds carrosses brillant de mille feux

Conduits par des cochers importants vaniteux

J’ai vu de longs cortèges couverts de banderoles

Tendues par des sans-un chantant la Carmagnole

J’ai vu passer beaucoup j’ai vu passer longtemps

Banlieue

L’histoire s’est arrêtée

Cependant à petites doses insipides chaque chose s’écoule

Doucement… Doucement…

Interminablement

Dans la glu des jours sans fin et pour l’éternité peut-être

Se meuvent les larves de chaque jour

Larves dodues glapissantes et prétentieuses

Larves décharnées à force d’avarice

Larves rampantes et qui n’en finissent pas de ramper

Semblables à force de se voir les visages s’estompent

Hors de la vue… Hors de la vie…

Très vertueusement

Jardins étriqués où l’on retraite la retraite mal gagnée

Cubes sans couleur émergeant si peu de la fade noirceur du temps

A peine encore majestueux les peupliers se fanent

Dans l’atmosphère poisseuse

Péniblement jadis verdure s’essaye à respirer

Le long du canal défunt

La rivière meurtrie prisonnière s’écoule sans heurts

Sur des déchets que l’on a voulu oublier

Qui se diluent dans ce liquide qui fut eau

Un petit village

Te souviens-tu amie de ce petit village

Où nous avons jadis déposé nos bagages ?

Nous y avons vécu une froide saison

Mais nous l’avons aimé presque sans déraison

Entièrement bâti au flanc de la colline

Et avec tout en haut l’église byzantine

Il règne en empereur sur la verte vallée

Et nul jamais sans doute saura le détrôner

Nous habitions alors près du petit ruisseau

Qui court dans le vallon jusqu’au vaste plan d’eau

Où parfois le dimanche nous allions rêvasser

Que d’heureuses journées là nous avons passées…

Te souviens-tu encore des ruelles mal pavées

Etroites et tortueuses et du petit clocher

Qui chaque soir sans jamais manquer l’heure

Nous sonnait l’angélus et des vieilles demeures

Couvertes de pierres plates par la mousse envahies ?

Et l’auberge à l’enseigne « Rendez-vous des amis »

Réputée pour ses vins et pour sa bonne table ?

Ah oui ! Vraiment ! Ce fut un séjour agréable !

La rivière

La rivière fuit le temps s’enfuit

L’oiseau est parti loin du nid

L’herbe jaunit les feuilles tombent

Des morts on refleurit les tombes

La rivière fuit un arbre est mort

De tout son long de tout son corps