L'ère de la restauration - Dr. Brian J. Bailey - E-Book

L'ère de la restauration E-Book

Dr. Brian J. Bailey

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Beschreibung

C’est évident aujourd’hui que des événements de la fin des temps sont en train de se produire et qu’il n’y a jamais eu un besoin si important de restauration. Dieu veut restaurer l'Église à la gloire qu'elle avait autrefois. Il veut en faire une église extrêmement glorieuse, sans taches ni rides. Dans ce livre, Dr Bailey montre comment les livres de la Restauration, Esdras et Néhémie, ont des vérités qui s’appliquent à la restauration historique d'Israël, la situation de l'Église actuelle et notre vie personnelle.

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L’ÈRE DE LA RESTAURATION

Une étude des livres d’Esdras et de Néhémie

 

 

Dr. Brian J. Bailey

Cet ouvrage est la traduction française du livre :

« The Restoration Era »

© 2003 Brian J. Bailey

Version 1.0 en anglais.

L’ÈRE DE LA RESTAURATION

© 2020 Brian J. Bailey

Version 1.0 en français.

Tous droits réservés.

Traduit de l’anglais par Lydie Benquet-Mallet.

Sauf indications contraires, toutes les références bibliques citées dans cette étude

sont tirées de la nouvelle version Louis Segond révisée, dite « à la Colombe ».

Aucune partie de ce livre peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physique sans l'autorisation écrite de l'éditeur, à l’exception de brèves citations dans un article ou une revue.

Édité par :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

Publié en tant que livre électronique le septembre 2021

E book -ISBN 1-59665-471-6

Pour plus d’information, veuillez contacter :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

Courriel : [email protected]

Site Web : missionsion.com

Pour plus d'informations sur d'autres langues, veuillez contacter :

Zion Christian Publishers

Un ministère de Zion Fellowship, Inc.

P.O. Box 70

Waverly, NY 14892

Tel : (607) 565-2801

Fax : (607) 565-3329

www.zcpublishers.com

www.zionfellowship.org

REMERCIEMENTS

Au personnel de la rédaction en anglais : Joyce Aw, Carla Borges, Sarah Brogan, Sarah Kropf, Mary Humphreys et Caroline Tham.

Au personnel de la rédaction en français : Lydie Benquet, Stan Sié Da, Djémilatou Gomgnimbou, Justin Kropf, Sarah Kropf, Jerôme Tondé, Suzette Topper et T.A. Topper II.

Nos remerciements s’adressent également à tous les bien aimés pour leurs nombreuses heures d’assistance inestimable sans lesquelles ce livre n’aurait pas pu voir le jour. Nous leur adressons notre profonde reconnaissance pour leur diligence, leur créativité et l’excellence de leur travail de compilation pour la gloire de Dieu.

PREFACE

Le thème de la restauration constitue le message universel des Saintes Écritures, depuis le livre de la Genèse jusqu’à celui de l’Apocalypse. Son objectif : restaurer la relation de l’homme avec Dieu après la chute d’Adam, a trouvé son accomplissement par la mort de Jésus, l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Que ceux de Ses enfants qui sont déchus de leur position de rachetés après le salut (ou qui se sont éloignés des vérités reçues) se retrouvent à nouveau sur la voie de la justice et de la sainteté : tel est l’ardent désir de Dieu.

Néanmoins et comme toujours, le Seigneur recherche des intercesseurs qui s’investiront dans la restauration de Son peuple. La main de Dieu intervient toujours par les prières et l’intercession de Ses enfants. Il nous faut cependant garder présent à l’esprit le fait que le Seigneur a divinement fixé les périodes de restauration. Ceci vaut tant pour la destinée des nations que pour celle des individus.

Par les écrits de Jérémie (Jérémie 25 :11-12), Daniel comprit que Jérusalem vivrait 70 années de captivité avant sa restauration (Daniel 9 :2). Cette vérité devint vivante dans l’esprit de Daniel, la première année de Darius, le roi des Mèdes, qui s’empara de Babylone, juste trois années avant la fin des 70 ans de captivité. Ainsi, Daniel commença à prier au moment voulu. Selon Ecclésiaste 3:3, il y a un temps pour démolir et un temps pour bâtir, un temps pour toute chose !

