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Avertissement : Libre à vous de choisir des fac-similés de piètre qualité ; le présent ouvrage a été entièrement recomposé, revu, corrigé et annoté au besoin, l'orthographe modernisée, car déchiffrer et interpréter ralentit et gâche le plaisir de lire ; bref, tout a été fait pour rendre votre lecture plus accessible et agréable, et à un prix équivalent, sinon moins cher par rapport à l'existant. En français moderne, non inclusif, pour une lecture plus facile et agréable. Arlotto Mainardi nait à Florence le 25 décembre 1395. On le retrouve parfois sous le nom de Pievano ou Piovano Arlotto. Son père, Jean Mainard, originaire du canton de Mugello, lui donna comme unique prénom celui d'Arlotto, qui signifie glouton, malpropre. Après de bonnes études, il travailla dans le commerce de la laine, avant de s'en détourner et devenir prêtre à 28 ans (vers 1424-25). Il obtint une cure dans l'évêché de Fiésole, où il restera pratiquement tout le reste de sa vie. Un an avant sa mort (survenue le 26 décembre 1484), il résigna son bénéfice et se retira à l'hospice. Il voyagea beaucoup : Flandres, Angleterre, Naples, Provence, etc. Son humeur enjouée, ses souvenirs de voyage, son bon sens le faisaient rechercher en bonne compagnie. Ultime plaisanterie, il fit graver sur sa tombe : "Cette sépulture, le curé Arlotto se l'est fait faire pour lui et pour toutes personnes qui voudront s'y loger".
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Pour Peggy,
sans l'aide et le soutien de qui
cette aventure n'aurait sans doute pas été possible.
INTRODUCTION
Le personnage
PREMIÈRE PARTIE
1. Réponse du curé Arlotto à l’archevêque de Florence
2. Bon mot du curé aux Anglais pour le mal des yeux
3. Faute du roi de Naples enregistrée sur le livre du curé
4. Le curé fait aller un cheval comme un bateau
5. Bon tour du curé à un Siennois
6. Gentillesse du curé Arlotto faite au curé de Cercina
7. Réponse du curé à un religieux allemand
8. Le curé fait décharger un apothicaire accusé de tromperie
9. Le curé Arlotto prend des ferrailles au curé de Cercina
10. Le curé offre une mauvaise nuit à quelques paysans
11. Le curé marque ses consommations sur la muraille
12. Quels sont les artisans les plus nets ?
13. Le curé fait rendre subtilement une sentence en faveur de son ami
14. Le curé fait gagner dix sous à un boucher surnommé Quatresous
15. Le curé pour obtenir une sentence favorable serre la cuisse d’un poulet
16. Bon tour du curé à un présomptueux Florentin
17. Le curé met un grand carreau de pierre de taille sur le sieur Ventura malade
18. Question du curé faite à un présomptueux
19. Vengeance du curé sur un charlatan
20. Bon tour du curé fait à un prêtre à Bruges
21. Plaintes d'un paysan contre le curé
22. Défense du curé contre une plainte (suite)
23. Le curé serre en prison le vicaire de Fiesole
24. Précepte du curé pour charmer le brouillard
25. Sermon du curé à la mort de Dom Lupo
26. Le curé explique un songe
27. Le curé s’en retourne à cheval les yeux fermés de peur de retenir le chemin
28. Le curé narre le conte des chats à un prêtre qui avait acheté trop de boules
29. Quel est le plus injuste artisan
30. Autre bon mot
31. Réponse du curé à une femme hardie
32. Les deux fromages dérobés au patron d’une galère
33. Vengeance du curé contre un bouffon
34. Bon mot du curé au pape Nicolas
35. Bon tour du curé fait au sieur Rossello
36. Le curé confond un philosophe
37. Adresse du curé pour se défaire de chasseurs
38. Instruction du curé pour un jeune homme
39. Le curé se sert d’un rat au lieu d’un chat
40. Repartie du curé à un prêtre
41. Réponse du curé à un sot
