Dernières considérations sur l’Atlantide - Cyrille Vital Durand - E-Book

Dernières considérations sur l’Atlantide E-Book

Cyrille Vital Durand

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Beschreibung

Dernières considérations sur l’Atlantide célèbre l’étrange et la fascinante Yersinia, muse improbable d’une quête où le microbiote semble jouer les oracles. Après Deux amis et Errances initiatiques, qui retraçaient l’ascension puis la chute de l’Atlantide, cet ouvrage en dessine la toile de fond. Du littoral marocain aux confins du continent américain, le lecteur est convié à une exploration érudite et audacieuse des sources d’un mythe fondateur, entre science, histoire et intuition. Un voyage où chaque page promet de révéler un pan oublié d’un monde englouti.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Diplômé d’histoire et de philosophie à l’université de Lyon, Cyrille Vital Durand est l’auteur de plusieurs recueils poétiques publiés aux éditions Baudelaire et Le Lys Bleu. Dans cet essai, il propose une relecture du mythe de l’Atlantide, en restituant les enjeux historiques, philosophiques et symboliques.

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Seitenzahl: 183

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Cyrille Vital Durand

Dernières considérations

sur l’Atlantide

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Cyrille Vital Durand

ISBN : 979-10-422-7443-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Les produits chimiques

On va faire un papier sur les produits chimiques. Quelque chose de sacré. Avec des bleus hors-normes ; On va évoquer les aléas fantastiques, D’un ciel fluorescent qui inventait des formes… C’était un monde bleu-clair mais sur des nappes mortelles, Semblable à l’aube du jour, lorsqu’il étire son aile ; Ainsi que nous l’avions dit, de petits trous clairs Parsemaient certaines landes et parfumaient les airs, C’est en fait une terre d’une complexité chimique Certaine qui se tenait là, en ce temps antique.

Les routes elles-mêmes avaient été très développées, Et des bassins de bitume pouvaient être humés, Sur cette île mais nous ne nous aventurerons pas Sur cette voie car la part d’erreur de Yersinia, À vrai dire, nous ne saurions pas l’évaluer ; En revanche, il paraît qu’il y avait des guichets, Contrôlant l’accès aux artères d’une capitale Où se voyaient des choses comme des passages cloutés, Et de lourdes barrières pivotantes blanches et rouge pâle ; Au bout de mats, des manches à air étaient fixées.

L’Atlantide eut des immeubles de plusieurs étages, De trois à cinq s’avance Yersinia, pleine d’or sage. Mais des statues de Poséidon de métal Cuivré, flanquaient sur les places de petits troquets. Le lieu avait quelque chose d’ibérique, latin, Bien qu’il appartînt aux francs voisins, leurs cousins, Il n’y avait pas encore les fontaines aux eaux gaies, Mais des aménagements d’eau, pour le régal Des sens, utilisaient les forces pures de la terre, Des statues du dieu trônaient au milieu, derrière.

Il y avait partout des oasis de pureté, Très belles places d’eau où venaient boire les éléphants, Et comme le vert lui-même s’avérait chatoyant, On put dire que la nature était en beauté, L’écrin de quelque chose de secret de suprême ; Mais comment procède le créateur qui nous aime ?: Là où il met le beau, il ajoute des problèmes Toujours ; et il y avait sur cette terre des écarts Béants, il y avait de puissants brouillards, Au-dessus de fosses putrides, toxiques, blêmes.

Là étaient des oasis d’une beauté d’Orient, En d’autres lieux, c’étaient des boues ou des volcans, Qui blessaient la terre d’une balafre vigoureusement, Cet espace avait quelque chose de trop vivant. Et en lui-même, l’homme fomentait de grands travaux, Donnant visage aux lieux, organisant les eaux ; Mais pas seulement, il fallait aussi assainir, Purifier, rendre viable et par nature embellir ; C’est que cet espace en permanence délétère Était un soupir voluptueux de la Terre.

Quelque chose de fort, fécond, agitait l’ouvert, Du problème tellurique, entre les laves et le vert ; Mais les laves, soient-elles fécondes, c’est toujours l’enfer ; On eut dit qu’une vie n’y pouvait être soulagée, Mais au contraire, en perpétuelle éruption, En ébullition et d’ailleurs de grandes passions, Avaient tordu le cours d’une telle humanité, Toujours, dans le tragique, le violent, le pervers, Même. C’était une terre pour la chute et pour des frères, Qui unissaient leurs forces pour Régler l’Univers.

