Points de rencontre - Sylvie Touam - E-Book

Points de rencontre E-Book

Sylvie Touam

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Beschreibung

Ce recueil c'est un peu plus de cent poèmes retranscrits dans l'ordre chronologique de leur écriture. "Avec ses mots épars ses mots presque surpris Comme un trait d'union soufflé par le silence Qui dessille l'aveu quand la plume s'élance Dans un rythme inhérent bien souvent désappris" Extrait du poème : "Comme un pèlerinage"

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Seitenzahl: 108

Veröffentlichungsjahr: 2018

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Du même auteur :

Aux éditions Lulu :

Des pas….sculpteurs de vie

Le parfum des mouvances

Eclaboussures

Les étoiles la nuit

Fondus enchaînés

Entre deux vents la vie

Errance poétique d’un vers inachevé

L’aube d’un émoi

Deviens qui tu es (Nietzsche)

A l’encre de brume

Aux éditions BoD :

Quelques alexandrins pour rythmer la saison

TABLE DES MATIERES

Préface de Mady Kissine

Est-il une intuition…

Parce qu’on n’oublie jamais…

Inscrit dans notre histoire…

Si proche et si lointain…

La fuite des ombres…

L’intime vérité…

Concerto pour une étoile…

Si près de la tendresse…

De l’essence à l’existence…

Confession refoulée…

Poème amoureux…

Ni début ni fin…

Un miroir virginal…

Plus encore que…

Le destin du soleil….

Création fantasmatique…

L’être par l’attribut…

Sculpté dans l’inaudible…

Point de rencontre…

Comme une gangrène…

Dommage…

Au fond si semblables…

D’une innocente puissance…

A l’encre de là-bas…

L’imposture de la sincérité…

On dit de l’horloge…

Un éclat d’infini…

Quand du feu nait le froid…

La chimère de soi…

Quand on ne peut se dire…

Rêverie au cœur du jour…

Itin’errance…

D’un délit d’hébétude…

Ici la terre…

La représentation du monde…

Différence de culture…

Inscrit dans l’anodin…

Dans l’ivresse du vent…

Lumière implacable de la nuit…

En détournant le sens…

L’encrier d’une sève…

Si l’on imaginait…

Image qui nous fait être…

Comme un pèlerinage…

On y revient toujours…

Par ces grands résistants de l’amour…

Quand ruisselle la bruine….

Dans le vent du désert…

Un amour inexploré…

Le paradoxe du serment…

Dans l’écho de soi, dans l’écho de l’autre…

Dans les racines de demain…

La recherche de l’œuvre…

Existerait-il une Acuité de l’Instant ?...

« La couleur du blé »…

Ephémère évidence…

Juste une seconde…

A l’échelle de l’être…

Dans l'ombre de l'aveu...

Vers quelle tribulation…

L’émotion vécue…

Est-il une prophétie…

L'éclat de la brume...

L’humanité silencieuse…

Dans l’apparence de l’indistinct…

Parallèle au présent…

L’impitoyable promesse…

Le cœur pris par le rêve…

Un long chemin de croissance…

Bienveillance…

Fastueuses décombres…

Dans l’intervalle…

L'harmonie de l’âme…

Une autre dimension…

La vie pour compagne…

Faut-il relire son histoire autrement…

Léthargie sentimentale…

Tel que nous sommes…

Filtres polarisants…

Puisque pourtant un jour…

Que faisons-nous des mots…

Du point final à la page blanche…

La conscience…

Coupables d’oublier ?...

Retraite en solitude…

La vacuité de l’ennui….

Questionnement…

Le sens de l’onde…

Comme il se présentera….

Quand aimer ne suffit plus...

Syndrome de l’imposteur…

Sur la terre de nos pas…

La vérité sous les paupières…

Echappée nocturne…

Demain n’en rien savoir…

La peur de l’abandon…

Vivre l’alinéa…

Bien difficile est l’équilibre…

Osmose…

Quatre fois vingt ans…

La raison tamisée…

Dans l'avant-nuit qui s'est trouvée...

Dernier été…

L’impénétrable….

Sans s’en adjuger…

La vie des autres…

Apaiser les vivants…

Une unique richesse…

Non moins lumineuse…

« Mourir d’ennui » ?...

L’insolente beauté…

Aimer l’avoir tressée…

« Miroirs de l’âme »…

Dans l’élision de la dernière dimension…

Préface de Mady KISSINE

Je connais la poésie de Sylvie Touam depuis six ou sept ans – enfin, je devrais dire que je crois la connaître, parce que je la découvre à chacun de ses recueils. Avec "Points de rencontre", nous sommes en effet à un croisement, un passage, entre plusieurs tableaux de l'univers. Nous nous laissons porter par les longues vagues poétiques. L'intime, parfois douloureux, y est d'une observation très fine, d'une profonde bonté. Les couleurs épurées passent à travers ces textes, sans ponctuation, comme à travers un vitrail. Il convient d'avancer lentement : la poésie explore l'hésitation des sentiments, leur retenue, parfois, leur sincérité, leur complexité.

