Études 3 - Catherine Lestang - E-Book

Études 3 E-Book

Catherine Lestang

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Beschreibung

Dans ce tome 3 de la série Études, qui sera le dernier de cette série, un certain nombre de personnages - Zacharie, André, Jean le Baptiste et Jean le disciple bien-aimé, l'ange Gabriel, Thomas, Marie-Madeleine, Jésus, mais aussi des habitants de Nazareth, de Capharnaüm, des pharisiens ouverts et des pharisiens hostiles, des disciples quelconques, des malades guéris et même un enfant - racontent comment ils ont vu, entendu, vécu leur rencontre avec Celui qui enseigne, guérit, transforme. Le livre suit la trame liturgique de cette année B, l'année Marc (évangiles des dimanches du temps ordinaire), mais on trouvera aussi des commentaires inédits sur le discours sur le pain qui donne la vie et le discours après la Cène, dans l'évangile de Jean. L'auteure espère que ces récits permettront à ses lecteurs, non seulement de mieux se représenter la scène, mais aussi de devenir acteurs, en se posant des questions. Catherine Lestang, née en 1940, est mère et grand-mère. Elle est docteur en Sciences Physiques et en Psychologie Clinique. Elle publie régulièrement dans son blog Porteuse d'eau: https://giboulee.blogspot;com.

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Seitenzahl: 440

Veröffentlichungsjahr: 2024

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ILS RACONTENT LES ÉVANGILES -2- : 2020

ILS RACONTENT LES ÉVANGILES –3- : 2022

ÉTUDES 1. 2023 Année Luc

ÉTUDES 2 . 2023 Année Matthieu

Table des matières

PRÉSENTATION PAR ÉVANGILES.

PRÉSENTATION PAR DIMANCHES

INTRODUCTION

AU FIL DES JOURS.

MARC 1, 1-6. 1° DIMANCHE DE L’AVENT.

JEAN 1, 6-8 , 19-24. 2 °DIMANCHE DE L’AVENT.

INTRODUCTION.

MARC 1, 1-6. DEUXIÈME DIMANCHE DE L’AVENT. JEAN LE BAPTISTE.

Travail sur le texte: Mc 1, 1-8

JEAN 1, 6-8 19-24 3° DIMANCHE DE L’AVENT. DÉCEMBRE 2023.

Travail sur le texte

Les récits.

Jean raconte: " Qui suis-je"

André raconte.

ANNEXES

MATTHIEU, 1, 19-24 QUATRIÈME DIMANCHE DE L’AVENT : ANNONCIATION À JOSEPH.

L’annonce faite à Joseph Mt 1, 19-24

Travail sur le texte Mt 1, 19-28

3° SEMAINE DU TEMPS DE L'AVENT: DES ANNONCIATIONS.

L’annonce faite à Zacharie. Luc 1, 8-25

Gabriel raconte.

Annexe: Travail sur le texte.

Annonce faite à Marie. Luc 1, 26-38

Qui raconte et raconter quoi ?

Zacharie raconte.

Annexe: travail sur le texte.

ANNEXE.

LUC 2, 22-40 FÊTE DE LA STE FAMILLE. 30 DÉCEMBRE 2023. ANNÉE B

Premières réflexions.

Syméon raconte.

Marie raconte.

Annexe: travail sur le texte.

MARC 1, 29-39. CINQUIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

MARC 1, 40-45. SIXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE.

Préambules

Travail sur le texte du cinquième dimanche ordinaire Mc 1, 29-40

SIXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. Mc 1, 40-45

Travail sur le texte.

Le récit. Mc 1, 39-45

Annexe: la guérison du lépreux dans les synoptiques

MARC CHAPITRE 3, 20-21; 3, 32,35. JÉSUS ET SA FAMILLE.

Introduction.

Chapitre précédent: le chapitre 2

Le chapitre 3. Les pièges.

Un habitant de Nazareth raconte

LUC 4,24-27 JÉSUS DANS LA SYNAGOGUE DE NAZARETH.

Introduction.

Jésus raconte.

Annexe 1 :Travail sur le texte.

JEAN 14-17: LES CHAPITRES QUI SUIVENT LE LAVEMENT DES PIEDS.

Une introduction "généraliste" sur ce qu'on appelle le discours après la Cène.

Tableau récapitulatif des chapitres 14-17

JEAN 14. APRÈS LE LAVEMENT DES PIEDS

Retour sur le chapitre 13

Le chapitre 14 : les questions et les réponses.

Travail du le texte.

Une structure de ces chapitres?

JEAN 15. LA VIGNE.

Travail sur le texte.

En résumé.

JEAN 16

Travail sur le texte.

Résumé

JEAN 17

Le texte.

Résumé

JEAN, 13-17, 21 : LE DISCIPLE BIEN-AIMÉ RACONTE, CE QUI S'EST PASSE LA VEILLE DE LA MORT DE JESUS ET APRÈS LA RÉSURRECTION.

Le disciple bien aimé raconte.

MARC 4, 35-41 LA TEMPETE APAISÉE. 12° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. JUIN 2024

Premières réflexions

Un disciple raconte.

ANNEXE 1:

Travail sur le texte.

.

ANNEXE 2: La tempête apaisée dans les synoptiques

MARC, 5, 23-41. GUÉRISON DE LA FEMME QUI PERDAIT DU SANG ET RETOUR A LA VIE DE LA FILLE DE JAÏRE. 13° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. JUIN 2024

Mes réflexions à la lecture de ce texte.

Un disciple raconte.

ANNEXE 1: Travail sur le texte

ANNEXE 2: Comparaison des différents récits.

JEAN 20, 24-29. FÊTE DE SAINT THOMAS.

Genèse de ce texte.

Thomas raconte.

ANNEXE: travail sur le texte.

MATTHIEU 9, 2-5 et 9, 20-22 : DEUX GUÉRISONS

Ce que me disent ces récits

La guérison du paralytique

Le paralytique de Capharnaüm raconte

La guérison de la femme hémorroïsse

La femme qui perdait du sang raconte

Annexes.

MARC 6, 1-6. JÉSUS À NAZARETH. 14° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. JUILLET 2024

Mes questions et mes remarques

Un disciple raconte

ANNEXE 1: Travail sur le texte.

