Histoire d’une Vie - Axel Waeckerle - E-Book

Histoire d’une Vie E-Book

Axel Waeckerle

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Beschreibung

Lors d’un magnifique voyage en famille lors de l’été 2007, entre les Etats-Unis et le Canada, je ressentis ces premiers maux de tête. J’ai d’abord pensé que c’était à cause de mes lunettes, moi qui suis myope, astigmate et hypermétrope.
Le voyage s’achève et la rentrée se passe, mais chaque jour je souffre un peu plus. Arriveront rapidement les premiers malaises, et la perte de ma mémoire. J’avais seize ans, et j’allais embarquer pour cette périlleuse aventure d’environ trois ans. Un chemin fait de survie, de rêve et de reconstruction.
J’ai eu besoin d’écrire ce récit il y a environ cinq ans, afin de réussir à prendre de la distance avec tout ce vécu. J’ai donc tout posé noir sur blanc, ce récit que vous tenez aujourd’hui dans vos mains. Ce fut donc d’abord une réelle thérapie personnelle dont j’avais besoin pour me reconstruire.
J’ai cependant découvert ces dernières années la puissance de ces mots, de ce message plein de vie que je partage ici. Quelle est la mission de ce récit aujourd’hui ? Simplement vous donner l’envie de vous ressentir vivre, de savourer un peu plus chaque instant, ou simplement de vous dire que la vie est belle.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Axel Waeckerle est formel, il ne serait jamais devenu ce qu’il est aujourd’hui sans le drame qui a bouleversé sa vie mais qui lui a donné le goût de vivre. On dit souvent que la vie commence quand on comprend que l’on en a qu’une. Axel l’a compris bien trop tôt. Un mal pour un bien ? C’est ce périple de vie qu’il nous offre ici…

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Axel WAECKERLE

Histoire d’une vie

Remerciements

Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont quotidiennement soutenus pendant ces épreuves. Sans vous rien n’aurait été pareil.

Un immense merci aussi à ceux qui m’ont soutenu et ont rendu possible la réalisation de ce petit bouquin, et à la maison d’édition 5 Sens pour sa confiance et toute cette belle aventure.

Préface

Le récit qui compose ce petit bouquin que vous tenez aujourd’hui dans vos mains, fut tout d’abord une réelle thérapie personnelle.

Au cours de l’année 2014, j’étais étudiant en deuxième année de BTS Commerce International à Lyon. Sorti d’affaire depuis environ quatre ans, il était pour moi encore très difficile de vivre avec ce parcours, ce vécu et ces souvenirs, ces sensations, ces images et ces peurs. Toutes ces choses que j’ai eu besoin de poser, noir sur blanc, afin de prendre de la distance et de m’aider à supporter au quotidien tous ces souvenirs.

Pourquoi à ce moment-là ? Je ne sais pas, ou plutôt pas vraiment. J’étais en stage au sein d’une grande banque française, et chaque soir, au bureau, je prenais deux heures pour écrire ce récit de vie. Simplement tout raconter, du début à la fin. Deux heures quotidiennes pendant environ deux mois, faites de frissons et d’émotions. Mais c’était le bon moment, je le sentais : tout était clair en moi comme si tout ceci s’était passé la veille, et j’en avais réellement besoin pour aller mieux.

Les mots que vous allez découvrir sur les pages suivantes racontent ce parcours de vie, ce combat contre la maladie, ces trois années qui ont fait celui que je suis aujourd’hui. La plus belle expérience de ma vie, que je ne souhaite pourtant à personne. Je n’imaginais alors pas tout ce que ces mots allaient devenir, et me permettre de réaliser. Au cours de la même année, et quelques semaines après avoir terminé leur rédaction, j’allais vivre une rencontre décisive. Mme Khoury, mon professeur d’Anglais au Lycée Saint-Marc. Elle avait organisé pour Noël un « Secret Santa » où chaque élève de la classe allait piocher un prénom au hasard, et offrir un cadeau à cette personne. Ce jour-là j’étais tombé sur une amie de longue date, qui était dans ma classe cette année-là. Je lui avais donc écrit un poème en rimes, racontant notre parcours. Lors de la lecture de celui-ci devant la classe, beaucoup d’émotions et de larmes.

