Hannah et le tueur à gages - vanessa vale - E-Book

Hannah et le tueur à gages E-Book

Vale Vanessa

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Beschreibung

Que fait la rencontre entre un tueur à gages sexy et arrogant et la bibliothécaire à l’esprit coquin originaire d’une petite bourgade ? Des étincelles.
Je suis un tueur à gages. Compte tenu de tous les voyous qui sévissent, les affaires vont bon train. Je n’ai guère le temps de me concentrer sur autre chose que mon travail, mais dans un avion, je me retrouve à côté d’une femme aux courbes généreuses… et je lis par-dessus son épaule. Je deviens immédiatement obsédé par cette bibliothécaire qui rêve de trouver le bonheur, mais qui est convaincue que celui-ci ne se rencontre que dans les livres.
Mon nouveau boulot ? Lui prouver qu’elle va trouver l’amour éternel avec moi. Parce qu’elle est à moi.
Sauf que… il y a un gros problème : je ne lui ai pas dit que j’étais un tueur à gages. Et finalement, je découvre qu’elle cache elle-même quelques secrets choquants. Quand un parrain de la mafia n’apprécie pas que je sois déconcentré pour mon dernier contrat, serai-je capable, tel un super-héros, de garder Hannah en vie, ou est-ce que je ne mérite pas ma cape ?
Hannah et le tueur à gages est une histoire torride, drôle avec un petit zeste de surnaturel.

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Veröffentlichungsjahr: 2025

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HANNAH ET LE TUEUR À GAGES

VANESSA VALE

Copyright © 2024 par Vanessa Vale

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les événements sont les produits de l’imagination de l’auteur et utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, entreprises, sociétés, événements ou lieux ne serait qu’une pure coïncidence.

Tous droits réservés.

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou mécanique que ce soit, y compris les systèmes de stockage et de recherche d’information, sans l’autorisation écrite de l’auteur, sauf pour l’utilisation de citations brèves dans une critique du livre.

Conception de la couverture : Bridger Media

Création graphique : Phia Coach

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TABLE DES MATIÈRES

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Chapitre 27

Chapitre 28

Chapitre 29

Chapitre 30

Chapitre 31

Chapitre 32

Chapitre 33

Chapitre 34

Chapitre 35

Chapitre 36

Chapitre 37

Chapitre 38

Chapitre 39

Chapitre 40

Chapitre 41

Chapitre 42

Chapitre 43

Chapitre 44

Chapitre 45

Chapitre 46

Chapitre 47

Chapitre 48

Chapitre 49

Chapitre 50

Chapitre 51

Chapitre 52

Chapitre 53

Chapitre 54

Chapitre 55

Chapitre 56

Chapitre 57

Chapitre 58

Chapitre 59

Chapitre 60

Chapitre 61

Chapitre 62

Chapitre 63

Chapitre 64

Chapitre 65

Chapitre 66

Chapitre 67

Chapitre 68

Chapitre 69

Chapitre 70

Chapitre 71

Chapitre 72

Chapitre 73

EPILOGUE N°1

EPILOGUE N°2

Contenu supplémentaire

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À propos de l'auteur

Que fait la rencontre entre un tueur à gages sexy et arrogant et la bibliothécaire

à l’esprit coquin originaire d’une petite bourgade ?Des étincelles.

Je suis un tueur à gages. Compte tenu de tous les voyous qui sévissent, les affaires vont bon train. Je n’ai guère le temps de me concentrer sur autre chose que mon travail, mais dans un avion, je me retrouve à côté d’une femme aux courbes généreuses... et je lis par-dessus son épaule. Je deviens immédiatement obsédé par cette bibliothécaire qui rêve de trouver le bonheur, mais qui est convaincue que celui-ci ne se rencontre que dans les livres.

Mon nouveau boulot ? Lui prouver qu’elle va trouver l’amour éternel avec moi. Parce qu’elle est à moi.

Sauf que… il y a un gros problème : je ne lui ai pas dit que j’étais un tueur à gages. Et finalement, je découvre qu’elle cache elle-même quelques secrets choquants. Quand un parrain de la mafia n’apprécie pas que je sois déconcentré pour mon dernier contrat, serai-je capable, tel un super-héros, de garder Hannah en vie, ou est-ce que je ne mérite pas ma cape ?

Hannah et le tueur à gages est une histoire torride, drôle avec un petit zeste de surnaturel.

1

JACK

— Fais chier ce vol commercial, grommela Jorge, en observant les numéros de sièges le long des coffres à bagages.

Jorge était aussi connu sous le nom de El Cejas, ou Sourcils. Il était bâti comme un tonneau, avec un torse massif et un corps trapu, et avait une chenille noire et poilue en guise d’arcade sourcilière. Cela faisait des années que j’avais affaire à des types comme lui – et son associé, Joe, qui se trouvait derrière moi – et que je les ignorais autant que possible. Aujourd’hui, la tâche n’était pas si facile. Pas à bord d’un vol commercial bondé à destination de Denver.

— Ce n’est pas ce type d’avion qui s’écrase ? demanda Joe.

Je soupirai et levai les yeux au ciel. Son surnom ? Joey le Cerveau. Non pas parce qu’il était intelligent, mais au contraire parce qu’il n’était certainement pas le mieux doté dans ce domaine.

Ce vol ne m’enchantait pas non plus, mais ce n’était pas en se plaignant ou en prononçant des mots comme accident,bombe ou allergie aux arachides qu’on allait arranger les problèmes techniques du jet privé dans lequel nous étions censés nous trouver.

— C’est ton patron qui a insisté pour que tu m’accompagnes à Denver, rappelai-je à Joey le Cerveau. Tu préférais rester dans le désert à transpirer à grosses gouttes ?

Il grogna, pour apparemment indiquer qu’il n’avait pas souhaiter rester là-bas, à transpirer.

Sinon moi, je m’appelle Jack Hollister. Mon boulot ? Tueur à gages.

Je viens de terminer un contrat pour leur patron, Sal Reggiano, le parrain de la mafia de Vegas. Je venais d’éliminer Tony Shemansky, surnommé le Thon. Putain, d’où sortaient ces surnoms ? Il avait prélevé quelques millions de dollars dans les courses de chevaux, cela n’avait pas été dans leurs accords et il avait aimé doper les animaux en utilisant des méthodes que personnellement, je n’aimais pas. Je me foutais de ses dettes, mais il avait reçu une balle dans le cerveau pour ses pratiques cruelles à l’égard des animaux.

Comme il s’agissait de mon premier contrat avec Sal Reggiano, je n’allais pas contester le fait qu’il voulait que deux de ses hommes de main repartent avec moi pour aller aider son fils, Paul, dans son travail. Peut-être que Paul en avait eu assez de transpirer à grosses gouttes parce qu’il avait déménagé dans le Colorado pour développer leurs affaires sur de nouveaux territoires. Comme j’étais aussi de Denver, je travaillais régulièrement pour lui. C’était dans l’ensemble un type réglo.