La restauration tient résolument au cœur de Dieu. C’est ce qui ressort dans toute la Parole de Dieu, de génération en génération. En fait, tel est le sens de la religion : unir à nouveau ce qui jadis ne faisait qu’un. Il nous faut réaliser que la restauration est l’objectif suprême de Dieu qui trouve son origine dans Son cœur même, car dès le commencement, Il connaît la fin. Dès le jour où Il créa l’homme, Il savait que celui-ci chuterait et qu’une restauration serait nécessaire par Son fils.

Pour cette raison précise et dès la fondation du monde, Il communiqua cette révélation à Son Fils bien-aimé. Dans Romains 8 :29-30, nous lisons : « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Dans Sa préscience, Dieu sait exactement qui Lui répondra et ce qui se produira dans notre vie.

La restauration vaut pour quatre domaines essentiels : la restauration de l’homme, celle de la nation d’Israël, la restauration de l’Église et celle de la création, à savoir cette terre dans le domaine naturel (Romains 8 :22).

Une étude attentive de la Parole de Dieu nous apprend qu’Adam était appelé « le fils de Dieu » (Luc 3 :38). Adam fut créé à l’image de Dieu et à Sa ressemblance, autrement dit il fut créé comme Dieu. Ainsi donc, si nous considérons l’homme, en un certain sens, nous regardons Dieu. Il voulait vivre en communion avec Adam, mais pour rendre possible cette communion avec l’homme, il fallait une mise à l’épreuve. Adam fut créé en condition d’innocence. Quelle différence existe-t-il entre innocence et sainteté ? L’innocence n’avait pas été mise à l’épreuve. Nous évoquons souvent l’innocence d’un enfant, condition réellement merveilleuse. Un enfant est innocent simplement parce qu’il n’a pas encore eu d’occasions de commettre le mal. Or, l’innocence n’est pas ce que Dieu désire, mais la sainteté. Celle-ci n’est possible que par les tribulations et les mises à l’épreuve par lesquelles l’on choisit le bien et refuse le mal. Adam subit cette mise à l’épreuve, précisément dans le domaine qui révèle le cœur de Dieu : l’amour. Cette mise à l’épreuve devait révéler s’il aimerait Dieu en premier, avant toute autre chose. Adam échoua dans cette mise à l’épreuve : quand Eve prit du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et devint péché par sa désobéissance à Dieu, Adam fit passer Eve avant Dieu.

En lisant les premiers chapitres de la Genèse, généralement, nous ne considérons pas Dieu en la matière. Nous nous attardons sur Adam qui opéra le mauvais choix, sur la désobéissance d’Eve, sur la tromperie du serpent, mais nous oublions que le cœur de Dieu fut totalement brisé parce que le choix d’Adam se porta sur Eve et non sur Lui. Dieu doit occuper la première place dans notre vie, avant les autres. En fait, Adam rejeta Dieu qui Lui ne rejeta pas Adam. Cette même expérience se reproduira maintes fois dans notre vie. Des bien-aimés nous rejetteront, mais nous, nous ne devons pas les rejeter.

La Parole de Dieu nous rapporte trois paraboles qui parlent tout spécialement de restauration : la parabole de la brebis perdue, de la drachme égarée et du fils prodigue. Chacune d’elles évoque une catégorie de croyants en besoin de restauration.

Nous trouvons la première dans Luc 15 :4-7 : « Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse pas les 99 autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ? Lorsqu’il l’a trouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle chez lui ses amis et ses voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance. »

Considérons un instant les brebis. La Parole de Dieu nous compare à elles. Esaïe 53 :6 déclare : « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous. » Cette parabole émet l’idée que nous sommes perdus par ignorance. En effet, souvent une brebis s’égare par ignorance car elle ne comprend qu’elle doit suivre le berger. Un croyant peut de même se perdre par ignorance.