Nous voici à l'aube de nous-mêmes.

Il convient, plus que jamais, de citer Aimé Césaire : Tout l'espoir n'est pas de trop pour regarder le siècle en face…

Mady KISSINE

Mady Kissine est une poétesse de la région comtoise. Elle a déjà écrit une vingtaine de recueils dont elle propose quelques extraits sur le forum toutelapoesie.com ainsi que sur la page facebook : https://www.facebook.com/mkissineinthesky/

Est-il une intuition…

Si l’instinct de survie était lors du tirage

Posé sur le hasard une intuition

A piocher le jeton que le ciel encourage

La finesse du sens serait solution

C’est comme un ticket d’or un seul bon épilogue

Au milieu du néant qu’il faudrait deviner

Car entre les deux traits d’un serment analogue

Le livre inclut la mort qu’on ne veut paginer

Peut-on donc augurer ce que le choix paraphe

Serions-nous les auteurs par d’intimes transferts

D’avoir sélectionné notre propre épitaphe

A l’heure d’un grand dilemme où les dés sont offerts

Peut-être trop appris l’argument nous arrache

A la foi du vivant l’évidence décroît

Quand la raison construit tout un rempart qui bâche

Le bon sens inhérent à l’homme quand il croit

S’il nous mène au tombeau serions-nous responsables

Notre esprit tout entier suppliait d’éprouver

Le clin d’œil du destin serions-nous excusables

De n’avoir su sentir vers quel seuil se sauver

Si l’instinct de survie était lors du tirage

Posé sur le hasard une propension

A différencier dans le rêve un mirage

Le désir d’exister serait vocation….