42. Le curé attrape un paysan qui lui dérobait ses œufs
43. Le curé fait taire un présomptueux en contant une aventure
44. Réponse du curé à un prédicateur
45. Le curé sonne pour un mort qui ne l’était pas
DEUXIÈME PARTIE
46. Le curé fait donner au peuple du soufre au lieu d’encens
47. Le curé fait sonner le tocsin pour la messe
48. Le curé dresse le potage avec un crâne
49. Le curé se compare à un ermite
50. Joute du curé avec des roseaux
51. Exemple cité par le curé à une femme opiniâtre
52. Dit du curé à un ami avare
53. Le curé pique le cardinal de Pavie qui l’avait mordu
54. Dispute sur l’usure
55. Le curé absout un paysan qui lui avait volé deux agneaux
56. Le vent emporte les commissions données au curé sans argent
57. Le curé ne fait servir à un courtier que des panais
58. Le curé induit messire Ventura à lui donner une mule
59. Ruse du curé pour ne pas payer la douane
60. Le curé fait honte à un prêtre avec une historiette
61. Le curé chez un parfumeur
62. Le curé joue une niche à certains prêtres
63. Réponse du curé concernant sa récolte
64. Le curé fait perdre du temps aux fendeurs de bois
65. Le curé reprend un clerc de sa paresse
66. Sentence rendue par le curé
67. Le curé reprend un chanoine (et autres)
68. Le curé convainc un paysan d’ingratitude
69. Vengeance exercée par le curé
70. Conseil donné à un paysan
71. Trait du curé à un bourgeois
72. Le curé raconte la fable des grives
73. Paroles du curé à souper
74. Le curé raconte la fable des rats
75. Tour fait au curé lors d’un anniversaire
76. Le curé ambassadeur auprès du roi René
77. Trait du curé à souper
78. Le curé accusé d’un vol
79. Mot du curé malade
80. Un dernier trait du curé
Une introduction ? pourquoi faire ? demandait ce préfacier. Personne ne les lit, moi le premier, je l’avoue bien volontiers – sauf rarissime exception, quand le sujet ou l’auteur m’intéresse.
La plupart du temps, un obscur enseignant de province sortira un peu de son cagibi et ses toiles d’araignée et, après moult courbettes à son directeur et son inspecteur d’académie (les palmes !), se livrera à un exercice périlleux d’érudition, afin de nous étaler son savoir et son esprit brillantissime et fin. Avec force références qui endormiront même les philologues et les grammairiens les plus endurcis.
Foin de tout ça ! mon ambition n’est pas de faire valoir des qualités que je n’ai pas, mais de diffuser, partager des textes que j’ai aimés, qui me paraissent le mériter, et au passage vulgariser. Au cas particulier – comme on jargonnait dans mon ancienne profession -, les rendre accessibles et plus attrayants que ne le font nos manuels scolaires. Quiconque a un jour ouvert un Lagarde & Michard comprendra aisément de quoi je veux parler.
S’agissant de ces textes de la Renaissance, simplifier et moderniser la graphie, avec, en minuscules, des S qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des F ; des I et des J indifférenciés ; voire, perversité suprême parfois, les U et les V intervertis... mais aussi toiletter la langue, avec des tournures plus modernes, et des mots plus familiers, à défaut d'être plus accessibles.
Je n’ai, ce faisant, pas pu m’empêcher par moments de maintenir certaines formulations qui me semblaient contenir un sel difficilement transcriptible.
Traduttore traditore, disent les Italiens : traduire, c’est trahir. Forcément. Pourquoi tel mot plutôt que tel autre ? pourquoi privilégier une tournure? Conscient de la chose, je me suis constamment efforcé de rester fidèle à l’esprit du texte, mais parfois des choix difficiles s’imposent comme une évidence : la fluidité de la lecture avant tout.
Traduire, mais non adapter en altérant totalement le texte.