ANNEXE 2: COMPARAISON DES RÉCITS.

JEAN 20, 1-20. FÊTE DE MARIE-MADELEINE

Approches de ce texte.

Marie raconte.

Annexe: travail sur le texte(1).

JEAN 6, 1-15. MULTIPLICATION DES PAINS. 17° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. JUILLET 2024

Préambule.

Philippe raconte

Travail sur le texte.

ANNEXE.

JEAN 6, 24-35. 18° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. DISCOURS SUR LE PAIN DE LA VIE. AOÛT 2024

Préambule

Un homme de bonne volonté, raconte.

Le texte.

JEAN 6,41-51. 19°DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. AOÛT 2024

Préambule

Un juif pratiquant raconte.

Travail sur le texte.

JEAN 6,52-58 20°DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. POLÉMIQUE DANS LA SYNAGOGUE DE CAPHARNAÜM. AOÛT 2024

Préambule.

Un habitant de la ville raconte.

Travail sur le texte

JEAN 6, 60-71 21° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. CONSÉQUENCES DE CET ENSEIGNEMENT.

Préambule.

Jésus raconte.

André raconte, nous raconte.

(1)

Travail sur le texte

MATTHIEU 25 1-45: les dernières paraboles qui parlent de la fin des temps.

Préambules.

Comment faire raconter?

Les récits.

Jésus raconte et commente la parabole des dix jeunes filles.

La deuxième parabole, celle des talents.

La troisième parabole: les brebis et les boucs.

ANNEXE.

MATTHIEU 18, 1-12. FÊTE DES ANGES GARDIENS. OCTOBRE.

Préambules.

L'enfant raconte à ses parents.

ANNEXES.

Annexe 1: travail sur le texte.

Annexe 2: comparaison Matthieu et Marc.

CONCLUSION.

PRÉSENTATION PAR ÉVANGILES.

MATTHIEU

Chapitre

Titre

Le conteur

Page

1, 19-24

Annonciations

9 20--22

Guérison paralytique

L'homme

9, 25-28

Femme qui perd du sang

La femme

18, 1-14

Jésus appelle un enfant

L'enfant.

25, 1-35

Dernières paraboles

Jésus

MARC

Chapitre

Titre

Conteur

Page

1, 1-6

Jean le Baptiste

Jean

1, 35-45

La journée de J.

Simon Pierre

1, 45-50

Guérison lépreux

Simon Pierre

3, 22-23 31-35

Jésus et sa famille

Un habitant de Nazareth

4, 35-41

Tempête apaisée

Un disciple

5,23-41

Femme qui perd du sang Fille de Jaïre

Un disciple

6, 1-6

Synagogue

Disciple

LUC

Chapitre

Titre

Conteur

page

1, 8-25

1, 5-39

Zacharie Marie

Gabriel Zacharie

2, 22-40

Présentation

Syméon Marie

4, 24-30

Synagogue Nazareth.

Jésus

JEAN

Chapitre

Titre

Conteur

page

1, 5-28

Qui est Jean Baptiste?

André

6,1-20

Multiplication des pains

Philippe

6, 24-35

Jésus pain de vie

Un auditeur de bonne volonté

6, 41-51

Le rôle du Père

Un juif pratiquant

6, 52-58

La vie éternelle

Un habitant

6,60-71

Abandon Pierre

Jésus André

13-1

relecture

114.

Questions et réponses

15

La vigne

16

Annonce de l'esprit

17

Prière de Jésus

13-17 et 21

Le disciple bienaimé raconte

Le disciple

20, 20-39

Le jour de la résurrection

Thomas

20,1-20

Marie- Madeleine

PRÉSENTATION PAR DIMANCHES

Date

Titre

Page

1°dimanche de l'Avent

Marc

1, 1-6

Jean le Baptiste

2°Dimanche de l'Avent

Jean 1, 5-8., 19-28 Qui est Jean

3° Dimanche de l'Avent

Jean le Baptiste dans le Prologue

4 dimanche d' L'Avent 2023

Mt

1, 19-24

Annonciation Joseph

Ste Famille Janvier 2024

Lc

2, 22-40

Présentation purification

4 Février 2024 5° dimanche ord

Mc

1, 29-39

Guérison belle-mère de Pierre

11Février 2024 6° dimanche ordinaire

Mc

1, 40-45

Guérison du lépreux

Dimanche après Paques

Jn 20, 20-28 Apparition disciples

12° dimanche

Mc 4,35-41 Tempête apaisée

13° dimanche

Mc 5, 21-43 Hémorroïsse Fille de Jaïre

14° dimanche

Mc 6, 1-6 Synagogue N

17° Dimanche

Jn 6, 1-20 Multiplication des pains

18° dimanche

Jn 6,25-35 Arrivée dans la synagogue

19° dimanche

Jn 6, 41-51 Jésus nourriture

20° dimanche

Jn 6, 52-58 Don de la vie éternelle et de la résurrection

21° dimanche

Jn

6, 60-71

Abandon et profession de foi de Pierre

INTRODUCTION

Initialement, le titre qui m'était venu pour cette introduction c'était "un chant nouveau", avec l'idée que ce que je présenterai cette année serait différent, très différent; peut-être plus léger, peut-être plus allègre, en accord avec cette année où la liturgie distille l'évangile de Marc, un certain nombre de dimanches.

Seulement, en arrivant à la fin de l'année, au moment en quelque sorte de boucler ce cycle "Études", je me rends compte que les récits que je présente, ne sont pas si allègres que cela.

Quand j'ai commencé à écrire, à me laisser pousser à écrire ces textes, ils étaient uniquement centrés sur les versets qui étaient donnés à lire, un jour donné. Mais à force de lire et de relire, d'écouter ces "morceaux choisis", je me suis rendue compte que je restais sur ma faim. J'ai besoin de relire ce qui s'est passé avant, ce qui se passera aprèset bien souvent d'aller voir ce que racontent les autres évangélistes. Et le récit prend alors de l'ampleur. Bien souvent le récit que je propose est très en amont de la lecture proposée, parce qu'il me semble que celui qui raconte, qui a été témoin ce jour-là, d'un fait auquel il ne s'attendait paset c'est ce qui se passe pour un disciple ou pour un apôtre, pour lui, il est nécessaire que ce fait ait une histoire.