L’autre parabole se trouve dans Luc 15 :8-10 : « Ou quelle femme, si elle a dix drachmes et qu’elle perde une drachme, n’allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle la trouve ? Lorsqu’elle l’a trouvée, elle appelle chez elle ses amies et ses voisines et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent ».

Une pièce de monnaie ne peut pas s’égarer d’elle-même mais une brebis le peut. Une pièce peut être perdue du fait d’une négligence. En pareil cas, il faut une recherche diligente. Nous, pasteurs et conducteurs spirituels, nous avons la responsabilité d’aller à la recherche de croyants qui peuvent être perdus à cause d’une négligence. Ainsi, certains peuvent se perdre du fait d’une ignorance de leur part, tandis que d’autres le peuvent à cause d’une négligence de notre côté. Vient ensuite la troisième catégorie.

Luc 15 :11-32 relate l’histoire du fils prodigue : « Il dit encore ; Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de la fortune qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils rassembla tout ce qu’il avait et partit pour un pays lointain où il dissipa sa fortune en vivant dans la débauche » (versets 11-13).

Le plus jeune fils réclama sa part d’héritage afin de pouvoir en jouir et il partit vers le lieu de son choix. Voici un cas de volonté inflexible. Il avait résolu de quitter la maison de son père. Il est tant de jeunes et de moins jeunes aussi qui sont déterminés à délaisser les voies de Dieu. Ils décident de partir et rien ne peut les en dissuader. Comme dans le cas des deux premières paraboles, seule la grâce de Dieu peut restaurer ce rétrograde :

« Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer de tout. Il se lia avec un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs faire paître les pourceaux. Il aurait bien désiré se rassasier des caroubes que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Rentré en lui-même, il se dit : Combien d’employés chez mon père ont du pain en abondance, et moi ici, je péris à cause de la famine. Je me lèverai, j’irai vers mon père et lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes employés » (Luc 15 :14-19).

Fait intéressant : ce n’est pas le père qui partit à la recherche de son fils. Il attendit que celui-ci revienne à lui. Ceux qui partent de leur propre chef doivent souvent s’aventurer sur un chemin dangereux. Il se dit que la voie d’un rétrograde est très dure. Il arrive souvent qu’il tombe dans les fosses des péchés les plus graves et les plus répugnants, qu’il soit affligé d’une mauvaise santé, de chagrin et de circonstances difficiles. C’est seulement lorsqu’il touche le fond qu’il retrouve ses sens. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour tous mais je suis vraiment persuadé qu’il y a beaucoup plus d’espoir pour un rétrograde que nous ne le pensons.

L’étude de la Parole de Dieu nous apprend que l’une des caractéristiques d’un réveil est la restauration des rétrogrades. Grâce à l’examen de ces trois paraboles, nous constatons qu’une personne peut rétrograder par ignorance, comme dans le cas de la brebis perdue, une autre par négligence et qu’il faut partir à sa recherche et troisième cas, une personne peut se perdre du fait de son entêtement et parvenir à une restauration en reprenant son bon sens.

« Il se leva et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion, il courut se jeter à son cou et l’embrassa. Le fils lui dit : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe et mettez-la-lui ; mettez-lui une bague au doigt, et des sandales pour ses pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et s’approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. Il appela un des serviteurs et s’informa de ce qui se passait. Ce dernier lui dit : Ton frère est de retour, et parce qu’il lui a été rendu en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère et ne voulut pas entrer. Son père sortit pour l’y inviter. Alors il répondit à son père : Voici, il y a tant d’années que je te sers, jamais je n’ai désobéi à tes ordres, et à moi jamais tu n’as donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis. Mais quand ton fils que voilà est arrivé, celui qui a dévoré ton bien avec des prostituées, pour lui tu as tué le veau gras ! Toi, mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; mais il fallait bien se réjouir et s’égayer, car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé » (Luc 15 :20-32).

