Sacre d’un Enfant-Roi 2 - Georges Richardot - E-Book

Sacre d’un Enfant-Roi 2 E-Book

Georges Richardot

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Beschreibung

Une nouvelle Genèse, la naissance d'un acte libérateur où la vie se découvre à chacun d'entre nous.

Voici une Genèse qui se fait organique… Sauf qu’au début se trouve le Verbe… Comme pour hâter la libération et soulager les douleurs de la parturiente universelle, se met en place la scansion du Tam-Tam… Naît un lancinant accompagnement tribal, primitif.
Ces déferlantes délirantes et liturgiques déchirent la syntaxe jusqu’à en faire jaillir des images merveilleuses où tout se mêle

La lumière aiguisant la naissance de l’haleine.

Il advient que le chemin accède à une splendide plénitude, celle des mélanges, des fatrasies… Univers de langage où serait concevable une nouvelle alliance… mais dans l’intensité des mots qui, parfois, rendent concevable la naissance pays de sable et d’océan.
Extraits de la préface d’Yves UGHES.

Sous la forme de poèmes, l'auteur se penche sur le processus de naissance d'une vie et en décrit la puissance grâce aux mots.

EXTRAIT

Derrière la fenêtre des doigts
s’invite le Regard…

L’Homme
ce qu’au premier abord
il ressent
l’étrange impression
du vertical
le contact
de la certitude
soudain porteuse
du sol
La lumière aiguisant
la naissance de l’haleine
Omniprésente
la chaleur
halant l’extrémité des nerfs
Mer…

Mer
Humide sensation
encerclant les chevilles
Ce déballage d’où l’on vient
Pas après pas
le sable crisse
se lisse

À PROPOS DE L'AUTEUR

“Un texte, je le reprendrai, dans quelques mois, quelques années, quand il aura cessé d’être à vif, dès lors engourdi d’une anesthésie naturelle propice à la chirurgie. Et puis d’autres fois, d’autres fois, jusqu’au Jugement Dernier…”
Né il y a quelques lustres (sic) à Épinal (Vosges), Georges Richardot est établi à Vence (Alpes-Maritimes).

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Georges Richardot

Sacre clandestin d’un Enfant-Roi 2

 

 

Préface

Georges Richardot

 

Un impossible et néanmoins désiré Testament.

 

Il est des titres qui demandent une exégèse, au sens noble du terme.

 

Le dernier de Georges Richardot ne manque pas de mystère et s’impose comme un objet littéraire insolite et cahoteux. Son chatoiement pourtant souligne qu’il mérite attention, appréhension.

 

(appréhension, le mot doit ici être saisi par le double sens que précise le dictionnaire Larousse, même sur internet :

– acte d’appréhender quelque chose, le saisir par l’intelligence.

– crainte vague d’un danger futur).

 

Nous voici donc au cœur de ce Sacre Clandestin d’un Enfant-Roi. On pressent la tentation du religieux, on perçoit l’attrait du profane, d’un profane si possible – et s’il vous plaît – quelque peu iconoclaste. De préférence.

Sacré Cœur du texte. Sacré Chœur par son rythme.

 

Perpendiculairement, on assiste à une impérieuse autant que difficile, presque impossible Naissance de l’Être. Comme une inaccessible transcendance.

 

Chair échappée

advenant

si présente

 

Le corps se trouve d’emblée à la peine, comme une figure cosmique crucifiée entre terre et ciel, entre flux des mers et reflux des océans.

 

Voici une Genèse qui se fait organique, orgasmique :

 

qu’il faut

jusqu’au revers

des entrailles

 

Car l’homme n’est rien d’autre qu’un accident des Dieux.

 

Sauf qu’au début se trouve le Verbe, et il sait s’imposer comme se laisser malmener dans la genèse du poème. Le texte de G. Richardot, saisi par les spasmes de l’engendrement, cède avec bonheur aux charmes du rythme. Comme pour hâter la libération et soulager les douleurs de la parturiente universelle, se met en place la scansion du Tam-Tam. La poésie permet cela, par l’occupation de l’espace-page ; de ces mots et blancs se succédant naît un lancinant accompagnement tribal, primitif.

 

Du martèlement des phonèmes surgira bien la matière :

 

vagues

vaguement

vaguelettement

uniformes.

Ces déferlantes délirantes et liturgiques déchirent la syntaxe jusqu’à en faire jaillir des images merveilleuses où tout se mêle.

 

la lumière aiguisant

la naissance de l’haleine

 

Ainsi vient au monde un moi perdu et tâtonnant. Un Enfant-Roi ?

 

L’accueil du berceau n’est pas confortable, ni rassurant ni soyeux.

