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Le titre de ce recueil se veut ainsi d'exprimer le caractère particulier de son contenu : près de cent poèmes exclusivement écrits en alexandrins durant les huit derniers mois. Ceci n'était pas à l'origine une contrainte voulue par l'auteure mais une construction qui s'est imposée à elle comme étant d'évidence, le temps d'une saison d'écriture. Douze syllabes en cadence comme une sorte de grammaire intime qui structure l'émotion pour dire ou se dire, dans la fragilité de l'être face à son destin.
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Seitenzahl: 81
Veröffentlichungsjahr: 2017
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Aux éditions Lulu :
Des pas….sculpteurs de vie
Le parfum des mouvances
Eclaboussures
Les étoiles la nuit
Fondus enchaînés
Entre deux vents la vie
Errance poétique d’un vers inachevé
L’aube d’un émoi
Deviens qui tu es (Nietzsche)
A l’encre de brume
Sans détour…
Conversation interrompue…
Un lange ou un linceul…
« Si c’était à refaire »…
Nimbés de mouvance…
Là où l’on se tient…
Sur un temps révolu…
D’une métamorphose…
Des traces immuables…
Osmose charitable…
Perpétuel serment…
21 grammes…
Les traces de mes mots…
Ressources insoupçonnées…
Quand le ressenti-ment…
Intelligences multiples…
Béquilles ou tuteurs…
Déferlement…
Du non-deuil à l’immobilisme…
L’avènement du soir…
Fondamentalement…
Boomerang à deux faces…
Silence sans tain…
« Un être pour la mort » *…
De ses diverses mues…
Eternelle trace…
Permis de construire…
Brèche ouverte….
Quand l’image s’abandonne…
Je ne suis pas politicienne…
Défaufilant l’aube avant même l’éclair…
Aller vers le silence…
Calcul absolu du rapport à la vie…
L’oxymore du désir…
« Les oiseaux se cachent pour mourir »…
Comme la rose qui donne son parfum…
T’es toi…
Au cœur d’un seul partage…
Le charme d’une larme…
Quand le jour s’achève…
Séduisante alchimie…
Sur le sentier de l’aube…
Fatum de l’existence…
L’insaisissable déraison…
La vie comme un jardin…
L’humanité silencieuse…
De ce regard qui mue...
Mon âme grise…
Miroir d’une âme…
Le châtaignier du Bouffay *…
Dans l’intime murmure…
L’idéal migrateur…
Insaisissable floraison…
Imperceptiblement grand…
Dénouer cet ego…
Troublante architecture …
Relecture….
Au cœur de quelle bulle…
Tout est question de « choix »….
Quelle liberté pour l’artiste…
Mais qu’en est-il vraiment du rêve…
Faire revenir le soleil par sa veille….
Naissance en poésie…
Ce qui arrive d’inattendu…
Curieuse dépossession….
Sentiment océanique….
Au-delà du miroir…
L’espace d’une vie…
Soleil en clair-obscur…
Tumulte de la tranquillité…
Dépendance affective…
Se laisser devenir….
Pierre de touche…
Fantasmagorie…
Un autre temps, un autre moi…
Entre image et raison…
« Nous aimer avant »…
L'aube du dernier jour...
Sous l’angle du réel…
Vers quel amour s’abandonner….
La vie qu’ils contiennent….
Sans pièce à conviction…
Sans vouloir refaire le chemin à l’envers…
Le devoir, la morale et la vertu…
Au creux des fontanelles...
Là où tout commence…
Mobile contraire...
Le paradoxe du sentiment…
Dans le vent du voyage…
Ne jamais s'y faire ou s'y faire trop vite...
de Didier COLPIN,
Poète.
Laissez Sylvie Touam vous prendre par la main pour vous conduire au sein de cette forêt constituée exclusivement de majestueux alexandrins…
Cette forme d’écriture est sobre et classique : Elle a fait ses preuves… Son rythme est mélodieux et les douze pieds permettent de développer ce qui est à dire. Pourquoi donc s’en priver ?
L’auteure ici ne s’en prive pas et elle a bien raison. Pourtant aligner ainsi près de cent poèmes ayant cette construction, ce n’est pas évident.
Le défi a pourtant été relevé…
Avec succès ! Il faut le souligner…
Mais une forme élégante et raffinée peut abriter un fond sans saveur. Après tout, avec les mots du bottin il est même possible d’écrire un sonnet !
Rien de tel ici…
Pour reprendre l’image d’un bois, disons que le parfum de l’humus saura vous séduire… C’est celui de la nature humaine qui sait traverser le temps.
Comme le fait la poésie aux racines plongées dans un socle d’intemporalité, l’humain restant l’humain à défaut d’être l’Homme que l’on espère souvent…
Un ‘Soleil en clair-obscur…’ vous conduira ‘Sans détour…’, une ‘Osmose charitable…’ vous troublera par des vers trouvant écho dans le cœur, comme dans l’esprit sans oublier l’âme.
Des ‘Traces immuables…’ (‘Les traces de mes mots…’ dit-elle), vous conduiront vers une ‘Brèche ouverte…’ qui permet de ‘Dénouer cet égo…’ en allant ‘Au-delà du miroir…’ dans un ‘Silence sans tain…’
Important de savoir oser ‘Aller vers le silence…’
Baigné par un souffle d’innocence, en oubliant le temps d’une lecture l’évanescence, à dessein, je cite pour conclure cette préface un extrait du dernier poème de ce recueil de Sylvie Touam.