Nous aurions dû nous trouver dans l’avion privé de Sal en ce moment même, sauf qu’il y avait un problème technique. Je me retrouvais donc en classe économique avec eux. Je ne m’appelais pas Joey le Cerveau. Je savais quand je devais me taire et faire profil bas.

Est-ce que ça me plaisait d’être ici ? Putain, non. Mais Tony le Thon était mort, j’avais gagné un max de fric pour ce contrat et dès qu’on serait de retour à Denver, je serais débarrassé de Sourcils et de Joey le Cerveau. Demain soir, je serais en route vers mon prochain contrat. Le métier de tueur à gages était en plein essor.

Lorsque Sourcils trouva sa rangée, il s’installa côté couloir. Après avoir jeté un coup d’œil à mon billet pour vérifier, je m’installai sur l’autre siège de la même rangée, de l’autre côté de l’allée. En grimaçant, je bougeai les fesses, mis ma ceinture de sécurité, puis soupirai. L’homme à la peau noire, un trentenaire assis sur le siège du milieu à côté de moi me fit un signe de tête en guise de salutation, puis se remit à jouer à un jeu sur son téléphone.

— Je suis en C. Tu es en A. Je me mets pas à la fenêtre, dit Sourcils. Toi, tu t’y mets.

— Pas question, rétorqua Joey le Cerveau. C’est ton siège.

— Pourquoi lui s’y met pas ?

Sourcils voulait dire pourquoi pas moi.

Je fronçai les sourcils. Agacé au plus haut point. Je regardai la file de gens qui attendait derrière Joey le Cerveau, ils s’impatientaient de plus en plus à chaque seconde.

— Vous retardez tout le monde, leur lançai-je d’un ton sec. Posez vos culs. C’est seulement un vol de deux heures.

— Se prendre une balle dans le genou serait moins pénible que tout ça, grommela Joey le Cerveau en se faufilant jusqu’à la fenêtre, tirant accidentellement au passage sur les cheveux d’une femme de la rangée devant lui.

Si j’avais eu mon arme sur moi au lieu d’avoir dû la mettre dans mon bagage en soute, j’aurais tiré moi-même sur lui pour voir s’il avait raison. Nous étions sur le vol 265. Je ne pouvais pas me permettre de tuer un type à mains nues avec autant de témoins. Surtout pas Sourcils ou Joey le Cerveau.

Quelle poisse.

J’avais hâte d’arriver à Denver pour qu’ils ne soient plus dans mes pattes. J’avais l’impression de faire du baby-sitting. Je fermai les yeux, me disant qu’une sieste m’aiderait à prendre mon mal en patience.

— Excusez-moi, je crois que c’est mon siège.

Une voix douce me fit ouvrir grand les yeux. La seule chose que je voyais (putain, merci pour l’étroitesse du couloir) c’était un cul parfait. Juste là, en face de moi. En jean. Un cul bien rond. Comme une pêche parfaite. Des hanches larges qui ne demandaient qu’à être empoignées fermement pendant que... putain de merde. Qu’est-ce qui me prenait d’avoir une semi dans un avion à cause d’une passagère ? Pas n’importe quelle passagère, cette passagère en particulier, qui semblait occuper le siège du milieu entre Sourcils et Joey le Cerveau.

— Pas de problème, ma jolie, lui dit Sourcils.

Elle se recula pour qu’il puisse se lever. Malheureusement, cela mit l’entrejambe de ce dernier en plein devant moi.

Les belles rondeurs avaient disparu.

— Pourriez-vous mettre ma valise dans le compartiment à bagages, s’il vous plaît ? demanda-t-elle.

— Bien sûr, ma jolie, dit à nouveau Sourcils, me faisant me demander s’il savait réellement communiquer avec une femme.

Il recula pour faire de la place au sac, mais la femme commença à le soulever elle-même.

— Oh, hum... ce n’est pas aussi difficile que je le pensais. C’est curieux. Bref...

J’admirai son cul une nouvelle fois (il était aussi extraordinaire que la première fois) pendant qu’elle s’étirait et déposait la valise à roulettes dans le compartiment à bagages. Sourcils posa sa main sur la valise et l’aida à la pousser sur les derniers centimètres pour qu’elle soit bien mise. Elle se faufila ensuite dans son siège et Sourcils fit de même.

La femme, dont je voyais maintenant qu’elle avait des cheveux noirs et un nez fin, se pencha en avant et fourra un sac à dos sous le siège de devant. Par-dessus son dos courbé, je ne pus manquer de remarquer que les gars lorgnaient le petit espace de peau au-dessus de son jean, à l’endroit où son t-shirt remontait.

Même s’ils ne pouvaient tuer personne pendant le vol, je n’aurais pas été surpris qu’ils importunent la femme calée entre eux deux sur le siège central. Pour s’amuser. Je les vis s’agglutiner autour d’elle pendant qu’elle s’installait, retirer ses deux accoudoirs et se presser contre elle de chaque côté alors qu’elle posait un livre sur ses genoux.

— Oh, hum. Vous êtes costauds tous les deux, commenta-t-elle en jetant un coup d’œil méfiant sur eux. Est-ce que je peux, peut-être, hum... mettre les accoudoirs ? Non ? D’accord.

Elle éternua.

Les deux connards sourirent. Aucune femme innocente n’avait sa place coincée entre les deux gorilles de Reggiano. Elle étaitinnocente, c’était certain. Il était statistiquement impossible qu’elle soit aussi une tueuse, non pas possible.

Elle se trémoussa, puis tendit le bras pour tirer la ceinture de sécurité qui se trouvait sous ses fesses, ce qui l’obligea à changer de position et ses seins (ils étaient bien hauts et bien fermes sous son t-shirt sur lequel était écrit : Mon TBR est plus grand que le tien, aucune idée de ce que cela signifiait) s’enfoncèrent involontairement dans le bras de Sourcils.

Il la reluqua et baissa la main pour rajuster sa bite dans son pantalon. Je poussai un grognement, suffisamment fort pour que le regard de la jeune femme longe le torse de Sourcils et croise le mien de l’autre côté de l’allée. Comme nous continuions à nous fixer, ses joues se mirent à rougir. Ses lèvres étaient pulpeuses et donnaient envie qu’on les embrasse. Ses cheveux étaient un peu en bataille. Elle avait des taches de rousseur sur le nez. Si elle avait mis plus qu’un brillant à lèvres, alors son maquillage était vraiment subtil. Elle n’en avait pas besoin. Elle était bien comme ça et tous mes fantasmes les plus obscurs vinrent se greffer sur cette passagère du 7B.

Oui, elle était innocente. Adorable. Les femmes innocentes et adorables, ou du moins celles qui avaient l’air d’aimer faire des cookies avec leur grand-mère et d’aller prendre un brunch avec leurs amies après le yoga le samedi matin n’étaient pas mon style. En fait, je n’avais pas beaucoup de temps à consacrer aux femmes, quelles qu’elles soient. Ou à une relation. Bien sûr, j’avais un travail. J’étais propriétaire de mon appartement. J’avais un compte épargne bien garni. J’avais trente-trois ans et tous mes cheveux sur ma tête.

