Quelques alexandrins pour rythmer la saison - Sylvie Touam - E-Book

Quelques alexandrins pour rythmer la saison E-Book

Sylvie Touam

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Beschreibung

Le titre de ce recueil se veut ainsi d'exprimer le caractère particulier de son contenu : près de cent poèmes exclusivement écrits en alexandrins durant les huit derniers mois. Ceci n'était pas à l'origine une contrainte voulue par l'auteure mais une construction qui s'est imposée à elle comme étant d'évidence, le temps d'une saison d'écriture. Douze syllabes en cadence comme une sorte de grammaire intime qui structure l'émotion pour dire ou se dire, dans la fragilité de l'être face à son destin.

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Seitenzahl: 81

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Du même auteur :

Aux éditions Lulu :

Des pas….sculpteurs de vie

Le parfum des mouvances

Eclaboussures

Les étoiles la nuit

Fondus enchaînés

Entre deux vents la vie

Errance poétique d’un vers inachevé

L’aube d’un émoi

Deviens qui tu es (Nietzsche)

A l’encre de brume

TABLE DES MATIERES

Sans détour…

Conversation interrompue…

Un lange ou un linceul…

« Si c’était à refaire »…

Nimbés de mouvance…

Là où l’on se tient…

Sur un temps révolu…

D’une métamorphose…

Des traces immuables…

Osmose charitable…

Perpétuel serment…

21 grammes…

Les traces de mes mots…

Ressources insoupçonnées…

Quand le ressenti-ment…

Intelligences multiples…

Béquilles ou tuteurs…

Déferlement…

Du non-deuil à l’immobilisme…

L’avènement du soir…

Fondamentalement…

Boomerang à deux faces…

Silence sans tain…

« Un être pour la mort » *…

De ses diverses mues…

Eternelle trace…

Permis de construire…

Brèche ouverte….

Quand l’image s’abandonne…

Je ne suis pas politicienne…

Défaufilant l’aube avant même l’éclair…

Aller vers le silence…

Calcul absolu du rapport à la vie…

L’oxymore du désir…

« Les oiseaux se cachent pour mourir »…

Comme la rose qui donne son parfum…

T’es toi…

Au cœur d’un seul partage…

Le charme d’une larme…

Quand le jour s’achève…

Séduisante alchimie…

Sur le sentier de l’aube…

Fatum de l’existence…

L’insaisissable déraison…

La vie comme un jardin…

L’humanité silencieuse…

De ce regard qui mue...

Mon âme grise…

Miroir d’une âme…

Le châtaignier du Bouffay *…

Dans l’intime murmure…

L’idéal migrateur…

Insaisissable floraison…

Imperceptiblement grand…

Dénouer cet ego…

Troublante architecture …

Relecture….

Au cœur de quelle bulle…

Tout est question de « choix »….

Quelle liberté pour l’artiste…

Mais qu’en est-il vraiment du rêve…

Faire revenir le soleil par sa veille….

Naissance en poésie…

Ce qui arrive d’inattendu…

Curieuse dépossession….

Sentiment océanique….

Au-delà du miroir…

L’espace d’une vie…

Soleil en clair-obscur…

Tumulte de la tranquillité…

Dépendance affective…

Se laisser devenir….

Pierre de touche…

Fantasmagorie…

Un autre temps, un autre moi…

Entre image et raison…

« Nous aimer avant »…

L'aube du dernier jour...

Sous l’angle du réel…

Vers quel amour s’abandonner….

La vie qu’ils contiennent….

Sans pièce à conviction…

Sans vouloir refaire le chemin à l’envers…

Le devoir, la morale et la vertu…

Au creux des fontanelles...

Là où tout commence…

Mobile contraire...

Le paradoxe du sentiment…

Dans le vent du voyage…

Ne jamais s'y faire ou s'y faire trop vite...

Préface

de Didier COLPIN,

Poète.

Laissez Sylvie Touam vous prendre par la main pour vous conduire au sein de cette forêt constituée exclusivement de majestueux alexandrins…

Cette forme d’écriture est sobre et classique : Elle a fait ses preuves… Son rythme est mélodieux et les douze pieds permettent de développer ce qui est à dire. Pourquoi donc s’en priver ?

L’auteure ici ne s’en prive pas et elle a bien raison. Pourtant aligner ainsi près de cent poèmes ayant cette construction, ce n’est pas évident.

Le défi a pourtant été relevé…

Avec succès ! Il faut le souligner…

Mais une forme élégante et raffinée peut abriter un fond sans saveur. Après tout, avec les mots du bottin il est même possible d’écrire un sonnet !

Rien de tel ici…

Pour reprendre l’image d’un bois, disons que le parfum de l’humus saura vous séduire… C’est celui de la nature humaine qui sait traverser le temps.

Comme le fait la poésie aux racines plongées dans un socle d’intemporalité, l’humain restant l’humain à défaut d’être l’Homme que l’on espère souvent…

Un ‘Soleil en clair-obscur…’ vous conduira ‘Sans détour…’, une ‘Osmose charitable…’ vous troublera par des vers trouvant écho dans le cœur, comme dans l’esprit sans oublier l’âme.

Des ‘Traces immuables…’ (‘Les traces de mes mots…’ dit-elle), vous conduiront vers une ‘Brèche ouverte…’ qui permet de ‘Dénouer cet égo…’ en allant ‘Au-delà du miroir…’ dans un ‘Silence sans tain…’

Important de savoir oser ‘Aller vers le silence…’

Baigné par un souffle d’innocence, en oubliant le temps d’une lecture l’évanescence, à dessein, je cite pour conclure cette préface un extrait du dernier poème de ce recueil de Sylvie Touam.

