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Une classe politique désorientée, des atteintes incessantes aux valeurs républicaines, une souveraineté fragilisée, des tensions religieuses et migratoires exacerbées, ainsi qu’une écologie déconnectée, sont autant de symptômes d’un malaise intense, enraciné depuis des décennies, qui précipite le déclin de la France. Cet ouvrage propose une analyse lucide de ces signaux alarmants, invitant à une prise de conscience collective. Il offre une réflexion fouillée sur les causes profondes de cette dégradation et fournit des pistes concrètes pour engager un redressement nécessaire de la nation.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Profondément soucieux de l’avenir de son pays et attentif à ses dynamiques politiques,
Frédéric Duval aspire à dissiper les idées faussées. Par une approche directe et sans concession, il s’engage à dévoiler la vérité dans toute sa complexité, sans filtres ni compromis.
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Seitenzahl: 162
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Frédéric Duval
La France qui meurt racontée
à mes grands-parents
Essai
© Lys Bleu Éditions – Frédéric Duval
ISBN : 979-10-422-5069-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le titre de cet ouvrage surprendra peut-être ceux qui voudront bien l’acquérir et le lire. Comment raconter, en effet, à des aïeuls qui ne sont plus de ce monde la France de 2024, cette France dont je dis qu’elle meurt ? Il est possible que certains y voient, chez moi, une forme de conservatisme. D’autres, parce qu’ils croient encore que l’ensauvagement de la France et sa fracturation ne sont rien, que l’immixtion du fait religieux dans la sphère publique et politique est un phantasme, que le rejet de la République et de l’État-nation est une invention, que la situation économique du pays avec un endettement colossal n’est pas grave, ou que l’inconsistance et le mensonge du personnel politique ne sont pas avérés, ces autres, donc, seront sans doute heurtés par la réalité d’une France à l’agonie. Tous ceux qui, à cause d’œillères qu’ils se refusent à ôter, nient la situation réelle pour lui préférer le dogme ou le mensonge, jugeront que l’ouvrage ici commis est, alarmiste au mieux, défaitiste au pire. Que tous ceux que ce livre alerterait pour les raisons que je viens d’évoquer se rassurent. Si je fais référence à mes grands-parents, ce n’est pas par conservatisme, par nostalgie d’une époque révolue, celle des années quatre-vingt qui les ont vus mourir. Je confesse volontiers, toutefois, que ce n’est pas sans un certain pincement que je me remémore ces années où, adolescent, les heurts et malheurs du quotidien ne prenaient pas avec une telle acuité les traits du terrorisme, de la violence, du communautarisme et, d’une manière générale, de cet affaiblissement de la France. Pour autant, se remémorer certaines périodes de sa vie ne signifie pas nécessairement être conservateur, et dans mon cas, il faut plutôt y voir le souvenir de cette insouciante jeunesse qui évitait de se confronter au monde, ainsi qu’une certaine façon de dire à ceux qui ne sont plus qu’ils ont compté et comptent encore.
Lorsque je parle de mes grands-parents, je fais plus particulièrement référence à mes aïeuls maternels, décédés pour mon grand-père en 1983 et pour ma grand-mère en 1985. Cette référence vient de ce que c’est précisément de cette période-là que date, c’est ma conviction, l’origine de la glissade du pays vers sa déliquescence, mais aussi du fait que c’est chez eux que j’ai pu prendre conscience de la vie politique. Cette déliquescence coïncide avec celle du pouvoir politique, avec la mise en place depuis quarante ans de ce qui encourage et favorise la division, l’opposition, le rejet des institutions et de l’ordre républicain, la défense d’intérêts particuliers au détriment de l’unité, de la concorde et de l’intérêt général.