Alors les récits seront pour un certain nombre, plus conséquents, plus longs. Cependant je reste, à mon habitude, fidèle au texte proposé, je veux dire que je ne le mélange pas avec un texte analogue écrit par un autre évangéliste.

Par certains côtés, les textes présentés, m'ont demandé beaucoup de travail. Je reconnais aussi que par exemple travailler et me laisser travailler par les chapitres qui suivent le lavement des piedset les chapitres sur le pain qui donne la vie, c'était une gageure, que c'était peut-être un peu fou, mais il faut croire que les défis, je dois aimer cela, même si je ne m'en rendais pas compte. C'est peut-être une découverte.

L'autre découverteet là, peut-être plus de l'ordre de la musique, ce sont les harmoniques. A force de lire, de relire, de malaxer les textes, de les comparer, il y a des versets qui me viennent tous seuls, des versets qui peuvent venir des épitres, qui peuvent venir des psaumes, qui peuvent venir donner un éclairage différentet qui sont pour moi, de véritables cadeaux.

Alors oui, cela chante. Il y a la parabole que Luc raconte sur le serviteur qui doit se contenter de sa place de serviteur - aujourd'hui, on dit "simple" de mon temps on disait "inutile". Mais quand un verset de Jean se met à résonner: "Je ne vous appelle plus mes serviteurs, mais mes amis, parce que je vous ai transmis tout ce que mon Père m'a dit" (je transforme un peu Jn 15, 15), alors peut-être que contrairement à ce qui est affirmé, il peut arriver qu'un jour le maître serve ce serviteur qui n'a fait que son devoir, mais qui l'a fait avec amour.

Maintenant que dire de l'année Marc?

Marc est certainement mon évangéliste préféré. Peut-être parce qu'il est court, que son style est agréable, que pour moi, il est très vivant. Ce texte qui se décline en seize chapitres, je dois dire que je l'aime.,

J’aime les " quarante-deux aussitôt " qui émaillent le texte, j’aime les descriptions tellement plus complètes que celles que l’on trouve chez Matthieu. J'aime aussi imaginer Pierre qui égrène- pour ses auditeurs et pour Marc - des anecdotes de la vie de son Maître; et Marc qui retientet qui va écrire pour que tous puissent arriver à la certitude que cet homme est le Fils de Dieu, le Messie, celui qui est le sauveur du monde. Marc serait-il le jeune homme du jardin des oliviers qui s'enfuit tout nu, le soir de l'arrestation? C'est ce que dit la légende.

J'aime aussi la fin de cet évangile, pas celle qui a été rajoutée, mais celle où apparaît le refus de croire à l’impensable, de croire à l’irreprésentable, de croire que tout est accompli. Je trouve cela consolant, parce que parfois, ce n’est pas si facile de croire que la vie est plus forte que la mort, qu’elle prendra toujours le dessus.

Et c'est cela le message de cet évangile, le message de tous ces textes qui à leur manière nous rapportent une bonne nouvelle, la bonne nouvelle.

J'espère que les petits (ou pas petits ) textes qui reprennent à leur manière le travail qui a été fait autour des versets, permettront aux uns et aux autres, de faire leur, la bonne nouvelle.

Peut-être que certains d'entre vous, auront envie, d'exprimer à leur manière ce que ces versets chantent en eux.

Alors peut-être jaillira un chant nouveau qui serait louange, un chant nouveau qui serait prière, un chant qui serait jubilation.

Un ami prêtre disait: nous sommes nous , les chanteurs de la résurrection, les chanteurs du troisième jour.

Mon désir est bien que ces textes, soient cela: chanter la vie qui se manifeste dans les fissures, dans les failles, qu'ils soient comme ces petites fleurs qui poussent envers et contre tout entre les pierres, qui nous disent que la vie est là, qu’elle renaît malgré les hivers, malgré les manques d’eau. Parce que même si nous ne comprenons rien, il y a un dessein, un projet et dès qu'il y a de la terre et une graine, tout est possible.

AU FIL DES JOURS.

MARC 1, 1-6. 1° DIMANCHE DE L’AVENT.

JEAN 1, 6-8 , 19-24. 2 °DIMANCHE DE L’AVENT.

INTRODUCTION.

J’ai participé à une journée consacrée aux évangiles de l’Avent, à la fin du mois de novembre. L’orateur avait présenté les figures de l’Avent et il m’a réconciliée avec la figure de Jean Baptiste. Les fêtes de ce grand prophète et ambassadeur de Jésus, (je dis ambassadeur en ce sens qu’à la fois il l’annonce mais que déjà il le représente), rapportent bien souvent ce qu’on appelait autrefois, la décollation de Saint Jean Baptiste, manière pudique de dire les choses.

Aujourd’hui on dit martyr. On pourrait dire assassinat, car c’est un assassinant politique. Mais pour moi, cette mort est liée non pas au fait que Jean ait annoncé la venue du Christ, mais parce qu’il a été prophète comme l’avaient été avant lui, Isaïe, Élie, Élisée ou Jérémie pour ne citer que les plus connus.

C’est bien ce que fait Jean quand il dit à Hérode qu’il n’a pas le droit de prendre pour femme Hérodiade, la femme de son frère. Et c’est pour cela qu’il est d’abord emprisonné, puis mis à mort, par traîtrise. Mais pour moi, cette mort, on pourrait dire cet assassinat, n’est pas lié à l’annonce ou au message évangélique. Et c’est cet aspect qui m’éloignait un peu de ce Saint. Or insister sur le doute qui prend Jean quand il est dans sa prison et qu’il envoie des disciples demander à ce Jésus de Nazareth, sur lequel il a pourtant vu l’Esprit descendre, s’il est bien celui qui doit venir ou s’il faut en attendre un autre, m’a fait sortir de mes représentations, dont celle du tableau de Léonard de Vinci, que je n’aime pas.