Il nous invite à garder
« …cette capacité
Dans l’instant bienfaisant de se laisser surprendre
S’étonner chaque jour de sa fertilité
Sans vouloir s’habituer à tout ce qu’il engendre »
Surtout, laissez vous gagner par le ‘Tumulte de la tranquillité…’ que l’on trouve en cette forêt, et pénétrez là, entrez ‘Là où tout commence…’.
Nota : Les expressions en italiques sont quelques titres de cet ouvrage de bien belle facture écrit avec une plume de sérénité plongeant dans l’encre de la vie…
COLPIN Didier – octobre 2017 –
Didier Colpin est un poète nantais auteur d'une quinzaine de recueils.
Plusieurs de ses poèmes ont été sélectionnés 'Coup de cœur' par le site Poésie française.
En arpentant l’histoire une rue oubliée
Dans le quartier natal des tous premiers clichés
On mesure le temps vérité publiée
Sur les murets en pierre et les pans arrachés
On se fraie un chemin via la défiance
Pour ne pas l’épeler ne pas l’appréhender
Comme on tente un guêpier pour sommer l’évidence
De prodiguer ailleurs un dogme trop scandé
Mais c’est lorsque l’on croise au bord de cette rue
Quelqu’un que l’on connait mais sans l’avoir revu
Depuis plusieurs années que la sentence est crue
Par un effet miroir il prend au dépourvu
Car cet autre a vieilli c’est là cette flagrance
Et cette longue absence insiste sur l’écart
De ces vingt ans déjà puisque l’accoutumance
Que nous avons de nous trompe notre regard
On subit de plein fouet cette étrange rencontre
Puisque c’est simplement notre vieillissement
Qui nous est raconté ce que l’autre nous montre
C’est la marque du temps sans attendrissement
Placé d’autorité face à la résistance
De notre assentiment le bien-dire constant
D’une semblable image affirme l’arrogance
De notre désaveu la preuve nous pistant…
On ne se connait pas jamais l’on ne s’est vu
Car la vie arbitraire a soustrait la rencontre
Du destin des parcours et pas un imprévu
N’est venu dérègler le tic-tac de sa montre
Quelle est notre famille un effet du hasard
La famille de sang si nous pouvons la dire
La famille de cœur survivrait d’un regard
Qui parfois n’aboutit car l’absence conspire
Tant de moments communs que nous méconnaissons
Nos deux courbes du temps sont souvent transmutables
Mais sans y voir plus clair nous les désunissons
Pourtant nous partageons ces aléas semblables
Des rendez-vous ratés sur ces chemins distincts
Qui ne permettront pas de capturer la vie
Mais juste contourner ces abondants matins
Qui se diluent au clair d’une aube inassouvie
Résultat d’une attente ou simple flottement
Syntaxe de l’esprit réalité de l’être
L’existence s’intègre au seul consentement
De son incertitude et de son chronomètre…
D’une seule naissance on est son propre corps
Essentielle osmose un seul projet de vie
Un idéal commun bien plus que les décors
Qui vont l’avantager même s’il les convie
Plus qu’un alter-ego c’est tout notre « soi-même »
Qui se métamorphose en se laissant choisir
Un jour il nous fascine il est notre baptême
Un jour il nous appelle il est notre avenir
On se découvre ensemble on s’exerce à la marche
Voire même à la course on devient plus adroit
On ajuste sa force affinant sa démarche
On se porte garant d’un devoir et d’un droit
Bien plus qu’une prouesse il se fait jouissance
D’un limpide abandon l’amour est sensuel
Et pendant des années il est cette constance
Qui le rend si fidèle il est notre éternel
Mais le temps va livrer son cortège de signes
Avant de l’éroder vers son propre déclin
Infimes trahisons tout d’abord bien bénignes
Puis petit à petit le présage est malin
Pourrait-il nous livrer pourrait-il être hostile
Devenir ennemi malgré tant de ferveur
Faut-il s’en méfier le cœur est si fragile
On ne peut s’y soumettre et l’amour n’est qu’un pleur
Mais il est éphémère et les faits s’accélèrent
Le corps prend le dessus nous condamne à la mort
Faisons-nous vraiment qu’un n’est-il pas qu’une œillère
Un sinistre alibi pour frôler un trésor
…
Ou pourquoi pas peut-être
Un berceau pour aimer
Qu’une âme à la fenêtre
Viendra désarrimer
Et moi je m’interroge
S’il était un duo
Ne suis-je qu’une horloge
En quête d’un écho…
C’est toujours une paix lorsque l’on reconnait
Que si l’on pouvait bien revenir en arrière
Satisfait du destin que l’on accompagnait
On referait nos choix de la même manière
…
« Si c’était à refaire » est cet état des lieux
Une introspection qui suspend la pendule
De nos commencements vers nos premiers adieux
Le compte est pathétique et la balance ondule
Car bien évidemment l’imagination
Fait rêver d’herbe verte et brode le factice
Toujours « si j’avais su » se glisse en option
Pour semer la pagaille et cliver l’interstice
Mais c’est la quiétude au milieu des temps morts
De saisir le présent sans qu’il ne nous échappe
Et ne pas regretter malgré quelques remords
D’en être arrivé là d’en savourer l’étape
...
Cette paix somme toute est-elle essence en soi
Car nous ne savons pas comment viendra le terme
En connaissant la fin serait-il même foi
De refaire pareil malgré ce qu’elle enferme…
On ne peut trop savoir ce que l’on représente
Pour ceux que l’on côtoie et ceux que l’on confond
Un lien de passage une étoile filante