Le plaisir de découvrir et lire un texte s’étiole lorsqu’on passe son temps à tenter de déchiffrer et le comprendre. Ce qui se conçoit bien, disait ce bon vieux Boileau, s'énonce clairement..,1
Or nous sommes dans une civilisation qui ne s’attarde plus guère, et croyez que je suis le premier à le déplorer. Le temps, c’est de l’argent, ne cesse-t-on de nous seriner. Aussi, à l’ère des fast-machins, je me devais de rendre la lecture plus aisée. Car mon ambition est de toucher les gens du quotidien, et non les érudits. Pour eux, la lecture dans les textes originels est toujours possible ; je les invite à ne pas dévier. Mais, au contraire, quand je lis et traduis un texte, je pense à mes fils, pour lesquels notre jeunesse sans téléphone ni informatique est une préhistoire où, dans leur esprit, nous côtoyions le dinosaure en cueillant nos baies et chassant notre gibier quotidien, cuit au feu d’un bois allumé en percutant des silex au fond de la caverne.
1 Pour ce qui n'est pas parfaitement clair, mais que, soit texte et commentaires initiaux, soit choix de ma part, des notes de bas de page, telles que la présente, sont censées vous faciliter la compréhension. À cet effet, je n'ai pas hésité à rajouter des explications, sans vouloir non plus inonder. Certaines formulations sont donc conservées d'origine, mais me paraissaient aisées à appréhender.
Arlotto Mainardi est né à Florence le 25 décembre 1395. On le retrouve parfois sous le nom de Pievano ou Piovano Arlotto. Son père, Jean Mainard, originaire du canton de Mugello, lui donna comme unique prénom celui d'Arlotto, qui signifie glouton, malpropre2.
Arlotto fit, semble-t-il, de bonnes études, et fut ensuite pendant quelques années ouvrier en laine, nous dit Paul Ristelhuber, l’éditeur du XIX° siècle dont a été tiré le présent ouvrage. Mais il s’en détourna, et se fit prêtre à vingt-huit ans (vers 1424-1425).
Il obtint d’abord une chapellenie du dôme de Florence. Or le bâtiment n’était pas fini de construire. Il la quitta donc pour la cure de San Cresci di Maciuoli, dans l’évêché de Fiésole, où il restera pratiquement tout le reste de sa vie. Il commença par faire rebâtir à ses frais l’église, qui tombait en ruines.
Les curés n'étant pas astreints à une résidence continue, Arlotto voyagea beaucoup (ainsi qu’on peut le constater au fil des récits de ses facéties) : neuf fois en Flandres, l’Angleterre où il fut présenté au roi Édouard (idem) ; il visita également les rois Alphonse de Naples et René d’Anjou – ou de Provence.
Il rapporta de ses voyages, outre des emplettes, un grand fonds de souvenirs et d’expérience, aussi il était assez recherché et son humeur enjouée ainsi que son bon sens le rendaient agréable à tout le monde.
Parvenu à une extrême vieillesse, et un an seulement avant sa mort (le 26 décembre 1484), il résigna son bénéfice entre les mains du chapitre de Florence et se retira à l’hospice de la Maison-Dieu.
Il fut enterré dans l’église dudit hospice, dite du Jésus pèlerin. Sur sa tombe, il fit graver l’épitaphe suivante : « Cette sépulture, le curé Arlotto se l’est fait faire pour lui et pour toutes les personnes qui voudront s’y loger », ultime plaisanterie.
Arlotto n’a pas écrit lui-mêmes ses facéties. La première édition porte qu'elle a été imprimée à Florence, à la prière de Bernard Pacini, de Pescia, fils de Pierre, imprimeur. On suppose donc qu’il en a été le rédacteur.
Pourquoi deux parties ? me suis-je demandé, la césure n’étant pas évidente, hormis une différence certaine de style.
En fait, la raison en est que la première partie reproduit la traduction parue sous le titre Le Patron de l'honnête raillerie ; parue à Paris en 1650. Traduction peu estimée, dit De Bure3; on la regarde comme une mauvaise copie d’un excellent original. Paul Ristelhuber en corrigera les fautes.
Quant à la seconde partie, elle aura été traduite pour la première fois par ce dernier.