Parler de cet homme comme un homme qui peut douter m’a fait, je dois dire, beaucoup de bien, et m’a aidée à regarder cet homme autrement.

Le deuxième dimanche de l’Avent, de l’année B, l’année Marc, présentent une description un peu sommaire de Jean (Mc 1, 1-6), mais elle est suivie de l’entrée en scène de Jésus. Si je résume, il y a d’abord Jean qui parait, puis Jésus qui vient de Nazareth, se fait baptiser et qui s’en va au désert. Le récit peut alors commencer.

Par contre la description donnée par Jean l’évangéliste, est beaucoup plus étoffée. C’est le questionnement des représentants des autorités du Temple, qui sont à l’origine du titre de ce billet : "qui suis-je". Mais il y a eu une autre découverte. Dans les synoptiques, dès que Jésus est baptisé, il est conduit au désert pour y être tenté. Dans l’évangile de Jean, il me semble que c’est différent. Un jour Jean voit une colombe descendre et demeurer sur un homme qu’il n’a jamais vu. Il comprend alors que cet homme c’est celui qui est choisi. Mais cet homme ne reste pas, il s’en va (on peut supposer qu’il s’agit de ce temps de tentations dans le désert)et ce n’est que quelque temps plus tard, qu’il revient à Béthanie, que Jean le reconnaît et le désigne à ses disciples comme l’agneau de Dieu.

Ce que je veux signifier, c’est que Jean a dû vivre un temps qu’il est difficile de se représenter ; il sait que le Sauveur est là, mais le Sauveur en quelque sorte se sauve et Jean doit attendre qu’il revienne, qu’il se montreet il est dans l’attente. Peut-être que cette attente peut rejoindre la nôtre durant ces semaines qui précèdent la venue. Cela peut évoquer ce qui se passe après la résurrection avec les disciples d’Emmaüs, Jésus se révèle et dès qu’il est reconnu il disparait aux regards.

Quand je laisse la parole à un quelqu’un qui a vécu un événement avec Jésus, j’essaye toujours de rester dans le texte reçu, je veux dire ne pas me servir des parallèles ou des autres évangiles, mais là, pour parler de Jean il est difficile de faire abstraction des évangiles de l’enfance. J’y fais un peu allusion quand même, car si on admet que Jean et Jésus sont cousins, il parait difficile que Jean ne le " connaisse " pas. Mais si Jésus est parti en Égypte et si les parents de Jean sont morts et que lui-même a été conduit dans le désert, il devient alors possible d’imaginer qu’ils ne se connaissaient pas.

Ce billet présentera les textes des évangiles des deuxièmes et troisièmes dimanches de l’avent, avec le travail sur les versets. Il sera suivi par deux récits qui se ressemblent un peu, le premier est mis dans la bouche de Jean le Baptiste : " qui suis-je "? et le second dans la bouche d’André, le frère de Simon, qui raconte sa vie de disciple avec le baptiste. C’est ce texte qui a été rédigé en premier. Le second, lui ressemble, mais pas totalement, c’est pourquoi je me permets de garder les deux récits.

MARC 1, 1-6. DEUXIÈME DIMANCHE DE L’AVENT. JEAN LE BAPTISTE.

L’évangile de Marc commence directement par l’évocation de cette figure de Jean Le Baptiste. Si on le compare avec les autres récits (voir annexe en fin de texte), il est et de loin le plus bref. Mais le but de l’évangile de Marc est bien de nous permettre de reconnaître en Jésus, celui qui est porteur de la bonne nouvelle, qui est rempli de l’onction de l’Esprit Saint et qui est le Fils de Dieu.

Travail sur le texte: Mc 1, 1-8

1 Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.

Traditionnellement ce premier verset extrêmement lapidaire, surtout si on compare aux autres récits, est à mettre en parallèle avec la déclaration du centurion après la mort de Jésus : cet homme était le fils de Dieu. Tout l’évangile de Marc se propose de conduire le lecteur à faire sienne cette affirmation: Jésus est l’Oint, le Messie, le Fils du Très Haut .

Le premier qui a reconnu cela, c’est Jean, le prophète, celui dont Jésus dira : Mt 11, 11 : "Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui."

2 Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.

3 Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers

Ouvrir le chemin quelle belle mission.

Cette citation du prophète Isaïe (Is 40,3) peut être entendue comme la définition du rôle de cet homme. Être la voix qui crie, être la voix qui dit qu’il est temps de préparer le chemin que le Seigneur va prendre pour entrer dans son pays. Être la voix qui demande que des travaux soient faits. Il faut ouvrir un chemin, préparer ce chemin et rendre droits ses sentiers. Quand on y pense c’est un travail titanesque. Mais crier dans le désert, est ce que cela a un sens ? De quel désert s’agit-il ? Le désert traditionnellement c’est le lieu où Dieu se révèle. C’est donc un lieu bien particulier. C’est là que peut se poser la question de la ponctuation du texte d’Isaïe, comme le fait remarquer le Pasteur Nouïs (regards protestants ). https://regardsprotestants.com/rubrique/bible-theologie/evangile-dudimanche/?utm_source=Newsletter+Regardsprotestants&utm_campaign=126ad0aa11-La+sélection+du+week-end+-+08+12+2023&utm_medium=email&utm_term=0_42931e4494-126ad0aa11-72779197) :

Si l’on écrit : "voix qui crie : dans le désert préparer le chemin du Seigneur", là les choses deviennent plus faciles. C’est dans ce lieu là qu’il faut préparer le chemin du Seigneur, peut-être dans ces lieux en nous qui sont désertiques.

Si on prend la suite du texte du prophète : 4 Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissée ! que les escarpements se changent en plaineet les sommets, en large vallée ! 5 Alors se révélera la gloire du Seigneuret tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. » on comprend que la voix qui crie se doit d’annoncer la venue du Très Haut . Et cela c’est la mission de Jean et c’est une bonne nouvelle. Dieu vient visiter son peuple.

4 Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.

Celui qui est en quelque sorte le maître d’oeuvre, c’est Jean, celui qui baptise (qui plongea dans les eaux du Jourdain, ces eaux qui ont purifié Naaman le syrien de sa lèpre au temps du prophète Élisée) et qui proclame un baptême ce conversion pour le pardon des péchés.