Le père n’eut pas à réfléchir deux fois à propos de l’accueil qu’il réserverait à son fils après son retour. Il prépara un merveilleux festin et accueillit les bras ouverts le fils prodigue. Par contre, le fils aîné se montra furieux car il avait été fidèle alors que son jeune frère avait dilapidé son bien. Alors que son jeune frère était de retour à la maison, il aurait dû l’accueillir, lui aussi. Ce frère aîné n’avait pas un cœur de père. Ce père savait que si ce fils n’était pas revenu, il serait mort, perdu dans ses transgressions et ses péchés, qu’il irait en enfer. Nul doute que ce père ait prié et crié à Dieu en vue d’une restauration. Il n’avait aucune illusion : pour Dieu, ce plus jeune fils serait mort. En un sens très réel, il nous faut réaliser que sans une restauration, un rétrograde est déjà perdu.

Dans le passé, j’ai été stupéfait à propos de ce que certaines personnes avaient fait et j’avais pensé qu’il n’existait pas le moindre espoir pour elles et pourtant, réalité surprenante, elles sont revenues à l’église, restaurées. Ainsi, tout dépend de nos prières. La restauration est ce que désire le Seigneur. Il veut nous faire comprendre qu’Il est « marié » au rétrograde (Jérémie 3 :14), qu’Il aspire à le ramener à Sa personne.

Il est important que nous comprenions ceci : lorsque Dieu nous met à cœur quelqu’un, nous devons être fidèles dans la prière en sa faveur. Si des gens ont été perdus par ignorance et négligence, nous pouvons accomplir notre part en les ramenant au Seigneur. Cependant, si de plein gré, ils ont quitté le droit chemin, la seule chose que nous puissions faire est de prier pour eux.

Il y a de nombreuses années, j’ai fréquenté une église constituée d’alcooliques rachetés. Ils aimaient sauter et raconter comment Dieu les avait rachetés. Oh quelle joie pour le Seigneur que ceux qui s’étaient égarés étaient de retour ! Il y a une telle joie dans le ciel ! Mais, dans la même église, un homme se leva pour témoigner après les autres et dire : « Mon témoignage est plus grand que tous les vôtres, parce que le Seigneur m’a préservé de la boisson. » Le miracle suprême est d’être gardé. Nous devrions donc implorer la grâce afin d’être gardés. Si pourtant quelqu’un a chuté, nous pouvons placer un espoir dans le Dieu de la restauration, car oui, le Seigneur veut restaurer !

LE LIVRE D’ESDRAS

Introduction

A cause de la désobéissance du fils de David, c’est-à-dire du roi Salomon, après sa mort Israël se trouva divisé en deux parties : le royaume du Nord comprenant dix des douze tribus et le royaume du Sud, Juda.

Les dix tribus du Nord, sous le règne de Jéroboam, fils de Nebat, ne tarda pas à sombrer dans l’idolâtrie. Après le règne de 20 rois successifs, presque tous impies, en 722 avant Jésus-Christ, le royaume tomba aux mains des Assyriens du souverain Sargon. Sous la domination des monarques qui succédèrent à Sargon (Sennachérib, Esar-Haddon et Assourbanipal), Israël vécut plusieurs déportations dans des pays païens.

Le royaume du Sud se montra fidèle pendant la plus grande partie de sa toute jeune existence, mais il finit par sombrer dans le mal, plus particulièrement sous le roi Manassé. Ce fut la raison pour laquelle Dieu décida pour lui une captivité de 70 ans à Babylone, captivité qui commença en 606 avant Jésus-Christ et s’acheva en 536 avant Jésus-Christ par le décret de Cyrus le Grand, roi de Perse, ordonnant la reconstruction du temple de Jérusalem. Ceux qui entreprirent cette tâche furent le gouverneur Zorobabel (un descendant de David dans la lignée de Christ) et le souverain sacrificateur Josué.

La période de la Restauration commença 500 ans avant Jésus-Christ et servit à préparer Israël à Sa venue. Cette période de l’histoire d’Israël est analogue à la période de la Réformation qui débuta il y a 500 ans afin de préparer l’Église à la seconde venue de notre Seigneur. Aucun doute, nous n’insisterons jamais assez sur l’importance, dans l’histoire du genre humain, de cette période qui vit la reconstruction du temple, la restauration de l’adoration dans le temple, la résurgence des vérités de Dieu et de l’enseignement de la Loi sous Esdras. Ce fut par lui, sacrificateur enseignant, que furent assemblées les Écritures et que furent écrits de nombreux psaumes, ainsi que les livres historiques des Chroniques et d’Esther. L’importance de cet homme était telle que les Juifs le qualifièrent de « second Moïse » en raison de son attachement à la Loi.

