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Ce recueil c'est un peu plus de cent poèmes retranscrits dans l'ordre chronologique de leur écriture. "Avec ses mots épars ses mots presque surpris Comme un trait d'union soufflé par le silence Qui dessille l'aveu quand la plume s'élance Dans un rythme inhérent bien souvent désappris" Extrait du poème : "Comme un pèlerinage"
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Seitenzahl: 108
Veröffentlichungsjahr: 2018
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Du même auteur :
Aux éditions Lulu :
Des pas….sculpteurs de vie
Le parfum des mouvances
Eclaboussures
Les étoiles la nuit
Fondus enchaînés
Entre deux vents la vie
Errance poétique d’un vers inachevé
L’aube d’un émoi
Deviens qui tu es (Nietzsche)
A l’encre de brume
Aux éditions BoD :
Quelques alexandrins pour rythmer la saison
Est-il une intuition…
Parce qu’on n’oublie jamais…
Inscrit dans notre histoire…
Si proche et si lointain…
La fuite des ombres…
L’intime vérité…
Concerto pour une étoile…
Si près de la tendresse…
De l’essence à l’existence…
Confession refoulée…
Poème amoureux…
Ni début ni fin…
Un miroir virginal…
Plus encore que…
Le destin du soleil….
Création fantasmatique…
L’être par l’attribut…
Sculpté dans l’inaudible…
Point de rencontre…
Comme une gangrène…
Dommage…
Au fond si semblables…
D’une innocente puissance…
A l’encre de là-bas…
L’imposture de la sincérité…
On dit de l’horloge…
Un éclat d’infini…
Quand du feu nait le froid…
La chimère de soi…
Quand on ne peut se dire…
Rêverie au cœur du jour…
Itin’errance…
D’un délit d’hébétude…
Ici la terre…
La représentation du monde…
Différence de culture…
Inscrit dans l’anodin…
Dans l’ivresse du vent…
Lumière implacable de la nuit…
En détournant le sens…
L’encrier d’une sève…
Si l’on imaginait…
Image qui nous fait être…
Comme un pèlerinage…
On y revient toujours…
Par ces grands résistants de l’amour…
Quand ruisselle la bruine….
Dans le vent du désert…
Un amour inexploré…
Le paradoxe du serment…
Dans l’écho de soi, dans l’écho de l’autre…
Dans les racines de demain…
La recherche de l’œuvre…
Existerait-il une Acuité de l’Instant ?...
« La couleur du blé »…
Ephémère évidence…
Juste une seconde…
A l’échelle de l’être…
Dans l'ombre de l'aveu...
Vers quelle tribulation…
L’émotion vécue…
Est-il une prophétie…
L'éclat de la brume...
L’humanité silencieuse…
Dans l’apparence de l’indistinct…
Parallèle au présent…
L’impitoyable promesse…
Le cœur pris par le rêve…
Un long chemin de croissance…
Bienveillance…
Fastueuses décombres…
Dans l’intervalle…
L'harmonie de l’âme…
Une autre dimension…
La vie pour compagne…
Faut-il relire son histoire autrement…
Léthargie sentimentale…
Tel que nous sommes…
Filtres polarisants…
Puisque pourtant un jour…
Que faisons-nous des mots…
Du point final à la page blanche…
La conscience…
Coupables d’oublier ?...
Retraite en solitude…
La vacuité de l’ennui….
Questionnement…
Le sens de l’onde…
Comme il se présentera….
Quand aimer ne suffit plus...
Syndrome de l’imposteur…
Sur la terre de nos pas…
La vérité sous les paupières…
Echappée nocturne…
Demain n’en rien savoir…
La peur de l’abandon…
Vivre l’alinéa…
Bien difficile est l’équilibre…
Osmose…
Quatre fois vingt ans…
La raison tamisée…
Dans l'avant-nuit qui s'est trouvée...
Dernier été…
L’impénétrable….
Sans s’en adjuger…
La vie des autres…
Apaiser les vivants…
Une unique richesse…
Non moins lumineuse…
« Mourir d’ennui » ?...
L’insolente beauté…
Aimer l’avoir tressée…
« Miroirs de l’âme »…
Dans l’élision de la dernière dimension…
Je connais la poésie de Sylvie Touam depuis six ou sept ans – enfin, je devrais dire que je crois la connaître, parce que je la découvre à chacun de ses recueils. Avec "Points de rencontre", nous sommes en effet à un croisement, un passage, entre plusieurs tableaux de l'univers. Nous nous laissons porter par les longues vagues poétiques. L'intime, parfois douloureux, y est d'une observation très fine, d'une profonde bonté. Les couleurs épurées passent à travers ces textes, sans ponctuation, comme à travers un vitrail. Il convient d'avancer lentement : la poésie explore l'hésitation des sentiments, leur retenue, parfois, leur sincérité, leur complexité.
