L’épître aux Galates - Dr. Paul G. Caram - E-Book

L’épître aux Galates E-Book

Dr. Paul G. Caram

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Beschreibung

Dans ce commentaire sur L’épître aux Galates, Dr Caram montre en quoi les travaux de l'Homme ne suffisent pas pour plaire au cœur de Dieu et comment ce n’est que par la foi que nous Lui sommes agréables. Les Galates avaient mis leur espoir sur les traditions humaines. Cependant, dans l’épître que l'apôtre Paul leur envoi, il les encourage à chercher de se perfectionner en développant l'amour pour la vérité et en étant conduits par le Saint-Esprit.

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L’épître aux

GALATES

Car le fruit de l’Esprit consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité

Cet ouvrage est la traduction française du livre :

« The Epistle to the Galatians »

Traduit de l’anglais par Jonathan SAPORITO

© de l’édition française en mars 2009

Deuxième édition en mars 2013

Réimpression en février 2016, février 2018

Tous droits réservés.

ISBN : 1-59665-319-1

Édition française

Lydie BENQUET

Justin KROPF

Sarah KROPF

Mary D. TOPPER

T.A. TOPPER II

© par Paul G. Caram

Novembre 2001

Tous droits réservés.

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Louis Segond, édition de 1910 et de la version Louis Segond révisée, dite « à la Colombe ».

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physique sans l'autorisation écrite de l'éditeur, sauf dans le cas de brèves citations dans des articles ou des revues.

Édité par :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

Epub Version 1.0

Publié en tant que livre électronique le 01/01/2019 au Burkina Faso

ISBN 1-59665-314-0

Pour plus d’information, veuillez contacter :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

E-mail : [email protected]

Site Web : missionsion.com

« Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. »

Galates 6 :15

La seule chose que Dieu désire est un cœur nouveau, une vie transformée.

Rituel ou relation

Introduction

Dès le commencement des temps, l’homme a imploré la faveur de Dieu. Cependant, c’est souvent d’après ses propres critères et selon ses propres ressources qu’il tenta de Lui plaire. Adam tenta de couvrir son péché et la honte de sa nudité avec des feuilles de figuier, mais Dieu accepta seulement ce qu’Il avait prévu pour le couvrir : des peaux d’animaux. Bien entendu, l’emploi de peaux d’animaux suppose une effusion de sang innocent. De même, Dieu ne put accepter ni Caïn ni son offrande en raison de la mauvaise condition de son cœur. Romains 10 :2-3 décrit l’effort que l’homme fait de s’approcher de Dieu à sa façon.

La foi est la base de toute bénédiction

Qu’attend vraiment Dieu de la part de l’homme ? Comment pouvons-nous Lui plaire et nous ouvrir Son cœur ? La première démarche est la foi car « sans la foi, il est impossible de lui être agréable » (Hébreux 11 :6). Lorsqu’on demanda à Jésus : « Que devons-nous faire, pour accomplir les œuvres de Dieu ? » Sa réponse fut simplement : « Croyez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6 :28,29). La foi est une relation et une condition du cœur ! Selon Paul : « la foi est agissante par l’amour » (Galates 5 :6). En conséquence, la foi peut seulement opérer dans un cœur tendre. Elle « agit » par l’amour.

Le pardon se fonde sur la foi en Celui qui a payé le prix de notre dette sur la croix. Le salut s’obtient donc par la foi. Le don du Saint-Esprit se reçoit par la foi. La guérison de notre corps intervient par la foi et il est pourvu à nos besoins par la foi. En fait, tout ce que nous recevons de Dieu nous vient par grâce, à travers la foi. Même l’accès à la perfection chrétienne s’obtient par une marche de foi grâce à notre union et à notre communion avec Jésus-Christ. « Nous avons tout pleinement en lui » comme nous le dit Paul dans Colossiens 2 :10. La perfection chrétienne découle-t-elle d’un rituel (par nos œuvres) ou d’une relation de foi ? Tel est le thème central de l’épître de Paul aux Galates. Dieu ne désire qu’une seule chose : « une nouvelle créature », un cœur transformé (Galates 6 :15). Les traditions, les règles et les interdictions n’ont pas le pouvoir de changer notre cœur. En réalité, elles fortifient la nature déchue.