De toute évidence, Satan perçut le danger de cette ère pour son propre royaume des ténèbres. Ce fut la raison pour laquelle il suscita, an cours de cette période, trois protagonistes essentiels :

1. Gautama Bouddha (560-480 avant Jésus-Christ) qui, en Inde, fut à l’origine de l’enseignement diabolique du bouddhisme.

2. Confucius (551-479 avant Jésus-Christ) qui, en Chine, fut à l’origine du confucianisme, enseignements d’un homme qui ne connaissait pas Dieu.

3. Socrate (470 -399 avant Jésus-Christ) qui, en Grèce, propagea la philosophie contre laquelle l’apôtre Paul mit en garde les Colossiens : ne permettre à personne de séduire les croyants par la philosophie et par de vaines tromperies (Colossiens 2 :8). Platon (428-347 avant-Jésus-Christ) poursuivit les enseignements de Socrate. Son adepte le plus célèbre fut Aristote (384-322 avant Jésus-Christ) qui, à son tour, fut le tuteur d’Alexandre le Grand.

La période de la Restauration est couverte par six livres de l’Écriture : les livres historiques d’Esther, d’Esdras et de Néhémie et les livres prophétiques d’Aggée, Zacharie et Malachie. Dans le présent ouvrage, nous nous attarderons sur les livres d’Esdras et de Néhémie, puisque le livre d’Esther a fait l’objet d’une étude antérieure séparée intitulée Esther. Les livres des prophètes ont été étudiés dans un ouvrage intitulé Les petits prophètes, livre trois. Le présent texte porte sur les livres d’Esdras et de Néhémie et couvre la période qui va de 536 à 425 avant Jésus-Christ.

Voici la relation chronologique de ces livres avec celui d’Esther et des prophètes :

L’arrière-plan historique

Données chronologiques

Aux temps où Israël séjourna sur ses propres terres, les nations suivantes dirigèrent ou affligèrent le pays :

L’Égypte – « La cinquième année du règne de Roboam, Chichaq, roi d’Égypte monta contre Jérusalem. Il prit les trésors de la maison de l’Éternel et les trésors de la maison du roi, il prit tout » (1 Rois 14 :25-26).

L’Assyrie – Il y eut quatre invasions assyriennes progressives :

1. Pul, roi d’Assyrie, vint contre Israël pendant le règne de Menahem, roi d’Israël.

2. Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, s’empara de la région de Galilée et de tout le territoire de Nephtali pendant le règne de Pékah, roi d’Israël.

3. Salmanasar, roi d’Assyrie, assiégea Samarie, la capitale d’Israël en 725 avant Jésus-Christ.

4. Sargon, roi d’Assyrie, s’empara de Samarie en 722 avant Jésus-Christ.

5. Sennachérib, roi d’Assyrie, envahit Juda et prit (d’après ce qui fut écrit sur son prisme) 46 forteresses de Juda avant de s’emparer de Jérusalem où son armée de 185 000 hommes fut anéantie par l’épée de l’ange de l’Éternel (Esaïe 37 :35-36).

6. Esar-Haddôn, roi d’Assyrie ordonna la déportation des douze tribus d’Israël.

7. Assourbanipal, roi d’Assyrie, ordonna d’autres déportations.

8. Ninive, la capitale de l’Assyrie, tomba aux mains des Babyloniens en 612 avant Jésus-Christ.

Babylone – Il y eut trois principaux sièges et déportations de Juifs à Babylone par Neboukadnetsar :

4. Pendant la troisième année du règne de Jojakim, roi de Juda (606 avant Jésus-Christ), le prophète Daniel et d’autres personnages de la noblesse furent emmenés en captivité à Babylone.