Mais avant d’en venir au sujet véritable de ce livre, qu’il me soit permis de dire quelques mots de ceux auxquels, d’une certaine manière, je le dédie. Mes aïeuls maternels étaient nés en 1903, pour ma grand-mère, et en 1905 pour son époux. Ils eurent neuf enfants, dont deux moururent le même funeste 30 mai 1937, emportés jeunes par la maladie. Un autre étant décédé à sa naissance (il aurait été, à la place de ma mère, l’ultime de la fratrie), c’est finalement six enfants : trois filles et trois garçons, qu’élevèrent mes grands-parents. Seules, à l’heure où j’écris ces lignes, demeurent vivantes leurs trois filles. J’étais encore un adolescent insouciant lorsque ces aïeuls sont morts. Je n’ai alors pas mesuré pleinement ce qu’ils m’avaient apporté, ce qu’ils avaient ancré en moi. Je n’ai pas assez profité de leur présence pour les questionner sur leur existence, sur ces deux guerres mondiales qu’ils avaient subies. Outre mon âge, il faut admettre que les enfants, à cette époque, se mêlaient peu aux conversations des adultes, ce qui arrangeait sans doute l’adolescent enfermé dans une forme d’égocentrisme favorisé par l’âge. Mais c’est, pour une part, à eux que je dois l’amour des livres. Cruciverbiste acharné que ne quittaient sur son fauteuil ni son crayon de bois ni son dictionnaire, mon grand-père était également un lecteur toujours prompt à commenter, par ailleurs, l’actualité notamment politique. C’est en partie de lui que m’est venu ce goût pour tout ce qui a trait à la chose publique, pour l’histoire, la philosophie et la politique. Ces soirs où cet aïeul formulait sans détour son avis, en discutant avec mes parents de la vie politique d’alors, résonnent toujours en moi. Moins encline à s’emporter au sujet de la politique, plus docile en apparence, ma grand-mère n’en était pas moins, derrière une forme de discrétion qui seyait à l’époque, une personne qui savait demeurer forte sur ses idées, capable de n’en faire finalement qu’à sa tête. Il faudrait tout un ouvrage pour les dépeindre, ce n’est pas le but ici, je ne m’étends donc pas plus. Mais il n’est pas impossible qu’ici ou là au fil de cet ouvrage, ils apparaissent au détour d’une phrase.
Je n’oublie pas pour autant mes aïeuls paternels, que j’ai connus plus longtemps, mais qui n’avaient pas le même intérêt pour la chose politique, pour la chose publique. Plus jeunes que mes grands-parents maternels, ils sont décédés en 2004 pour mon grand-père (il avait 84 ans) et en 2021 pour son épouse (elle aurait eu 100 ans huit mois plus tard). Leur activité professionnelle, ils étaient boulangers, les avait, jusqu’à leur retraite, fortement accaparés. Cette retraite a permis de mieux les découvrir en les côtoyant plus, et s’ils n’étaient pas, au contraire de mes aïeuls maternels, particulièrement férus de lecture, d’histoire ou de mots croisés, ils n’en ont pas moins une place chez celui que je suis aujourd’hui. À eux aussi, ce livre est dédié.
