L’éloge de la candeur - Tome 1 - Pascal Dague - E-Book

L’éloge de la candeur - Tome 1 E-Book

Pascal Dague

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Beschreibung

Pascal, écrivain et philosophe de cinquante-cinq ans à sa libido au plus bas, du moins, c’est ce qu’il laisse paraître « des problèmes de prostate dû à son âge et victime à l’exposition sévère à la pression intellectuel », l’empêchent de remplir ses devoirs conjugaux. En un mot il « ne bande plus ». Judith son épouse va bientôt avoir cinquante-ans. Pascal devine « imagine » secrètement que sa sensualité réclame des preuves physiques et concrètes. De son côté, Judith assure bien son mari de son amour indéfectible, mais il pressent qu'elle voudra un jour prendre un amant. Ses masturbations solitaires qu'il peut observer lorsqu'elle croit qu'il est endormi ne lui suffiront bientôt plus. Sur le principe, il ne serait pas contre, mais s'il y a adultère, il préférerait y participer, même et surtout comme voyeur. Il persuade dans un premier temps, son épouse de se faire « prendre » par un inconnu alors qu’elle sera attachée et aveuglée afin de donner le change à son amant d’occasion. Judith accepte avec réticence, mais se révèle « une belle salope » lorsqu’elle est prise par son mari et l’inconnu « simultanément ». A partir de cet instant c’est l’escalade dans les exhibitions, des jeux inavouables multiples devant des partenaires féminins et masculins et les mélanges hétéroclites les plus invraisemblables avec de nombreux partenaires…

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Seitenzahl: 200

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Couverture

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Éditions Encre Rouge

®

CC Salvarelli – 20218 PONTE-LECCIA

Mail : [email protected]

ISBN : 978-2-37789-793-3

Dépôt légal : Juillet 2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ÉLOGE DE LA CANDEUR

 

À quel point peut-on aimer ?

Page de titre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pascal DAGUE

 

L’ÉLOGE DE LA CANDEUR

Première partie

 

À quel point peut-on aimer ?

 

 

 

 

 

 

–  PASCAL DAGUE –

 

 

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les "analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information", toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite(article L. 122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVÉ À UN PUBLIC AVERTI

 

 

Ma plume caresse le papier, comme la feuille de rose excite par ordonnance la page blanche. L’enseignement du désir ne provient uniquement, que par l’envie d’être qui nous sommes… Bien sûr, cela suggère des fantasmes qui ne sont pas toujours les mêmes dans le temps. Il faut les prendre pour ce qu'ils sont, pour ma part et à bien des égards, ce ne sont que des écrits, aux antipodes de la réalité. Depuis quarante ans, je ne pense pas avoir changé grand-chose dans mon style d’écriture, et sincèrement, qu’importe le thème de mes livres, mes héroïnes ont toujours les mêmes états d'âme.

