Passeport: Pour une marche par l'esprit - Mikaël Reale - E-Book

Passeport: Pour une marche par l'esprit E-Book

Mikael Reale

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Beschreibung

En 2015, après avoir été pasteurs à Toulon dans un café en coeur de ville, Mikaël et Cathy sont partis sur un voilier de 9 mètres à travers toute la Méditerranée jusqu'en Israël. Tout comme Paul en son temps, ils ont amené une offrande de l'église des nations à l'église au sein du peuple élu. En chemin, ils ont vécu des tempêtes, dans le naturel comme dans le spirituel, essayant de marcher en tout temps par l'esprit.

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Seitenzahl: 90

Veröffentlichungsjahr: 2022

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À tous ceux qui cherchent …

Table des matières

AVANT-PROPOS

« INDEED »

« LE VOULOIR & LE FAIRE »

DES INTUITIONS, DES OCCASIONS… ET PARFOIS DES RÉVÉLATIONS !

UNE VISION POUR LA MÉDITERRANÉE

LE GRAND VOYAGE

LE DIABLE DANS LA TEMPÊTE

TROP DE LUMIÈRE

QUAND L’ESPRIT ÉCOUTE L’ESPRIT !

VOULOIR FAIRE SA VOLONTÉ…

RÉFLEXIONS SUR UN NAUFRAGE.

DEUX NAUFRAGES BIEN SIMILAIRES !

UN TEMPS, DES TEMPS… & LE KAIROS !

UNE INTELLIGENCE RENOUVELÉE

UNE BOUSSOLE POUR CHEMINER DANS LE PLAN DE DIEU !

HUMBLE ET INSPIRÉ(E).

Avant-Propos

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé voyager. Quand enfant, mes camarades voulaient devenir policiers, pompiers, ou faire comme papa, moi je voulais être marin de la marine marchande !

À l’âge de 9 ans, pour la première fois j’ai eu l’occasion de monter sur un voilier et là ce fut une révélation. J’étais fait pour ça, c’est ça que j’espérais faire de ma vie. À 16 ans je rencontrai le chanteur, écrivain et navigateur Antoine à Tahiti. J’avais déjà lu son livre « Bord à bord » et il était devenu mon héros. Je dévorai par la suite tous ses livres. Deux mois plus tard, en fugue, j’embarquai clandestinement sur un cargo français dans le port de Papeete, le Cézanne, sur lequel je parcourus 1250 kilomètres jusqu’à l’atoll de Mururoa avant d’être renvoyé chez mes parents dans un avion de l’armée.

Pendant les années qui suivirent, je voyageai seul, en stop, en avion, en bateau. Gagnant ma vie en chemin en jouant de la guitare dans les cafés et restaurants, je traversai toute l’Europe, puis les USA et enfin le Pacifique Sud sur un voilier de 14 mètres. Après bien des aventures, et des mésaventures, c’est en Nouvelle-Zélande que Dieu m’a rattrapé en 1984. (L’intégralité de ce témoignage est dans le livre de Mikaël : Poursuivi par ta Grâce).

C’est donc tout naturellement qu’en 1986, après nous être mariés, Cathy et moi sommes partis dans les Caraïbes sur un voilier que nous avions acheté en Martinique. Je ne pouvais envisager ma vie autrement qu’en voyageant, et de préférence sur un voilier ! Je refusais d’être l’un de ces terriens sédentaires coincés dans le « métro-boulot-dodo » !

Pourtant, un jour de l’été 1987, alors que nous étions, Cathy et moi, dans le nord du Québec, j’ai réalisé le prix que Christ avait payé à la croix, et je lui ai entièrement donné ma vie, plutôt que de l’inviter à y participer quand j’en avais besoin ou envie.

J’avais compris et accepté que Dieu voulait que je Lui confie mon destin, et pour cela, Il me demandait de lui offrir en sacrifice mon amour de la mer et des voyages.

