Arrivée sur Hératis E-Book

Hermione de Méricourt

• Herausgeber: BoD - Books on Demand
• Kategorie: Erotik
• Serie: Les cahiers d'Hératis
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 92

Veröffentlichungsjahr: 2024

Beschreibung

Un vaisseau terrien se pose sur une planète inconnue, seule les femmes peuvent survivre.

Das E-Book Arrivée sur Hératis wird angeboten von BoD - Books on Demand und wurde mit folgenden Begriffen kategorisiert:
érotisme, lesbienne, Science-Fiction, LGBT, fantaisie

Leseprobe

Du même auteur

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Hermione de Méricourt

Je suis née, il y a quelques années dans un petit village de Normandie. Très vite, je me suis rendue compte que les garçons m’intéressaient beaucoup moins que les jeunes femmes aux formes sensuelles. Je pris bientôt conscience, à mes dépens de la réprobation qu’attirait ce genre de préférence. Isolée, je me réfugiais dans les romans et les films d’aventure. J’ai eu, il y a un an environ l’idée d’Hératis, une planète habitée exclusivement par des femmes de diverses formes et espèces. Les Cahiers d’Hératis regroupent les nouvelles qui me permettront, avec mes héroïnes d’explorer et de vous faire découvrir ce nouveau monde. Ce premier épisode plante le décor. J’espère qu’il vous plaira.

À mes amies du cloître de Béa

Table des matières

Chapitre 1: Paris

Chapitre 2: Shanghai

Chapitre 3: Un nouveau monde

Chapitre 4: La longue marche

Chapitre 5: Séduction

Préface

Le premier épisode est consacré à l’arrivée d’un groupe de Terrienne sur Hératis. Moins brûlant que les autres, j’espère qu’il vous fera découvrir et apprécier ce nouveau monde. Le deuxième épisode qui porte sur la libération du village des Elfes est déjà presque terminé et sera publié sous peu. Il contiendra la suite des aventures de Jeanne, Heather, Gudrun et Lisaelle.

Avant-propos

J’espère que vous apprécierez ce monde de fantaisie. Ce sont mes fantaisies. Si elles vous plaisent, j’en serai contente. Si elles vous émeuvent, j’en serai charmée. Si elles vous troublent, j’en serai troublée. Mais si elles vous déplaisent, j’espère que j’en serai pardonnée.

Chapitre 1: Paris

2375

Le voyage interstellaire, enfin devenu possible, en était à ses débuts. Les progrès exponentiels de la science et de la technologie avaient permis de maîtriser de nouvelles sources d'énergie, en particulier la fusion nucléaire. Cependant, bénéficier de ces progrès n'étaient permis, à cause de leurs risques inhérents qu'aux pays dont le développement et la stabilité offraient des garanties suffisantes de sécurité. C’était le début, pour l’humanité d’une nouvelle ère, ces voyages n'étaient possibles que depuis moins de cinquante ans. On avait, par hasard, découvert le moyen de créer des trous de ver dans l'espace-temps. En un instant, des vaisseaux au design futuriste traversaient des distances que la lumière avait mises, depuis toujours, des millions d'années à franchir. Cependant, cette technologie n'était pas encore complètement maîtrisée et il fallait encore beaucoup de courage pour se lancer dans l'aventure en courant le risque important de ne jamais revenir. C'était déjà arrivé plusieurs fois. Un nouvel espoir était né, l'exploration de la galaxie avait cessé d'être un rêve.