Nous voici à l'aube de nous-mêmes.
Il convient, plus que jamais, de citer Aimé Césaire : Tout l'espoir n'est pas de trop pour regarder le siècle en face…
Mady KISSINE
Mady Kissine est une poétesse de la région comtoise. Elle a déjà écrit une vingtaine de recueils dont elle propose quelques extraits sur le forum toutelapoesie.com ainsi que sur la page facebook : https://www.facebook.com/mkissineinthesky/
Si l’instinct de survie était lors du tirage
Posé sur le hasard une intuition
A piocher le jeton que le ciel encourage
La finesse du sens serait solution
C’est comme un ticket d’or un seul bon épilogue
Au milieu du néant qu’il faudrait deviner
Car entre les deux traits d’un serment analogue
Le livre inclut la mort qu’on ne veut paginer
Peut-on donc augurer ce que le choix paraphe
Serions-nous les auteurs par d’intimes transferts
D’avoir sélectionné notre propre épitaphe
A l’heure d’un grand dilemme où les dés sont offerts
Peut-être trop appris l’argument nous arrache
A la foi du vivant l’évidence décroît
Quand la raison construit tout un rempart qui bâche
Le bon sens inhérent à l’homme quand il croit
S’il nous mène au tombeau serions-nous responsables
Notre esprit tout entier suppliait d’éprouver
Le clin d’œil du destin serions-nous excusables
De n’avoir su sentir vers quel seuil se sauver
Si l’instinct de survie était lors du tirage
Posé sur le hasard une propension
A différencier dans le rêve un mirage
Le désir d’exister serait vocation….
Un bonjour un sourire au bord du trop en dire
Comme un enfant timide encore maladroit
Qui ne sait pas vraiment ce qu’il faut s’interdire
L’aveu de gratitude est-il un passe-droit
Ce sentiment si fort qu’est la reconnaissance
Envers une personne à qui l’on doit souvent
Un bien si précieux que toujours sa présence
Suscite la pudeur le respect s’y lovant
Comment mettre en lumière un lien si sensible
Qui ne soit pas que dette autrement qu’un devoir
Mais bien l’expression d’une grâce paisible
Ce que l’on a reçu va plus loin qu’un avoir
C’est parfois qu’un regard un petit coup de pouce
Qui transforma la vie et servit le destin
C’est parfois la grandeur d’un geste qui repousse
La sphère de la mort dans un don clandestin
Quel que soit le mobile on ne peut méconnaître
Toute l’affection qui nait d’un souvenir
On aime aussi quelqu’un parce qu’il a fait naître
Un soleil dans le ciel sans même y revenir
Parfois rien qu’un bonjour par peur de trop en dire
Un sourire timide un merci déposé
Dans le secret du cœur chagrin de s’en maudire
Pour ne savoir l’offrir pour ne savoir l’oser…
L’existence c’est sûr n’est que du provisoire
On cohabite tous avec un corps mourant
Qui nous dérobera l’éternel illusoire
Pour lequel on se bat comme à contre-courant
Un rêve alter-ego qui nous fera les poches
Il n’est pas vraiment vierge en faits de trahison
Doué pour appâter le vent dans ses sacoches
Il trame l’ouragan de l’arrière-saison
Plus méthode Coué qu’intime catéchisme
Un démenti factice est là le bienvenu
Pour trois pas en arrière où se perd le psychisme
C’est deux pas en avant vers un point convenu
Mais la réalité nous en serons victimes
Ce qui doit advenir se personnifiera
Sous nos propres rictus contorsions ultimes
D’une chair attendue au terme du contrat
Jamais de ce moment nous n’en aurons mémoire
Du fait que le bûcher c’est justement cela
Mais s’il n’est souvenir il est pourtant notoire
Qu’il est dans notre histoire un stigmate bien là…
Quand de plus en plus loin quand de plus en plus vite
Nous savons diffuser les nouvelles d’ici
Et recevoir de même une info qui gravite
Bien loin de notre sphère en un temps raccourci
On peut dire un miracle ou du moins une chance
Que de pouvoir ainsi toujours dialoguer
Avec un être au loin l’effective distance
Devient là virtuelle on sait la reléguer
Mais de plus en plus loin mais de plus en plus vite
Et puis pourtant aussi de plus en plus souvent
D’infranchissables murs les gens que l’on évite
Même ceux que l’on aime un obstacle mouvant
D’un côté l’on arase une immense montagne
Faisant fi de la mer filtrant les continents
D’un côté l’on construit ce fossé qui nous gagne
Retranchant tous les mots des silences stagnants
Nous les avons fait taire en un geste tacite
Non plus par satellite et non plus par serveur