5. Le troisième mois du règne de Yehoyaqim, roi de Juda (597 avant Jésus-Christ) Ézéchiel fut déporté avec les captifs. Il s’agissait des « bonnes figues » auxquelles fait allusion Jérémie 24.

6. La onzième année du règne de Sédécias, roi de Juda (586 avant Jésus-Christ), Jérusalem et le temple furent détruits.

Il y eut aussi trois retours de Babylone à Jérusalem :

1. Zorobabel – 536 avant Jésus-Christ

2. Esdras – 457 avant Jésus-Christ

3. Néhémie – 444 avant Jésus-Christ

Les Mèdes et l’empire perse

Darius le Mède prit Babylone – 539 avant Jésus-Christ

Cyrus le Perse régna – 536-530 avant Jésus-Christ

Cambyse – 530-522 avant Jésus-Christ

Smerdis – 522 avant Jésus-Christ

Darius I° – 522-486 avant Jésus-Christ

Xerxès (Assuérus) – 486-465 avant Jésus-Christ

Artaxerxès I° – 465-423 avant Jésus-Christ

Darius II – 423-404 avant Jésus-Christ

Artaxerxès II – 404-359 avant Jésus-Christ

Artaxerxès III – 359-338 avant Jésus-Christ

Arsès – 338-336 avant Jésus-Christ

Darius III – 336-331 avant Jésus-Christ

Les Grecs

Alexandre le Grand – 331-323 avant Jésus-Christ

(Il régna sur la Perse après avoir défait Darius III).

Grandes lignes du livre d’Esdras

1. Premier retour à Jérusalem sous Zorobabel – 1 :1-2 :70

2. La construction du temple – 3 :1-6 :22

a. Pose des fondations – 3 :1-13

b. Arrêt de la construction – 4 :1-24

c. Année des prophètes – 5 :1-17

d. Achèvement du temple – 6 :1-22

3. Deuxième retour à Jérusalem – 7 :1-8 :36

4. Restauration du peuple – 9 :1-10 :44

PARTIE UN

Le premier retour à Jérusalem sous Zorobabel

La période de la restauration nous présente des hommes d’un caractère extraordinaire et d’une grande piété :

● Cyrus, roi perse, un type de Christ grand Roi sur toute la terre (Esaïe 44 :26 – 45 :6)

● Zorobabel, chef et bâtisseur du temple à qui il fut promis d’être un sceau ou un anneau parce que le Seigneur l’avait choisi (Aggée 2 :23).

● Josué, le souverain sacrificateur, à qui furent donnés de nouveaux vêtements (Zacharie 3 :1-10)

● Aggée, le prophète

● Zacharie, le prophète

● Esdras, le prophète enseignant

● Néhémie, le gouverneur de Jérusalem

Ces hommes devinrent une couronne de gloire dans la main de l’Éternel et un diadème royal dans la main de leur Dieu (Esaïe 62 :3).

Tel doit être également notre désir : laisser le Seigneur accomplir une œuvre profonde dans notre cœur afin que nous aussi, nous devenions des couronnes de beauté et de gloire dans les mains de notre Dieu et de Son Christ, que nous procurions un plaisir éternel à la Divinité. Dans cet ouvrage, nous nous attarderons uniquement sur le cas de trois hommes prééminents : Cyrus, Esdras et Néhémie. Les autres figurent dans leur livre respectif ; Zorobabel apparaît dans Aggée.Zacharie mentionne le nom de Josué.

Le décret de Cyrus

1 :1-2 :« La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s’accomplisse la parole de l’Éternel prononcée par la bouche de Jérémie, l’Éternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout son royaume : Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : l’Éternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Juda. » Cyrus, merveilleux homme de Dieu, est l’un des deux rois (l’autre étant Josias) dont les Saintes Écritures mentionnent prophétiquement le nom avant même leur naissance. Dieu évoqua Cyrus environ 100 ans avant sa naissance (Esaïe 44 :28) et Josias quelque 350 ans avant sa naissance (1 Rois 13 :2). Selon Esdras 1 :1-2, Cyrus, par ses prouesses militaires, rendit gloire au seul vrai Dieu. Il s’agit d’une confirmation d’Esaïe 45­­ :1 qui déclare : « Ainsi parle l’Éternel à son messie, à Cyrus, qu’il saisit par la main droite, pour terrasser les nations devant lui et pour déboucler la ceinture des rois, pour ouvrir devant lui les deux battants, et que les portes ne soient plus fermées. »