-Pascal Dague. Marquis de Lavallière-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREMIÈRE PARTIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’aussi loin que je m’en souvienne, quelles que soient les contrées que j’ai pu arpenter, les cités moribondes que j’ai fréquentées, les gouffres sans fond qui ont maintes fois tenté de m’avaler, les sommets que j’ai atteints au point d’y perdre une part de mon intégrité, il n’y a qu’une seule chose qui m’a permis d’avancer... Quels que soient les déserts qui ont manqué de me briser, quelles que soient ces jungles empoisonnées au cœur desquelles j’ai failli périr étouffé, quelles que soient les tempêtes que j’ai traversées, les orages auxquels j’ai été confronté, il n’y a qu’une seule image qui s’est à moi imposée… Jamais je n’aurais cru qu’une femme puisse pénétrer mon âme et mon cœur comme tu l’as fait. Jamais je n’aurais espéré qu’une créature d’une telle beauté, d’une aussi grande sensualité, d’un tel érotisme teinté de volupté, ait pu me charmer. Jamais, je n’aurais songé qu’un être à la noblesse teintée de majesté, à la perfection idéalisée, ait été capable de toucher ce que j’ai maintes fois refusé d’envisager. Car j’ai souvent dressé remparts et murs infranchissables pour ne plus être blessé par ces femmes qui m’ont si souvent ensorcelé. J’ai préféré fuir celles que j’ai désirées, mais qui se sont détournées de mes vaines tentatives de les approcher. J’ai préféré, de loin, les contempler pour ne pas les effaroucher. J’ai préféré demeurer dans l’ombre, afin de les vénérer et les laisser libres de se donner aux hommes aux sculpturaux attraits, dont la nature ne m’a pas doté. Pourtant, il y a un aspect de ma personnalité que tous ces adonis n’auront pas la possibilité de leur donner : c’est ce désir enfiévré de les déifier. C’est cette folle envie de leur montrer à quel point elles sont adulées. C’est cet ardent plaisir de les honorer, de les respecter pour les multiples aspects de leur individualité. Oh, bien sûr, je me damnerais volontiers, afin de physiquement et intimement, les posséder. Je vendrais mon âme au plus vil des Démons, afin de les aimer. Je m’arracherais tripes et boyaux, afin de les sentir vibrer de désir et de plaisir sous mes caresses les plus osées. Mais jamais je ne les considérerai comme un objet qui, après s’en être servi dans le but d’assouvir ses fantasmes les plus débridés, peut être jeté. Toujours je leur offrirais ce fragment d’éternité durant lequel je n’existe que pour les servir et les révérer, pour élever des autels déifiant leur féminité, pour ériger des Temples dédiés aux nuits que j’ai consacré à explorer en leur compagnie le sens du mot : volupté. Car pour moi, chacune d’elle est un trésor pour lequel je suis prêt à me sacrifier. Et je préférerais mourir mille fois plutôt que de les blesser ou les humilier. C’est pour cette raison que j’ai donc choisi de ne pas les approcher, de les laisser choisir si elles souhaitaient ou non, vers moi, regarder. Puisque, plus important que ma propre satisfaction à les côtoyer, c’est de les voir heureuses et épanouies qu’est mon souhait.

J’ai tant de fois pleuré au cœur de la nuit, j’ai tant de fois été désespéré de ne pas être écouté, j’ai tant de fois vécu la solitude de ceux pour lesquels l’espoir s’était enfui, j’ai tant de fois été blessé, humilié et trahi par ceux et celles que j’ai tant aimés, qu’aujourd’hui, je ne suis plus capable d’affronter les mille Démons du passé qui me poursuivent, que je ne suis plus apte à défier ces Dieux qui m’invectivent. Car aucun d’eux ne m’a jamais épargné, chacun leur tour, ils m’ont tous jugé. Chacun d’eux m’a fait réaliser que je n’étais pas le bienvenu dans cette réalité, tous ont tenté de modifier ma destinée afin de la modeler à volonté. Chacun d’eux m’a lancé sur des routes désertées de cette éphémère beauté, tous ont souhaité me les voir arpenter jusqu’à ce que je m’y écroule, anéanti et épuisé. Chacun d’eux s’y est révélé prêt à m’humilier parce que je ne correspondais pas à ce que, de moi ils attendaient, tous se sont ligués afin que je ne puisse aucunement m’échapper de cet Enfer qui m’a transformé en enfant terroriser. Je n’ai jamais pu exprimer mes pensées les plus sincères puisqu’à chaque fois, ils les ont repoussés, ils les ont enchaînés aux murs de ces cités abandonnées, ils les ont déchiquetés de leurs doigts effilés, ils se sont ri de me voir hurler, de me sentir me débattre au cœur de cette contrée qui n’a d’autre horizon que l’obscurité. Je ne suis et ne serai jamais comme eux, c’est un fait. Je suis sensible et pétri de blessures non cicatrisées, c’est vrai. J’ai développé un univers intellectualisé, un imaginaire auquel, de limites, je n’ai jamais imposé. Je ne suis pas un manuel ou un ouvrier, et cela leur déplaît. Alors, oui, ils s’acharnent depuis le jour où je me suis révélé, et aujourd’hui encore, à vouloir m’éliminer, à vouloir détruire ces écrits, mes récits, qui font de moi l’homme que je suis et que j’ai toujours été… C’est pourquoi, je vous le demande humblement : souhaitez-vous danser ce soir au clair de lune avec le Diable ? Souhaitez-vous vous laisser emporter par ces si délicieux tourments, par ces si voluptueux cauchemars éveillés ? Nul ne peut se mesurer au Démon, surtout lorsqu'il s'incarne en femme. En cette sublime beauté qui nous envoûte et nous enchante tant. En cette mirifique luminescence qu'elle incarne avec tant de charme et tant d'aisance. En cette irradiance obscure qui nous ouvre les portes d'un paradisiaque néant. En ce rêve absolu de félicité et d'éternité qui nous échappe depuis l'aube des Temps. Nul ne peut lutter contre cette incarnation que nous révérons et maudissons. Nul ne peut combattre ce qu'elle éveille aux tréfonds de notre cœur et de notre âme suppliciée par tant de songes évanescents. Nous ne sommes capables que de se jeter à ses pieds en la suppliant de nous emporter vers des ailleurs où nous serions libres de nous évader de cette réalité sans attraits, presque déments… Oui, le Diable est susceptible d'emprunter bien des formes et bien des apparences, afin de nous attirer à lui, afin que nous soyons désireux d'en être les captifs volontaires probablement. Et c'est volontiers que je me laisse subjuguer lorsqu'il est le réceptacle de tant de féminité. Je ne sais pas pour vous, mais moi dans ce cas, je lui voue dès lors, une totale vénération. Je me donne à lui sans retenu, avec plaisir et avec envie d'en découvrir davantage encore. Je signe les yeux fermés son pacte de sang, rien que pour passer une nuit dans les bras de cette femme qu'il représente. De cette femme à laquelle je n'aurais jamais pu accéder sans son intervention. Et tant pis si je n'en ressors pas indemne. Le tout, pour moi, est d'avoir atteint, en sa compagnie, cette félicité à laquelle j'aspire tant, et pour laquelle je me suis battu depuis que je suis adolescent, et je vous invite à parcourir cette histoire.