Mais rendant au mutisme un regard parasite
C’est là tout près de nous une onde sans saveur
Sans chercher d’alibi sans vouloir s’en défendre
Faudrait-il maintenant se réapprivoiser
Nous avons tant changé de trop vouloir apprendre
On est là face au vide un vide à reboiser…
Nous galvaudons ici comme des somnambules
Reconnaissant ces nuits figées sur les pourtours
De nos terreurs d’enfance et sur ces préambules
Il faut amadouer la fougue des vautours
Nous sommes sur le pont qui traverse l’olympe
Créateurs égarés de notre enfantement
Dans cet espace clos quand le caprice grimpe
L’illusion s’écluse et se fond lentement
Car elle se dilue au milieu du palpable
Entre la conscience et le cri du chorus
Que le spectre éparpille en donnant pour coupable
Le timbre de l’écho clamant le numerus
Il faut fuir la cohorte au bal des idées noires
Et danser sur le fil des intimes chaluts
Qui suspendent la nuit des croix ostentatoires
Pour l’enrober de brume aux brillants révolus
La fougue des vautours c’est la mélancolie
Qui s’abat en piqué sur le reflet du point
Où nous acheminons le sens qui nous relie
Au sentiment vivant dont l’existant prend soin
Transpercés par leur feu qui consume la ligne
Comme pris en plein vol nous galvaudons ici
Somnambules errants dans un temps qui trépigne
Nous sommes les dormants d’un réel étréci…
On dit « le moindre mal » s’accommoder de lui
Pour éloigner le pire ou du moins le suspendre
Le temps d’une imposture où le mensonge luit
En pseudo-charité que l’on voudrait défendre
Car il est du vivant que de savoir mentir
Afin de soutenir une cause morale
Voiler la vérité pour pouvoir secourir
C’est là le sens commun d’une intime spirale
On dit « le moindre mal » mais peut-on s’en servir
Pour éloigner le pire ou du moins le suspendre
Si par son alibi le mal peut assouvir
Un noble engagement l’on ne peut s’en éprendre
Sa force douloureuse en est bien l’abandon
La plus silencieuse et la plus malfaisante
Finalement trahi par la défeuillaison
Le regard est poreux l’affection gisante
On dit « le moindre mal » mais il nous fait mourir
La pseudo-charité que l’on voulait défendre
Nous condamne au secret de ne pouvoir chérir
L’intime vérité de l’éclat de la cendre…
On ne saura jamais ce qu’on aurait pu vivre
Tout se fixe si vite et l’instant capital
N’est qu’une goutte d’eau surprise par le givre
Qui fera déferler l’obsédant récital
Récital du regret récital du « que fais-je »
Il faut se prononcer parfois là miser gros
Sans toujours pénétrer les règles du solfège
Qui donneraient le La sur tous nos allégros
On sait ce que l’on vit c’est la seule parole
Que l’on peut entonner au moment de choisir
Le sort soumet son pacte et comme un protocole
Il attend signature et tourmente à loisir
On ne saura jamais ce qu’on aurait pu vivre
Si l’on avait chanté différemment les dés
Il faut donc l’oublier puisque rien ne délivre
L’accord dissimulé des hasards décidés
Et louer ce présent revêtu d’espérance
Sur une étoile bleue enfantant la grandeur
Du spleen qui poétise au creux de notre errance
La sève du couchant son intime splendeur…
Qui peut saisir l’intime est forcément lié
Dans l’affectivité qui décrypte l’image
Il sait l’apercevoir jusqu’à la déplier
Même s’en imprégner au-delà du grimage
Au milieu d’inconnus cela n’existe plus
Même tout près de nous ils ne peuvent surprendre
Ainsi l’intimité ses abords farfelus
Reste bien insondable et ne peut se distendre
La force de l’osmose et le regard offert
A tous ceux que l’on aime éludent ce silence
Dans la complicité d’un étrange transfert
Où chacun devient l’autre et perce l’évidence
C’est l’âme mise à nu qui pour autant voudrait
Ici pour protéger ici pour se défendre
Ne pas donner à voir ce qui se répandrait
D’une confession qu’elle ne veut étendre
Que ceux que l’on chérit puissent lire les maux
Dont ils furent miroirs alors qu’ils sont avides
De nous offrir la joie altère les émaux
De cette connivence et nous rendent livides
Ainsi c’est par amour que l’on peut s’habiller
De ce cache-misère analogue au scaphandre
Qui musèle le son sans le faire scintiller
Au cœur des tourbillons écumants de leur cendre
Exquise intimité quand dans l’anonymat
Où même dénudés nous gardons ta justesse
Puisses-tu tout autant te soustraire au trauma