La France vient du fond des âges. Elle vit. Les siècles l’appellent. Mais elle demeure elle-même au long du temps. Ses limites peuvent se modifier sans que changent le relief, le climat, les fleuves, les mers, qui la marquent indéfiniment. Y habitent des peuples qu’étreignent, au cours de l’Histoire, les épreuves les plus diverses, mais que la nature des choses, utilisée par la politique, pétrit sans cesse en une seule nation. Celle-ci a embrassé de nombreuses générations. Elle en comprend actuellement plusieurs. Elle en enfantera beaucoup d’autres. Mais, de par la géographie du pays qui est le sien, de par le génie des races qui la composent, de par les voisinages qui l’entourent, elle revêt un caractère constant qui fait dépendre de leurs pères les Français de chaque époque et les engage pour leurs descendants. À moins de se rompre, cet ensemble humain, sur ce territoire, au sein de cet univers, comporte donc un passé, un présent, un avenir, indissolubles. Ces mots magnifiquement ciselés ne sont pas les miens. Ils sont ceux de Charles de Gaulle, dans son introduction à ses Mémoires d’espoir. Je les ai repris in extenso parce qu’ils disent tout ce que doit être la France pour qu’elle demeure elle-même. Ce « cher vieux pays », comme il le qualifiait parfois, ne peut exister et demeurer que s’il sait combiner ce qu’il fut et ce qu’il est pour affirmer ce qu’il sera. Cette combinaison suppose que le peuple qui compose cette France garde en lui la volonté d’être ensemble, malgré, si ce n’est grâce, aux différences qui le distinguent, dans une unité qui est constitutive de ce pays. La France n’a d’avenir, pour Charles de Gaulle lorsqu’il rédige cette superbe introduction, que si elle demeure unie. Or, nous n’y sommes plus. La France est déchirée, son peuple est mené par un personnel politique qui n’a d’ambition que pour lui-même et de vision que le proche avenir et les échéances électorales. Dès lors, il est tiraillé entre diverses tendances qui ne cherchent pas à former un tout, mais qui défendent des volontés individuelles à rebours de la volonté ou de l’intérêt général.
Les Français paraissent désormais s’évertuer à n’être qu’une somme de groupes, de revendications : identitaires, sexuelles, religieuses, qui ne cherchent pas à permettre l’unité. À la suite des politiciens dont l’art du mensonge, de la dissimulation, de la démagogie et de la courte vue électoraliste a reparu depuis que la présidence de la République n’est plus perçue comme une charge qui oblige, mais comme un but qui récompense, les Français se laissent aller à la recherche d’un intérêt personnel ; ils se laissent aller au refus du réel, à la volonté de s’imposer et d’imposer aux autres ses idées y compris et surtout les plus saugrenues. Lorsque mes grands-parents maternels sont décédés, comme je l’ai dit en 1983 et 1985, François Mitterrand présidait aux destinées de la France. Le 10 mai 1981, opposé au second tour de l’élection présidentielle au président sortant, Valéry Giscard d’Estaing, il l’avait emporté et était devenu le premier président de la République socialiste – du moins élu sous cette étiquette – de la Cinquième République. Ses promesses de campagne avaient fait naître, chez certains qui voulaient oublier qu’un pays n’est prospère que par la force de travail et l’engagement de ceux qui le constituent, beaucoup d’espoirs. Ce président de la République, après avoir été vichyste et décoré de la Francisque des mains du maréchal Pétain, après avoir été ce ministre de la Justice lors de la guerre d’Algérie qui refusait les grâces aux condamnés à mort algériens, avait fait main basse sur le parti socialiste. Il avait réussi le coup de force de museler le parti communiste et d’apparaître comme un homme de gauche, c’est-à-dire à l’époque prétendument social et soucieux du sort de la classe populaire. Adversaire déclaré, en 1958, de cette République voulue par le général de Gaulle, qu’il n’a eu de cesse, sa vie politique durant, de critiquer et en lequel il a toujours feint de voir une espèce de dictateur, ce président que l’on a bien voulu croire socialiste s’est finalement fort bien accommodé d’une République qu’il avait pourtant vilipendée à l’envi. Il a usé au-delà de toute mesure et, à maintes reprises, en dehors de toute légalité, de manigances et s’est servi des pouvoirs de l’État pour demeurer quatorze années au pouvoir. Au cours de ces quatorze années, marquées par deux périodes de cohabitation, ce chef de l’État s'est efforcé de dissimuler son manque d'empathie pour le peuple français, sa soif de pouvoir et probablement sa vraie nature. Cependant, après son décès en 1996, l'image qu'il avait voulu créer, d’un président humaniste et respectueux du peuple, a progressivement commencé à se fissurer.