Or là, il me semble que cette rémission des péchés, c’est quelque chose de radicalement nouveau. Dans la Torah le pardon des péchés est codifié, il a lieu un jour par anet ce sont les prêtres qui agissent, qui ont le rituel du bouc émissaire. Là c’est quelque chose de différent qui est proposé. Une parole : se reconnaître pécheur, un geste : être plongé dans les eauxet un changement à mettre en oeuvre.

Ce qui est annoncé là, c’est une très bonne nouvelle. Il s’agit bien d’une sorte de renaissance. On sort des eaux de la mort pour aller vers la vie, en laissant derrière soi tout le poids de son péché.

5Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de luiet ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés

Cette bonne nouvelle proclamée par cet homme est entendue en Judée et dans la ville de Jérusalem. Mais tel que l’exprime Marc, cela reste relativement spécifique. Le royaume de Juda semble le seul concerné. Avec Jésus la bonne nouvelle sera donnée à tous.

6 Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage

Jean est alors présenté comme le successeur du prophète Élie, car comme lui, il est vêtu de poil de chameau. Par contre, il est présenté comme un ascète, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage. Il utilise ce qui se trouve dans le lieu où il vit.

7 Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.

8 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Jean annonce la venue d’un autre. Cet autre pour le moment est derrière lui (peut-être comme un disciple), mais il est plus fort que lui, (quel sens faut-il donner à cet adjectif) ?

Peut-être peut-on entendre qu’il y a en lui la force de Dieu, la force de l’Esprit. Et de cet homme, Jean déclare ne pas être digne de s’abaisser pour dénouer la courroie de sa sandale. Cela pour moi évoque le buisson ardent, celui qui va venir, est le Très Haut , ce buisson qui brûle sans se consumeret on ne peut pas, on ne doit pas le toucher, même la partie de lui qui touche le sol. C’est un peu comme si Jean disait, devant cet homme je ne peux que me voiler le visage comme Moïse le fit jadis. Et c’est cet homme, en qui demeure l’esprit, qui baptisera dans l’Esprit Saint ; qui Le communiquera, qui Le fera brûler en tout homme. Or celui sur lequel repose l’Esprit et ses dons, c’est le serviteur : Is 11, 2

La figure qui est proposée par Marc est celle d’un prophète, qui accomplit les écritureset qui se présente comme celui qui doit préparer la venue du Messie. Mais malgré son succès, il reste celui qui attend un autre, plus fort que lui. Il est celui qui annonce ce baptême dans l’Esprit, baptême qui sera donné à tous, contrairement à ce que l’on trouve dans la tradition, comme je l'ai déjà fait remarquer.

JEAN 1, 6-8 19-24 3° DIMANCHE DE L’AVENT. DÉCEMBRE 2023.

Jean l'évangéliste, nous apprend beaucoup de choses sur cet homme envoyé par Dieuet dont le nom est Jean, Johan : « Dieu fait grâce ». Cet homme dont Luc raconte la naissance aurait pu, à la suite de son père, être prêtre. Mais son appel est autre. Il est celui qui prépare, mais il est aussi celui qui n’est pas.

Travail sur le texte

Comme souvent, les liturges et cela se comprend, ont dû faire des coupures, sélectionner des versets pour que lors de la proclamation du dimanche, les choses soient limpides pour le peuple de Dieu. Mais il m’ a paru intéressant de reprendre les versets exclus, car ils peuvent apporter quelque chose à la compréhension.

-Début du texte (proposé par la liturgie) : Jean 6-8

6 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.

7 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.

8 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

Le rôle de Jean c’est d’être témoin, simplement rendre témoignage si on l'interroge. Et c’est bien ce qu’il va faire dans la suite du texte. De fait les versets qui suivent montrent la différence entre celui que l'évangéliste nomme le Verbe et celui qui annonce. Le verbe préexiste au monde, c’est de lui que le monde nait, existeet pourtant ce monde crée, n’est pas capable de le reconnaître.

19 Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »

20 Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »

21 Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. »

Là, nous apprenons ce que Jean n’est pas. Il n’est pas le Messie, il n’est pas Élie, dont le peuple attendait le retour, ni même ce prophète annoncé par Moïse.

22 Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »

23Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »

Arrive là, la définition de ce qu’il est, de sa charge. Être la voix, de celui qui crie dans le désert : redressez le chemin du Seigneur.

Cette phrase d’Isaïe nous la connaissons par coeur, mais a-telle encore un sens pour nous ? Car elle peut s’entendre au sens propre, pour que le Seigneur puisse venir, passer, il faut préparer un chemin comme cela se fait pour les plus hauts dignitaires, un chemin droit, sans pierres. Ce tapis rouge que nous mettons sous les pieds des personnes dans haut rang, pour que leurs pieds ne foulent pas la poussière. Il faut préparer une routeet cela veut dire de grands travaux. Mais cela c’est le sens littéral.

Au sens symbolique, si nous voulons que le Seigneur entre chez nous, fasse son chemin en nous, alors il y ce chemin d’humilité et de conversion. Reconnaître qu’en nous, c’est plein de pierres, de ronceset que nous sommes loin d’être parfaitset ensuite de commencer à faire le ménage. C’est ce que ce temps de conversion et de reconnaissance de son péché peut être et c’est loin d’être facile. Une vie entière peut-elle y suffire ? Souvent j’en doute.

Quand on posera des questions analogues à Jésus, qui es-tu, pourquoi fais-tu cela, Jésus ne dira pas qu’il est la voix, mais qu’Il EST. Et ce sera bien l’affirmation d’une identité autre.

24 Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.

25 Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »

On a eu les scribes et les prêtres, maintenant on a les pharisiens, qui eux posent d’avantage la question: "pour qui te prends-tu pour faire ce que tu fais, si tu n’es pas celui que nous attendons?"