Cela c’était l’esprit des Francs mais en d’autres lieux, On se passionnait pour la violence du destin, On omettait d’organiser le lendemain, Comme fascinés par la mort, les faits dangereux. Et il y avait tout ce qu’il fallait de dramatique, D’effrayant et de mouvant dans ces fosses putrides, Pour que s’organise une espèce de fantastique Dévotion face aux sorts d’une terre verte et humide. Aux Hispaniques sensibles qui ne peuvent d’un enfant Pleurer la perte, ce lieu fut un Dieu envoûtant.

Lieux, sables mouvants, tourbières fumantes et malsaines, Marais infectés, landes humides et plaines de haine, Des abysses, des trous, des fosses et des précipices, Des tas de boues, des carrières naturelles d’entailles lisses, Jongles démoniaques et affleurement d’ammoniaque,

Aux vapeurs plus mortelles que les coups de matraque, Des bois noirs toxiques et terriblement basiques, Toute une faune où il ne fallait pas s’arrêter, Cette nature effroyable et apocalyptique, L’Homme s’installant avait bien dû l’aménager.

Ce faisant, l’homme de force grignotait des matières Qui restaient dans ses mains comme autant de fardeaux, Qu’il fallait stocker dans des lieux à ciel ouvert, Accessibles à d’autres qui employaient leur cerveau. Ceux-ci étaient comme des laissés pour compte De l’Atlantide. Ils étaient un peu moins rapides Sur les pistes rudes où excellaient les forts, les comtes, Des pistes dégagées par les armées intrépides De l’Homme puissant, suivant lui-même l’explorateur. Ces premiers, un peu flagadas, auraient leur heure.

Et ils deviendraient les chimistes de l’Atlantide.Notamment vers la fin de celle-ci, les hommes Goths, Parvenus à la science des alliages de métaux, Après les avoir trouvés dans le sol humide, Avaient commencé à les catégoriser. C’est l’esprit de la science même que l’homme désormais Commençait à voir sur la Terre apprivoisée ; Et les époques anciennes s’envolaient à jamais ; La focalisation humaine se déportait, Du corps fort vers l’intelligence des yeux de jais.

Mais c’est cependant dans cette période contrastée Que les mots « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » Ont rencontré les racines du sens de leur trame, Parce que cette science, ou cette pré science non éveillée, Encore aux dangers de sa pratique très technique, Ne pouvait les mesurer qu’une fois le mal fait ; Rempli de courage et sans la moindre panique, Et rempli de joie l’Homme Goth expérimentait. Et il faut s’imaginer les saveurs complexes, Toute la joie d’inventer dont il tirait prétexte,

Pour comprendre comment le Goth de ces temps anciens, Faisait sauter cette chimie qu’il avait en main, Et devenait un démon ayant égaré Tout sens de la raison, amoureux passionné Se ruant dans l’ère des désorganisations ! Inventant la drogue, l’absence de modération, En même temps qu’il employait les produits chimiques, Il perdait en même temps la sagesse, la morale, Dans les vapeurs nocives qui l’égayaient au mal. Mais il dessinait le rêve d’une terre fantastique.

Ils pénétraient dans l’ère de la problématique ! Ils mirent à jour les bonnes bases de mathématiques, Les bons rudiments ! Sur les pépites de logique, Transportés d’une joie mi-enthousiasme, mi-panique, Ils mirent un premier pied, sur quelque chose de neuf, De la sorte plus complexe que l’évidence de l’œuf, Ils appareillèrent, effervescents d’une vision, Qui était leur Bien, mélangeant la froide raison, À la passion car ils avaient dans la vigueur, Saisit que ce don venait de leurs profondeurs,

Et ils se sentaient désormais forts, si puissants, Que plus rien n’arrêterait le souffle entre leurs dents ! Si l’on sort, un temps à présent, de la passion, Que pouvons-nous analyser de ce qu’alors Ils expérimentèrent, entre la technique et l’or, Entre l’état de nature et le gouffre d’extinction ?C’est qu’au fond, finalement, il existe un principe Qui gît insoupçonné au sol du puits de science, C’est qu’aux lois de la vie, la matière participe, Que la matière est cousue à notre existence ;

Qu’il existe des ponts que nous ne connaissons pas, Par lesquels l’analogie entre elle et nous-mêmes, Nous accompagne ensemble dans la vie, le trépas ; Qu’elle a un cœur, du sort bon et de l’anathème ! Ils mirent en fait le doigt sur un espace moral ! Ces apprentis sorciers, savants pré-empiriques, Ces alchimistes, ces préscientifiques, du ciel pâle Où végétait une humanité moins vitale, En quelque sorte, ont montré que la matière vit, Jetèrent l’Homme dans un ciel bleu foncé, plein de vie !

