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"Tours de mains" est le recueil de jeunesse de
Roman V. Sanchez, son éveil à la poésie. Ce livre capture des histoires et des visions qui ont trouvé leur expression à travers sa plume, ainsi qu’une sorte de mémoires d’une vie imprégnée de voyages et de quête initiatique. Le lecteur y découvrira les multiples faces de sa mère, explorera le chemin des alchimistes et verra une robe prendre corps. Cette œuvre constitue la racine de toutes les autres.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Roman V. Sanchez est fasciné par la science hermétique. À la suite de ruptures parfois douloureuses, d’exils forcés et d’éveils, il a ressenti l’urgence de saisir ces reflets du monde et du « moi » et de les transcrire au gré de son imagination.
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Seitenzahl: 19
Veröffentlichungsjahr: 2024
Roman V. Sanchez
Tours de mains
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Roman V. Sanchez
ISBN : 979-10-377-9983-8
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À toi, maman, ma petite vache sacrée,
qui a toujours su ce que je deviendrais… je t’aime !
Extérieur jour
Côté jardin
Un homme assis dans un fauteuil Louis XVI
On sonne
L’homme fait signe au valet d’ouvrir
Conciliabule à la porte
Le valet revient seul avec une grosse boîte
Il s’assied à la table
L’homme, surpris, le fixe du regard
Pause
Le valet défait le ruban de la boîte
Noir
Intérieur terre
Côté cour
Deux anges adossés contre un arbre
On sonne
L’un des anges fait signe au valet d’ouvrir
Conciliabule à la porte
Le valet revient seul avec une grosse boîte
Il dépose la boîte auprès de l’arbre et pleure
Pause
Les anges le mangent
Rideau
Ohm
Comme ils se tiennent
Debout
Comme ils se tiennent
Ohm
À leurs chevaux crevés
D’avoir porté la haine
Ohm
Au rosaire divisé
En larmes souterraines
Ohm
Au roi qui
Tour à tour
Libéra la reine
Ohm
À tout va
D’où tu viens
Pour que les mots reprennent
Hommes
Comme ils se tiennent
Debout
Comme ils se tiennent
Déjeuner sur l’herbe
Trop de racines
Trônes
Pour l’eau
La neige
Rideau sous porcelaine
Et maman qui d’avant
N’a plus la mémoire
De lourds objets à bec
Versant l’ombre à sec
M’intiment
M’intiment
De les apercevoir
Sous la racine
Hurlant
Et la mort
Et l’ivoire
J’ai desserré les nœuds