Arlotto n’est pas un implacable railleur, un bouffon emporte-pièce comme le Pogge (1380-1459), dont il fut le contemporain ; il se rapproche plus d’Ulenspiegel (lequel aurait vécu de 1300 à 1350 en Allemagne). Il commet des espiègleries dans le sens commun du mot, malices innocentes qui font rire, mais aussi des tours un peu plus méchants, que la morale de l’époque amnistie aisément.
Contrairement au Pogge, - que notre curé a fatalement rencontré, étant son contemporain, son compatriote Florentin, ainsi qu’amené à fréquenter la cour papale – et qui verse facilement dans la grivoiserie ou l’obscénité4, Arlotto (voir les épisodes du bouffon, de l’importun, des prêtres inhospitaliers) ne dédaigne pas le genre scatologique comme le germanique Ulenspiegel.
Arlotto compte des ancêtres, y compris dans le clergé. Lorsque Rodolphe de Habsbourg (ft 1273-1291) chassa les ménestrels de sa cour, il y conserva son fidèle bouffon, le curé Cappadox.
Également un héros plus illustre, le curé Amis – dont l’histoire a été racontée au XIII° siècle par l’Allemand Stricker –, un Anglais habitant la ville imaginaire de Tranis.
Plus riche d’esprit que de revenus, son petit champ et des faibles dîmes eussent difficilement suffi à ses goûts assez dispendieux, si la fécondité de son imagination n'eût suppléé aux ressources manquantes. Pauvre, il recevait et traitait avec largesse ses amis.
L’évêque le somma de répondre à certaines questions. « Si je peux convaincre mon homme d’incapacité, raisonna l’évêque, l’expulsion trouvera un prétexte ; et puisque sa cure rapporte, je m’arrangerai avec le successeur. »
À chacune de ses questions, Amis répond par une plaisanterie si bien tournée et embarrassante que le questionneur devient la victime de l’interrogé. Ce sont des problèmes sans fin sur la profondeur de la mer, le nombre des étoiles, la hauteur du firmament, et autres bagatelles dont pas une ne trouble le flegme de notre prêtre.
Fatigué de cette lutte stérile, le prélat finit pas demander :
– Quel est le point central du globe terrestre ?
– C’est mon église, répond sans hésiter le curé Amis.
– Qu’apprenez-vous à vos ouailles ?
– Tout ce que je peux, mais ce sont des ânes.
– Et ces ânes, vous les instruisez ?
– De mon mieux.
– Faisons venir un âne et voyons ce que le curé pourra lui apprendre.
– Il faut vingt ans pour l’éducation d’un homme ; j’en demande trente pour l'éducation d’un âne.
– Dans huit jours, je reviendrai voir quels progrès aura fait cette éducation importante ; et si l’âne est resté âne, un plus habile aura la cure.
Notre curé prend un gros livre, le plus bel in-folio de l’époque5, intercale des chardons entre les pages et place le volume fermé devant l’âne qu’il veut instruire. L’instinct de l’animal s’éveille ; il ne tarde pas à ouvrir l’énorme tome, et ses narines séduites retournent bientôt les feuillets.
Ces exercices se répètent pendant les huit jours qui précèdent la visite de l’évêque. Il arrive, jette sur l’homme qu’il veut destituer un regard oblique, et ordonne que l’âne soit amené.
L’âne vient, et le volume est placé devant lui : il reconnaît son livre et son déjeuner ordinaire, tourne avec sa langue et une gravité solennelle chacun des feuillets encore empreints d’une saveur gastronomique, et au bout du volume, ne trouvant rien, relève la tête et se met à braire avec le plus majestueux désespoir.
– C’est sa manière, dit le curé, de prononcer la lettre A ; il n’en est encore qu’à cette lettre de l’alphabet et vous voyez qu’il la prononce à l’allemande, avec un accent circonflexe.
L’évêque leva le siège et renonça désormais à déposséder le curé6.
Amis sert d'organe à une révolution politique. On reconnaît dans sa légende le résumé des accusations populaires souvent répétées par les trouvères et les satiriques contre le haut clergé et sa puissance. Quant au simple prêtre, il est du peuple, il plaît au peuple. Un peu escroc, un peu faussaire, il se fait accepter par ses vices mêmes comme le héros du curé de Meudon7.