En théorie, j’étais un bon parti.

Mais je tuais des gens pour gagner ma vie.

Peu de femmes auraient accepté cela.

Cette femme ? Elle ignorait totalement qu’elle était assise entre deux voyous. Même si j’avais probablement tué plus de gens que Sourcils et Joey le Cerveau réunis, je ne tuais que des criminels, ceux qui méritaient de mourir. Ceux qui méritaient vraiment de mourir. Je faisais preuve de discrimination. Je respectais certaines règles.

Ces deux connards de Sourcils et Joey le Cerveau ? Ils n’avaient aucune règle. Aucune morale.

Je défis ma ceinture de sécurité. Me mis debout. Un adolescent avec un sweat à capuche et d’énormes écouteurs me lança un coup d’œil en se dirigeant vers l’allée, puis passa en trombe.

— Bouge, grognai-je en m’adressant à Sourcils, avec un geste du pouce.

Il leva les yeux.

— C’est quoi ce bordel ?

Je me penchai vers lui et ajoutai :

— Il y a un gamin dans la rangée derrière toi. Fais attention à ce que tu dis.

Voilà, j’avais des principes.

— Et la femme à côté de toi a payé pour avoir un accoudoir.

— Qu’est-ce qui t’arrive, bordel, t’as tes règles ou quoi ? demanda Sourcils, debout, son monosourcil arqué sur son front.

J’étais plus grand et plus baraqué que lui, mais il n’avait aucune morale, ce qui signifiait que je ne lui faisais pas du tout confiance. En plus, je détestais les vols commerciaux.

La réponse à la question de Sourcils était facile. J’étais coincé avec ces deux têtes de pioche et je savais que l’un d’entre eux avait effleuré les nichons de la jeune femme. Si quelqu’un devait avoir ce genre d’expérience, c’était forcément moi.

— Toi. Par ici, dis-je en pointant du doigt mon siège désormais vide.

Sourcils s’installa à ma place en soupirant.

Le regard de la femme croisa le mien. C’était comme si un courant électrique grésillait entre nous, même si elle me regardait les yeux écarquillés, l’air totalement perplexe.

C’était vraiment étrange.

Elle cligna des yeux.

— Mettez-vous debout une seconde et laissez l’autre sortir, lui dis-je.

— Moi ? demanda-t-elle en se désignant du doigt, comme si elle n’arrivait pas à croire que je lui parlais.

Je hochai la tête.

— S’il vous plaît.

Elle cligna à nouveau des yeux, puis éternua.

— Euh, d’accord.

Elle s’extirpa de la rangée de sièges et se mit debout, serrant un livre contre sa poitrine en mode de survie inconscient. Mon ego aimait beaucoup qu’elle m’obéisse. Je dus la tirer vers moi pour permettre à Joey le Cerveau de passer du siège à côté du hublot à celui contre l’allée.

— Oh, souffla-t-elle.

Lorsqu’un courant d’électricité statique nous traversa, ses yeux se levèrent vers les miens, écarquillés de surprise.

J’avais moi aussi senti l’étincelle, mais j’étais resté concentré sur la douceur et la perfection de ses seins pressés contre moi. Une fois Joey le Cerveau contre l’allée et hors circuit, je posai la main sur le haut de son bras, nu sous la manche courte de son tee-shirt, et la guidai jusqu’au siège côté hublot.

— Vous d’abord.

Après avoir foudroyé les deux enfoirés du regard, je me glissai dans le siège du milieu à côté d’elle, passai la main à mes pieds et déplaçai son petit sac à dos pour l’installer sous le siège devant elle. Joey le Cerveau se cala sur le siège côté couloir, et je lui donnai un coup de coude pour m’approprier l’accoudoir, tout en portant mon attention sur la plus jolie femme que j’aie vue depuis longtemps.

— Ça va mieux ? demandai-je.

Elle me sourit légèrement, puis acquiesça.  

— Merci.

— Je ne voulais pas que vous soyez coincée entre ces deux-là.

Maintenant, je regardai son visage de près. On y lisait une certaine naïveté. Aucune arrière-pensée. Aucune intention malveillante, elle n’allait pas me tirer une balle dans le dos. Un parfum d’agrumes me parvenait. C’était le sien, incontestablement. Joey le Cerveau, à côté de moi, sentait plutôt la fumée de cigarette éventée et la transpiration. Pas étonnant qu’elle ait éternué.

— Je vais même vous laisser l’accoudoir, dis-je en lui adressant un clin d’œil.

Elle rougit d’un joli rose assorti à son tee-shirt, puis ouvrit son livre de poche à une page désignée par un marque-page.

Pendant que l’hôtesse de l’air entamait l’annonce de sécurité, l’avion quitta la porte d’embarquement et commença à se déplacer vers la piste de décollage. Une fois dans les airs, je commençai à m’ennuyer. Je n’avais rien à lire, mais ma voisine était plongée dans son livre, et je pouvais en lire chaque mot parce qu’elle était si proche de moi.

Son dos se cambra lorsque j’entrais complètement en elle.

— Oui ! Plus fort ! haleta-t-elle alors que je la pénétrai d’une manière qu’elle n’avait jamais soupçonnée possible. Cette chatte était à moi, je la possédais et je la modelais autour de mon gros...

Bon sang ! Cette petite chose innocente lisait... du sexe. Peut-être qu’elle n’était pas si délicate après tout.

Est-ce que j’avais mentionné à quel point j’aimais les vols commerciaux ?

2

HANNAH

Respire, Hannah !Lis ton livre et respire !

Sauf que respirer signifiait que je pouvais sentir à plein poumons l’odeur du beau gosse autoritaire parce qu’il était juste là. À quelques centimètres de moi. C’était comme si le héros du livre d’amour que je lisais était devenu réalité.

Un corps solide et sexy. Oui.

Cheveux noirs, allure séduisante. Oui.

Regard intense. Oui.

Grognement et instinct protecteur. Oui.

Oserais-je dire chevaleresque, à cause de sa réorganisation des sièges ? Oui.

Grâce à lui, je ne m’étais pas retrouvée coincée entre les deux types effrayants. Dieu merci. Ils avaient remonté des accoudoirs et occupé tout l’espace. Je n’avais pas été sûre de pouvoir passer deux heures, coincée entre eux deux, d’autant plus que l’un semblait n’avoir plus de déodorant et que l’autre sentait une odeur de parfum très forte, à la limite du toxique, ce qui m’avait fait éternuer. J’avais même envisagé de sonner pour demander un autre siège parce qu’en plus d’être à l’étroit, ils me mettaient bizarrement mal à l’aise. Je savais que l’un d’eux regardait fixement mes seins, même s’ils étaient recouverts du t-shirt que j’avais acheté la veille à la grande séance de dédicaces du salon de romans d’amour où j’avais passé tout le week-end. L’autre avait intentionnellement écarté les jambes pour que ses cuisses se pressent contre les miennes. C’était comme s’ils voulaient jouer avec moi, comme si j’étais une souris coincée entre deux méchants matous qui voulaient jouer avec leur nourriture avant de se jeter sur elle et de la tuer.

