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Contemporaine des textes du Nouveau Testament, La doctrine des douze apôtres, vraisemblablement écrite en Syrie dans la seconde moitié du Ier siècle, contient des préceptes de sagesse ainsi que des textes eucharistiques.
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Seitenzahl: 43
Didachè
L’enseignement des douze apôtres
Texte intégral
La collection La Manne des Pères
Collection dirigéepar Sœur Marie Ricard, Bénédictine de Martigné-Briand (49)
La liste des ouvrages déjà parus se trouve en fin de volume.
Couleurs des bandeaux de la collection
rouge : iie siècle
vert : iiie siècle
jaune : ive-ve siècle
terre de Sienne : vie siècle et au-delà
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Didachè
L’enseignement des douze apôtres
Texte intégral
© Saint Léger éditions, 2021.
Tous droits réservés.
TEXTE SOURCE
La Doctrine des douze apôtres (Didachè)texte grec Cerf, Paris, Sources chrétiennes n° 248bis, 1998
Mise en français fondamental par Sr Marie Ricard, osb
INTRODUCTION ET JALONS
Sr Marie Ricard
Un « Livret général », donnant des repères historiques, est édité à part et offert pour l’achat d’un exemplaire de la collection La Manne des Pères.
À demander à votre libraire.
Il est aussi téléchargeable sur :
saintlegerproductions.fr
dans l’espace La Manne des Pères
Catacombe romaine des saints Marcellin et Pierre.
Comme ce pain rompu, autrefois semé sur les montagnes,
a été rassemblé pour être un seul pain,
de la même manière, que ton Église soit rassemblée
des extrémités de la terre dans ton royaume.
Oui, c’est à toi qu’appartiennent la gloire et la puissance
par Jésus Christ, pour toujours !
Didachè 9, 4
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INTRODUCTION
L’Enseignement des Apôtres,ou Didachè, est un petit livre très ancien, presque aussi ancien que les Évangiles.
Ce texte était connu des chrétiens des premières générations. Athanase, le grand évêque d’Alexandrie (né vers 295 – mort le 17 avril 328), écrit que, « depuis longtemps »1, il est utilisé en Égypte pour la forma-tion des catéchumènes. On le lisait quand on célébrait l’eucharistie avec autant de respect que les lettres du Nouveau Testament.
Il s’agit donc d’un texte de grande notoriété, mais on en avait perdu la trace. C’est en 1873 qu’il est retrouvé par hasard dans la bibliothèque du monastère du Saint-Sépulcre à Constantinople, l’Istanbul actuelle.
Origine
La découverte de ce texte est saluée avec enthou-siasme : très bref, il aborde cependant des points importants (catéchèse, liturgie, règles disciplinaires) et on espère qu’il va permettre de préciser la foi et la pratique des premières générations.
1. 39e Lettre festale, écrite en 367.
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Mais, comme souvent pour les textes antiques2, sa découverte va soulever une série de questions !
Le titre
En 1873, le métropolite de Nicomédie, Philotée Bryennios, en feuilletant un manuscrit ancien, découvre, à la suite d’écrits de saint Jean Chrysostome et des deux lettres dites de saint Clément [la première seule a Clément comme auteur], ce texte qu’on croyait disparu. Ce n’est pas l’original, mais une copie du 11e siècle, faite par un certain « Léon, écrivain et pécheur » qui a signé et daté son manuscrit : 11 juin 1056.
Le texte est largement connu sous le nom de Didachè, terme grec qui signifie enseignement. On savait aussi que quelques recensions antiques (les plus anciennes datent du début du 4e siècle) portaient la mention « d’apôtres » (sans le nombre). Le manuscrit du 11e siècle, lui, porte deux titres ; le premier est court : Enseignement des Douze Apôtres ; il est suivi d’un second : Enseignement du Seigneur aux nations par les douze Apôtres.
Mais on ne parle jamais des douze apôtres dans ce livre ! Voir Jalons, P. 47.
Les spécialistes discutent encore pour savoir quel fut le titre originel.
Le texte est écrit en grec, sans doute en Syrie, et fut par la suite traduit en latin et en arabe.
2. Voir, par exemple, l’énigme autour de la découverte de l’Apologie à Diognète. Collection La Manne des Pères, N° 9 : À Diognète.
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La date d’origine
Il n’est pas simple de dater un texte ancien dont on n’a pas d’indices historiques clairs concernant sa rédaction. On fait appel à deux types de méthode : la critique externe et la critique interne.
La critique externe va replacer le document dans son environnement en essayant de repérer ce qui a trait à son contexte historique. Elle va rechercher où et quand il a été fait référence au texte qu’on analyse : ainsi, pour notre document, on connaissait le commentaire d’Athanase, et aussi les mentions du début du 4e siècle : la Didachèétait donc antérieure.
La critique interne s’attache au texte lui-même. Le style et le vocabulaire vont aider à situer une époque. Puis, étudier les idées et les façons de réflé-chir va permettre de repérer la cohérence du texte ; par exemple, la christologie du 2e ou 3e siècle n’est pas celle d’un auteur qui réfléchit et écrit à la suite des grands conciles des 4e-5e siècles qui ont mis des mots aussi précis qu’il est possible, sur la foi en Jésus, vrai Dieu et vrai homme. La christologie de la Didachè est très peu développée : on est encore à un état très primitif de l’élaboration théologique, ce qui est un argument pour reconnaître un texte ancien.
Ces éléments ont évidemment besoin