Il nous invite à garder

« …cette capacité

Dans l’instant bienfaisant de se laisser surprendre

S’étonner chaque jour de sa fertilité

Sans vouloir s’habituer à tout ce qu’il engendre »

Surtout, laissez vous gagner par le ‘Tumulte de la tranquillité…’ que l’on trouve en cette forêt, et pénétrez là, entrez ‘Là où tout commence…’.

Nota : Les expressions en italiques sont quelques titres de cet ouvrage de bien belle facture écrit avec une plume de sérénité plongeant dans l’encre de la vie…

COLPIN Didier – octobre 2017 –

Didier Colpin est un poète nantais auteur d'une quinzaine de recueils.

Plusieurs de ses poèmes ont été sélectionnés 'Coup de cœur' par le site Poésie française.

Sans détour…

En arpentant l’histoire une rue oubliée

Dans le quartier natal des tous premiers clichés

On mesure le temps vérité publiée

Sur les murets en pierre et les pans arrachés

On se fraie un chemin via la défiance

Pour ne pas l’épeler ne pas l’appréhender

Comme on tente un guêpier pour sommer l’évidence

De prodiguer ailleurs un dogme trop scandé

Mais c’est lorsque l’on croise au bord de cette rue

Quelqu’un que l’on connait mais sans l’avoir revu

Depuis plusieurs années que la sentence est crue

Par un effet miroir il prend au dépourvu

Car cet autre a vieilli c’est là cette flagrance

Et cette longue absence insiste sur l’écart

De ces vingt ans déjà puisque l’accoutumance

Que nous avons de nous trompe notre regard

On subit de plein fouet cette étrange rencontre

Puisque c’est simplement notre vieillissement

Qui nous est raconté ce que l’autre nous montre

C’est la marque du temps sans attendrissement

Placé d’autorité face à la résistance

De notre assentiment le bien-dire constant

D’une semblable image affirme l’arrogance

De notre désaveu la preuve nous pistant…

Conversation interrompue…

On ne se connait pas jamais l’on ne s’est vu

Car la vie arbitraire a soustrait la rencontre

Du destin des parcours et pas un imprévu

N’est venu dérègler le tic-tac de sa montre

Quelle est notre famille un effet du hasard

La famille de sang si nous pouvons la dire

La famille de cœur survivrait d’un regard

Qui parfois n’aboutit car l’absence conspire

Tant de moments communs que nous méconnaissons

Nos deux courbes du temps sont souvent transmutables

Mais sans y voir plus clair nous les désunissons

Pourtant nous partageons ces aléas semblables

Des rendez-vous ratés sur ces chemins distincts

Qui ne permettront pas de capturer la vie

Mais juste contourner ces abondants matins

Qui se diluent au clair d’une aube inassouvie

Résultat d’une attente ou simple flottement

Syntaxe de l’esprit réalité de l’être

L’existence s’intègre au seul consentement

De son incertitude et de son chronomètre…

Un lange ou un linceul…

D’une seule naissance on est son propre corps

Essentielle osmose un seul projet de vie

Un idéal commun bien plus que les décors

Qui vont l’avantager même s’il les convie

Plus qu’un alter-ego c’est tout notre « soi-même »

Qui se métamorphose en se laissant choisir

Un jour il nous fascine il est notre baptême

Un jour il nous appelle il est notre avenir

On se découvre ensemble on s’exerce à la marche

Voire même à la course on devient plus adroit

On ajuste sa force affinant sa démarche

On se porte garant d’un devoir et d’un droit

Bien plus qu’une prouesse il se fait jouissance

D’un limpide abandon l’amour est sensuel

Et pendant des années il est cette constance

Qui le rend si fidèle il est notre éternel

Mais le temps va livrer son cortège de signes

Avant de l’éroder vers son propre déclin

Infimes trahisons tout d’abord bien bénignes

Puis petit à petit le présage est malin

Pourrait-il nous livrer pourrait-il être hostile

Devenir ennemi malgré tant de ferveur

Faut-il s’en méfier le cœur est si fragile

On ne peut s’y soumettre et l’amour n’est qu’un pleur

Mais il est éphémère et les faits s’accélèrent

Le corps prend le dessus nous condamne à la mort

Faisons-nous vraiment qu’un n’est-il pas qu’une œillère

Un sinistre alibi pour frôler un trésor

Ou pourquoi pas peut-être

Un berceau pour aimer

Qu’une âme à la fenêtre

Viendra désarrimer

Et moi je m’interroge

S’il était un duo

Ne suis-je qu’une horloge

En quête d’un écho…

« Si c’était à refaire »…

C’est toujours une paix lorsque l’on reconnait

Que si l’on pouvait bien revenir en arrière

Satisfait du destin que l’on accompagnait

On referait nos choix de la même manière

« Si c’était à refaire » est cet état des lieux

Une introspection qui suspend la pendule

De nos commencements vers nos premiers adieux

Le compte est pathétique et la balance ondule

Car bien évidemment l’imagination

Fait rêver d’herbe verte et brode le factice

Toujours « si j’avais su » se glisse en option

Pour semer la pagaille et cliver l’interstice

Mais c’est la quiétude au milieu des temps morts

De saisir le présent sans qu’il ne nous échappe

Et ne pas regretter malgré quelques remords

D’en être arrivé là d’en savourer l’étape

...

Cette paix somme toute est-elle essence en soi

Car nous ne savons pas comment viendra le terme

En connaissant la fin serait-il même foi

De refaire pareil malgré ce qu’elle enferme…

Nimbés de mouvance…

On ne peut trop savoir ce que l’on représente

Pour ceux que l’on côtoie et ceux que l’on confond

Un lien de passage une étoile filante