En fin de journée, encore une fois le dernier à fermer mon sac et sortir de classe, Mme Khoury s’approcha de moi et s’exclama : « Axel, mais que fais-tu ici, en Commerce International, avec ce talent que tu nous as fait découvrir ce soir ? »

Je lui expliquais alors avoir découvert ce plaisir de jouer avec les mots, au travers de mes épreuves contre la maladie. Elle n’était au courant de rien, je lui racontais donc tout ceci, alors que la nuit était tombée sur la rue Sainte-Hélène. Elle m’expliquait « comprendre cet élève qu’elle avait devant elle depuis le début de l’année ».

Mme Khoury me proposa alors de venir raconter cette histoire-là, et que j’avais besoin d’extérioriser, devant l’une de ses classes de Lycée. Des élèves en classe de Première Européenne, et dont le sujet de l’examen de fin d’année était intitulé : « Les héros non médiatisés ». Je réagis de suite en lui disant que je n’étais pas un héros, du tout. Mais elle me convainquit, en me disant que ceci ferait non seulement du bien à moi-même, mais aussi à ces jeunes élèves, tout en leur offrant une référence originale pour leur examen de fin d’année.

Le jour J, je me retrouvais devant cette classe de jeunes élèves au profil studieux, curieux et attentif. J’allais raconter le récit qui compose ce bouquin, pendant environ une heure. Une heure surprenante, avec autant de rires et fous rires, que d’émotions et de larmes. De grands yeux ouverts me fixant, et absorbant chacun de mes mots, dans un silence stupéfiant, vraiment surprenant. Et moi, ça me faisait un bien fou.

À la suite de ce moment de partage, beaucoup de rencontres effectuées, et surtout des retours incroyables : des lettres, des mails, et ce petit carnet rempli de petits mots que chacun avait pris le temps de rédiger pour me remercier : « Merci à vous, je fais désormais chaque jour attention au vent frais qui se pose sur mes joues », « vous m’avez ouvert les yeux, la vie est belle », et de nombreuses autres phrases comme celles-ci.

Ce fut décisif : au-delà de me faire un bien fou à moi, qui ressortis de cette classe plus léger que jamais, je comprenais que ces mots avaient une réelle force pour l’auditoire.

Il était donc possible de faire de tout ce mal, de tout ce noir qui m’habitait, un réel message d’optimisme, d’espoir et d’envie. J’allais donc recommencer une seconde fois, puis une troisième, ici et là. À Saint-Marc, mais aussi chez les Maristes, puis au sein d’autres établissements scolaires ou entreprises de la région lyonnaise. À chaque fois surpris par l’impact de ces mots, quel que soit le profil ou l’âge de l’auditoire.

Depuis environ deux ans, je rêvais de réaliser ce type d’intervention sous forme d’un TED Talk, filmé et permettant de transmettre ce même message à beaucoup plus de monde sur le Web. Et il y a quelques mois j’ai fait une rencontre dans un petit restaurant lyonnais qui m’a permis de réaliser ce rêve-là. Magique. Une expérience aussi passionnante qu’enrichissante.

Aujourd’hui, et huit ans après être sorti d’affaire, j’ai la chance d’écrire la préface de ce petit bouquin. Ou comment faire de sa vie la plus belle de ses histoires. Cette histoire qui est aujourd’hui dans vos mains, et que je vous offre avec beaucoup de joie.

Nous sommes en 2018, j’ai aujourd’hui vingt-cinq ans et suis en pleine forme. Je suis régulièrement suivi au centre Léon Bérard à Lyon, car les risques de rechutes sont élevés pendant une dizaine d’années. Mais je suis persuadé que je n’y retournerai pas, car je n’aurai pas deux fois la même chance, ni le courage de me battre comme ceci une seconde fois. Car au travers des lignes que vous allez découvrir, je pensais à chaque épreuve que c’était bientôt terminé, que l’on voyait le bout.