J’avais été coincée jusqu’à ce que le type en costume noir impeccable qui se trouvait de l’autre côté de l’allée se lève et ordonne aux deux hommes de bouger. Soit il avait remarqué mon inconfort, soit il avait remarqué que les hommes se comportaient comme des abrutis. Ils devaient voyager ensemble, mais ils n’avaient pas l’air de bien s’entendre. Au vu des costumes qu’ils portaient (l’un plus beau que celui des autres), il s’agissait probablement de collègues de travail. On n’était pas obligé d’aimer les gens avec qui on travaillait. Je savais très bien qu’on n’était même pas obligé d’aimer sa famille.

En dépit de leur relation, après un grognement et un regard noir, ils avaient changé de place, tout comme je l’avais fait. Moi aussi, j’avais bougé... et j’avais obéi. Évidemment, puisque je me retrouvais maintenant côté fenêtre.

Avec mon livre ouvert, je tentais de lire. Mais mes yeux se portaient sur le pantalon de l’homme, à la coupe impeccable. Le tissu était tendu sur ses cuisses impressionnantes. Ou sur sa main, posée sur l’accoudoir, elle était large, avec de grosses veines. Je ne pouvais rater le bout de tatouage qui dépassait de sa manche de costume et de sa chemise blanche impeccable.

Nous ne nous regardions pas, mais je le sentais à mes côtés. Les poils de mes avant-bras se hérissaient. Et ce choc statique lorsque nous nous étions touchés dans l’allée ? Je le sentais encore vibrer sous ma peau. Cette attirance était si étrange. Ce type m’attirait, et nous n’aurions pas pu être plus proches.

Je déglutis et tentai de me concentrer sur mon livre, intitulé Possession et Hockey. Au vu du titre accrocheur, il s’agissait, évidemment, d’une histoire d’amour palpitante dans le milieu du hockey.

Je lui saisis les hanches, sachant qu’elle aurait de petits bleus.Des marques qu’elle verrait pendant des jours, qu’elle aurait conscience du fait qu’elle m’appartenait bel et bien. Qu’elle était à moi.

Ouais, pas de doute. Palpitant. Le héros était un défenseur, le capitaine de son équipe. Un homme qui savait ce qu’il voulait et le prenait… avec consentement, cunnilingus et préservatif.

Sauf que le beau joueur de hockey dominant que j’avais imaginé au début du livre s’était transformé en l’homme d’affaires à côté de moi. Je me demandais alors ce qu’il faisait dans la vie. Est-ce que c’était un PDG milliardaire qui venait de me sauver des deux types louches ? Mon estomac se souleva à l’idée qu’un tel scénario puisse se produire dans la vraie vie... dans ma vie, puis je me rendis compte que ce n’était pas de l’excitation face à cette éventualité, mais le fait que l’avion venait d’être secoué par des turbulences.

Je secouai mentalement la tête. Mon fantasme se limitait à ça. Il n’était pas réel. Aucun milliardaire n’occupait la septième rangée d’un vol commercial au départ de Vegas. Il ne se serait pas assis au milieu avec un gamin derrière lui qui donnait des coups de pied dans son siège toutes les deux minutes, surtout pour me venir en aide. J’avais été surprise qu’il me remarque. Ou... c’était quoi cette odeur ? Mon Dieu, qui avait pété ?

L’homme leva la main et se pinça subtilement le nez. Oui, il venait aussi de remarquer cette odeur désagréable. Il m’avait peut-être sauvé des deux types tout à l’heure, mais il ne pouvait pas m’épargner les problèmes intestinaux de quelqu’un d’autre.

Je déglutis difficilement, puis tendis la main et tournai la bouche d’aération. Il me regarda, sourit, comme si nous étions ensemble dans cette aventure. Je m’étais toujours posé des tas de questions sur des choses que j’avais lues dans des livres. L’une d’entre elles ? La barbe naissante. Ce terme faisait trop... négligé. Un peu rustre. Étrange. Peut-être que les hommes devraient se raser plus tôt, par exemple ? Et, est-ce que ça comptait comme une barbe ou pas ?

Ce type avait une barbe naissante sur sa mâchoire carrée, et c’était une œuvre d’art. Un peu plus foncée que ses cheveux. J’aurais parié qu’elle était douce et qu’elle serait parfaite contre l’intérieur de mes cuisses.

Merde. Non ! Pas de pensées sexy concernant mon voisin de siège ! Heureusement, l’air frais se répandit sur mes joues brûlantes. Peut-être qu’il n’avait pas remarqué que j’avais rougi en pensant à lui en train de me faire un cunni.

Oui, s’il vous plaît.

Non ! Nous étions un dimanche de septembre ordinaire. C’était un étranger dans un avion. Je savais que je devais suivre le conseil de ma meilleure amie Brittany et sortir pour trouver un mec pour me baiser (ses paroles à elle, pas les miennes) mais je doutais qu’elle ait pensé à un type sexy comme M. siège du milieu.

Je ne pouvais pas continuer à le fixer comme une idiote pendant tout le vol, alors je cessai de le fixer après l’incident du pet et retournai à ma lecture. C’était un livre de ma bibliothèque, d’une de mes auteures préférées. Elle avait participé, avec plus d’une centaine d’autres auteurs, à la convention Amour et luxure. Il s’agissait d’une convention d’un week-end avec des activités ludiques, des tables rondes avec des auteurs ainsi que des lecteurs, et des séances de dédicaces. Cela avait été extraordinaire. Même si j’avais reçu une édition spéciale signée, avec de superbes bordures en papier argenté, il était hors de question que je casse la reliure ou que j’abîme le livre. Il allait être placé sur mon étagère avec tous mes autres livres préférés. J’étais en train de lire un exemplaire de poche. J’en étais au deuxième chapitre et j’étais déjà accro.

Le héros était sexy. Il était un peu brutal et avait un côté passionné, et passionnant, l’héroïne avait de la chance Bien sûr, il n’était pas parfait, mais qui avait envie d’un homme qui l’était ? Non, une femme voulait un homme qui la voyait, elle et seulement elle. Un homme comme le type à côté de moi qui la traitait comme une reine mais qui la baisait probablement comme une...

Je me raclai la gorge. Bref, mes pensées s’égaraient sur un terrain encore plus coquin. Je ne devais pas penser à la façon dont M. Sexy à la barbe naissante baisait. Je devais lire ! Ce que je fis, me plongeant dans l’histoire pendant la plus grande partie du vol, mes yeux survolaient les mots, d’autant plus que l’auteur passait aux choses sérieuses, c’est-à-dire aux scènes de sexe, au cinquième chapitre.

— Tu es une gentille fille, Mia, tu prends si bien ma queue.Je…

Je tournai la page, impatiente de lire la suite des paroles du héros.

— Attendez, murmura l’homme à côté de moi, interrompant ma lecture sensuelle.