Et cependant achoppant sur le ciel, d’autre part, Ils mirent à jour la dimension de l’accident, Davantage. Ce fut, puisqu’ils n’avaient pas de phares, Un problème dont les prémisses survinrent bien avant. Sur leurs plages, aucun phare ; dans leur esprit nul phare De l’expérience, des découvertes, sang du hasard, Par lesquels ils eussent pu mieux comprendre ces essences, Ces bitumes, ces alcools, dont se méfiaient leurs sens Tout naturellement. Ces mélasses et ces pétroles, Ils vinrent se demander quel pourrait être leur rôle…

Dans cette ère qui appartenait par excellenceÀ l’homme fort, ce sont les femmes et les êtres plus faibles, Qui furent les acteurs de l’épanouissement d’une science Sage et nouvelle, celle de la domesticité. Autant que l’homme était fort, sa chair restait faible, Et son repos restait l’allié de sa puissance Chaque fois, où il pouvait venir récupérer. Une maison bien tenue soutenait sa persistance. Et ces dames s’aperçurent que, par exemple, l’essence, Avait quelque vertu lubrifiante, de brillance.

Ce soir-là, une belle jeune dame attend son mari, Elle est lascive et fatiguée d’avoir œuvré, Pour faire briller leur logis savamment meublé, Elle veut qu’il la prenne dans ses bras, emporte sa vie, Jusqu’à l’horizon romantique et passionné, Où sa vie, ses rêves, son espoir, seront comblés. Elle est une puissance constructrice de l’Atlantide, L’un de ses cœurs qui vibre dans la douceur limpide, Son corps dépend des bleus, son âme est de blanc pur, Et elle croit ferme en l’Homme qui protège son futur.

Leur amour était fort, ils le font tendrement, Ils n’ont pas vu que les produits, comme le serpent, Étaient comme un danger, au sol les attendant, L’étoile vibre dans leurs yeux, ils font l’amour vraiment. Pourtant, ils se réveillent avec la tête brouillée, Froissée. Ils sont comme en eux-mêmes emprisonnés ; Une fureur s’est emparée du cœur de leur être, C’est le diable lui-même qui les guide dans le mal-être, À aucun moment, ils n’ont saisi l’univers, Leurs propos bleutés sont eux-mêmes devenus verts.

C’est sans prendre conscience de la raison d’une telle pente, Qu’au détour d’une dispute devenue virulente, L’homme dit « pourquoi utilisas-tu les déchets, Ces choses malodorantes que nous avions jetées ? » La femme rétorqua que c’était là son labeur, Et qu’elle avait cru par eux en un monde meilleur. La vérité est qu’ils étaient maintenant malades, Qu’ils voyaient l’issue de leurs efforts assez fade. Un principe à l’œuvre semblait s’être ainsi vengé, Un mauvais œil tombait sur leur nuque affligée.

« Il va falloir que tu payes, je vais te tromper », Se disait l’homme furieux de l’erreur de sa femme, Laquelle se disait que son existence flouée Par les dieux avait changé, trahie par un drame. Car l’homme fut le moteur premier de l’adultère, Aux premiers temps, selon les dires de Yersinia, La femme était fleur bleue et rêvait dans des airs, Fragile comme une fleur mais investie par la foi.Elle devait encore incarner la gentillesse, Mais nous sommes tous humains et le même temps nous presse ;

Considérée par nature plus haute en morale, Elle était vue comme le vaisseau brisant le mal ; Mais la trahison de son mari l’a brisé, Tel un ange déchu, elle s’est elle-même écroulée. En un mot, l’homme et la femme sont purement égaux, Dans tout ce qui a à voir aux valeurs humaines, Le poète ne peut rester dans le champ des haines, Et dit que nous aimons à vibrer dans le beau. Il se peut d’ailleurs que des esprits de velours, Aient alors déjà su protéger leur amour.

Viens baigner ton esprit dans la paix de l’eau lourdeÀ présent. Imagine comme leur vie était sourde, Aux dangers de la chimie dans les premiers temps. Ils avaient travaillé sur la matière durant Toute la nuit ; cette matière aux pouvoirs étonnants. Plomb, souffre, matières noires, des noirs de suie irritants, Ils récoltaient pétrole et huiles en s’essayant À mélanger ces choses aux parfums envoûtants ; Comme des artistes, ils ne cherchaient pas quelque chose ; Seulement à mélanger ces noirs, ces jaunes et roses.