J’ai aussi rencontré cette moitié qui me manquait tant lorsque j’ai écrit ces mots, et que j’évoquais en fin de bouquin. Je vis donc l’histoire amoureuse dont j’avais toujours rêvé. Faite d’une joie partagée, de projets et de rêves.

Ma mission quotidienne ? Faire sourire le monde qui m’entoure, jour après jour. Car je suis persuadé que ceci est contagieux et précieux pour notre planète.

Je vais maintenant vous laisser avec ces mots-là, avec ce récit de vie que je suis très heureux de pouvoir vous offrir aujourd’hui.

Il y a cette adolescence toute particulière, période de vie où l’on découvre, essaie, et rencontre. Insouciance nuancée par ce désir de grandir, par ces premiers élans d’indépendance, ou la découverte du sentiment amoureux. Tout un tas de changements et d’évolutions où l’on doit également s’orienter vers un futur désiré, ou guidé par la force des choses…

Toutes ces choses qui font de nous, de chacun d’entre nous, l’histoire unique d’une vie.

Je raconterai dans ces lignes mon parcours, mon adolescence à moi. Car du haut de mes simples vingt-deux ans, je ressens le besoin d’écrire ces quelques années de mon histoire. Ceci en espérant pouvoir prendre un peu de distance avec ce vécu, et donc ces souvenirs, séquelles, peurs et tout un tas d’autres éléments qui sont aujourd’hui indélébiles ; mais aussi afin d’apporter au lecteur toute la force de cette vie, la beauté d’une existence de l’instant, ou le simple plaisir de vivre.

Car à seize ans mon innocente petite vie a dû laisser place à la souffrance, puis au battement d’un combat quotidien contre la mort. Mais je dis souvent aujourd’hui qu’il s’agit d’une belle expérience. En effet, malgré ces moments vécus, cette terreur aux yeux de ma famille et mes amis, ainsi que le besoin de me reconstruire et d’apprendre à vivre avec tout ceci, j’ai pu vivre une réelle renaissance.

J’ai souvent l’impression de m’être laissé vivre jusque-là, et que la maladie m’a permis de me ressentir vivre. Ceci par la souffrance, la réelle souffrance. Je ressens désormais tout un tas de petites choses, tous les jours, qui font que chaque journée est une chance, un petit bonheur à ne surtout pas gâcher. C’est en cela que l’expérience fut terriblement enrichissante : par la hargne, la joie, l’ambition ou le plaisir, qui composent aujourd’hui chacun de mes instants.

C’est donc ce rude combat, et toutes ces images que je vais vous raconter. Tout en essayant de vous transmettre les forces de ce vécu ainsi que mes valeurs, visions, et tout ce qui fait de notre vie un réel cadeau. J’ai pu en cette année 2014, raconter ce récit de vie pour la première fois à deux classes du Lycée Saint-Marc. Ce fut deux grands moments d’émotions, et d’un certain mais particulier plaisir que de transmettre tout ceci, à ces yeux brillants et attentifs. Je remercie sincèrement Mme Khouri, professeur d’Anglais exceptionnelle qui fut à l’initiative de ces instants de partage.

C’est aujourd’hui un travail quotidien sur moi-même, afin de réussir à faire de tout ce mal une réelle force. Pour moi, mais également pour mon entourage, ceux à qui je raconte, et vous qui me lirez.