26 Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ;

Cette phrase se trouve dans tous les récits. Et il y a le verbe connaître. Or Jean connaît-il vraiment Jésus ? Lui il a vu l’esprit descendre sur lui, les autres, sont aveugles. Ils voient en lui et verront en lui, pour la plupart, peut-être un guérisseur, peut-être un exorciste, peut-être un prophète, mais ils ne verront pas l’union qui existe entre lui et son Père, ils ne le reconnaîtront pas comme l’envoyé. Et c’est bien parce que Jésus est celui sur qui repose l’Esprit que Jean peut dire cette phrase qui clôt le chapitre mais qui se trouve aussi ailleurs : qu’il n’est pas digne de délier la courroie de sa sandale.

27 c’est lui qui vient derrière moiet je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »

28 Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

Ce verset montre que Jean a vu Jésus, mais que pour le moment, il n’y a pas eu d’échange entre les deux hommes. Une précision géographique pour les lecteur : le nom du lieu.

Et c’est après ce témoignage que Jésus arrive et que Jean, le reconnaissant, va pouvoir dire à ses disciples que cet homme est l’agneau de Dieu (image du serviteur d’Isaïe 53) et de lui faire en quelque sorte don de deux de ses disciples.

Si on devait faire une homélie, peut-être pourrait-on comme Jean, reconnaître ce que nous ne sommes paset c’est parfois important.(nous ne sommes que des serviteurs quelconques ou inutiles), puis d’exprimer ce à quoi nous sommes appelés, c’est-à-dire être témoins et pour conclure de nous demander comment nous témoignons de celui qui est la Lumière.

Les versets de 9 à 18 n'ont pas été retenus, ils sont en annexe.

Les récits.

Jean raconte: " Qui suis-je"

Ce titre: "qui suis-je " pour parler de ce personnage, s'est imposé à moi, d'autant que je l'avais utilisé dans le passé pour parler des polyhandicapés, ces enfants ou ces adultes qui sont parlés par les autres. Les laisser parler à la première personne, leur donne enfin une identité, fait que leurs gestes peuvent avoir une significationet oblige à voir au-delà des stéréotypes. https://relation-aide.com/library/un-polyhandicape-vous-parle/

Peut-être que mon désir est finalement de sortir des images toutes faites sur Jean, le cousin de Jésuset même des tableaux de Léonard de Vinci, qui présentent cet homme, comme un personnage très efféminé.

Je suis le fils d’Élisabeth et de Zacharie, le fils de leur vieillesse, celui qu’ils n’attendaient plus. Ils avaient prié pour avoir une descendance, mais ils ne l’avaient pas obtenue et ma pauvre mère avait été montrée du doigt, elle la femme d’un prêtre de la tribu d’Aaron. On l’avait nommée la stérile. Elle s’était renfermée sur elle-même et n’osait plus sortir de chez elle. Elle aurait dû être honorée pour son âge, mais au lieu de cela on se moquait d’elle. Il a fallu que Marie, la petite cousine de Galilée vienne jusqu’à elle, pour qu’elle ose croire vraiment croire que j’étais en elle, qu’elle allait enfanter comme toutes les femmeset que j’aurais un rôle important car le Très Haut ne laisse pas le hasard. Elle m’a racontée que lorsque Marie était entrée chez nous et l’avait saluée, le son de la voix avait produit comme une décharge en elle, qu’elle m’avait senti bouger et qu’elle avait su que la petite cousine attendait celui qui était promis par le prophète Isaïe. Je sais aussi que mon prénom a été voulu par le Très Haut .

Jésus est mon cousin, mais je ne le connais pas. Je veux dire qu’après sa naissance à Bethléem il a dû fuir en Égypte pour échapper à la colère du roi Hérode qui voulait le tuer, lui et ses parents; et quand ils sont revenus, moi j’avais déjà été conduit par l’Esprit dans un lieu qu’il avait choisi pour moi et où j’ai appris à écouteret à me remplir de la parole du Très Haut .

Un jour, la phrase du prophète Isaïe a pris racine en moi, j’ai compris que j’étais la voix qui annonce la venue du Très Haut , que les temps étaient accomplis et que les coeurs devaient changer pour se préparer à cette venue, à cet avènement. La phrase était: Dans le désert préparez un chemin pour notre Dieu. Dieu qui vient dans le désert, n’est-ce pas son lieu de prédilection, lui qui a dit à Israël: C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désertet je parlerai à son coeur. (Os 2, 16).

Je me suis établi sur les bords du Jourdain et j’ai proposé, à tous ceux qui m'entendaient, ce message de conversion. Mais je n’y allais pas par quatre chemins, je leur disais que la cognée du Seigneur allait s’abattre, que ce qui est mauvais serait passé par le feu. Beaucoup entendaient et changeaient de vie, des gens de partout, des publicains, des soldats, des pharisiens et des sadducéens. Mais les grands -prêtres de Jérusalem ne sont jamais venus.

Comme le prophète Élie je porte un vêtement en poils de chameauxet une ceinture en cuir. C’est inusable et cela tient chaud quand les nuits sont froides. Je me nourris avec ce que je trouve, du miel du rocher et des sauterelles. Certains pensent que je suis un ascète, mais ce n’est pas cela. Je n’ai pas de temps à perdre pour m’occuper de moi, j’ai mieux à faire. Préparer, préparer…

Il m’a été donné de comprendre qu’un jour un homme demanderait comme tous les autres cette immersion, mais que lui n’aurait pas besoin de conversion, parce qu’il était celui qui doit venir; mais il ferait cela comme tous les autres.

Je savais aussi que ce jour-là, je verrais l’Esprit Saint descendre sur lui sous la forme d’une colombe et y demeureret que cet homme serait celui qui donnerait cet Esprit à notre peuple. Que la connaissance de Dieu emplirait enfin le pays. Je savais aussi que cet homme était un homme de notre peuple, mais je ne le connaissais pas. Je savais qu’il viendraitet que je n’étais pas digne de délier la courroie de ses sandales; il était ce buisson ardent, empli du feu de la Présence.

Un jour, j’ai vu la colombe se poser, j’ai vu les cieux s’ouvrir, mais l’homme, croyez- le ou non, je n’ai fait que l’entrevoir. Il a disparu. Et j’attends son retour pour attester qu’il est la Lumière venue dans le monde.

