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"Pur Pyrate" est un conte poétique qui explore les thèmes de l’aventure, de la fraternité et d’un rêve audacieux, voire insensé : dérober un baiser à une mariée. L’intrigue met en scène un jeune pirate, captif d’une cage de verre, spectateur d’un enterrement royal. Une crue violente marque son exil et sa quête de liberté. Avec ses frères, ils naviguent vers d’étranges noces mystérieusement orchestrées. Pendant leur voyage, ils visitent diverses résidences et découvrent un lieu propice au pillage. Leur audace ira-t-elle jusqu’à voler un baiser à la mariée ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Depuis de nombreuses années, la science hermétique exerce sur
Roman V. Sanchez une profonde fascination. À travers des ruptures parfois douloureuses, d’exils forcés et d’éveils, il a ressenti l’urgence de saisir ces reflets du monde et du Moi. Il souhaite emmener le lecteur dans d’étranges contrées peuplées de choses et d’êtres en transformation.
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Seitenzahl: 43
Veröffentlichungsjahr: 2023
Roman V. Sanchez
Pur pyrate
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Roman V. Sanchez
ISBN : 979-10-377-9885-5
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Ce chant s’envole vers mes frères et mes sœurs de la flibuste, êtres libres, vivants, courageux :
le capitaine Gillou, seigneur du Château du Hallier
et les archanges de la COREP à Orléans-la-Source :
Florent, Gwen et Chrystelle,
vous êtes mes faiseurs de mots et d’images préférés !
Rendez-vous sur l’île au trésor ! Capt’ain Roro.
Ouverture (du coffre)
Des maisons, j’en ai visité
Qu’est-c’qui m’a pris ?
J’avais le temps
De quoi fair’
Usé mes ans
Trompé les femmes et la misèr’
J’avais le temps
Qu’est-c’qui m’a pris
De fair’ comme si
D’être présent ?
Je me souviens à peine
De cette nuit qui songe à la sienne
Ce matin, reviens
Montre en poche
Celle d’un autr’
Nous tournons l’invitation
À mon nom, à mon nom ?
J’appelle mes frères
« Pareil », ils crient
« Invités, nous aussi ! »
J’ai ces deux filles
Chacune dans son coin
Qui me veulent du bien
Qu’est-c’qui m’a pris
De ne pas la claquer
Cette putain de port’
Quand le vieux s’est assis
Sans rien
Sans air
De ne pas la claquer
Entre mes deux doigts
Dans sa paume morte
La ligne passait par moi
Lui passait trois cornes
Sans rien, sans air,
Sur le grand perroquet
Il s’est assis si loin
De si loin qu’on disait
Qu’il ne reviendrait pas
Une île, un jour,
Avait repris la mer
Combien de bien nés
N’avaient que ça en tête
Petit, tu es bête
Me lance le vieux
Depuis l’eau de vie
Tu es bête
Et tu n’as pas idée
Il te faut des pieds
Pour démarcher la nef
Et plus d’un pape, bref,
Seulement pour monter
Seulement la bulle
À toi qui descends
Seul et sans ta mule
Chantera en crevant
Des maisons, j’en ai visité
Celle de mes vieux passe
Sur le fleuve inné
Pleine, évidée
Comme une calebasse
Elle me tient lieu
Moi qui seul au monde
Sans les poissons ni ceux
Qu’à reculons ils pondent
Déchire les adieux
La nuit dernière
Encor’ une
J’y ai porté ma lampe
Éclaboussé la hampe
Déjà brume
De sa traversière
J’y ai joué ma maison
Vaguement et sans bruit
Et elle s’est réveillée
Mais elle s’est rendormie
Des maisons, j’en ai visité
J’y ai pris les pièges
Qui séchaient sur les tables
Laissés par l’homme affable
D’une blanche vierge
Ils avaient tous en bouche
Enfoirés d’innocents
Ce que je n’aurais dit sans
Travailler leur souche
Des rendez-vous nocturnes
Du sel, des empêchements
De longs hivers en urne
Et sous couvert de printemps
Des idées noires et drues
Impossibles au visage
Tombées d’une eau en nage
Sur la face que l’on sut
J’en ai visé, visité
À m’en crever les poches
Alors vous savez quoi
Je vais vous dire, moi
Lorsque la fin approche
Les moindres recoins
Les cendres, les méandres
Tout ce que j’y aurais peint
Lorsque la fin m’approche
Mais regardez mes poches
Rien, rien n’est écrit !
Il ne fait pas grand-chose
Ni trop chaud, ni trop froid
Les gens debout s’abîment
Petits, miel au soleil
Soleils, ceux qui finissent
S’arrangent entre eux
Pour être là
Au fond, tout au fond
Près du vin, loin du pain
Et de ses précipices
On aurait fort à faire
Eux détrempent
Elles sèchent
Noir ce jour doit être
Et le reste à loisir
On peut poliment jouir
Ou bien forcer le pas
Il ne fait pas grand-chose
Ni trop chaud, ni trop froid
On enterre le roi
J’ai eu la grâce
Qui sèche à l’instant sur mon front
Un pardon de dernière haleine
Un « bienvenu » de paillasson
Pyraterie, c’était
Pyraterie mais bon…
Ici c’est pyre
Trois fois je m’évite
Voyant que les vautours
Ne veulent pas de moi
Pyraterie c’était
Loin du monde et du pain
Ouvert au grand brûlé
Tenir la chandelle
Comme une arme d’été
Ouvrir à coup de gueule, tout
Coffre, vaisseau, possession,
Déposés par des fous
Dans la dernière femme
Se perdre, s’éveiller
En cale du nouveau drame
Pour éteindre, pour allumer,
Pour éteindre
Pas de ciel
Je ne suis plus l’idée
Oui, au début
Ce lieu m’a plu
Avec ses murs sans teint
Le matin m’empruntait
Quand je dormais
Au-dessus de rues vides
Et l’oiseau souvent
Passait cracher son sang
Comme on me l’avait dit
Je n’étais plus l’ennemi d’aucun vivant
Peut-être que les morts