Cyrus fut non seulement qualifié de brillant général, mais encore fut-il appelé « celui que la justice appelle à sa suite » dans Esaïe 41:2, « qui a suscité de l’orient celui que la justice appelle à sa suite, Qui lui a livré les nations et assujetti des rois ? Son épée les a réduits en poussière et son arc en un chaume qui s’éparpille ! »

Xénophon, guerrier grec et auteur, dans l’une de ses œuvres, La Cyropédie, décrivit Cyrus comme étant un monarque tolérant idéal. Les Perses anciens l’appelaient « le père de son peuple ». Certainement, traitait-il ses adversaires avec magnanimité. Non seulement son propre peuple mais encore d’autres nations, y compris les Grecs, le tenaient en haute estime. Il était considéré comme un administrateur compétent tout en possédant des qualités de bravoure et d’audace. Les Grecs, dont les historiens Hérodote et Xénophon, voyaient en lui un excellent chef.

Dans Esaïe 44 :28, Dieu appela Cyrus « Mon berger ! » indiquant par là qu’il manifestait une nature bienveillante envers ceux qui vivaient sous sa domination. La première année de son règne (536 avant Jésus-Christ), Cyrus ordonna la libération des captifs juifs et la reconstruction du temple de Jérusalem, en accomplissement et d’Esaïe 44 :28 et d’Esaïe 45 :13 : « C’est moi qui ai suscité Cyrus pour la justice et j’aplanirai toutes ses voies ; il rebâtira ma ville et laissera partir mes déportés sans indemnité ni présents, dit l’Éternel des armées. » Cette dernière phrase laisse percevoir la magnanimité de Cyrus en ce qu’il n’exigea de la part des Juifs aucune indemnité en échange de leur libération.

1 :3 : « Qui d’entre vous appartient à son peuple ? Que son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem qui se trouve en Juda et bâtisse la maison de l’Éternel, le Dieu d’Israël. C’est le Dieu qui est à Jérusalem. » En émettant cet ordre de libération et de reconstruction du temple, Cyrus ajouta sa bénédiction à ceux qui partiraient.

Notons sa déclaration de foi dans le seul vrai Dieu, le Dieu unique et vivant, le Dieu d’Israël. Cette attitude n’avait rien de commun avec celle des rois païens qui le précédèrent, qui lui succédèrent et qui adoraient des idoles. Cyrus se déclara prêt à apporter de sa propre subsistance. Il assura que tous les besoins des Juifs seraient couverts par l’hospitalité illimitée de tous les royaumes sous sa domination qu’ils auraient à traverser.

1 :4 :« De tout endroit où séjournent tous ceux qui restent du peuple, les gens de l’endroit les muniront d’argent, d’or, de biens et de bétail, avec des offrandes volontaires pour la maison du Dieu qui est à Jérusalem. » Une fois encore Cyrus indique clairement que, pour lui, il n’existe qu’une seule maison digne d’être déclarée « maison de Dieu» dans cette dispensation, à savoir le lieu que Dieu désigne comme Sa ville : Jérusalem.

Dons de Juda et de Cyrus

1 :5 :« Alors, les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les sacrificateurs et les Lévites, tous ceux dont Dieu réveilla l’esprit se levèrent pour monter au pays et bâtir la maison de l’Éternel qui est à Jérusalem. » Ce verset nous montre la souveraineté de Dieu. Ceci nous remplit de crainte respectueuse parce que c’est Lui qui choisit notre héritage et Il accomplit Ses desseins par les êtres qu’Il choisit. Au temps déterminé pour la Restauration, ceux que Dieu avait désignés purent retourner à Jérusalem.