Je l’attendais comme le fiancé attend sa fiancée. Ce sont des envoyés des autorités du Temple qui sont venus, me demander qui j’étais. Ils s’imaginaient que je pouvais être soit Élie ce prophète qui annonce la fin des temps et qui doit revenir, soit ce prophète dont parle notre père Moïse, soit un des prophètes; je leur ai dit que je n’étais pas un de ceux- là.

Ils m’ont alors demandé de quel droit je baptisais, de quel droit j’appelais à conversion. Je leur ai répondu que moi je baptisais dans l’eau pour le pardon des péchés, mais que mon rôle était de préparer la venue de celui qui allait baptiser dans l’Esprit. Car cet homme était là, au milieu de nous, mais qu’il ne s’était pas encore manifesté. Ils sont partis.

C’est peut-être parce que je porte le même vêtement que celui d’Élie et que je me nourris de miel sauvage et de sauterelles qu’ils ont imaginé cela. Allez savoir ! Ils ont une manière assez particulière d’interpréter les écritures. Tout ce que j’ai pu leur dire c’est que j’étais la voix de celui qui crie: "dans le désert redressez les voies"; et que quelqu’un allait veniret que je n’étais pas digne, tout prophète que je sois, de délier la courroie de sa sandale. Et ils m’ont laissé tranquille, mais je sais qu’ils se moquent de moi, parce que je ne suis pas comme eux, dans le Templeet que ma manière de vivre les choque.

Comme cela ils savent un peu qui je suis, la voix, mais surtout qui je ne suis pas.

Quelque temps après, celui que j’avais baptisé est venu près de moi, je l’ai bien reconnuet j’ai dit à mes disciples que c’était lui l’agneau de Dieu, lui l’agneau pascal, l’agneau dont le sang sauve le peuple et lui donne le salut. Deux d’entre eux l’ont suivi, grande a été ma joie de lui faire ce cadeau.

Peu de temps après j’ai été mis en prison par Hérode, parce que je proclamais haut et fort que vivre avec Hérodiade la femme de son frère Philippe, c’était mal. Je ne sais pas combien de temps il me laissera la vie sauve. Mes disciples, m’ont dit que Jésus de Nazareth proclame, lui aussi, qu’il faut se convertir, que le règne de Dieu est tout procheet qu’il faut croire à la bonne nouvelle.

Comment va-t-il se faire entendre ? Comment sera-t-il entendu ? Comment sera-t-il suivi ?

J’ai été la voix, j’ai été celui qui a vu l’Esprit, j’ai été celui qui a été choisi dès le ventre de sa mère, j’ai été. Et maintenant, Lui, il est. Il est celui qui était auprès de Dieu, il est la Lumière et il donnera à tout homme de devenir enfant de Dieu, pleinement, totalement.

André raconte.

Ce récit a été écrit en premieret il m’a donné du mal, alors que le texte suivant est sorti presque tout seul. J’ai hésité à le garder, mais il me semble que cela peut permettre de regarder autrement.

Je dois dire que la scène où Jésus marche de long en large le long de la rive où Jean se trouve, sans parler, sans rien dire, en attendant quelque chose, m’a toujours fait penser à ces scènes de naissance, où l’on voit un père, dans un hôpital, marcher de long en large en attendant la naissance. Et là, c’est la phrase de Jean : voilà l’agneau de Dieu, qui permet le départ de deux de ses disciples à lui, qui peuvent comme sortir de ce lieu près de l’eau, pour aller vivre de la vie de Jésus, ailleurs .

Moi qui ai une barque à Capharnaüm, une famille, un frère, Simon, je me trouve aujourd’hui à Béthanie sur les bords du Jourdain, avec mon maître Jean. J’étais monté à Jérusalem pour une des fêtes et j’avais entendu parler de lui.

On parlait d’un homme qui faisait penser au prophète Élie, qui ne mâchait pas ses mots et qui disait que le royaume de Dieu était tout proche. Cela peut vouloir dire que quelque chose va se passer, qu’il y aura un jugement et que pour entrer dans le royaume, il faut ne pas être comme enveloppé dans une gangue de péché.

Alors, pour que cette gangue disparaisse, Jean nous plonge dans les eaux du Jourdain, comme cela arriva jadis à Naaman le Syrien qui fut délivré de sa lèpre. Nous reconnaissons publiquement que nous sommes des pécheurs, nous nous humilions devant luiet notre péché est effacé, la faute ou les fautes sont pardonnées, nous sommes des hommes neufs, des hommes nouveaux, mais à nous de ne pas retomberet cela c’est difficile.

Pour ne pas retomber, je suis resté avec lui et j’ai appris. Il y a eu des jours de jeûnes, pour demander que le Messie arrive, il y a eu de nouvelles prières à apprendreet il y a même a eu des baptêmes à donner, avec Jean, car il y avait de grandes foules.

Un jour, alors que Jean baptisait, quelque chose s’est passé. Il nous a dit avoir plongé un homme dans les eaux du Jourdain. Il pensait que c’était comme moi un galiléen. Et il a vu comme une colombe venir sur lui et y demeurer alors que l’homme sortait de l’eau. Et cela, c’était le signe que lui Jean attendait. Mais l’homme avait disparu. Et Jean était presque désespéré. Pourquoi disparaître quand on est l’envoyé du Très Haut ? Un peu après sont arrivés des envoyés des autorités du Temple et aussi des pharisiens. Ils voulaient savoir qui était cet homme qui déplaçait les foules.

Enfin eux, ils gardaient leurs distances. Ils lui ont demandé s’il était le Christ. Bien entendu il a dit non. Ensuite ils lui ont demandé s’il était Élieet cela aurait pu l’être, puisque Élie doit revenir, mais là encore il a dit nonet non encore quand on lui a demandé s’il était ce prophète annoncé par notre père Moïse .

Ils lui ont alors demandé pourquoi il s’autorisait à baptiser puisqu’il n’était aucun de ceux-là. C’est oublier que si le Très Haut veut appeler un prophète, il le fait.

Il leur a répondu par une citation du prophète Isaïe, les pharisiens ils ont besoin de ça ! Il a dit qu’il était la voix qui crie dans le désert, la voix qui ordonne de redresser le chemin du Seigneur.