Je clignai des yeux et me tournai vers lui.

— Vous lisez trop vite. Je n’arrive pas à suivre.

S’il avait dit que l’avion s’écrasait, j’aurais été moins abasourdie. Ou paniquée. Je refermai le livre et fermai les yeux. Comme si je pouvais devenir invisible. Au lieu d’être coincée sur le siège côté hublot dans un avion à côté de M. Canon qui savait que j’aimais lire des trucs cochons.

— Ne vous arrêtez pas maintenant. Nous arrivons au meilleur moment, ajouta-t-il, ce qui fit durcir instantanément mes tétons.

J’aurais aimé qu’il me dise cela dans un autre endroit. Comme dans un lit.

— C’est ce que je me disais, marmonnai-je, avant de me plaquer la main sur la bouche.

Avais-je vraiment dit cela ? Oh, mon Dieu. Il gloussa et ne semblait pas me trouver bizarre.

— Ce que je voulais dire, c’est que j’ai besoin de savoir comment Colin va convaincre Mia qu’elle est plus que la femme qui l’a acheté lors d’une vente de charité. Je pense qu’il doit lui dire qu’il est le nouveau coéquipier de son frère, non ?

Je n’étais pas sûre que ce soit une décision intelligente, mais je rouvris les yeux et jetai un coup d’œil dans sa direction. Une lueur d’amusement illuminait ses yeux noirs, mais je n’avais pas l’impression qu’il se moquait de moi. Il ne se moquait pas du fait que j’aimais lire « ce genre de livres », comme les appelait ma mère. Ou que je vivais dans le péché, comme le disait mon frère Perry.

Bien au contraire. J’étais officiellement une fille sage. Enfreindre les règles me donnait des sueurs froides.

— Waouh, ça fait un moment que vous lisez, dis-je plus mortifiée que jamais.

Mon regard se porta sur le sien, même si je ne pouvais pas encore le regarder en face. Je remarquai une tache de sang sur le col de sa chemise blanche. S’était-il coupé en se rasant ? Je l’imaginais en caleçon, accoudé à son lavabo en train de passer un rasoir sur son cou et...

AH ! Bon, d’accord. Je me comportais comme une fille sage, mais j’avais l’esprit très mal tourné.

Il haussa les épaules avec la désinvolture d’un homme qui avait une sacrée confiance en lui.

— C’est un bon livre.

Je le retournai pour qu’il puisse voir la couverture.

— C’est pour mon travail, dis-je, sans admettre que j’aimais lire des romans d’amour torrides.

Ma famille se moquait suffisamment de moi. Je n’avais pas besoin que cet étranger sexy le fasse aussi. Ses lèvres se plissèrent.

— Au vu de ce livre, je suis vraiment très curieux de savoir quel est votre métier.

— Je suis bibliothécaire. Dans le Colorado.

Pourquoi avais-je mentionné l’Etat du Colorado ? Ce n’était pas comme si une bibliothécaire était une personne différente à ... par exemple, Miami.

— Ah.

— Oui, ce n’est pas très exaltant, admis-je en baissant les yeux sur le livre que j’avais sur les genoux. Peu de gens considéraient que les livres étaient passionnants, qu’ils permettaient de s’évader ou de visiter des mondes différents. Ou de tomber amoureux d’un personnage, parce que les petits amis dans les livres étaient les meilleurs. Ils aimaient vos objectifs de vie, trouvaient votre cellulite sexy, grognaient contre tout homme qui vous regardait à deux reprises et voulaient vous plaquer contre n’importe quelle surface disponible. Mon ex n’avait fait aucune de ces choses.

— Parfois, on met trop d’emphase sur ce qui est exaltant, murmura-t-il. Si ce sont les livres qui se trouvent sur les étagères de votre bibliothèque en ce moment, il se pourrait que je doive y passer.

Y passer. Y PASSER !

Je me raclai la gorge.

— Vous n’êtes donc pas un grand lecteur ?

— Je n’ai pas beaucoup de temps pour lire.

— Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? demandai-je.

Était-ce une bonne idée de parler à ce type ? Il avait lu par-dessus mon épaule. Ma Brittany intérieure (ma meilleure amie) me répondit « bien sûr que oui ».

— Je ne suis pas un héros de romans d’amour, c’est sûr, dit-il avec autodérision.

Je n’en étais pas si sûre. Il cochait pratiquement toutes les cases.

— Vous n’êtes donc pas joueur de hockey professionnel vendu aux enchères dans le cadre d’une soirée caritative ? demandai-je, en faisant référence à l’intrigue du livre que j’avais été, que nous avions été, en train de lire.

Il plissa le coin de ses lèvres.

— Non.

— Champion de rodéo en route pour le Stock Show ?

Il secoua la tête.

— C’est un autre héros de livre d’amour ?

Je hochai la tête.

— Ouaip. Tellement sexy.

Il émit un drôle de son, comme un grondement de poitrine, comme s’il n’aimait pas l’idée que je trouve un champion de rodéo sexy. Toute femme sensée, à moins qu’elle n’aime pas les hommes en Wranglers ou qu’elle soit allergique aux chevaux, lancerait sa culotte à la figure d’un tel homme.

— Essayez encore, me dit-il.

Je me tapotai le menton, envisageant toutes les options possibles en matière de héros de romance. Je n’arrivais pas à croire que nous avions cette conversation.

— Leader alpha d’une meute de loups-garous métamorphes.

Il haussa les sourcils.

— Euh... hein ?

L’avion traversa encore quelques turbulences, puis se stabilisa.

Mes lèvres tressaillirent d’amusement.

— Croyez-moi, ces livres sont bons.

— Vous en avez un dans votre sac que nous pourrons lire dans les prochaines... trente minutes, demanda-t-il en jetant un coup d’œil à la montre qu’il portait au poignet.

Une montre très chic.

Je secouai la tête.

— Vous ne m’avez pas dit ce que vous faites.

Je voulais vraiment savoir.

— Tueur à gages, dit-il calmement.

Il avait dit ça sans sourciller et je me mis à rire en posant les yeux sur lui, coincé dans le siège du milieu. Je crus entendre le type de l’allée pousser un grognement. Peut-être que c’était lui qui avait pété et qu’il avait encore davantage de problèmes d’estomac. Au moins, ce n’était pas l’autre qui portait un parfum qui me faisait éternuer.

— Quoi ?

— Désolée. Tueur à gages ? Ça, c’est vraiment un héros de roman d’amour. Vous, par contre ? Ça ne vous va pas.

Il posa sa main sur sa poitrine, comme s’il était offensé.

— Maintenant vous me faites de la peine. Peut-être que je veux être un héros de romans d’amour après tout. Vous ne voudriez pas d’un tueur à gages alors ?

— Tant que vous n’êtes pas un loser mesquin, infidèle et égocentrique comme mon ex, je me ficherais de votre profession.

— Un homme vous a trompée ? Comment s’appelle-t-il ?

Ses yeux se plissèrent et sa mâchoire se serra. Je fronçai les sourcils.