Ce principe vaut encore pour aujourd’hui : seuls les gens que Dieu choisit seront restaurés. Hébreux 6 :1-3 confirme cette vérité : « C’est pourquoi, laissant l’enseignement élémentaire de la parole du Christ, tendons vers la perfection, sans poser de nouveau le fondement : repentance des œuvres mortes, foi en Dieu, doctrine des baptêmes, impositions des mains, résurrection des morts et jugement éternel. C’est ce que nous allons faire, si Dieu le permet. » Ainsi, à mesure que nous approchons du temps de la grande restauration de l’Église, réalisons qu’il nous faut chercher à Lui plaire afin d’avoir part au mouvement de Dieu dans la fin des temps. Dans la mesure où nous nous humilions sous Sa puissante main, Il nous relèvera en temps voulu. C’est en particulier à ceux qui choisissent de maintenir leurs conversations dans la bonne voie qu’Il manifestera Son salut et Sa restauration (Psaume 50 :23).

1 :6 :« Tous ceux qui les entouraient leur apportèrent une aide sous forme d’objets d’argent et d’or, de biens et de bétail, et de largesses, outre toutes les offrandes volontaires. » Nous voyons ici un deuxième groupe de croyants qui résolurent d’accepter un appel moindre : ceux qui ne furent pas choisis pour retourner bâtir le temple, mais qui manifestèrent de la bonne volonté en ce qu’ils discernèrent les temps, la volonté de Dieu et aidèrent, par leurs dons, à promouvoir l’œuvre de Dieu par l’intermédiaire de leurs frères désignés.

1 :7 :« Le roi Cyrus rendit les objets de la maison de l’Éternel, que Neboukadnetsar avait fait sortir de Jérusalem et placés dans la maison de son dieu. » Lorsque Dieu suscite des chefs de territoires, ils sont à Sa disposition. Dans Proverbes 21 :1, Salomon déclare : « Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel ; il l’incline partout où il veut. » Dieu inclina le cœur de Cyrus en vue de la restitution des objets qui se trouvaient à Babylone depuis l’époque de la chute de Jérusalem.

Certains de ces objets avaient, de façon blasphématoire, servi à Belchatsar, dernier roi de Babylone, au cours de l’orgie que relate Daniel 5 :2. Pour goûter le vin, celui-ci ordonna qu’on lui apportât les vases d’or et d’argent que son père, Neboukadnetsar, avait emportés du temple de Jérusalem pour permettre à lui d’abord, puis à ses princes, à ses épouses et à ses concubines, de boire dans ces objets. Il convient de noter que nous voyons le principe de restauration à l’œuvre, même dans ce cas. Ces vases, utilisés par l’ennemi, se trouvèrent dès lors utilisés pour leur fonction première qui était le service de Dieu dans la maison de l’Éternel.

Pour une meilleure explication, nous pourrions recourir à l’analogie d’une coupe souillée. Si nous la remplissons de boue et de saletés, nous pourrions affirmer qu’elle ne sert plus à rien. Il est toutefois possible d’en ôter la souillure, de la laver avec de l’eau afin qu’il ne reste plus aucune trace de saleté. Elle peut alors servir à orner une table pour offrir un café ou un thé.

Nous qui sommes les temples vivants de Dieu, nous devrions trouver une source d’encouragement dans le fait que, par Sa grâce, dans les derniers jours, nous vivrons une restauration nous permettant de retrouver notre place et notre service. En un certain sens, nous sommes loin de vivre au niveau de nos privilèges et de nos objectifs en Dieu. En ces temps, nous connaîtrons cependant, dans notre vie, Sa grande restauration pour la puissance, les privilèges et les positions dont l’Église primitive fit l’expérience dans son service pour le Maître.

1 :8 :« Cyrus, roi de Perse, les fit sortir par Mitredath, le trésorier qui en fit le compte pour Chechbatsar, le prince de Juda. » Le fait que les Saintes Écritures donnent le nombre exact de ces objets est vraiment remarquable. C’est la preuve que ces chiffres sont pour nous porteurs d’un message et d’une vérité. La numérologie de l’Écriture est fascinante et son étude est une récompense en ce que nous y découvrons de multiples vérités spirituelles importantes valables pour notre propre vie et pour l’époque où nous vivons.