Je suis sûr qu’ils n’ont rien compris, qu’ils n’ont pas voulu entendre. Et là Jean leur a dit que lui, il baptisait dans l’eau, mais qu’il y avait un homme qu’ils ne connaissaient pas, quelqu’un qui vient derrière lui, (ça je ne sais pas trop ce que ça veut dire) et que lui, Jean n’était pas digne de délier la courroie de sa sandale. Je dois dire que cela m’a fait penser un peu à Moïse quand il a rencontré le Très Haut, qui était dans le buisson ardent . Lui, il a dû enlever ses sandales parce que le lieu était un lieu saint. Alors je me dis que cet homme que lui seul a vu, est tellement saint, tellement rempli d’Esprit que lui Jean, que moi je considère comme un juste, ne s’estime pas digne de toucher cette partie de lui qui touche à notre terre.

Ils sont partiset nous avons continué à l’écouter, notre maître. Et quelque temps après, un soir, est arrivé près de nous, de notre groupe de disciples, un homme que nous n’avions jamais vu. Jean l’a regardéet il était comme illuminé, lui qui semble souvent si renfermé sur lui-même.

Il était transformé. Il nous a montré cet homme et nous a dit qu’Il était l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Qu’Il était cet homme sur lequel il avait vu l’esprit descendre et demeurer sous la forme d’une colombe, cet homme dont il avait dit qu’il n’était pas digne de délier la courroie de ses sandales. Et il a ajouté que c’était lui le Fils de Dieu. Alors quelque chose en moi s’est mis à bouillonner, à espérer, à désirer.

Et si c’était vraiment lui, celui que j’attends ? Mais il avait disparu. Seulement, le lendemain il était là, il nous regardait, il allait et venait. Et Jean l’a aussi regardé, nous a regardés, nous les disciples et nous a dit:" voici l’agneau de Dieu". Alors l’envie a resurgi en moi, je voulais le connaître, je voulais le suivre. Il me fallait quitter Jean, quitter mes amis, mais l’appel était le plus fort et je l’ai suivi. Je lui ai demandé où il habitaitet il m’a dit, il nous a dit parce que nous étions deux, de venir et de voir. Et nous l’avons suivi et nous avons passé la nuit à regarder le ciel et les étoiles et à l’écouter, lui qui est la Lumière.

Je ne pourrais jamais assez remercier Jean qui a permis cette rencontre et qui nous a laissé partir. Je crois que nos anciens amis nous regardent d’un mauvais oeil mais peu importe. Jésus m’a choisi et moi je me suis laissé choisir et j’ai hâte d'aller chercher mon frère Simon pour que lui aussi rencontre le Messie.

ANNEXES

1-Les versets non retenus dans l’évangile proclamé à la célébration.

J’ai remarqué qu’une partie de ces versets, sont à l’imparfait, comme si quelque chose s’était passé dans le temps , alors que d’autres sont au présent.

09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.

10 Il était dans le mondeet le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.

11 Il est venu chez luiet les siens ne l’ont pas reçu.

12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.

13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.

Cela c’est l’aujourd’hui de Dieu.

On peut commencer à percevoir la différence entre ce que Jean donne par le baptême de conversion et ce que Jésus va donner à tous ceux qui le reconnaitront comme la Lumière qui vient dans ce monde. Devenir enfants de Dieu, fils et filles mais aussi frères et soeurs de celui qui est le Fils . On peut noter que cela est au présent.

15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

Ce qui m’intéresse ici dans ces versets, c’est que Jean témoigne. Il a vu (et il dira plus tard ce qui s’est passé) qu’il a vu, car pour témoigner il faut voir. Il a vu quelqu’un qui est passé devant ses yeuxet en ce quelqu’un il a reconnu la plénitude. Et annonce que cette plénitude elle est pour tous et qu’il y a de l’universel désormais.

2-Jean le Baptiste dans les quatre évangiles.

Matthieu 3,1-12

Marc 1, 2-8-

Luc 3 ,1-17

Jean 1, 6-33

01 En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :

02 les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie. 03 Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de

06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.

02 «

Convertissez-

vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

conversion

pour le pardon des péchés, .

07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

03 Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe :

02 Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.

04 comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :

15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : «

Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur,

. 3 Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur,

Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur,

rendez droits ses sentiers

.

rendez droits ses sentiers

rendez droits ses sentier

s.

05 Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; 06 et tout être vivant verra le salut de Dieu

C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »

04 Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameauet une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage.

06 Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

04 Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un

baptême de conversion pour le pardon des péchés

.

05 Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain

se rendaient auprès de lui

05 Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem

se rendaient auprès de lui,

06 et ils étaient baptisés par lui

dans le Jourdain

et

ils étaient baptisés par lui

dans le Jourdain, en

en

reconnaissant leurs péchés.

reconnaissant publiquement leurs péchés.

07 Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit :

07 Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui :

«

Engeance de vipères

! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?

«

Engeance de vipères

! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?

08

Produisez donc un fruit

digne de la conversion.

08

Produisez donc des fruits

qui expriment votre

09 N’allez pas dire en vous-mêmes :

conversion.

“Nous avons

Ne commencez pas à vous dire : “Nous avons

Abraham

pour père” ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham .

Abraham

pour père”, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.

10

Déjà la cognée

se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu

09

Déjà la cognée

se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. »

07 Il proclamait :

15 Or le peuple était en attenteet tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.

11 Moi,

je vous baptise dans l’eau,

en vue de la conversion.

16 Jean s’adressa alors à tous : « Moi,

je vous baptise

avec de l’eau ;

26 Jean leur répondit : «

Moi, je baptise

dans l’eau.

«

Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ;

Mais celui

qui vient derrière moi

Voici venir

derrière moi celui qui est

mais

il vient, celui qui est

est plus fort que moi,

plus fort que moi ;

plus fort que moi.

27 c’est lui qui vient derrière moi,

et je ne suis pas

digne de

lui retirer ses sandales.

je ne suis

pas digne

de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.

Je ne suis

pas digne

de dénouer la courroie de ses sandales.

et je ne suis

pas digne

de délier la courroie de sa sandale. »

30 c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.

31 Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu

08 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;

baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »

Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.

il vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.

32 Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit

12 Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le bléet il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il