 

 

 

 

 

 

 

En cette fin de mois de janvier, Paris est enfoui sous la neige, ce qui est très rare de nos jours. Malgré tout, un rayon de soleil essaie de percer le plafond qui est bas, mais la ville est triste, comme tous les dimanches d’hiver. Pascal, qui vient de fêter ses cinquante-cinq ans, est un écrivain et philosophe à l’intellect indépendant qui s'ennuie dans son vaste appartement du seizième arrondissement de Paris. Il n'a pas trop le moral car sa libido est au plus bas. Enfin, c’est ce qu’il va laisser croire à son épouse, laissant à penser avoir des problèmes de prostate dus à son âge. De plus, il se dépeint victime d’un burn-out dû à un épuisement professionnel, ayant des répercussions dans toutes les sphères de son quotidien et en particulier dans l’intimité de son couple, comprenez en suspens : il a de plus en plus de mal à assurer ses devoirs conjugaux. Et d’une certaine manière, l’excuse du stress n’est pas mauvaise en soi. Au contraire, il a depuis toujours assuré la survie de l’humanité. C’est grâce à lui que l’on peut réagir par la lutte ou la fuite devant un danger imminent. L’augmentation du rythme cardiaque, la constriction des vaisseaux sanguins et la montée d'adrénaline, entre autres, permettent alors de devenir plus alerte et plus performant. Ceci-dit, on ne sait pas encore à partir de quel moment le stress s’installe de façon chronique chez un individu en particulier. L’épuisement professionnel rentrant dans la catégorie des troubles d’adaptation, cela s’accordait parfaitement en lettre de change démoniaque avec l’effet recherché par Pascal. Et puis, au cas où son Machiavel scénario serait découvert, il lui serait possible de renverser la vapeur en faisant semblant de prendre les moyens appropriés pour stabiliser les hormones du stress. Jusqu'ici d'ailleurs, la baise n’a jamais été « un devoir », car Pascal a toujours été porté sur la chose, mais depuis quelque temps, recomprenez en suspens : il ne bande plus et il gamberge… Judith, son épouse, va bientôt avoir cinquante-ans. Pascal devine, « imagine » secrètement que sa sensualité réclame des preuves physiques et concrètes. De son côté, Judith assure bien son mari de son amour indéfectible, mais il pressent qu'elle voudra un jour prendre un amant. Ses masturbations solitaires, qu'il peut observer lorsqu'elle croit qu'il est endormi, ne lui suffiront bientôt plus. Sur le principe, il ne serait pas contre, mais s'il y a adultère, il préférerait y participer, même et surtout comme voyeur. Mais comment faire, et surtout comment en parler à Judith sans trop la choquer ? Il a fallu qu'une émission de télévision aborde ce thème sensible et comporte un débat sur les hommes vieillissants et qui n'assurent plus, pour lui donner le prétexte d’évoquer ce sujet scabreux avec sa femme. Alors que le débat télévisé vient de se terminer, Pascal se décide à engager la conversation :

— C'est drôle, c'est exactement notre cas, je ne peux plus et toi tu as tout de même des envies.