— Pourquoi ? Vous allez le tuer ?

Il ne répondit pas et, pendant une seconde, j’eus un peu peur qu’il prenne ma petite blague au sérieux. Pourtant, il y avait bien eu des moments, ces derniers mois, où j’avais voulu tuer Kevin à cause de ce qu’il avait fait.

— D’accord. Pas de losers égocentriques, rétorqua-t-il en grommelant. Qu’est-ce que vous choisiriez alors ?

Je rougis, parce qu’il baissa la voix et son ton devint également plus grave. Plus intime, si c’était quelque chose de possible dans un avion bondé. Était-ce mon imagination ou s’était-il rapproché ?

Je déglutis difficilement lorsque l’avion traversa une nouvelle zone de turbulences. Notre plaisanterie semblait s’être transformée en quelque chose d’autre.

— Euh... quoi ?

Il pencha la tête vers le livre fermé avec le joueur de hockey sexy sur la couverture.

— Un type comme ça au lit ?

Je déglutis et il baissa les yeux pour regarder ma gorge bouger. Nous étions pratiquement en train de chuchoter, nos têtes étaient si proches l’une de l’autre.

— Vous voulez que je vous dise ce que je recherche chez un homme avec qui je veux faire l’amour ?

— Baiser, murmura-t-il très doucement, ce mot me donna la chair de poule.

Je regardai autour de moi, mais il n’y avait rien d’autre à voir que lui. Le côté de l’avion, le siège devant moi et... lui.

— Ce qu’on lisait dans ce livre, c’était vraiment de la baise.

— Je ne peux pas vous dire ça, dis-je en soufflant presque, en rabattant mes cheveux en arrière. Les seules expériences sexuelles que j’avais eues étaient ma première fois avec Craig Chlebek en première année d’université et avec Kevin. D’après ce que je lisais dans les livres d’amour et ce que Brittany ne cessait de me raconter, aucun des deux n’avait fait preuve d’une grande compétence au lit. Ils avaient été plutôt nuls au pieu puisqu’ils n’avaient pas été capables de me satisfaire, ce qui signifiait que je n’avais eu de bons rapports sexuels qu’avec mon vibromasseur et par procuration à travers ce que je lisais dans les livres d’amour.

— Pourquoi pas ? demanda-t-il en penchant la tête. Nous avons trente minutes et nous ne nous reverrons plus jamais.

C’était vrai. Je me mordis la lèvre. Mon cœur battait la chamade pour une raison que j’ignorais. Parce que c’était complètement fou. Mais ce qui se passait dans l’avion de Vegas restait dans l’avion de Vegas, non ? Je ne le reverrai jamais.

— D’accord, mais vous commencez.

Il m’observa un moment, ses yeux parcourant mon visage. Je ne savais pas ce qu’il cherchait, mais je me sentais que toute son attention était focalisée sur moi. Comme s’il n’y avait personne d’autre que nous deux sur cet avion.

— Vous pensez pouvoir répondre à mes questions.

Le pourrais-je ? Je n’en étais pas si sûre, parce qu’un type comme lui, d’une beauté à couper le souffle et en apparence sympathique, avait probablement des goûts et des désirs bien arrêtés. J’avais envie de savoir de toute façon, ou à cause de ça. Sans aucun doute.

Je fis donc oui de la tête et le laissai me dire exactement ce qu’il recherchait chez une femme avec qui il baisait.

3

JACK

— Il est sorti des chiottes ? demanda Dax en s’appuyant nonchalamment sur le muret qui entourait le toit et l’empêchait de dégringoler de trente-six étages.

Il utilisait son couteau pour se nettoyer les ongles. Je me tenais debout à côté de lui, appuyé contre une unité de ventilation, une carabine à la main. Nous étions sur le toit d’un gratte-ciel dans le centre-ville de Denver. Je jetai un coup d’œil à ma montre.

— Il devrait finir d’une minute à l’autre.

C’était la nuit parfaite pour un coup comme celui-ci. Pas de vent. Un ciel dégagé. Tout ce que j’avais à faire, c’était d’attendre que les intestins très conséquents de cet enfoiré soient vidés et qu’il sorte sur le balcon de son penthouse pour son habituelle trempette dans son jacuzzi avant d’aller se coucher. Un homme avec une telle routine était une cible facile.

C’était la raison pour laquelle Dax était venu pour la balade. Pour passer un samedi soir sympa, avec un meurtre en prime. Nous étions partenaires en affaires depuis des années, pour autant que l’on puisse qualifier ce que nous faisions d’affaires. Nous n’étions pas ingénieurs en informatique ou professeurs de tennis. C’était moi qui avais le doigt sur la détente, il s’occupait de toute la partie technique de l’affaire.

Si j’avais été une fille, je l’aurais appelé mon meilleur ami. C’était mon associé. Il gérait les choses, il n’était pas tueur à gages. La différence ? J’acceptais les missions qui consistaient à tuer les gens qui posaient problème et Dax réglait les problèmes des autres. Par exemple : Mon fils a été arrêté en compagnie de deux prostitués masculins et est en prison à Omaha.Faites disparaître le problème. Ce que Dax faisait. Il arrivait que des gens meurent, mais ce n’était généralement pas le cas. Dans mon travail, le taux de mortalité était de 100 %.

Dax était extraverti et aimait les gens. Pas moi, ce qui aidait pour tuer. Dax était mon seul ami, j’étais un solitaire. Depuis que mon père, un parfait salaud, nous avait abandonnés, ma mère et moi, et qu’elle avait dû cumuler trois boulots pour joindre les deux bouts avant de mourir à quarante-trois ans, je ne faisais plus vraiment confiance aux autres.

Nous avions été dans la même classe de CM1 à l’école primaire de Pinnacle Hills. Lorsque Vinnie Mancuso, un petit con hargneux avec une dentition surdimensionnée, avait volé le déjeuner de Mabel Delmar, nous avions décidé de lui faire payer en lui mettant une raclée dans les toilettes des garçons, près de la cafétéria.

Nous avions fini dans le bureau du directeur et comme je n’avais pas de père et que ma mère travaillait, le père de Dax, Big Mike, était venu nous chercher tous les deux. C’était un dur à cuire qui dirigeait une salle de sport où l’on se battait à la dure, il exerçait également une activité annexe. Même s’il n’était ni tueur à gages ni préparateur de terrain, il faisait un peu des deux. Il réglait leur compte aux sales types de la ville, à ceux qui méritaient qu’on s’occupe d’eux et ceux que la police ne pouvait pas toucher pour une raison ou pour une autre.

Dax et moi étions devenus très proches pendant notre exclusion de trois jours, notre punition avait été de nettoyer la salle de sport de fond en comble. Quand le bâtiment avait senti davantage le nettoyant au pin que les chaussettes sales et la transpiration, il nous avait tapoté le dos et nous avait dit qu’il était fier que nous nous soyons occupés de la petite ordure. Que certaines personnes méritaient d’être éliminées, même si cela signifiait utiliser leur tête comme brosse à chiottes. À partir de ce moment-là, il nous avait enseigné tout ce que nous savions, et nous avions appris que tout était blanc ou noir. Il y avait les gentils et les méchants.

