Pelléas et Mélisande - Maurice Maeterlinck - E-Book

Pelléas et Mélisande E-Book

Maurice Maeterlinck

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Beschreibung

Pelléas et Mélisande est une pièce de théâtre symboliste en cinq actes de Maurice Maeterlinck, créée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens. C'est un drame intemporel, avec une atmosphère de légende : les personnages apparaissent sans histoire, on ne connaît pas leur passé.
L'histoire générale est une histoire d'amour et de jalousie entre trois personnes : Mélisande, Golaud et Pelléas.

Présentation :
Golaud, perdu dans une forêt alors qu'il chassait, rencontre Mélisande en pleurs, craintive, timide et envoûtante. Elle vient de jeter sa couronne et menace de se donner la mort si Golaud tente de la récupérer ; les différentes questions que Golaud lui pose sur son origine et son passé restent sans réponse. Golaud l'emmène avec lui dans son château, où se trouve son demi-frère, Pelléas.
 

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SOMMMAIRE

ACTE I

Scène I

Scène II

Scène III

ACTE II

Scène I

Scène II

Scène III

ACTE III

Scène I

Scène II

Scène III

Scène IV

ACTE IV

Scène I

Scène II

Scène III

ACTE V

Scène I

MAURICE MAETERLINCK

PELLÉAS

ET

MÉLISANDE

DRAME LYRIQUE EN CINQ ACTES

TIRÉ DU THÉÂTRE DE

MAURICE MAETERLINCK

MUSIQUE DE

CLAUDE DEBUSSY

Paul LACOMBLEZ, Éditeur

1907

Raanan Editeur

Livre 695 | édition 1                                                                       

Pelléas et Mélisande

DRAME LYRIQUE

PERSONNAGES

Arkël, roi d’Allemonde.

Geneviève, mère de Pelléas et de Golaud.

Pelléas, petit-fils d’Arkël.

Golaud, petit-fils d’Arkël.

Mélisande.

Le petit Yniold, fils de Golaud (d’un premier lit),

Un médecin.

Servantes, pauvres, etc.

ACTE I

Scène I

Une forêt.

On découvre Mélisande au bord d’une fontaine. — Entre Golaud.

 

GOLAUD.

Je ne pourrai plus sortir de cette forêt. — Dieu sait jusqu’où cette bête m’a mené. Je croyais cependant l’avoir blessée à mort ; et voici des traces de sang. Mais maintenant, je l’ai perdue de vue ; je crois que je me suis perdu moi-même — et mes chiens ne me retrouvent plus — je vais revenir sur mes pas… — J’entends pleurer… Oh ! oh ! qu’y a-t-il là au bord de l’eau ?… Une petite fille qui pleure au bord de l’eau ? Il tousse. — Elle ne m’entend pas. Je ne vois pas son visage. Il s’approche et touche Mélisande à l’épaule. Pourquoi pleures-tu ? Mélisande tressaille, se dresse et veut fuir. — N’ayez pas peur. Vous n’avez rien à craindre. Pourquoi pleurez-vous ici toute seule ?  

 

MÉLISANDE.

Ne me touchez pas ! ne me touchez pas !

 

GOLAUD.

N’ayez pas peur… Je ne vous ferai pas… Oh ! vous êtes belle !

 

MÉLISANDE.

Ne me touchez pas ! Ne me touchez pas ! ou je me jette à l’eau !…

 

GOLAUD.

Je ne vous touche pas… Voyez, je resterai ici, contre l’arbre. N’ayez pas peur. Quelqu’un vous a-t-il fait du mal ?

 

MÉLISANDE.

Oh ! oui ! oui, oui !…

Elle sanglote profondément.

 

GOLAUD.

Qui est-ce qui vous a fait du mal ?

 

MÉLISANDE.

Tous ! tous !

 

GOLAUD.

Quel mal vous a-t-on fait ?

 

MÉLISANDE.

Je ne veux pas le dire ! je ne peux pas le dire !… .  

 

GOLAUD.

Voyons ; ne pleurez pas ainsi. D’où venez-vous ?

 

MÉLISANDE.

Je me suis enfuie !… enfuie… enfuie !

 

GOLAUD.

Oui ; mais d’où vous êtes-vous enfuie ?

 

MÉLISANDE.

Je suis perdue !… perdue ici… Je ne suis pas d’ici… Je ne suis pas née là…

 

GOLAUD.

D’où êtes-vous ? Où êtes-vous née ?

 

MÉLISANDE.

Oh ! oh ! loin d’ici… loin… loin…

 

GOLAUD.

Qu’est-ce qui brille ainsi au fond de l’eau ?

 

MÉLISANDE.

Où donc ? — Ah ! c’est la couronne qu’il m’a donnée. Elle est tombée en pleurant.

 

GOLAUD.

Une couronne ? — Qui est-ce qui vous a donné une couronne ? — Je vais essayer de la prendre…  

 

MÉLISANDE.

Non, non ; je n’en veux plus ! Je n’en veux plus ! Je préfère mourir tout de suite…

 

GOLAUD.

Je pourrais la retirer facilement. L’eau n’est pas très profonde.

 

MÉLISANDE.

Je n’en veux plus ! Si vous la retirez, je me jette à sa place !…

 

GOLAUD.

Non, non ; je la laisserai là ; on pourrait la prendre sans peine cependant. Elle semble très belle. — Y a-t-il longtemps que vous avez fui ?

 

MÉLISANDE.

Oui, oui… qui êtes-vous ?

 

GOLAUD.

Je suis le prince Golaud — le petit-fils d’Arkël, le vieux roi d’Allemonde…

 

MÉLISANDE.

Oh ! vous avez déjà les cheveux gris…

 

GOLAUD.

Oui ; quelques-uns, ici, près des tempes…  

 

MÉLISANDE.

Et la barbe aussi… Pourquoi me regardez-vous ainsi ?

 

GOLAUD.

Je regarde vos yeux. — Vous ne fermez jamais les yeux ?

 

MÉLISANDE.

Si, si ; je les ferme la nuit…

 

GOLAUD.

Pourquoi avez-vous l’air si étonné ?

 

MÉLISANDE.

Vous êtes un géant ?

 

GOLAUD.

Je suis un homme comme les autres…

 

MÉLISANDE.

Pourquoi êtes-vous venu ici ?