Cela a sûrement été la chose la plus difficile à abandonner dans ma vie ! Si j’acceptai d’obéir immédiatement, il me fallut en fait plus de trois ans avant de véritablement lâcher prise dans mon cœur et dans ma tête.

Mais finalement, je me suis réveillé un matin avec une passion bien plus forte que celle de la mer. J’étais simplement passionné par le Royaume de Dieu !

Cathy et moi avons décidé de faire ensemble une école missionnaire, et de servir Dieu à plein temps. Nous avions deux petits garçons et l’idée d’ouvrir un centre d’accueil pour toxicomanes en Savoie. Je m’étais formé comme animateur de prévention, mais nous voulions compléter cela par une formation biblique pour ancrer ce projet dans une démarche spirituelle.

C’est donc avec beaucoup de surprise qu’en 1990, dans une convention chrétienne, j’ai senti que Dieu voulait m’envoyer dans le champ missionnaire. Dans un premier temps, je n’y ai pas cru et j’ai même résisté à l’idée. N’était-ce pas le diable qui essayait de me faire renoncer à mes bonnes résolutions ? N’avais-je pas obéi à Dieu en renonçant aux voyages ?

Ce n’est que cinq ans plus tard, dans le cadre de l’œuvre au sein de laquelle j’exerçais mon ministère, que je suis parti avec ma femme et mes trois enfants pour l’île de Madagascar.

Quelques mois avant notre départ, en février 1995, alors que j’avais décidé de prendre une semaine de jeûne et de prière, un frère de l’équipe vint prier avec moi. La présence de Dieu était particulièrement palpable ce jour-là et très vite une parole prophétique me fut donnée : « Puisque tu m’as fait confiance et que tu as accepté de me sacrifier ton Isaac, je te le rendrai un jour et tu me serviras avec ». Puis le frère d’ajouter : « Je te vois sur un voilier, et tu voyages pour amener le Royaume aux nations. Je ne sais si c’est important, mais je vois que c’est un bateau, dont le mât arrière et plus haut que le mât avant »…

Ce détail, qui peut paraître anodin, ne l’était pas. Quelques années avant, alors que je traversais le Pacifique Sud à la voile, j’avais dessiné le voilier que je rêvais de me construire. C’était une goélette, dont le mât arrière est plus haut que le mât avant… C’était comme un clin d’œil de Dieu pour me dire : c’est bien moi qui te parle.

Cependant, j’avais tellement abandonné à Dieu ma passion de la voile et des voyages que cette révélation fut accueillie avec foi, certes, mais sans excitation aucune. Je n’arrivais pas à faire le lien entre la voile et le ministère. Pour moi, le ministère avait pris bien plus d’intérêt que ma passion ancienne. Je mis de côté cette parole durant les 5 années qui suivirent.

Pour notre anniversaire de mariage en 2000, nous avions pris quelques jours de vacances à l’île Maurice depuis la Réunion. Les gens de l’assemblée nous avaient gardé les enfants et ces quatre jours nous avaient fait beaucoup de bien. Un soir, alors que nous nous promenions en bord de mer, je vis un voilier au mouillage et ce fut comme une révélation.

Je pouvais faire le lien entre la promesse de Dieu de me donner un voilier et le ministère pour lequel j’avais donné ma vie.

Je me sentais à l’étroit dans le pastorat d’une église locale, mais je ne me voyais pas voyager et vivre dans une paire de valises comme ministère itinérant. De plus, j’aime bâtir des relations en prenant mon temps avec les gens. Ce n’est guère possible quand on passe deux jours à visiter une église que l’on ne reverra plus pendant des mois ou des années.

Mais un bateau, c’était comme une maison qui nous suivrait et qui nous permettrait d’être chez soi tout en étant en voyage, et de pouvoir passer ainsi des semaines, voire des mois, dans un endroit, pour travailler au Royaume de Dieu, sans être entièrement déraciné à chaque fois.

Mais même si je pouvais maintenant comprendre le potentiel d’un bateau dans mon ministère, nous avions trois enfants entre 7 et 12 ans et je ne me voyais pas les embarquer dans ce genre de périple.