— Mon chéri, tu sais bien que je t'aime et que cela n'a pas d'importance.

— Tout de même, si tu dois prendre un jour un amant, je préférerais te le choisir et même ne pas te quitter quand tu feras l'amour avec lui.

— Tu es complètement fou, tu crois que j'accepterais, tu veux te débarrasser de moi en me jetant dans les bras d'un autre. Pascal, je t'aime et je ne veux pas te tromper ni te perdre ! 

— Crois-moi mon amour, un jour cela arrivera et je préfère que nous en parlions avant, afin d’éviter de risquer une séparation. Rien ne presse, réfléchis et nous en reparlerons plus tard.

 

Les deux époux, toujours amoureux, s'enlacent et s'embrassent. Pascal lui caresse ses épaules alors que Judith ouvrant la fermeture de son pantalon, flatte habilement le sexe de son homme, mais sans provoquer une seule réaction de la verge trop flasque. Pascal est embarrassé de ne pouvoir répondre au désir de son épouse, mais il n’y peut rien, car il n'arrive toujours pas à bander. Le couple se lance alors dans une grande discussion à mi-voix, essayant de se rassurer sur leur amour mutuel qui dure depuis plus de trente ans.

Plusieurs semaines se passent et ils reparlent de leur problème, de temps à autre. Pascal rêve d’une relation à trois et il commence à faire partager ses vues à son épouse. Bien qu'elle s'en défende, elle aussi fantasme quelque peu et, dans le feu de leurs nombreuses conversations érotiques, elle accepte un jour l’idée de faire l'amour avec un autre homme que son époux, mais en posant des conditions. Elle ne veut pas voir l'homme, il faut que Pascal le choisisse tout seul. Elle veut bien faire l'amour avec un inconnu, mais une seule fois. Elle ne veut plus jamais le revoir et ne veut même pas connaître son nom. Surtout, elle souhaite que cela ne devienne pas une habitude. Pascal lui assure que tout se passera bien, il lui bandera les yeux, et même, il fera semblant de lui attacher les mains, comme cela il pourra même faire croire à « l'étalon », choisi par lui, qu'elle n'est pas consentante.

Pascal est maintenant très excité à l'idée de voir Judith se faire baiser devant lui par un inconnu. Comme il a beaucoup de relations dans différents milieux, il spécule qu'il ne lui sera pas difficile de choisir un homme qui la contentera et, qui sait, de voir sa femme se faire prendre et jouir, cela pourra peut-être le stimuler et lui redonner de la vigueur ? Quelques jours après l'acceptation de Judith, il rencontre un jeune franco-canadien, d’environ trente-cinq ans, qui vit à Bogota en Colombie. Il est de passage à Paris pour affaires et ne reviendra pas en France avant plusieurs années, repartant sous une huitaine de jours. Ce faisant, pense Pascal, il ne risque donc pas de le rencontrer chez des amis communs avant très longtemps, sinon jamais. Étant seuls tous les deux dans un bar, il lui expose son cas et celui de son épouse. Il vante le sex-appeal de sa femme qui, bien qu'étant en pleine maturité, a beaucoup de charme. Elle possède, dit-il à son voisin, un corps très séduisant, de jolies jambes et des yeux magnifiques. Et puis, elle n'a jamais fait l'amour avec d'autres hommes, à la connaissance de Pascal, et pour celui qui la prendra, ce sera comme pour une première fois. Ce franco-canadien du bout du monde se sent émoustillé par le fait de pouvoir faire l'amour à une honnête bourgeoise tout juste consentante. De plus, c’est avec l'assentiment de son époux, qu’il pourra baiser sa femme... Aussi, il accepte avec empressement. Il a une seule condition pour conclure. Cette conversation ayant lieu un mercredi, il faut que ce soit le vendredi soir au plus tard, car il prend l'avion pour la Colombie le samedi à douze heures. Cela arrange Pascal, car de cette façon, aucune occasion de le rencontrer par la suite n'est envisageable. Il songe qu’il lui faut maintenant préparer soigneusement son épouse, aussi bien physiquement que psychologiquement.