 

Maisons autoroutes

arbres dépaysés

et les cascades perdues

déserts usés

montagnes asymétriques (…)

cet étrange zoo des villes.

 

Bienvenue à toi, ô l’enfant qui peine à naître, en ce monde qui t’attend, aux aguets, tapi en ses nœuds de fer aiguisé.

 

Dans un monde qui toujours avance sous le risque du grotesque, nourrissant des rapports décalés dans un carnaval inattendu : du sanglier/pour lequel/tout est OK/excepté/les plumes d’oie/guère pratiques/ pour forniquer.

 

Peut-être peut-on s’en sortir, s’en tirer temporairement, en cultivant une érotisation du monde qui se mêlerait à une opération rituelle, on pourrait ainsi atteindre la ligne murmurée/des cuisses comme une pause d’idéal. Et, de fait, il advient que le chemin accède à une splendide plénitude, celle des mélanges, des fatrasies. On avance alors dans la saveur des confusions, autorisées par la porosité des mots, sous la bienveillance des soleils clandestins. Le texte devient alors « une cérémonie sans âge ».

Le mot « Testament » a connu une singulière dérivation, il nous faut sans doute revenir ici à son sens propre.

 

En ses premières définitions, il signifiait « Alliance ». Et l’on sait que notre monde n’est que déchirures.

Séparation entre la pérennité des choses et notre finitude, déchirures internes venues d’un moi ravageur. Tout concourt à l’ouverture de ces fermetures-éclair qui nous livre un monde en morceaux et nous livre en morceaux

au monde.

 

Ce n’est pas la moindre valeur de ce livre que de nous conduire vers un univers de langage où serait concevable une nouvelle alliance, non pour l’éternité, mais dans l’intensité des mots qui, parfois, rendent concevable

 

la naissance

pays de sable et d’océan.

 

Yves Ughes.

Poète-essayiste

Le Perpendiculaire

Derrière la fenêtre des doigts

s’invite le Regard…

 

L’Homme

ce qu’au premier abord

il ressent

l’étrange impression

du vertical

le contact

de la certitude

soudain porteuse

du sol

La lumière aiguisant

la naissance de l’haleine

Omniprésente

la chaleur

halant l’extrémité des nerfs

Mer…

 

Mer

Humide sensation

encerclant les chevilles

Ce déballage d’où l’on vient

Pas après pas

le sable crisse

se lisse

Chair échappée

advenant

si présente…

 

Il vacille

Qu’est le monde ?

Lui-même ?

Le voici

dissocié d’un univers

dont

on peut le craindre

la matricielle ignorance

appelait

de moins approximatives

initiations…

 

Océan

ventre quitté

qui se répète

proche signal

à celui qu’il incarne

le Perpendiculaire

par-delà

l’ondoyante ligne

qui le repousse

et l’attire

Ciel…

 

Ciel

qui s’oublie

se tend

Bleu

comme davantage

ne saurait l’être

nulle alternative en 3D

Instinct confronté

à ce qui hors de lui

jamais ne déploierait

que vide

 

Il se baisse

trempe ses doigts

qu’il observe

attentifs et minces

Se redressant

se surprend

à inventorier le Corps

Lequel se contemple

et non

le mouvement intérieur

incroyablement silencieux

Les autres ailleurs

en chaque époque

qu’à reculons on quitte

quand dans l’eau femelle

traîne la main mâle

De leur nombre

insaisissable

il prend conscience

La Mer également

que l’on réinvente

renfournant

ses mutismes abyssaux

Le Ciel…

 

Le Ciel persiste

en d’énigmatiques

mises en garde

Au hasard du sable

la grève balaie

balaie

ses traces

en quête de proportions

Vers l’œil

l’eau décompose

 

de protéiformes

vagues

vaguement

vaguelettement

uniformes…

 

Se retournant

ce qu’il découvre

il se sent prêt

à l’agrémenter

l’argumenter

de beaux noms

dont chacun

plutôt que

de se résoudre en jeu

se fût accommodé

d’être enjeu

de métamorphose

 

Arrondissant

les lèvres

à la manière

de qui improviserait

la Parole

Se confortant

de la corréler

à d’atypiques

Tables de la Loi

sur leur modèle irrécusable

il gravera l’énumération

 

En vrac

se remémorant

le ventre

la nuit des organes massés

 

la pétition tatillonne

des membres-racines

écartant

de rauques

exagérations

d’entrailles

le front bombé

heurtant les puritaines

membranes

Cette force du Temps

cognant

à toutes sortes de cloisons

Explosion infinitésimale

à grand-peine contenue

dans l’écheveau de chair…

 

L’antagonisme des vies

enchevêtrées