La géographie humaine s'était modifiée durant les derniers siècles. On avait enfin trouvé le moyen de réguler les températures, ce qui modérait peu à peu les effets du réchauffement climatique. Depuis le vingt et unième siècle, les configurations de pouvoir à l'échelle planétaire et l'équilibre économique avaient connu des changements significatifs. Depuis deux siècles, sous le leadership de la Chine Populaire, l'Asie triomphait. C'était dans cette partie du monde que l'on avait accompli les derniers progrès décisifs. La démocratie, dans le monde n'était plus qu'un souvenir, car le modèle autoritaire asiatique s'était répandu sur toute la surface de la Terre. Depuis 2200, le développement de l'Afrique était spectaculaire et certains pays comme le Nigeria ou le Congo avaient déjà presque rattrapé le niveau de vie des grandes puissances asiatiques. Ce continent avait maintenant l'espoir de vaincre des siècles de malédictions, de maladies et de misère. L'Amérique, depuis plus d'un siècle, entamait son déclin, hésitant sans cesse entre un modèle autoritaire plus efficace et sa nostalgie démocratique. Elle était régulièrement victime de convulsions et de guerres fratricides qui décimaient sa population et freinaient sa modernisation. L'Europe, cependant, avait achevé ce même processus, commencé, pour elle, dès le vingtième siècle. Le vieux continent au 24ᵉ siècle était devenu misérable et surpeuplé, soumis à des régimes corrompus sans cesse en guerre les uns contre les autres. Devant le danger qu'il représentait, les autres continents lui avaient, en 2225, interdit l'usage de l'énergie nucléaire. Trop faible et divisée, l'Europe avait dû accepter ces conditions draconiennes. Après la guerre perdue par l’Ukraine, l'influence russe s'était propagée partout amenant au pouvoir des partis réactionnaires et xénophobes dont les excès nourrissaient des guerres civiles. En France, la victoire des identitaires à l'issue de l'une de ces guerres avait donné lieu à des massacres et à des déplacements massifs de population ; déclassant le pays de manière définitive. Au début du 22ᵉ siècle, tous les gouvernements européens avaient jugé bon de mettre en place des politiques natalistes. L'avortement et la contraception furent interdits, considérés comme des crimes contre le peuple. Les célibataires et les familles de moins de trois enfants furent exclus du marché de l'emploi et de l'accès aux soins. Ces mesures produisirent dès 2225 une explosion démographique. La natalité était incontrôlée et après une crise de sous-population, l'Europe occidentale connut une crise de surpopulation. En 2310, elle comptait deux milliards d'habitants qu'elle peinait à nourrir. Les autres continents lui imposèrent alors de nouvelles restrictions. Ces puissances limitèrent drastiquement l'accès des européens aux techniques médicales contemporaines, elles cherchaient ainsi à réduire sa population par une augmentation des taux de mortalité. Mais cette décision produisit ce qu'elle voulait éviter, en contribuant à rajeunir la population européenne, elle fit augmenter encore le taux de natalité. La situation était devenue incontrôlable. De plus, cette jeunesse trop nombreuse ne pouvait être ni éduquée ni instruite et la violence était redevenue endémique malgré la rigueur du contrôle social et politique. La pègre fleurissait et des émeutes de la faim secouaient les grandes villes à intervalles réguliers.

