Pur pyrate - Roman V. Sanchez - E-Book

Pur pyrate E-Book

Roman V. Sanchez

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Beschreibung

"Pur Pyrate" est un conte poétique qui explore les thèmes de l’aventure, de la fraternité et d’un rêve audacieux, voire insensé : dérober un baiser à une mariée. L’intrigue met en scène un jeune pirate, captif d’une cage de verre, spectateur d’un enterrement royal. Une crue violente marque son exil et sa quête de liberté. Avec ses frères, ils naviguent vers d’étranges noces mystérieusement orchestrées. Pendant leur voyage, ils visitent diverses résidences et découvrent un lieu propice au pillage. Leur audace ira-t-elle jusqu’à voler un baiser à la mariée ?

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Depuis de nombreuses années, la science hermétique exerce sur Roman V. Sanchez une profonde fascination. À travers des ruptures parfois douloureuses, d’exils forcés et d’éveils, il a ressenti l’urgence de saisir ces reflets du monde et du Moi. Il souhaite emmener le lecteur dans d’étranges contrées peuplées de choses et d’êtres en transformation.

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Seitenzahl: 43

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Roman V. Sanchez

Pur pyrate

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Roman V. Sanchez

ISBN : 979-10-377-9885-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Ce chant s’envole vers mes frères et mes sœurs de la flibuste, êtres libres, vivants, courageux :

le capitaine Gillou, seigneur du Château du Hallier

et les archanges de la COREP à Orléans-la-Source :

Florent, Gwen et Chrystelle,

vous êtes mes faiseurs de mots et d’images préférés !

Rendez-vous sur l’île au trésor ! Capt’ain Roro.

Ouverture (du coffre)

Des maisons, j’en ai visité

Qu’est-c’qui m’a pris ?

J’avais le temps

De quoi fair’

Usé mes ans

Trompé les femmes et la misèr’

J’avais le temps

Qu’est-c’qui m’a pris

De fair’ comme si

D’être présent ?

Je me souviens à peine

De cette nuit qui songe à la sienne

Ce matin, reviens

Montre en poche

Celle d’un autr’

Nous tournons l’invitation

À mon nom, à mon nom ?

J’appelle mes frères

« Pareil », ils crient

« Invités, nous aussi ! »

J’ai ces deux filles

Chacune dans son coin

Qui me veulent du bien

Qu’est-c’qui m’a pris

De ne pas la claquer

Cette putain de port’

Quand le vieux s’est assis

Sans rien

Sans air

De ne pas la claquer

Entre mes deux doigts

Dans sa paume morte

La ligne passait par moi

Lui passait trois cornes

Sans rien, sans air,

Sur le grand perroquet

Il s’est assis si loin

De si loin qu’on disait

Qu’il ne reviendrait pas

Une île, un jour,

Avait repris la mer

Combien de bien nés

N’avaient que ça en tête

Petit, tu es bête

Me lance le vieux

Depuis l’eau de vie

Tu es bête

Et tu n’as pas idée

Il te faut des pieds

Pour démarcher la nef

Et plus d’un pape, bref,

Seulement pour monter

Seulement la bulle

À toi qui descends

Seul et sans ta mule

Chantera en crevant

Des maisons, j’en ai visité

Celle de mes vieux passe

Sur le fleuve inné

Pleine, évidée

Comme une calebasse

Elle me tient lieu

Moi qui seul au monde

Sans les poissons ni ceux

Qu’à reculons ils pondent

Déchire les adieux

La nuit dernière

Encor’ une

J’y ai porté ma lampe

Éclaboussé la hampe

Déjà brume

De sa traversière

J’y ai joué ma maison

Vaguement et sans bruit

Et elle s’est réveillée

Mais elle s’est rendormie

Des maisons, j’en ai visité

J’y ai pris les pièges

Qui séchaient sur les tables

Laissés par l’homme affable

D’une blanche vierge

Ils avaient tous en bouche

Enfoirés d’innocents

Ce que je n’aurais dit sans

Travailler leur souche

Des rendez-vous nocturnes

Du sel, des empêchements

De longs hivers en urne

Et sous couvert de printemps

Des idées noires et drues

Impossibles au visage

Tombées d’une eau en nage

Sur la face que l’on sut

J’en ai visé, visité

À m’en crever les poches

Alors vous savez quoi

Je vais vous dire, moi

Lorsque la fin approche

Les moindres recoins

Les cendres, les méandres

Tout ce que j’y aurais peint

Lorsque la fin m’approche

Mais regardez mes poches

Rien, rien n’est écrit !

I

Royales funérailles

Il ne fait pas grand-chose

Ni trop chaud, ni trop froid

Les gens debout s’abîment

Petits, miel au soleil

Soleils, ceux qui finissent

S’arrangent entre eux

Pour être là

Au fond, tout au fond

Près du vin, loin du pain

Et de ses précipices

On aurait fort à faire

Eux détrempent

Elles sèchent

Noir ce jour doit être

Et le reste à loisir

On peut poliment jouir

Ou bien forcer le pas

Il ne fait pas grand-chose

Ni trop chaud, ni trop froid

On enterre le roi

J’ai eu la grâce

Qui sèche à l’instant sur mon front

Un pardon de dernière haleine

Un « bienvenu » de paillasson

Pyraterie, c’était

Pyraterie mais bon…

Ici c’est pyre

Trois fois je m’évite

Voyant que les vautours

Ne veulent pas de moi

Pyraterie c’était

Loin du monde et du pain

Ouvert au grand brûlé

Tenir la chandelle

Comme une arme d’été

Ouvrir à coup de gueule, tout

Coffre, vaisseau, possession,

Déposés par des fous

Dans la dernière femme

Se perdre, s’éveiller

En cale du nouveau drame

Pour éteindre, pour allumer,

Pour éteindre

Pas de ciel

Je ne suis plus l’idée

Oui, au début

Ce lieu m’a plu

Avec ses murs sans teint

Le matin m’empruntait

Quand je dormais

Au-dessus de rues vides

Et l’oiseau souvent

Passait cracher son sang

Comme on me l’avait dit

Je n’étais plus l’ennemi d’aucun vivant

Peut-être que les morts