C’est précisément ce chef de l’État qui a mis en œuvre une politique de laquelle l’intérêt du peuple français était exclu. C’est ce président, que l’on continue à prétendre socialiste qui a fait prendre à la France le chemin de la dilution dans une Europe technocratique qui n’a que faire des peuples. C’est lui qui a permis que le mensonge redevienne à la fois les moyens et les fins de l’action politique. C’est ce chef de l’État qui, abandonnant en rase campagne les classes sociales les moins favorisées, a commencé l’œuvre de destruction nationale. C’est ce même qui, dès 1983 et le tournant économique de la rigueur, a plongé une France déjà affaiblie par un septennat giscardien peu glorieux dans une situation économique catastrophique dont elle ne s’est jamais relevée à ce jour. Comment avons-nous pu passer, en si peu d’années, d’un chef de l’État : Charles de Gaulle, dont l’ambition se résumait à faire conserver à la France sa place de puissance mondiale, à ces présidents soucieux, avant tout, de détruire ce qu’il avait construit. Des présidents qui, contrairement à cet illustre prédécesseur, n’ont plus eu le souci constant de l’effort et de sa récompense, pas plus qu’ils n’ont eu la volonté de faire prévaloir l’intérêt général et l’unité de la nation dans un État fort. Cette destruction a été menée en favorisant notamment la revendication et la primauté de droits particuliers, en livrant pieds et poings liés la souveraineté française à cet ensemble hétérogène qu’est l’Union européenne, en permettant que le peuple, quoiqu’il ne s’en soit pas rendu immédiatement compte, ne soit plus le souverain que le promoteur de la Constitution de 1958 avait consacré. C’est une suite de renoncements, de lâchetés, de mensonges et d’ambitions personnelles, combinée à une pauvreté du personnel politique, à une somme d’idéologies qui font fi de toute unité nationale et à un manque criant de conscience du réel qui ont, en quarante années, fait de notre pays un pays fragile, une République et une démocratie chancelantes, une nation divisée, une économie ravagée. Ce sont ces vérités passées bien souvent sous silence et que l’on cache que j’entends livrer au lecteur, à travers quelques thèmes dont l’importance me paraît majeure.
Toute politique tend à traiter les hommes comme des choses.
Paul Valéry
Charles de Gaulle avait coutume de nommer, avec un mépris assumé, politichiens toute cette classe politique qui préférait à l’intérêt général son ambition personnelle et ses stériles querelles. La Quatrième République témoigne de cette médiocrité, elle n’est pas la seule. Je n’ai jamais entendu mon aïeul maternel employer ce mot, mais je l’ai souvent entendu railler les présidents de la République que furent Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. Même si j’étais trop jeune pour prendre part aux discussions à ce sujet et que je n’en ai jamais parlé avec lui directement, je conserve en mémoire ce qu’il pensait et énonçait du président battu comme du président élu en 1981. Le premier, affublé du surnom de « cul d’œuf », n’avait manifestement pas convaincu cet aïeul quelque peu ombrageux de ses compétences durant les sept années d’exercice du pouvoir, entre 1974 et 1981. J’ose l’hypothèse que les manigances politiciennes, dont il avait fait sa spécialité lorsqu’il était membre du gouvernement sous la présidence du général de Gaulle, avaient certainement déplu à mon grand-père et avaient contribué à forger cette opinion défavorable. Le second ne m’a pas paru recueillir, lui non plus, l’assentiment grand-paternel ; toujours prêt à dire sans détour ce qu’il pensait, il affublait François Mitterrand d’un sobriquet : « arsouille » qui en dit long sur son sentiment envers lui. S’il avait vécu, il est vraisemblable que c’est avec une non moins grande sévérité qu’auraient été jugées les menées politiques qui ont cours depuis et qui sont à l’origine de cette France divisée qu’est notre pays aujourd’hui. Mon grand-père jugeait François Mitterrand indigne d’exercer la fonction présidentielle. Je ne serais pas étonné que l’ambition toute politicienne de ce roublard qui, j’y insiste, le fit naviguer entre une collaboration avérée lorsque l’Allemagne semblait devoir gagner la Deuxième Guerre mondiale et une résistance tardive lorsqu’il est apparu évident qu’elle la perdrait, soit pour quelque chose dans ce mépris qu’éprouvait mon aïeul à son encontre. Durant la guerre d’Algérie, alors qu’il soutenait l’Algérie française et occupait le poste de ministre de la Justice, il n’hésita pas à refuser toute clémence envers de nombreux opposants. Sa haine tenace envers le général de Gaulle, sous l’ombre duquel il ne pouvait, il est vrai, qu’apparaître insignifiant, avait sans doute achevé de ternir son image, tout comme l’affligeant épisode de l’Observatoire en 19591.