En 2375, l’agglomération parisienne comptait 60 millions d'habitants. Elle s'étendait sans interruption dans un rayon de 30 kilomètres à partir de Notre-Dame. Les transports qui la desservaient dataient de la fin du 21ᵉ siècle, on ne tentait de les réparer que lorsqu'ils tombaient en panne. La saleté de cette ville restait proverbiale. Depuis le 21ᵉ siècle, l'Europe entière la considérait comme la capitale mondiale du surmulot. Les rats devenaient tellement envahissants que tous ceux qui disposaient d’une certaine fortune refusaient d'habiter en dessous du troisième étage. Ils refusaient également d'habiter au-dessus du 5ᵉ étage parce que la plupart des ascenseurs étaient hors service depuis longtemps. Le centre-ville envahi de marchands ambulants avait un aspect désolé. Les façades étaient couvertes de tags et de poussière. Autrefois capitale de l'élégance, Paris offrait aujourd'hui un spectacle moins attrayant. La vulgarité semblait devenue la norme. Les hommes étaient débraillés. Les jeunes femmes devaient s'afficher dans des tenues suggestives et provocantes, leurs décolletés plongeants et leurs jupes minuscules laissaient peu à l'imagination. C'était une conséquence des longues guerres entre identitaires et musulmans. Une "bonne française" ne devait pas se cacher derrière ses vêtements. Alors, ils devaient mouler leurs formes et les dévoiler par transparence. Les accessoires suivaient cette tendance, on préférait les bijoux ostentatoires et des ornements de couleurs criardes. Des maquillages extravagants et les coiffures excentriques complétaient ce look. Paradoxalement, malgré des tenues qui auraient pu les faire passer pour légères et libérées, les jeunes femmes restaient timides et gardaient, en public, leurs yeux baissés. Prudentes, elles parlaient doucement et tenaient à se montrer fragiles et douces, ce qui reflétait leur place dans la société. Elles fuyaient tout comportement qui aurait pu être perçu comme provocateur. La seule indécence autorisée était celle de leurs vêtements. Leurs comportements étaient empreints de politesse et de retenue, il reflétait les valeurs traditionnelles de respect et de décence inculquées par une société dans laquelle l'église avait repris sa place centrale. Une jeune femme devait être ravissante et se taire. Ce contraste entre une apparence sexualisée et un comportement réservé témoignait de la complexité de leur condition. Cette féminité provocante, combinée à leur attitude soumise créait un terreau fertile pour l'exploitation et l'abus. Les hommes, galvanisés par une culture patriarcale, percevaient souvent cette dualité comme une invitation à exercer leur pouvoir de manière abusive. Les jeunes femmes subissaient tellement d'agressions sexuelles et de violences domestiques, que bien fréquemment, on renonçait à poursuivre les coupables. Les limites franchies, la plupart des hommes se croyaient autorisées à les traiter comme des objets de plaisir. Le quart des jeunes Françaises avant l'âge de 20 ans avait déjà subi un viol. La pression sociale pour maintenir une image séduisante et attirante, combinée à l'obligation de conserver une attitude soumise et silencieuse, les rendait particulièrement vulnérables aux prédateurs sexuels.

Dans le 27ᵉ arrondissement, à Saint-Cloud, se dressait un immeuble flambant neuf qui abrite le bureau de recrutement de la compagnie Nouvelles Chines. Situé au cœur d'un quartier résidentiel cossu, l'immeuble se distinguait par son architecture moderne et élégante, en contraste avec les bâtiments délabrés environnants. La façade en verre réfléchissant reflétait le ciel changeant et les rayons du soleil, donnaient à l'édifice une allure dynamique et sophistiquée. Des lignes épurées et des formes géométriques accentuaient son design contemporain. À l'intérieur, l'atmosphère paraissait à la fois professionnelle et accueillante. Les espaces étaient aménagés avec soin, offrant des bureaux lumineux et fonctionnels pour les recruteurs et les candidats. Des salles d'entretien modernes équipées de technologies de pointe permettaient de mener des entretiens précis et professionnels autant qu'ils impressionnaient les candidats. Le bureau de recrutement de la compagnie Nouvelles Chines symbolisait la prospérité et la modernité de l'empire du Milieu dans le quartier de Saint-Cloud. La société venait d'annoncer l'obtention du visa d'exploitation de la planète Xingfu Xing, la planète de l’harmonie heureuse. Cette nouvelle représentait une étape cruciale dans les ambitions de l'entreprise d'étendre encore son influence et ses activités au-delà des frontières terrestres. Xingfu Xing, située dans un système solaire lointain, était présentée comme un véritable paradis. Cependant, la réalité était bien différente. XX n'était qu'une planète minière, aride et froide. Les conditions de vie des colons y étaient épouvantables. Le climat hostile rendait difficile la culture de la terre et la fourniture en ressources vitales telles que l'eau et la nourriture. Les tempêtes de sable fréquentes et les variations extrêmes de température rendaient les déplacements et les activités extérieures dangereux et imprévisibles.