De retour chez lui, il annonce à Judith que le rendez-vous est pris avec l'homme pour le vendredi soir, c'est-à-dire le surlendemain. Judith a soudainement une bouffée de chaleur, elle devient toute rouge et sent ses jambes se dérober sous elle. Elle pensait que ce serait plus tard, elle ne se sent pas prête dit-elle à son mari. Pascal lui explique que ce garçon part le lendemain très loin, et qu'ils n'ont aucune chance de le revoir, c'est une chance unique. Après beaucoup de réticences, elle accepte de tenter cette expérience, à peine convaincue par les nombreux arguments et raisonnements subtils de son mari. Enfin, le vendredi inéluctable arrive. Judith est de plus en plus angoissée. Vers la fin de l'après-midi, elle demande même à Pascal d'annuler le rendez-vous. Il faut à celui-ci faire preuve d’une dialectique incontournable pour la décider à ne pas renoncer à cette rencontre unique. Le mélange d'un tranquillisant et de plusieurs verres de porto est même nécessaire pour atténuer le stress de son épouse. Pascal songe qu’il est à présent grand temps de préparer Judith. Celle-ci qui a une toison pubienne assez fournie se rase de temps en temps autour de ses aisselles et même dans les replis de l’aine et sur son pubis. Pascal le lui fait assez souvent avec plus de précision et c'est souvent là, l'occasion de débats érotiques. Mais cette fois-ci, il veut que le tour de sa vulve soit comme celui d'une petite fille, complètement imberbe. Judith, résignée à l'acte qu'elle appréhende, prépare malgré tout deux grandes serviettes-éponges qu'elle étend sur une grande table basse dans la bibliothèque. Elle se déshabille ensuite complètement, puis elle s'allonge sur les linges qu'elle a préparés en plaçant sa tête sur un coussin, enfin elle ouvre ses jambes, disposant ses cuisses bien à plat sur la table devant son mari qui attend tranquillement que sa femme soit enfin prête. Dans un premier temps, Pascal, s'aidant d'une grande paire de ciseaux, taille habilement l'épaisse fourrure brune de Judith. Elle tressaute quelque peu lorsque le froid de la lame effleure la chair tendre de son entrecuisse, et frissonne aussi de la peur qui se mélange à son excitation, car elle sent sa mouille envahir son vagin. Pascal repose les ciseaux, puis il prépare de la mousse à raser dans un bol d'eau chaude. Il lui savonne l'entrecuisse tout autour de la vulve et badigeonne son mont de vénus. Ensuite, avec un rasoir en main, tout en tendant bien la peau, il lui rase délicatement les poils superflus qui ont échappé à ses ciseaux. Le tour des grandes lèvres est assez délicat, et Pascal rase très doucement pour ne pas écorcher la peau très tendre de cette partie délicate du corps de son épouse. Il lui essuie ensuite les poils et le savon avec une éponge chaude, Judith halète un peu, car son clitoris s'est dressé et a durci sous les attouchements de l'éponge. Pascal prend ensuite un flacon d'huile à l'amande douce, enduisant délicatement avec sa main toute la peau irritée par le feu du rasoir. Puis, il en recouvre les grandes lèvres et masse de ses doigts le clitoris et la rosace de l'anus. Judith gémit de plaisir, elle a même un bref orgasme, alors que son ventre ondule sous les caresses de son époux. Une fébrilité intense a envahi les sens de la quinquagénaire depuis le début de l'opération de rasage. Enfin, ses membres se détendent et elle se laisse aller, laissant le plaisir se fondre en elle, se masturbant un peu à son tour car elle aime se le faire elle-même assez souvent.