Ni sacrifices ni rituels, mais un cœur attentif et obéissant

« Car je n’ai point parlé avec vos pères et je ne leur ai donné aucun ordre, le jour où je les ai fait sortir du pays d’Égypte, au sujet des holocaustes et des sacrifices. Mais voici l’ordre que je leur ai donné : Écoutez ma voix » (Jérémie 7 :22-23, 11 :7). Dieu institua tous les sacrifices d’animaux sur le mont Sinaï, seulement quelques mois après la sortie d’Israël du pays d’Égypte (cf. Exode 19 :1-6). Ces offrandes étaient seulement des images du sacrifice de Christ sur la croix plusieurs siècles plus tard. Dieu indiqua clairement, au moment où Il fit sortir Israël d’Égypte, qu’Il ne s’intéressait pas aux offrandes ni aux sacrifices d’animaux, mais à un autre type de sacrifice : le sacrifice d’obéissance (Exode 19 :5). Il voulait un peuple attentif et obéissant qui vivrait une relation d’amour. Voilà le sacrifice authentique et le sentier qui conduit le croyant à la perfection.

Le roi David reconnut cette vérité quand il déclara : « Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, tu m’as ouvert les oreilles » (Psaume 40 :7). David avait compris le cœur de Dieu, avait réalisé que Dieu ne prenait aucun plaisir dans le rituel des sacrifices d’animaux, mais en l’homme aux oreilles attentives et au cœur obéissant. Dieu ne désire pas des rituels sans vie mais une relation vécue dans l’obéissance, la foi et l’amour.

Telle est la leçon que Paul essayait d’enseigner aux églises crédules de Galatie, qui au cours des récents mois, avaient « perdu la grâce ». Les Galates écoutaient maintenant de tout leur cœur les légalistes qui s’étaient glissés dans leurs congrégations et les avaient persuadés de retourner aux rituels et coutumes de l’Ancien Testament, régime que Pierre décrit de manière judicieuse comme étant « un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter » (Actes 15 :10). Ayant commencé leur marche par l’Esprit, ils essayaient maintenant de parvenir à la perfection par la chair (Galates 3 :3). Ils s’étaient détournés d’un Évangile de foi (qui produit les magnifiques fruits de l’Esprit) vers un système d’œuvres.

Fausse doctrine : Un mauvais esprit

Paul s’exclama : « Qui vous a fascinés [ou qui vous a ensorcelés] pour que vous n’obéissiez plus à la vérité ? » (Galates 3 :1, version Ostervald). Les judaïsants de Jérusalem étaient à ce point persuasifs qu’ils avaient réussi à détourner le cœur des Galates de leur père spirituel pour les soumettre à l’envoûtement et à la séduction d’un autre esprit. Tel est le pouvoir et le venin d’une fausse doctrine ! Une fausse doctrine est plus qu’un faux concept ; elle est alimentée par un mauvais esprit. Qu’a produit cette nouvelle doctrine des judaïsants ? Ce n’était certainement pas le fruit de l’Esprit, mais disputes, orgueil et déchirement des uns et des autres. En peu de temps, l’amour de Dieu, la joie du Seigneur et les œuvres de l’Esprit avaient diminué dans leur service et leur vie personnelle. Ils avaient remplacé la vie et la marche dans l’Esprit par un système de choses à faire et à ne pas faire. Ils avaient reçu un autre Évangile—un autre Jésus—un autre esprit (cf. 2 Corinthiens 11 :4).

Paul poursuivit ses protestations en recourant à différents arguments. Abraham, père de la nation juive, fut justifié par la foi, non par les œuvres. Il fut justifié par la foi avant d’être circoncis et il fut justifié par la foi longtemps avant que la loi de Moïse n’ait été donnée. Même à l’époque de la loi, le prophète Habakuk souligna l’importance de la relation, en déclarant : « Le juste vivra par la foi ».