Mais alors, ils virent que des tons surnaturels Et des couleurs plus naturelles que naturelles, Venaient naître sur les anciennes rives grises de leur vie, Elles devenaient un monde rose bonbon qui sourit. Donc ils préservèrent ces couleurs métallisées Qui mettaient de la joie dans leurs yeux irisés ; Tourbillons d’un esprit fou, éclairs et colères ! Ils mettaient dans leurs mains des forces que Dieu seul porte ! Ils mélangeaient leurs souffles à la hauteur de l’air ! Ils firent naître les couleurs et le feu de l’eau-forte !

« Toutes ces couleurs ! Quel miracle ! » se déclarèrent-ils ; Il est vrai qu’un jaune très vif fut sur l’immense île De Mû très longtemps auparavant employé Déjà pour recouvrir le visage des guerriers ; Mais ce que l’on avait maintenant avec l’eau-forte Dépassait toutes les attentes données par la note De la condition de nature, cette mère cruelle : Ils avaient là une ivresse réjouissant leur aile. Et l’eau-forte, dans son horizon parachevé, Allait être employée pour chanter l’être aimé !

Un bel amoureux se dit « celle-là est ma vie ».Pris dans son sentiment qui pareil à la voile Traverse la mer, tire le réel et le décale, Vers l’élaboration d’un plus grand paradis, Il réalisa un jour la plus belle eau forte, Incrustant l’éternité et l’âme, à la porte De son amour qu’il s’imaginait pour toujours Aimer. Il peignait insouciant sous les cieux lourds. Une fois qu’il fut parvenu à la perfection, Il ressentit pour lui-même de l’admiration.

Le bel amoureux aimait coucher avec elle, Elle-même ne protestait pas devant la beauté. Mais alors qu’il contemplait l’eau-forte sous le ciel, Sous un grand arbre plein de puissance en vérité, L’équilibre de l’eau forte vint se décomposer, Il ressentit que son cœur s’était déchiré. Mais en ce vieux temps reculé, ils n’avaient pas Encore compris les raisons vraies de leurs états ; L’amoureux se dit qu’il n’aimait plus à aimer, Et qu’il n’aimait plus désormais la belle aimée.

Il revoyait les joues qui se gonflent et s’effondrent, Comme la lourde poitrine que l’horreur venait fondre, La nuit pure de la chevelure devenue verte, Toute la beauté connue, nue, à la mort offerte ; La caldeira parfaite de l’œil, comme un lac bleu, S’écroulait comme larme dans un sentiment affreux ; Tout son être et son amour fondaient dans l’eau forte, Avec toute la mort, qu’une certaine musique transporte, Il fuyait dans le champ, trébuchant dans les mottes, Et sa vie s’écroulait complètement de la note !

Il trompait désormais allègrement l’aimée, Son inconscient cherchait entre des bras nouveaux La beauté ; son âme était déchirée, brisée, L’amour était là telle une blessure, un fardeau. Que la chose la plus pure qu’il avait encensée, Se soit transformée en une horreur innommable, C’était là un mystère qui s’était enfoncé, Sous des bourrelets d’huiles, de peintures abominables. Il avait, sans le savoir, vu la tête du diable, Une idée jamais immédiatement acceptable.

Il avait réveillé un secret un sommeil, Enfoui dans les profondeurs telluriques, en veille ; Que ces profondeurs conservent un mal, un secret C’est ce que nous étudierons une prochaine fois, Ce qu’il faut voir c’est que les substances qu’il louait Ont signé sa chute ; de son amour le trépas. Il alla voir la belle pour tout lui révéler ; « La Terre m’a mordu et je ne peux plus t’aimer, À ma blessure, ta beauté est maintenant odieuse, Elle me poignarde comme la lumière, un jour radieuse,

Qui m’a fui à jamais ». « Désormais cette beauté Hurle en mon sein le refus du don de la vie ; Je suis un proscrit, un banni du paradis, Je suis un infirme, misérable handicapé. Ne me dis plus je t’aime car alors je te hais, Ne cherche pas à comprendre car je suis d’un autre monde, J’ai croisé, un instant, un mal qui se cachait, Ta peau de soie, ta chevelure, me sont immonde ! » De l’entretien, la jeune beauté fut bouleversée ; Elle sut que des forces obscures s’étaient adressées.

À eux. Elle connut la perte de ce simple pardon Que deux amoureux dans le regret peuvent donner. Quelque chose d’autre comme une mauvaise onde, disons, Avait pris l’âme de son amour, l’avait emmené, Semble-t-il à jamais. Alors, elle s’en remit Parce que quelques signes avaient quelque part trahi Le Diable. Le recul lui avait fait constater Qu’aucune larme sur sa joue ne s’était écoulée… En quelque sorte, il ne l’avait pas vraiment trahi, Il avait été tué, quoi que toujours en vie !

