Réflexions sur l’esclavage des nègres - Nicolas de Condorcet - E-Book

Réflexions sur l’esclavage des nègres E-Book

Nicolas de Condorcet

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Beschreibung

Réflexions sur l’esclavage des nègres est un texte important dans l'histoire de la lutte contre l'esclavage. Nicolas de Condorcet, philosophe et mathématicien français du XVIIIe siècle, y dénonce l'injustice de l'esclavage des Noirs en affirmant que cette pratique est un véritable crime contre l'humanité.

Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, né le 17 septembre 1743 à Ribemont et mort le 29 mars 1794 à Bourg de l'ÉgalitéNote , est un mathématicien, philosophe, homme politique et éditeur français, représentant des Lumières.

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Veröffentlichungsjahr: 2023

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Nicolas de Condorcet

Réflexions sur l’esclavage des nègres

The sky is the limit

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table des matières

De l’injuſtice de l’eſclavage des Negres, conſidérée par rapport à leurs maîtres.

Raiſons dont on ſe ſert pour excuſer l’eſclavage des Negres.

De la prétendue néceſſité de l’eſclavage des Negres, conſidérée par rapport au droit qui peut en réſulter pour leurs maîtres.

Si un homme peut acheter un autre homme de lui-même.

De l’injustice de l’eſclavage des Negres, conſidérée par rapport au légiſlateur.

Les colonies à ſucre et à indigo ne peuvent-elles être cultivées que par des Nègres eſclaves ?

Qu’il faut détruire l’eſclavage des Negres, & que leurs maîtres ne peuvent exiger aucun dédommagement.

Examen des raiſons qui peuvent empêcher la puiſſance légiſlatrice des États où l’eſclavage des Noirs eſt toléré, de remplir par une loi d’affranchiſſement général le devoir de juſtice qui l’oblige à leur rendre la liberté.

Des moyens de détruire l’eſclavage des Negres par degrés.

Sur les projets pour adoucir l’eſclavage des Negres.

De la culture après la deſtruction de l’eſclavage.

Réponſe à quelques raiſonnemens des partiſans de l’eſclavage

De l’injuſtice de l’eſclavage des Negres, conſidérée par rapport à leurs maîtres.

Réduire un homme à l’eſclavage, l’acheter, le vendre, le retenir dans la ſervitude, ce ſont de véritables crimes, & des crimes pires que le vol. En effet on dépouille l’eſclave, non-ſeulement de toute propriété mobiliaire ou fonciere, mais de la faculté d’en acquerir, mais la propriété de ſon tems, de ſes forces, de tout ce que la nature lui a donné pour conſerver ſa vie ou ſatiſfaire à ſes beſoins. A ce tort on joint celui d’enlever à l’eſclave le droit de diſpoſer de ſa perſonne.

Ou il n’y a point de morale, ou il faut convenir de ce principe. Que l’opinion ne flétriſſe point ce genre de crime, que la loi du pays le tolere ; ni l’opinion, ni la loi ne peuvent changer la nature des actions, & cette opinion ſeroit celle de tous les hommes, & le genre humain aſſemblé auroit, d’une voix unanime, porté cette loi, que le crime reſteroit toujours un crime.
Dans la ſuite nous comparerons ſouvent avec le vol l’action de réduire à l’eſclavage. Ces deux crimes, quoique le premier ſoit beaucoup moins grave, ont de grands rapports entr’eux ; & comme l’un a toujours été le crime du plus fort, et le vol celui du plus foible, nous trouvons toutes les queſtions ſur le vol réſolues d’avance & ſuivant de bons principes, par tous les moraliſtes, tandis que l’autre crime n’a pas même de nom dans leurs livres. Il faut excepter cependant le vol à main armée qu’on appelle conquête, & quelques autres eſpeces de vols où c’eſt également le plus fort qui dépouille le plus foible : les moraliſtes ſont auſſi muets ſur ces crimes que ſur celui de réduire des hommes à l’eſclavage.

Raiſons dont on ſe ſert pour excuſer l’eſclavage des Negres.

On dit, pour excuſer l’esclavage des Negres achetés en Afrique, que ces malheureux ſont, ou des criminels condamnés au dernier ſupplice, ou des priſonniers de guerre qui ſeroient mis à mort, s’ils n’étoient pas achetés par les Européens.

D’après ce raiſonnement, quelques écrivains nous préſentent la traite des Negres comme étant preſque un acte d’humanité. Mais nous obſerverons,