La loi est bonne mais révèle seulement notre problème

La loi fut donnée pour définir le péché. « Par la loi vient la connaissance du péché. » La loi était une « malédiction » en ce qu’elle pouvait seulement montrer à l’homme ce qui était mal, sans toutefois lui offrir le moindre pouvoir de régler son problème. Un panneau « interdiction de fumer » est bon, mais il ne fait qu’augmenter le besoin de nicotine chez un fumeur. Il ne lui donne nullement la capacité d’abandonner son habitude. C’est la raison pour laquelle Paul appelle cela « la malédiction de la loi ». La loi est bonne, mais elle n’a pas accordé à l’homme le pouvoir de l’observer. Cependant, la nouvelle alliance de la foi donne le pouvoir de changer.

« La loi n’a rien amené à la perfection, et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu » (Hébreux 7 :19). La loi était bonne mais ne pouvait en elle-même rendre l’homme parfait. L’introduction d’une « meilleure espérance » fait référence à la nouvelle alliance qui nous rend capables de nous approcher de Dieu, d’entrer dans Sa présence et d’être transformés. Telle est l’alliance de la foi et la relation avec Dieu, l’alliance qui nous baptise dans le Saint-Esprit, qui lève le voile et nous invite à entrer dans une relation intime avec Dieu. Aujourd’hui, nous avons un accès à Dieu, chose impossible au temps de la loi. Quand Paul dit qu’il était « mort à la loi » en Galates 2 :19, il laissa entendre qu’il s’était détourné de la loi comme moyen de salut. Il ne pourrait plus jamais, comme par le passé, considérer les rituels de l’Ancien Testament comme moyen d’être accepté par Dieu.

La loi annonçait le Rédempteur promis qui donnerait accès à l’héritage

La loi prédisait le Rédempteur promis. Ce Rédempteur paierait la dette de l’homme, lui donnerait pouvoir sur le péché et lui permettrait d’avoir accès à un riche héritage éternel. Le peuple vivant sous la loi était donc héritier d’une chose meilleure à venir. Paul compara la loi de l’Ancien Testament à un maître d’école, précepteur d’un enfant héritier d’une grande fortune. Quand il est mineur, l’enfant/héritier n’a pas de statut supérieur à celui d’un serviteur. Il vit sous le contrôle de tuteurs et d’administrateurs jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de maturité, ensuite il reçoit l’héritage. Quand Christ vint avec la nouvelle alliance de la foi, le jeune héritier (ayant bien appris ses leçons) atteignit sa majorité qui lui permit d’obtenir l’héritage. Il n’est plus à l’école élémentaire sous la loi avec tous les tuteurs et administrateurs, mais il est diplômé. Ceci explique la question de Paul aux Galates : maintenant que vous êtes majeurs et que vous avez reçu l’héritage, pourquoi retournez-vous à nouveau sous la domination des tuteurs de l’école élémentaire et perdez-vous votre héritage ? Pourquoi voulez-vous retourner sous la loi ? « …comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années » (Galates 4 :9-10).

Comparaison entre l’ancienne et la nouvelle alliance

L’apôtre Paul recourt ensuite à une allégorie pour comparer l’ancienne et la nouvelle alliance et ce, en utilisant l’exemple de deux femmes et des fils qu’elles ont portés. Abraham avait deux femmes : Agar et Sarah. Agar représente l’ancienne alliance. C’était une esclave et son fils naquit dans la servitude. Sarah, une femme libre, représente la nouvelle alliance. Son fils naquit dans la liberté.

Ismaël naquit de la chair. Cela signifie que sa naissance avait été programmée par l’homme, produite par lui (Genèse 16 :1-4). Il représente les œuvres de la loi. Mais Isaac naquit de l’Esprit. Sa naissance nécessita un miracle car Sarah avait dépassé l’âge d’enfanter. La naissance d’Isaac fut le résultat d’une promesse et il fallut pour cela un miracle de grâce et de foi. La naissance d’Ismaël fut le fruit de l’impatience et du raisonnement naturel de l’homme. Ismaël fut le produit de l’homme alors qu’Isaac ne pouvait venir au monde que par l’œuvre de Dieu. En cela réside la différence cruciale entre l’ancienne et la nouvelle alliance. L’une se base sur les œuvres (ce que l’homme peut faire) alors que l’autre se fonde sur la promesse acquise par la foi. Paul déclara aux Galates : « Vous étiez fils de Sarah et non d’Agar. » —Pourquoi régresser à un rang spirituel inférieur ?