Enfin, dans un état second, Judith se prépare à cette soirée qu'elle redoute et qu'elle espère en même temps. Après une douche chaude puis froide, elle se parfume, se coiffe, s'habille d'une nuisette en voile noir et enfile par-dessus un déshabillé transparent, noir lui aussi. Dessous, elle a seulement enfilé des bas noirs, attaché à des porte-jarretelles en dentelles de même couleur, eux-mêmes fixés à une légère ceinture noire... elle ne porte cependant ni soutien-gorge ni culotte ; Pascal a dû insister pour qu'elle n'en mette pas. Ses pommettes sont congestionnées et ses yeux brillent, alors qu’un même sentiment d'excitation et d'angoisse se mêlent dans son for intérieur. Les murs de la chambre conjugale sont revêtus d'un tissu couleur bouton d'or. Les meubles sont en teck avec des garnitures en cuivre. Au sol ? des tapis moelleux en laine recouvrent presque entièrement un parquet de chêne. Judith est conduite vers le lit par Pascal qui l'aide à s'installer à moitié étendue, deux oreillers maintiennent son buste à angle droit. Ce lit est assez grand, faisant plus de deux mètres de large. La tête et le pied du lit sont garnis de barreaux de cuivre et d'étain. Le plafond est recouvert d'un immense miroir doré comme dans les claques du siècle dernier. Quelques gros oreillers recouverts de satin groseille la soutiennent sous les aisselles et derrière la tête. Elle est renversée, ou plutôt presque assise sur un drap de satin bleu nuit, sa peau blanche se contrastant avec cette couleur sombre.

Pascal s'approche d'elle et lui passe un foulard de soie sur les yeux, qu'il attache délicatement derrière sa tête. Elle frémit à l’idée qu’elle sera aveugle et quelle ne pourra voir ce qu’il va lui arriver. Pascal lui attache doucement chaque poignet avec des foulards de soie fixés aux barreaux de la tête du lit, juste pour l'immobiliser, mais sans trop la gêner. Il lui écarte légèrement les jambes et les cuisses, tout en laissant retomber les pans du déshabillé qui cachent en partie son sexe, qu'il a rasé avec précaution. En l’aidant à s’habiller, il a enduit son corps d'une crème hydratante et parfumée, qu’il a également étalée autour de sa vulve. Bien qu’habituellement, lorsqu’elle est excitée, elle expulse toujours une substance abondante, il a également badigeonné l’intérieur de ses muqueuses vaginales avec un gel émollient pour prévenir tout échauffement. C’est en lui entrant un doigt dans la vulve, qu’il ouvre délicatement, qu’il constate que le vagin est encore sec, mais sous les attouchements précis de Pascal, il s'humecte rapidement sous le doigt fureteur enduit de gel. Elle gémit et proteste faiblement, excitée par le doigt qui fouille son intimité, mais sentant son cœur battre follement tant elle est morte de trouille. Elle a l'impression d'être une proie offerte, et son inquiétude revient au galop. Les battements de son cœur s'accélèrent, sentant qu'elle va renoncer, affolée par l’acte irrémédiable auquel elle va se soumettre. Lorsque soudain, la sonnerie de la porte retentit d'un coup très bref, Pascal, après avoir déposé un baiser au coin de sa bouche, lui annonce brièvement : « Je reviens ».

Elle sent sa bouche se dessécher n’ayant plus de salive, puis elle entend la porte s'ouvrir au loin, quelques mots sont prononcés à voix basse sans qu'elle ne puisse distinguer les propos qui sont échangés... La porte se referme, et ensuite plus aucun bruit, l'angoisse monte en elle, que se passe-t-il ? En fait, Pascal a demandé à l’homme de le suivre silencieusement dans le couloir menant aux chambres, puis, il s'est approché en enlevant ses chaussures, et il a fait déchausser l'homme qui l'accompagne. Ils sont tous deux sur le pas de la porte de la chambre, et ils contemplent silencieusement le spectacle que leur offre la femme, étendue et attachée, dans une position lascive et impudiquement perverse. L'homme de Bogota a bien trente-cinq ou trente-six ans, il a des cheveux châtain clair et des yeux marron, il est très bronzé et plutôt bien bâti. Il sourit en regardant Pascal et acquiesce en contemplant la pose de Judith qui, inquiète par le silence qui se prolonge, se demande ce qui se passe : « Pascal, appelle-t-elle à mi-voix. Où es-tu ? Réponds-moi, je t'en supplie, j'ai peur ».