Après ce jour, personne ne nous avait plus jamais embêtés à l’école. Mabel m’avait proposé de partager son repas avec elle pendant plusieurs années, puis elle m’avait offert sa virginité à nos seize ans.

Dax et moi avions amélioré notre technique avec la boxe, le MMA et pris quelques autres leçons avec une issue plus fatale. Quant à Big Mike, il était parti à la retraite en Floride depuis plusieurs années et nous avait laissé gérer les affaires.

Je jetai un coup d’œil à ma montre. Il était vingt-deux heures trente, l’heure à laquelle ma cible allait faire ses besoins, comme par enchantement. Oui, j’avais fait des recherches. C’était ça aussi le travail de tueur à gages.

— J’ai enfin reçu les nouvelles balles, dit Dax avec désinvolture, en changeant de main son couteau pour nettoyer le reste de ses ongles. Ses cheveux étaient plus clairs que les miens. Sa peau aussi. Et son humeur toujours meilleure. Les femmes se jetaient à son cou quand il souriait, ce qui arrivait souvent.

— Je me disais qu’on pourrait les tester.

— Je suis partant.

Voilà ce que deux tueurs faisaient pour s’amuser. Pas de bière et de match de football. Pas besoin d’une équipe de softball pour s’amuser. Nous tirions sur des pastèques avec des balles à bout rond. Et nous pouvions déduire de nos impôts le coût des munitions et les kilomètres parcourus jusqu’au Wyoming, où nous avions toute latitude pour tirer sur des cibles.

— Je n’arrive pas à croire que tu aies dû prendre un vol commercial hier, dit-il simplement pour poursuivre la conversation.

Il secoua la tête pour exprimer soit le fait qu’il compatissait, soit qu’il était affligé.

— Ça a dû être l’enfer.

— Certainement pas l’enfer.

Je repensais à la femme qui avait été assise sur le siège à côté de moi. Je ne connaissais même pas son nom. Mais je savais que son cul était une putain d’œuvre d’art, qu’elle avait une fossette sur la joue droite et que sous ses airs de fille bien sage se cachait une coquine qui ne demandait qu’à s’amuser. Ses goûts en matière de lecture en avaient été le premier indicateur, mais ce qu’elle m’avait dit alors que nous faisions notre descente vers Denver en avait constitué un autre.

Tous les hommes pensent qu’une femme veut des fleurs et un clair de lune, alors qu’en réalité, toutes les femmes veulent se faire baiser fermement par un homme qui dit des choses cochonnes.Vous avez déjà entendu dire qu’une femme doit être une dame dans la rue, mais une pute au lit ?Eh bien, nous voulons un gentleman dans la rue qui soit prêt à tout pour vous.J’ai une liste et je veux faire tout ce qu’il y a dessus.

Ma bite était restée dure pendant qu’elle m’avait parlé (ça avait été très inconfortable en classe éco, mais heureusement que la tablette m’avait permis de la cacher) et j’avais failli m’étouffer en buvant une gorgée de mon soda au gingembre lorsqu’elle avait partagé tout ça avec moi.

— C’était quoi le problème avec le jet de Reggiano déjà ? demanda-t-il, me tirant de mes pensées de baise avec la petite bibliothécaire.

— Une histoire de joint torique, je crois.

Sourcils et Joey le Cerveau se comportaient comme de gamins mal élevés.

En me penchant, je jetai à nouveau un coup d’œil à travers la lunette de visée en direction de l’appartement de la cible, situé dans l’autre immeuble. Les lumières de l’appartement étaient allumées. Quelqu’un avait du goût en matière de décoration intérieure.

— Sal Reggiano a dû aimer mon travail car il m’a envoyé un message. Il a un autre travail pour moi. La semaine prochaine. Quelqu’un vient pour le match des Rockies. Il veut qu’on le descende pendant qu’il sera là.

— Qui peut avoir envie de regarder le match des Rockies ? demanda Dax, interloqué.

Sur ce point, j’étais bien d’accord. L’équipe de baseball de la ligue nationale était médiocre, au mieux, en ce moment, et ne faisait pas la une des journaux. Pourquoi quelqu’un viendrait-il à Denver pour les voir, cela nous laissait tous les deux perplexes.

— C’est un certain Turkleman. Un type qui vient du Texas. Je suppose que son truc, c’est d’aller dans tous les parcs de la ligue nationale, je ne vois que ça.

— Tu ne vas pas tirer sur quelqu’un au stade, n’est-ce pas ?

Je levai les yeux de ma lunette et jetai un coup d’œil dans sa direction. Je n’étais pas aussi fou que ça, je n’avais pas besoin de dix mille témoins.

— C’est ce que je pensais. Dis-moi si tu as besoin d’aide.

— Ce sera le cas, répondis-je.

Trois boulots cette semaine et un autre la semaine prochaine me donnaient presque envie de m’ennuyer un peu. Je voulais dormir tard, lire le journal. Aller au café du coin et retrouver des amis. Courir. Jouer au racketball. Tout ce que faisaient les gens normaux. Pas passer ma soirée sur le toit d’un gratte-ciel à attendre qu’un maquereau finisse de chier pour que je puisse lui exploser l’arrière du crâne.

Je voulais être normal, comme la femme dans l’avion. Ce serait comment d’être normal, de ne pas placer chaque personne dans le groupe des bons ou des mauvais.

— Tu as déjà lu un roman d’amour ? demandai-je, puis je perçus un mouvement dans le coin de mon œil et me retournai pour regarder à nouveau dans la lunette.

— Il est sorti.

La porte de la chambre s’ouvrit et la cible sortit, vêtue d’un peignoir blanc avec une ceinture à la taille suffisamment lâche pour laisser apparaître une grande partie de son large torse et de sa grosse bedaine. Il parlait à quelqu’un sur son portable. Avait-il parlé au téléphone pendant qu’il était en train de chier ?

Dax se retourna, plia son couteau et le rangea dans la poche de son pantalon, puis croisa les bras sur sa poitrine. Il portait un pantalon de costume et une chemise aux manches retroussées.

Roger Thorndyke, la cible, était aussi stupide que son nom. Délit d’initié. Un signe de cupidité. Cela voulait bien dire que c’était un connard, mais cela ne suffisait pas pour que je tue ce type. Néanmoins, quand mon client avait voulu que je le descende parce qu’il était aussi à la tête d’un réseau de trafiquants qui avait kidnappé sa nièce et l’avait emmenée de l’autre côté de la frontière, dans un bordel à Tijuana, j’avais accepté le contrat.

Adieu, enfoiré.

— Tu viens de me demander si je lisais des romans d’amour ? demanda Dax.

Je continuai à regarder dans la lunette et répondis.

— Oui, c’est plutôt bien. Bien mieux que tous les pornos que j’ai vus.

Dax resta silencieux suffisamment longtemps pour que je lève les yeux de la cible et que je lui lance un coup d’œil.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demandai-je.