La croix est une offense : Il ne s’y trouve aucune gloire pour moi

La croix est une « offense » pour le légaliste. Elle est offensante parce qu’elle prive l’individu de toute gloire ; la croix élimine toute vantardise. Le légaliste se vante de ce qu’il peut faire, mériter et accomplir par sa propre force et son savoir-faire : le jeûne, les activités religieuses, les œuvres, les traditions, les rituels, l’observation des jours saints, l’habillement, les aliments, la séparation du monde et bien d’autres choses.

• Se glorifier dans la chair : c’est se vanter de ce qu’on peut faire.

• Avoir confiance dans la chair : c’est compter sur ce qu’on peut faire.

• Se vanter dans la chair : c’est faire étalage de ce qu’on peut faire.

Quel est le fruit du légalisme ? Il produit orgueil et critique, car le légaliste regarde de haut ceux qui n’ont pas travaillé aussi dur que lui. En tentant d’être le meilleur gardien de la loi, le légaliste devient le plus grand transgresseur de celle-ci car il est incapable d’observer le commandement le plus important de tous : la loi de l’amour. La loi tout entière se résume dans cette seule déclaration : « aimer notre prochain comme nous-mêmes ». L’amour est l’accomplissement de la loi (Romains 13 :8-10, Galates 5 :14).

Le croyant hérite des promesses de Dieu par une marche dans la foi. Il ne peut se glorifier lui-même. Il ne peut se glorifier que dans la croix. « …loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, » (Galates 6 :14). Cet individu donne toute la gloire à Dieu pour l’œuvre spirituelle de circoncision que Dieu a opérée dans son cœur. À l’opposé, le légaliste hait la vie de la foi. Il veut ce qu’il peut voir, toucher et faire. Il veut une chose tangible, dont il puisse se glorifier, une chose qu’il a réalisée et méritée. C’était ce que faisaient les Juifs ! Ils accordaient une importance capitale à la circoncision physique (Galates 6 :12,13). Mais alors qu’ils portaient leur attention sur le seul aspect extérieur, ils ne saisirent pas les implications spirituelles de la circoncision qui supposait une œuvre de rédemption accomplie dans le cœur par l’épée de Dieu (Romains 2 :28,29). Ils adoraient le symbole mais en ignoraient le sens. Par contraste, Paul souligna l’œuvre intérieure et invisible de Dieu dans le cœur (Galates 6 :15).

La liberté chrétienne n’est pas une autorisation à vivre sans loi

Alors que nous abordons le sujet de la liberté chrétienne, j’aimerais ajouter ce point essentiel. La théologie des épîtres de Paul est parfois mal comprise et utilisée comme une autorisation à pécher. Lorsque Paul déclara qu’il était « mort à la loi » et que « nous ne sommes pas sous la loi » ou que nous sommes « libérés de la loi », il ne nous enseigne pas à vivre sans loi. Il explique simplement que nous ne pouvons pas nous fier à l’Ancien Testament comme moyen pour obtenir le salut ou la perfection et que les cérémonies de l’Ancien Testament sont obsolètes. Tout au contraire, sa théologie nous exhorte ce que la loi s’accomplisse en nous en esprit (cf. Romains 8 :4, 13 :8-10). Il rappelle aux Galates que tout homme « moissonnera ce qu’il aura semé ». Après avoir énuméré les dix-sept œuvres de la chair en Galates 5 :19-21 (selon la langue originelle grecque et la Bible Ostervald), il lance cette mise en garde : « ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu ». C’est une autre façon de dire : « Tu ne pratiqueras pas l’adultère, la fornication, le meurtre, l’ivrognerie » et ainsi de suite. Paul ne suggère jamais que nous sommes libérés de la loi morale de Dieu pour vivre comme bon nous semble. Vivre comme nous l’entendons n’est pas la liberté mais l’esclavage de la mort.