Malgré leur haine pour les ménestrels et bouffons, depuis longtemps les membres du bas clergé s’étaient confondus avec cette dernière classe de mauvais plaisants ; les statuts de l’église de Cahors prouvent de manière incontestable la crainte inspirée aux plus prudents de cette bizarre confusion : « Nous défendons aux prêtres, disaient ces statuts, de devenir jongleurs, goliards ou bouffons ; et nous déclarons que ceux qui persisteront à exercer cet art diffamé seront dépouillés de tout privilège ecclésiastique8... »
La révolution française nous a démontré l’influence de cette position populaire du bas clergé et ce qu’il y a d’intime dans l’alliance contractée par les paysans et les bourgeois avec les curés. Panurge, l’homme à tout faire, l’infatigable rieur, exerce sa malice sur le compte des évégaux et cardingaux ; Merlin Coccaie le crible de traits satiriques. Les vices qu’on attribuait au bas clergé étaient de bon gros vices que le peuple ne déteste pas : gourmandise, ivrognerie, tours de passe-passe, farces mêlées d’égoïsme et de friponnerie. La sympathie pour Panurge a toujours été réelle et le matériel Sancho s’est fait plus d’amis que le spiritualiste Don Quichotte.
Un parent d’Arlotto, ce sera encore le curé de Kalenberg (Chaumont) qui a peut-être légué à la langue française le mot calembour(g). Le premier trait d'esprit qui le fit connaître était à la fois un tour d’audace et un rapide élan vers la fortune.
Alors qu’il étudiait, il était en pension chez un bourgeois de Vienne. Il suit son patron au marché. Le peuple s’attroupe autour d’un énorme poisson que le pêcheur veut vendre un prix exorbitant. « Parbleu ! s’écrie Wigand – le futur curé –, je vais l’acheter pour le duc notre maître », et il prie le bourgeois de lui prêter l’argent nécessaire.
Le bourgeois, dans sa profonde vénération pour le souverain, ne repousse pas la demande, et Wigand court joyeux au palais ducal. Le concierge lui barre rudement le passage et le force à marchander l’entrée :
– Que me donnerez-vous enfin ?
– Parlez, faites votre prix.
– Convenons que la moitié de ce que vous recevrez sera pour moi.
– C’est convenu.
L’étudiant, introduit en présence du duc de Styrie Othon le Joyeux († 1339), voit son poisson gigantesque accueilli avec reconnaissance :
– Que veux-tu que je te donne ? demanda le duc.
– Pas grand-chose, Altesse, cent coups de bâton.
– Pourquoi ? dit le duc, et quelle étrange fantaisie !
Wigand lui conte l'histoire du concierge, et le duc fit ponctuellement exécuter la correction conclue entre les deux personnages, à cette exception près que la bastonnade de l’un sera plus solennelle et plus sérieuse que celle de l’autre.
Égayé par les facéties de Wigand, Othon le prend à gré. Un vieux curé du voisinage venant à mourir, c’est Wigand qui hérite de la cure. Il a le même succès auprès de ses ouailles qu’auprès du seigneur suzerain ; tout le monde aime ce bon curé qui fait rire les chrétiens.
2 Aussitôt, notre esprit va vers Pantagruel et Gargantua de Rabelais... mais non, car il est né un bon siècle plus tard, en 1483 ou 1494.
3 in Bibliographie instructives, Belles-Lettres, II, 45.
4 Que de changements, entre un Moyen Âge et une Renaissance où parlait le corps, et la période classique qui a suivi, culminant avec la pudibonderie des XVIII° et XIX° siècles, dont on n'est toujours pas sortis, intégristes aidant.
5 Aux XVII° et XVIII° siècles, les in-folio sont généralement des ouvrages de référence, fort volumineux (couramment environ 10 kg par tome) et ont un format voisin de nos actuels papiers A3 (deux fois plus grand que la page habituelle des imprimantes de bureau).
6 a) On voit que Pavlov n'a rien inventé. et b) L'anecdote vous rappelle quelque chose ? La tradition nasreddinienne en a tiré deux anecdotes différentes.
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