L’arrivée au pouvoir de François Mitterrand a signifié une nette accélération dans la déliquescence de la pratique du pouvoir, déliquescence amorcée dès le septennat du président Giscard d’Estaing. Je suis convaincu que d’aucuns, qui veulent continuer à entretenir l’illusion politique, ne partageront pas ce point de vue, mais la lente dégringolade du pays depuis ces années-là ne me semble laisser planer aucun doute sur ses origines. Ce sont ces présidences Giscard d’Estaing et Mitterrand qui initient le déclin national en coïncidant avec le retour au pouvoir de la politique politicienne, c’est-à-dire de cette politique qui n’a rien à voir avec le bien de la cité mais tout avec l’expression d’ego et d’ambitions personnelles. Lorsqu’il est élu, le 10 mai 1981, François Mitterrand voit se réaliser le rêve qu’il caresse depuis tellement longtemps, celui de tailler en pièces toute l’œuvre politique du fondateur de la Cinquième République. Déjà connu pour être un menteur et un affabulateur, François Mitterrand est le maître des coups tordus. Il a littéralement asphyxié le parti communiste, qui ne s’en est pas remis, et avec lequel il gouvernera trois années durant (de 1981 à 1984) en remerciement d’une alliance venimeuse. Il a maintenu, en plus de tout ce que j’ai déjà évoqué, une amitié indéfectible avec d’anciens collaborateurs influents, comme le préfet de police de Paris, Pierre Bousquet. Cette relation, longtemps niée, a fini par être révélée lorsque la vérité n'a plus pu être dissimulée. C’est cet homme-là qui arrive au pouvoir en 1981 et qui va s’atteler à défaire ce qu’a construit, pour la France, Charles de Gaulle. Détruire, faute d’être capable de se comporter en homme d’État. C’est ce même qui, oubliant bien vite les promesses de sa campagne présidentielle, leur tourne le dos et s’engage dans une politique libérale effrénée et dans une construction européenne dont l’unique objet, couronné en 1992 par le traité de Maastricht, est de donner le pouvoir à des technocrates européens au détriment des pays et de leurs populations qui composent cette désormais Union européenne. François Mitterrand, c’est aussi l’initiateur des écoutes illégales de l’Élysée, mises en place pour surveiller ceux qui savaient pour sa fille adultérine. Les exemples de l’inconduite de ce personnage, qui mentit sur son état de santé en faisant rédiger des communiqués mensongers pendant plus de dix ans pour se maintenir à la tête du pays, sont légion. Je ne cherche pas à les recenser, d’autres l’ont fait déjà. Mais ces quelques exemples, tout comme sa décision politicienne – ou peut-être sa conviction profonde – de permettre au Front national de Jean-Marie Le Pen d'entrer en force à l'Assemblée nationale en 1986, ne sont ici évoqués que pour marquer une époque. Celle du retour de la basse politique, qui ne porte aucune ambition pour la France et les Français, mais uniquement pour ceux qui en sont les acteurs. Nous n’avons pas, depuis, et je le regrette, quitté cette boue politique. Nous sommes toujours, plus que jamais même, dans cette conception de la politique qui n’a rien à voir avec le bien commun, l’intérêt du peuple, la grandeur du pays.