Le fruit de l’Esprit : Il n’existe pas de loi supérieure : C’est la perfection

Une marche de foi, une relation avec Dieu, l’obéissance, la vie dans l’Esprit et marcher dans l’Esprit aboutiront au développement de tous les fruits de l’Esprit qui révèlent la nature de Dieu et quand ils prospèreront dans notre vie, nous serons très semblables à Christ. « Il n’existe pas de loi comparable à cela. » Il n’existe pas de loi supérieure. Gardant toutes ces choses présentes à l’esprit, considérons maintenant ensemble, par la grâce de Dieu, cette merveilleuse Épître de Paul aux Galates.

Arrière-plan

Paul fut le père fondateur des églises de Galatie. Il avait introduit le feu du réveil dans cette région à deux reprises au moins, peut-être même trois. Dans Actes 16 :6, il vint dans « le pays de Galatie », au cours de ce deuxième voyage missionnaire, en 51 après Jésus-Christ. Au cours de son troisième voyage missionnaire, en 54 après Jésus-Christ, il « parcourut successivement la Galatie… fortifiant tous les disciples » (Actes 18 :23).

Si l’épître de Paul incluait intentionnellement les habitants du sud de la Galatie aussi bien que ceux du nord, (on considérait qu’Antioche de Pisidie, Icone, Lystre et Derbe faisaient partie de la Galatie du sud), alors Paul fit sa première apparition en Galatie au cours de son premier voyage missionnaire (48–49 après Jésus- Christ). Quels qu’aient été les destinataires de cette épître, du nord ou du sud de la Galatie, ou des deux, le message est assurément d’un intérêt vital pour chacun, en tous lieux et à toute époque de l’Histoire.

Lors du dernier contact de Paul avec les églises de Galatie, à l’occasion de sa dernière visite en Galatie en 54 après Jésus-Christ ou par correspondance, elles « couraient bien » (Galates 5 :7). Mais à présent, quelqu’un les avait « arrêtées pour les empêcher d’obéir à la vérité ». C’était au mois de décembre, en 57 après Jésus-Christ.

À l’arrivée de Paul à Corinthe pour une troisième visite, la nouvelle lui parvint d’Éphèse que les églises de Galatie avaient été infiltrées par de faux docteurs (les judaïsants) qui les avaient persuadées de se tourner vers les rites, les cérémonies, les sabbats et la circoncision du judaïsme comme moyen de salut et de perfectionnement. À l’écoute de cette surprenante information : un changement d’attitude drastique et soudain envers Paul et son Évangile s’était produit dans les églises de Galatie, ce qui eut pour conséquence la rédaction de cette épître. Grandement conscient de l’urgence, Paul s’empressa de mettre un terme à ce mal avant l’irréparable.

Les judaïsants avaient en fait détruit l’essence même du christianisme et l’avaient réduit d’une vie spirituelle intérieure à un système cérémoniel extérieure. En fait, ils enseignaient que Christ n’était pas pleinement suffisant pour le salut. De ce mélange fatal de loi cérémonielle et de grâce, Paul cherchait à sauver ses convertis. Le contenu de Galates rend évident le but de cet écrit de Paul. L’apôtre répond une fois pour toutes à la question relative au fondement même du christianisme : Christ est-il suffisant pour le salut et la perfection, ou doit-on ajouter quelque chose à Son œuvre expiatoire ?

L’apologie de la liberté chrétienne constitue le thème évident du livre des Galates. Cette liberté n’est rendue possible que par une relation de foi dont l’objectif est la pratique d’œuvres bonnes. Aucune autre épître de Paul n’est marquée par une plus grande unité d’intention.

C’est pour cette raison qu’en décembre de l’an 57 après Jésus-Christ, alors qu’il demeurait à Corinthe, Paul rédigea l’épître aux Galates. Quelques mois plus tard, en mars 58, il écrivit aussi aux Romains. Ces épîtres présentent une ressemblance frappante qu’on retrouve normalement entre deux épîtres écrites presque à la même époque. Les mêmes raisonnements occupaient l’esprit de Paul, alors il employa les mêmes expressions et les mêmes illustrations. Il est bon d’étudier Romains et Galates en parallèle.