*

– Été 2008 – Je voyageais déjà depuis une quinzaine de jours, accompagné de ma famille et de cousins. Nous découvrions ces merveilleux paysages américains et canadiens, où la nature et la faune se dévoilent, aux bords de ces routes et lignes jaunes à perte de vue. Nous dévorions ces milliers de kilomètres à bord de ce van blanc, et du ronronnement de son V8. Ambiance unique où se mêlaient joie et bonne humeur, ainsi que la découverte de paysages grandioses aux couleurs chaque jour différentes. Seattle, Vancouver comme dans un film, puis cette croisière en direction du grand Nord canadien et sa frontière avec l’Alaska, ces lacs Louise ou Émeraude et leurs eaux turquoise, en passant par cette route de montagne sans fin où se succèdent non moins de cinquante glaciers, Yellowstone ou encore ce village typique de Jackson Hole et ses bars country.

Tout se passait à merveille jusqu’ici, et malgré la fatigue des nombreux kilomètres déjà effectués nous profitions pleinement de chaque instant.

Passionné depuis une dizaine d’années par la photographie, j’éprouvais un grand plaisir à immortaliser tous ces moments. Chaque soir, l’un de mes cousins, Mathieu, assemblait les meilleures images en musique et construisait au fil des jours une vidéo regroupant les meilleurs moments de cet inoubliable périple. Une jolie mélodie, « Liberta » nous transportait au fil des jours.

*

– 3 août 2008 – Nous étions donc ce jour-là à Jasper. À huit heures de route de Vancouver, cette ville minière est réputée pour son parc national, l’un des plus grands du Canada. L’après-midi, nous montions au sommet de la montagne Whistler, à sept kilomètres au sud-ouest de Jasper, et dont le sommet culmine à 2 469 m d’altitude.

Arrivés tout là-haut, grâce à ce téléphérique touristique de couleur rouge et blanche, nous nous retrouvions au sommet d’une terre où les marmottes apparaissaient ici et là, et où la hauteur permettait de voir filer au loin des paysages parsemés de lacs, plus grands les uns des autres. Alors assis au bord du gouffre je regardais au loin et en contrebas les nuages se déplacer, l’air doux sur mes joues. Une photo fut réalisée à cet instant-là par mon cousin Mathieu (oui, encore lui !), sans imaginer ce que cette photo représenterait quelques mois plus tard. Car j’avais depuis quelques minutes un mal de crâne qui gâchait cette merveilleuse vue. Pensant celui-ci dû à l’importante luminosité du lieu ou à la fatigue du voyage, nous finissions cette belle journée comme toutes celles qui lui avaient précédé.

Cependant ce soir-là, à l’heure où nous nous installions entre cousins dans une chambre, pour regarder quelques épisodes de la célèbre série Docteur House comme chaque soir depuis le début du voyage, je partis me coucher, fatigué de ce petit mal toujours présent.

« Ça ira mieux demain » disait-on.

Le lendemain matin, les douleurs subsistaient et ne me quitteraient plus jusqu’à la fin du voyage. Mais nous finissions notre périple sans trop se soucier de ce nouveau mal-être.

De retour sur Lyon, la rentrée scolaire arrivait à grands pas. Je rentrais en seconde chez les Maristes, c’était le début du Lycée. J’étais dans cet établissement depuis la sixième, et y étais particulièrement attaché : il représentait un tas de souvenirs, de bons moments (je n’ai pas dit studieux, ni encore moins parlé de mes carnets de notes ou de mon redoublement en quatrième), mais aussi la rencontre de certains de mes meilleurs amis. J’aimais ce vaste endroit qui se perdait sur les collines au-dessus de Saint Paul, et dont les vues plongeaient sur Lyon ici et là, dans la verdure et le calme.

Je n’étais pas très bon élève, je m’amusais beaucoup (sûrement trop). Je me laissais vivre au jour le jour et je n’avais pas de projets, ou de rêves concrets.

J’avais la chance de voyager régulièrement avec ma famille aux quatre coins du monde, j’étais passionné par l’automobile de sport bien plus que par mes cours, et je découvrais la photographie de manière autonome. À cette période, j’avais d’ailleurs trouvé le moyen d’allier ces deux passions : à chaque fois que je croisais une belle auto, sportive ou de prestige, j’allais à la rencontre de son chauffeur et lui proposais un shooting.