Ici, c’est l’ambivalence et l’indiscernable, Qui naissaient dans cette humanité bien affable, Qui, pendant très longtemps, ignorait l’existence Des mystères eux-mêmes, ce fin cœur de l’univers. Mais tandis que la trahison du cœur aimé Aurait signé la mort de son cœur sensible, vert ; D’une confrontation au mystère même, exaltée, Elle tirait désormais noblesse et persistance ! Plus belle, elle était désormais plus dure, plus douce ; Cuisinait, régalait ses proches de sauces aigres-douces.

Il faut maintenant questionner un point important : L’impact de cette « pré-chimie » sur l’esprit des Francs, Nous allons découvrir quelque fait effrayant ; C’est l’horrible berceau d’un démon sans précédent. Si ce mal ne se saisit, c’est qu’il vient des laves, Il a pourtant une réalité sans entrave… Si le mal est si grand, c’est qu’il est lié au doute… Les volcans d’Atlantide sont sa secrète redoute… Que le feu blond soit une belle chose, un bleu le sait… Mais il est une amertume que ceux-là voudraient.

Soulager. Ces choses énigmatiques et secrètes, Sont comme des portes de fer immenses encore ouvertes Dans un ciel mitigé, les portes des grands enfers… « Mon amour… c’est là un tourment invraisemblable… » M’envoie Yersinia prise dans un vent improbable… Elles sont juchées très Haut parce que, dans nos cœurs frères, Le mal lui-même est complexe qui est à défaire, Mais de plus, il est caché, invisible à l’air, Du fait réel du Storm qui vint blessant la Terre. Par un mal vicieux, à l’échelle de l’Univers,

Elles sont en elles-mêmes vertigineuses, très élevées. « Mais tiens ta barre », me dit Yersinia expliquant Que le chemin parcouru est déjà plaisant. « Le Storm, vois-tu, est lié à l’Horreur non sondée ; C’est qu’ils ont changé la nature de la matière ; Nous parlons de choses qui ne furent plus reproduitesDepuis ; un principe vital, au moment pervers, Fût alors contredit d’une manière fortuite ; Nous assistâmes à une aberration morale, Qui fit naître un impensable ; inacceptable mal ».

Le vieux de la montagne allait sur la montagne En ce temps-là ; dans les temps atlantes reculés ; Et il était le Herr des francs, rempli de hargne, Et farouche et sauvage, comme une bête excitée. Son corps était poilu, extrêmement dynamique, Amenant un caractère quelque peu hystérique. Très secret il faisait toute chose en grommelant, Très différent des Gothiques bien plus délicats, Expérimentant, avec des airs plus confiants, La chimie, lui, restait brutal et lourd son pas.

Le champ volcanique des montagnes qui écumaient ; Était infini sur ce continent meurtri Entre Amérique et Europe qui entreprenaient, L’Échange, malgré la différence de leur esprit. Et là, le résultat était paradisiaque, Mais aussi bien ailleurs, il était démoniaque. Et l’une de ces montagnes au-dessus d’une forêt De nature Atlante, regorgeant d’essences du Sud Mais aussi, parfois du Nord, s’élevant, trônait ; La faune en avait été carnassière et rude.

C’étaient des cousins aussi des Eucalyptus, Qui formaient le cœur sensible et vert de la terre, Si loin des terres glacées et de la forêt russe, Et pleins d’autres végétaux, torturés, grands et fiers. L’effort intense justifiait ici de parler D’un enfer vert comme nature de cette canopée. Disons-le encore l’Atlantide était unique, Autant dans les bleus de ses limons mirifiques, Que dans ses verts qui étaient des prodiges de vie, Et tout cela montait de ses entrailles roussies.

Mais arrêtons là le tableau, parce qu’il faut dire, Que les contrastes sur cette terre préparaient le pire ; Puisqu’il fallait soulever sur cette place torturée, Un effort surhumain afin d’y demeurer ; Les hommes prenaient dans les forêts du fer natif ; Le Herr, fort, à la vitalité optimale, S’aventurait sur la montagne vue comme un mal, Par les autres hommes, il y trouvait un jumeau vif ; C’était un ensemble de cratères dans des fumerolles, Dans de grandes salles rocheuses ayant quelque chose de drôle.

Tout y était roussi, des odeurs de moisi En quelque sorte, flottaient dans un air perverti. Et les fumées avaient quelque chose d’envoûtant, Elles étaient enrichies d’un million d’éléments ; De sorte qu’il eut voulu y rester, faire sa vie, Le rêve l’invitait dans ses bras, à l’infini. Et il y avait comme une confrérie du vivant Qui veillait sur ses lieux, des perroquets, des ours, Des mygales