Deux ans plus tard, après des temps difficiles dans notre travail missionnaire, Dieu nous permit de prendre une année sabbatique en Angleterre. Nous étions en phase de restauration et la pensée même du ministère s’était bien éloignée de mon quotidien. Malgré cela, un soir dans une réunion de maison, deux personnes nous donnèrent des paroles prophétiques.

La première concernait le fait que Dieu nous avait conduits dans une baie abritée, après une tempête, afin de restaurer nos voiles et nos cordages. Dieu nous renverrait ensuite dans la mission…

La deuxième disait : « Mikaël et Cathy, Dieu vous a oints pour les îles, vous avez reçu cet appel pour répondre à ce verset d’Esaïe “Car les îles espèrent en moi, et les navires de Tharsis sont en tête, pour ramener de loin tes enfants”1. C’est là le champ de votre mission. C’est là que vous devez aller » !

Nous sommes en effet repartis en mission, mais pas dans les îles. Deux ans aux USA qui ne furent pas un temps très agréable en fait et sur lequel il y aurait beaucoup à dire, nous y reviendrons plus loin.

Puis nous sommes rentrés en France où nous avons implanté une église sur Toulon, au sein de laquelle nous avons travaillé jusqu’en 2015.

Après plusieurs années, nous étions épuisés et désabusés par ce travail pastoral. Nous sentions Cathy et moi que nous étions arrivés à la fin d’une saison, et qu’il nous faudrait bientôt repartir. Nous avions entrepris en janvier, comme tous les ans, un jeûne de Daniel afin d’entendre et comprendre la volonté de Dieu pour cette nouvelle année.

À la fin de ce jeûne, Dieu a pour ainsi dire réactivé la prophétie que j’avais reçue 20 ans auparavant concernant le voilier ! La femme de mon fils Maël qui vit en Australie nous avait appelés et dit : « Papa, c’est le moment d’y aller ! Et Dieu va te donner un voilier pour cela ».

J’ai alors été assailli par une vague de joie et de foi ! Nous sentions que, non seulement, nous devions entrer dans une nouvelle saison, pour notre vie, notre ministère… mais que la parole concernant le voilier donnée 20 ans plus tôt arrivait maintenant.

Comme me le faisait remarquer un ami à qui je partageais ce projet à l’époque : « C’est une nouvelle saison pour l’Église et pour ceux qui servent Dieu. Quand je pense à vous, j’ai toujours un petit regret, c’est que vous soyez trop sédentarisés. Alors que tu es un baroudeur ! Ensuite, des tas de ministères vont vraiment sortir de l’ordinaire en ces temps. Ils vont le faire par rapport à ce qu’ils sont vraiment et non par rapport au moule dans lequel on les presse d’entrer ».

Je réalisai, en l’écoutant, que ce projet, c’était vraiment nous ! Nous étions appelés à ça, nous étions doués pour cela, et nous avions offert nos vies à Dieu pour ça ! « Fais de l’Éternel tes délices… Et Il te donnera ce que ton cœur désire ». 2

Il était clair que, comme d’habitude, nous étions prêts à tout lâcher pour suivre le Seigneur, mais pour faire quoi ? Et comment ?

1 Esaïe 60.9

2 Psaume 37 : 4.

« Indeed »

Quand ma belle-fille en Australie nous avez donné cette parole, je me suis mis à rire et je me suis senti comme Sarah quand elle entendit l’annonce de sa future grossesse. « Un voilier ? Mais… je ne suis plus capable… et pour quoi faire ? La question de toute façon ne se posait pas. Nous n’avions pas un sou. Je vérifiai rapidement notre compte en banque et constatai l’évidence : j’avais la somme de 47 euros disponible !

Depuis notre départ pour Madagascar en 1995, Cathy et moi avions décidé de ne plus jamais avoir de dettes. Il était hors de question de demander un crédit pour l’achat d’un voilier.