Comparez :

(Romains 8 :15 avec Galates 4 :6).

(Romains 7 :14-25 avec Galates 5 :17).

(Romains 1 :17 avec Galates 3 :11).

(Romains 4 avec Galates 3).

(Romains 13 :8-10 avec Galates 5 :13,14).

Galates peut se diviser en trois parties

Le plan

Chapitre 1 - 2 PERSONNEL : Paul défend son mandat et son apostolat divins, minés par les faux docteurs.

Chapitre 3 - 4 DOCTRINAL : La doctrine de la liberté et de l’affranchissement de la loi de Moïse (rituels, cérémonies, offrandes et circoncision).

Chapitre 5 - 6 PRATIQUE : L’application de notre liberté chrétienne (Ce que cela signifie et comment en faire usage)

Chapitre Un

Paul défend sa fonction apostolique

Dans ce chapitre, ainsi que dans le chapitre 2, Paul défend son appel apostolique. Avec grande vigueur, le parti judaïsant avait réussi non seulement à miner le message de Paul mais aussi à répandre des calomnies sur sa vie personnelle. D’où l’apologie rigoureuse de Paul dans ces deux premiers chapitres.

Tout le livre de Galates est écrit avec dureté et sévérité afin de démontrer l’urgence des circonstances et l’importance du danger. Il porte aussi très souvent la marque d’un ton de tristesse car ceux que Paul aimait si tendrement abandonnaient la vérité et prêtaient foi aux calomnies de ses ennemis. Ainsi, afin d’éradiquer les semences d’hostilité et de méfiance plantées à dessein dans l’esprit des convertis, Paul amorce son épître en mettant en lumière les mensonges propagés contre lui par ses adversaires. Paul justifie spécialement son mandat apostolique qu’il a reçu directement de Christ et qu’il exerce indépendamment des douze apôtres.

Les judaïsants insistaient sur le fait que Paul se faisait faussement passer pour un apôtre de Christ. Selon leur raisonnement, Paul n’avait pas été, comme les douze, un disciple de Jésus quand Il était sur terre. Il n’avait donc pas reçu son mandat de Jésus. Il n’était donc qu’un enseignant envoyé par l’autorité des douze et dont l’enseignement ne devait être reçu que dans la mesure où il coïncidait avec le leur et était approuvé par eux. Mais ils prétendaient aussi que la doctrine de Paul était en opposition avec celle de Pierre et de Jacques et avec celle d’autres « piliers » de l’Église. Par de tels commentaires, ces faux ministres avaient grandement éloigné les chrétiens galates de leur père dans la foi. Mais dans les chapitres 1 et 2, Paul réfute très efficacement tous leurs rapports diffamatoires.

Les salutations : c’est Dieu et non l’homme qui m’a fait apôtre

1 :1 – « Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ, et Dieu le Père, qui l’a ressuscité des morts. » Paul va droit au but. Il rétablit immédiatement ses lettres de créance devant les Galates. « Je ne me suis pas fait moi-même apôtre. Je n’ai pas été formé par l’homme, ni mandaté et envoyé par l’homme ou par les douze apôtres, mais par le Seigneur Jésus-Christ Lui-même qui m’est apparu sur la route de Damas, et par Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts. » C’est le Christ ressuscité et non les douze qui arrêta Paul sur la route de Damas, qui le forma et le mandata. En fait, Paul n’avait été présenté aux douze (à l’exception de Pierre) que dix-sept ans après sa conversion.

Les frères appuyaient Paul

1 :2 – « Et tous les frères qui sont avec moi, aux Églises de la Galatie. » Paul ne souhaite pas faire seul opposition à l’hérésie judaïsante qui s’est glissée dans les églises de la Galatie. « Tous les frères qui sont avec moi » fait référence à l’unité avec laquelle les collègues de Paul dans le ministère le soutenaient dans sa cause contre les adversaires. Paul s’associe à tous les frères qui étaient avec lui. Il écrit en leur nom aussi bien que dans le sien. Le fait qu’il s’adresse aux « églises de la Galatie » montre très clairement qu’un territoire tout entier et pas seulement une église locale, était concerné.