— Quand as-tu commencé à lire des romans d’amour ?

— Sur le vol de Vegas, par-dessus l’épaule d’une femme.

Un sourire lent se dessina sur son visage.

— Je pense qu’une femme qui lit des trucs coquins doit être partante pour une partie de jambes en l’air.

Je repensai à la bibliothécaire mystérieuse et sexy et je n’étais pas ravi que Dax parle d’elle de cette façon. Même s’il avait probablement raison. Putain, était-elle vraiment une pute au lit ?

À ce moment précis, il était primordial que je pense avec ma tête et non avec ce que j’avais dans mon pantalon. Je regardai Thorndyke se déplacer dans sa cuisine. La porte du réfrigérateur s’ouvrit. Elle se referma. Il tournait en rond, une bouteille d’eau à la main, tout en parlant. Au bout de trente secondes, il posa son portable sur le plan de travail, se gratta les couilles, puis se dirigea vers le balcon.

— Tu gagnes deux millions pour ce type ? demanda Dax.

— Oui.

— C’est du lourd. Qu’est-ce qu’il fait ?

— Trafic d’êtres humains.

Un grondement sourd s’échappa de la poitrine de Dax. Il était du même avis que moi concernant cette ordure.

C’était un sale type, et il n’était pas facile d’accès. Il avait des gardes du corps et prenait de sérieuses mesures de sécurité. Les fenêtres de son penthouse étaient en verre blindé. Mais aucune sécurité ne le surveillait lorsqu’il prenait un bain de nuit dans son jacuzzi.

C’était le petit créneau dont j’avais besoin, tout au plus quelques minutes. Quand je presserais la gâchette, il y aurait un salaud de moins sur cette planète, et je serais plus riche de quelques millions de dollars. Je n’avais pas besoin d’argent. J’étais plein aux as parce que tout ce que je faisais, c’était travailler. C’était la même chose pour Dax. Sauf que si on n’avait pas travaillé, qu’est-ce qu’on aurait bien pu faire d’autre ? Faire des doubles au tennis ?

Cette idée me fit grimacer alors que je continuais de regarder Thorndyke à travers la lunette.

Nous n’étions pas du même acabit que Sal Reggiano (ou le roi d’Angleterre) pour qui la seule façon de prendre sa retraite était la mort. Nous pouvions tout arrêter et changer de vie. Mais « tueur à gages » sur un CV ne m’aurait pas permis d’obtenir un emploi en dehors de la lutte contre les nuisibles et la vermine, et je n’avais pas fière allure en bleu de travail. À part cela, qu’aurais-je bien pu faire ? Apprendre l’art floral ? Me mettre au golf ? Faire le tour de la Toscane à vélo ?

Nous étions tous les deux des justiciers parce que nous voulions que les salauds aient ce qu’ils méritent. Je voulais qu’ils meurent. Tous ceux qui méritaient d’être éliminés de la terre. Les pédophiles. Les chefs de guerre. Les violeurs. Les assassins. Les politiciens véreux. Peut-être même l’ex de la petite bibliothécaire, infidèle et égocentrique.

Depuis qu’elle m’en avait parlé, je n’avais de cesse de me demander qui pouvait bien la tromper. Si elle avait été à moi, j’aurais coupé les mains de tous ceux qui l’auraient touchée. Je lui aurais dit des cochonneries et l’aurais baisé comme elle en avait envie. Savoir que sa chatte ne recevait pas l’attention qu’elle méritait était une véritable honte. Même si j’aurais pu satisfaire ses moindres désirs, je n’avais pas l’étoffe d’un petit ami. Je ne sortais jamais avec des femmes. Je n’avais pas de relations. Et ma voisine de siège sexy voulait une relation à long terme.

Elle avait un travail, un salaire régulier à la bibliothèque municipale de Coal Springs. C’était ce que disait l’étiquette du code-barres sur la couverture du livre que nous avions lu. Coal Springs était située dans les montagnes au-dessus de Denver, ce qui signifiait qu’elle habitait dans une petite ville. Elle avait probablement une maison avec une jolie clôture en bois. Un chien qu’elle avait sauvé de la fourrière. Une mère qui lui faisait probablement des tourtes à la viande et qui vivait au bout de la rue.

Elle avait aussi un esprit très coquin. Un sourire se dessina sur mon visage lorsque je repensais à la tête qu’elle avait faite lorsqu’elle avait découvert que j’avais vu ce qu’elle était en train de lire. Ou les réponses qu’elle m’avait données sur la façon dont elle voudrait qu’un homme la baise.

J’aime la façon dont Colin se focalise sur Mia.Il est obsédé par elle.Il ne peut pas s’empêcher de la toucher.C’est un élément sur ma liste sexuelle.

— Merde, marmonnai-je.

Ma bite se pressait contre mon pantalon quand je repensais à tout ça.

— Quoi ?

Je regardai à nouveau dans la lunette et vis la cible à côté du jacuzzi, les lumières intérieures étaient suffisantes pour que je puisse le voir.

Je n’allais pas lui parler de ma trique, surtout pendant pas pendant un boulot.

— Thorndyke vient de retirer son peignoir, dis-je en guise d’explication.

Je détournai mon regard de ses couilles pendantes et de son cul poilu pour m’épargner cette vue, et laissai le type s’installer sans être observé. Mon érection avait disparu depuis longtemps.

— Tue-moi si jamais j’ai un jour un bide comme ça, je ne pense pas qu’il puisse encore apercevoir sa micro-bite.

Thorndyke ferma les yeux et laissa retomber sa tête contre le bord du jacuzzi, savourant l’eau chaude et les dernières secondes de sa vie.

Dax grogna.

— Heureusement que je ne vois pas aussi loin dans l’obscurité.

Je me concentrai à travers le viseur, m’attelai à la tâche. Pris une profonde inspiration, expirai. Puis appuyai sur la détente.

Je me levai et commençai à démonter ma carabine.

Dax repoussa le mur avec son pied et mit ses mains dans ses poches.

— Je suis affamé. Ça te dit des pancakes ?

— Oui.

Quand mon fusil fut remis dans son étui et que nous nous dirigeâmes sur le toit vers la cage d’escalier, je demandai à Dax :

— Tu sais ce qu’est un TBR ?

4

HANNAH

— Si tu en doutais encore, je suis officiellement la meilleure de tes meilleures amies, souffla Brittany en me regardant par-dessus une lourde boîte de livres que nous étions en train de transporter sur les trois étages de notre immeuble jusqu’à mon appartement.

— Ça pèse au moins trente kilos !

Indépendamment du transport de cartons, Brittany était ma meilleure amie, depuis que j’avais emménagé en face de son appartement, il y a deux ans. Elle avait un an de plus que moi, était Lion et portait des talons tous les jours. Ce n’était pas pour cette raison, les talons, que nous avions du mal à transporter ce carton. La boîte dépassait largement le poids réglementaire d’un bagage enregistré par la compagnie aérienne. Et je n’étais vraiment pas très musclée.