Parce que l’on n’oublie jamais…

Un bonjour un sourire au bord du trop en dire

Comme un enfant timide encore maladroit

Qui ne sait pas vraiment ce qu’il faut s’interdire

L’aveu de gratitude est-il un passe-droit

Ce sentiment si fort qu’est la reconnaissance

Envers une personne à qui l’on doit souvent

Un bien si précieux que toujours sa présence

Suscite la pudeur le respect s’y lovant

Comment mettre en lumière un lien si sensible

Qui ne soit pas que dette autrement qu’un devoir

Mais bien l’expression d’une grâce paisible

Ce que l’on a reçu va plus loin qu’un avoir

C’est parfois qu’un regard un petit coup de pouce

Qui transforma la vie et servit le destin

C’est parfois la grandeur d’un geste qui repousse

La sphère de la mort dans un don clandestin

Quel que soit le mobile on ne peut méconnaître

Toute l’affection qui nait d’un souvenir

On aime aussi quelqu’un parce qu’il a fait naître

Un soleil dans le ciel sans même y revenir

Parfois rien qu’un bonjour par peur de trop en dire

Un sourire timide un merci déposé

Dans le secret du cœur chagrin de s’en maudire

Pour ne savoir l’offrir pour ne savoir l’oser…

Inscrit dans notre histoire…

L’existence c’est sûr n’est que du provisoire

On cohabite tous avec un corps mourant

Qui nous dérobera l’éternel illusoire

Pour lequel on se bat comme à contre-courant

Un rêve alter-ego qui nous fera les poches

Il n’est pas vraiment vierge en faits de trahison

Doué pour appâter le vent dans ses sacoches

Il trame l’ouragan de l’arrière-saison

Plus méthode Coué qu’intime catéchisme

Un démenti factice est là le bienvenu

Pour trois pas en arrière où se perd le psychisme

C’est deux pas en avant vers un point convenu

Mais la réalité nous en serons victimes

Ce qui doit advenir se personnifiera

Sous nos propres rictus contorsions ultimes

D’une chair attendue au terme du contrat

Jamais de ce moment nous n’en aurons mémoire

Du fait que le bûcher c’est justement cela

Mais s’il n’est souvenir il est pourtant notoire

Qu’il est dans notre histoire un stigmate bien là…

Si proche et si lointain…

Quand de plus en plus loin quand de plus en plus vite

Nous savons diffuser les nouvelles d’ici

Et recevoir de même une info qui gravite

Bien loin de notre sphère en un temps raccourci

On peut dire un miracle ou du moins une chance

Que de pouvoir ainsi toujours dialoguer

Avec un être au loin l’effective distance

Devient là virtuelle on sait la reléguer

Mais de plus en plus loin mais de plus en plus vite

Et puis pourtant aussi de plus en plus souvent

D’infranchissables murs les gens que l’on évite

Même ceux que l’on aime un obstacle mouvant

D’un côté l’on arase une immense montagne

Faisant fi de la mer filtrant les continents

D’un côté l’on construit ce fossé qui nous gagne

Retranchant tous les mots des silences stagnants

Nous les avons fait taire en un geste tacite

Non plus par satellite et non plus par serveur

Mais rendant au mutisme un regard parasite

C’est là tout près de nous une onde sans saveur

Sans chercher d’alibi sans vouloir s’en défendre

Faudrait-il maintenant se réapprivoiser

Nous avons tant changé de trop vouloir apprendre

On est là face au vide un vide à reboiser…

La fuite des ombres…

Nous galvaudons ici comme des somnambules

Reconnaissant ces nuits figées sur les pourtours

De nos terreurs d’enfance et sur ces préambules

Il faut amadouer la fougue des vautours

Nous sommes sur le pont qui traverse l’olympe

Créateurs égarés de notre enfantement

Dans cet espace clos quand le caprice grimpe

L’illusion s’écluse et se fond lentement

Car elle se dilue au milieu du palpable

Entre la conscience et le cri du chorus

Que le spectre éparpille en donnant pour coupable

Le timbre de l’écho clamant le numerus

Il faut fuir la cohorte au bal des idées noires

Et danser sur le fil des intimes chaluts

Qui suspendent la nuit des croix ostentatoires

Pour l’enrober de brume aux brillants révolus

La fougue des vautours c’est la mélancolie

Qui s’abat en piqué sur le reflet du point

Où nous acheminons le sens qui nous relie

Au sentiment vivant dont l’existant prend soin

Transpercés par leur feu qui consume la ligne

Comme pris en plein vol nous galvaudons ici

Somnambules errants dans un temps qui trépigne

Nous sommes les dormants d’un réel étréci…

L’intime vérité…

On dit « le moindre mal » s’accommoder de lui

Pour éloigner le pire ou du moins le suspendre

Le temps d’une imposture où le mensonge luit

En pseudo-charité que l’on voudrait défendre

Car il est du vivant que de savoir mentir

Afin de soutenir une cause morale

Voiler la vérité pour pouvoir secourir

C’est là le sens commun d’une intime spirale

On dit « le moindre mal » mais peut-on s’en servir

Pour éloigner le pire ou du moins le suspendre

Si par son alibi le mal peut assouvir

Un noble engagement l’on ne peut s’en éprendre

Sa force douloureuse en est bien l’abandon

La plus silencieuse et la plus malfaisante

Finalement trahi par la défeuillaison

Le regard est poreux l’affection gisante

On dit « le moindre mal » mais il nous fait mourir

La pseudo-charité que l’on voulait défendre

Nous condamne au secret de ne pouvoir chérir

L’intime vérité de l’éclat de la cendre…

Concerto pour une étoile…

On ne saura jamais ce qu’on aurait pu vivre

Tout se fixe si vite et l’instant capital

N’est qu’une goutte d’eau surprise par le givre

Qui fera déferler l’obsédant récital

Récital du regret récital du « que fais-je »

Il faut se prononcer parfois là miser gros

Sans toujours pénétrer les règles du solfège

Qui donneraient le La sur tous nos allégros

On sait ce que l’on vit c’est la seule parole

Que l’on peut entonner au moment de choisir

Le sort soumet son pacte et comme un protocole

Il attend signature et tourmente à loisir

On ne saura jamais ce qu’on aurait pu vivre

Si l’on avait chanté différemment les dés

Il faut donc l’oublier puisque rien ne délivre

L’accord dissimulé des hasards décidés

Et louer ce présent revêtu d’espérance

Sur une étoile bleue enfantant la grandeur

Du spleen qui poétise au creux de notre errance

La sève du couchant son intime splendeur…

Si près de la tendresse…

Qui peut saisir l’intime est forcément lié

Dans l’affectivité qui décrypte l’image

Il sait l’apercevoir jusqu’à la déplier

Même s’en imprégner au-delà du grimage

Au milieu d’inconnus cela n’existe plus

Même tout près de nous ils ne peuvent surprendre

Ainsi l’intimité ses abords farfelus

Reste bien insondable et ne peut se distendre

La force de l’osmose et le regard offert

A tous ceux que l’on aime éludent ce silence

Dans la complicité d’un étrange transfert

Où chacun devient l’autre et perce l’évidence

C’est l’âme mise à nu qui pour autant voudrait

Ici pour protéger ici pour se défendre

Ne pas donner à voir ce qui se répandrait

D’une confession qu’elle ne veut étendre

Que ceux que l’on chérit puissent lire les maux

Dont ils furent miroirs alors qu’ils sont avides

De nous offrir la joie altère les émaux

De cette connivence et nous rendent livides

Ainsi c’est par amour que l’on peut s’habiller

De ce cache-misère analogue au scaphandre

Qui musèle le son sans le faire scintiller

Au cœur des tourbillons écumants de leur cendre

Exquise intimité quand dans l’anonymat

Où même dénudés nous gardons ta justesse

Puisses-tu tout autant te soustraire au trauma