La lettre Z - Marie Sexton - E-Book

La lettre Z E-Book

Marie Sexton

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Beschreibung

Suite de De A à Z Coda, numéro hors série Zach et Angelo se sont faits à leur nouvelle vie à Coda dans le Colorado. Avec l'aide de leurs amis Matt et Jared, ils ont trouvé leur place dans la communauté. Zach et Angelo explorent aussi les particularités de leur relation, mais quand ils prennent une décision que Jared désapprouve, Angelo se fâche avec le meilleur ami de son partenaire. Et le partenaire de son meilleur ami. Lorsqu'ils décident de partir quelques jours à Las Vegas, Angelo croit que Jared et lui sont sur la voie de la réconciliation. Mais lorsqu'ils rencontrent par hasard l'ex-petit ami de Zach, Angelo se remet en question, ainsi que leur relation. Matt et Jared ont toujours été là lorsque Zach et Angelo ont eu besoin d'aide. Mais quand il s'agit de leur relation, leurs amis pourraient plus être le mal que le remède.

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Seitenzahl: 170

Veröffentlichungsjahr: 2015

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À Sean, qui m'a emmenée à Las Vegas

sans se plaindre une seule fois

des quatre autres hommes sur nos talons

Prologue…

TOUTÇA, c'est de la faute de Jared.

Je ne dis pas que je ne l’aime pas, hein. Comment ne pas l'aimer ? Il est super mignon. Il sourit tout le temps, il ne râle jamais. Putain, tout le monde l'adore. C'est le meilleur ami de Zach, probablement, et il est presque marié au mien, de meilleur ami. Alors il vaut mieux que je l'aime aussi, non ? Le truc, c'est qu'il est trop bien. Et je sais, surtout après ce qui s'est passé au Nouvel An, qu'il croit que moi non. Alors, comment ne pas avoir envie de lui foutre mon poing dans la gueule parfois ? Pas que je ne le ferais jamais. Déjà, Zach saurait pas quoi faire, mais Matt, oui. Et aussi con que je sois, je ne veux pas qu'il soit furax contre moi. Je ne suis peut-être pas une mauviette, mais je ne doute pas que Matt pourrait me botter le cul les yeux fermés. Alors quand Jared me sourit, j'y réponds direct et je la boucle.

N'empêche, je sais qu'il a un truc contre moi depuis le Nouvel An.

Je ferais mieux de commencer par ça...

… Angelo

MATTET Jared ont organisé une soirée pour le Nouvel An. Ça a commencé quand Matt a dit qu'ils devaient continuer à participer à la vie de la communauté et maintenir une image positive. Mais ouais bien sûr. Jared n’était pas trop motivé, mais c'est là que Lizzy en a entendu parler, alors vous pouvez facilement deviner ce qui s'est passé après ça. Et bien sûr, si Matt et Jared font une soirée, il faut que Zach et moi on soit là aussi.

Il y a quelques flics et leurs femmes, tout un tas de profs, des amis de Lizzy et aussi de Brian. Dès qu'on passe la porte, Zach se met à râler.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? je lui demande.

— Je déteste les soirées. Je ne connais personne, ici.

Je ne peux pas m'empêcher de rigoler.

— Qu'est-ce que tu racontes, Zach ? On connaît tout le monde.

— Mais non !

— Ce sont tous des clients.

— Ah bon ?

— Mais ouais.

— Qui c'est, elle ?

Il montre une dame de l'autre côté de la pièce.

— Susan Dahlinger. Elle travaille à la pâtisserie du supermarché. Elle aime les films d'action.

— Et elle ?

— Ann Farraday. Prof au lycée avec Jared. Elle aime les films étrangers. La seule de la ville à en louer, en plus.

— Et lui ?

— Frank Jacobsen. C'est le mécanicien du garage sur Fifth Street. Il aime aussi les films d'action, mais sa femme préfère les drames. La moitié du temps, ils trouvent un compromis en louant des comédies romantiques. Ils doivent se dire que comme ça, personne n'est content.

Quand je me tourne vers Zach, la façon dont il me regarde me fait sérieusement rougir. Comme si je venais d'une autre planète ou, je ne sais pas, comme si j'étais un ange, comme il dit, et qu'il est juste émerveillé.

— Comment tu arrives à faire ça ? me demande-t-il.

Je n’ai pas de réponse. Je fais juste attention, et pas lui.

Jared débarque et m'entraîne avec lui. Il s'est mis dans la tête que maintenant que je lis plus, je devrais participer à un club de lecture. Il me présente à quelques personnes : la prof d'anglais du lycée et une autre qui est infirmière. Je ne suis déjà pas convaincu par ce putain de club et il m'en trouve un où il n'y a que des bonnes femmes ? Parfois je me dis qu'il ne me comprend pas du tout. Et puis il y a des moments comme ça, où il le prouve.

Alors je suis là pendant que ces deux dames me parlent, et c'est là qu'il entre.

Je sais de suite que ce type n'est pas de Coda. Déjà, parce que je ne l’ai jamais vu dans le coin. Ensuite, parce qu'il est homo. Et je ne veux pas dire homo comme moi, Matt, Jared ou même Zach. Je veux dire homo avec H majuscule et rose pétant. Il est plus petit que Jared, mais plus grand que moi. Il est maigre avec des cheveux bruns. Il ne porte pas non plus le genre de fringues qu'on trouve beaucoup à Coda. Il est un peu habillé comme un punk rocker des années 80, sauf que c'est plus élégant. Comme la version friquée de Sid Vicious. Il a clairement de l'argent. Il est un peu efféminé. Et une dernière chose : il est grave sexy. Je le vois, et le premier truc auquel je pense, c'est combien j'ai envie de lui retirer ses fringues de gosse de riche.

Il entre et il parle à Jared, dans le genre il flirte avec lui comme un fou, et Jared n’y fait pas attention. Pas comme s'il le rembarre. Plus comme s'il a l'habitude de se faire draguer par ce type et qu'il ne le prend pas du tout au sérieux. Je me demande ce que Matt va penser de tout ça. Là-dessus, le type se retourne et me regarde.

Alors je ne crois pas du tout au coup de foudre amoureux. Mais au coup de foudre sexuel, ouais. Et c'est exactement ça. Un instant, il me regarde de haut en bas, et puis il sourit. Ce n’est pas n'importe quel sourire : c'est le genre de sourire qui invite. Je ne doute pas un instant qu'on pense tous les deux à la même chose.

Mais je suis avec Zach.

Tout ce truc de 'relation', c'est encore nouveau pour moi.

Ma première fois avec un gars, c'était juste avant que j'aie seize ans. Lui et moi on a passé quelques semaines à se faire jouir à peu près tous les soirs avant que sa mère nous surprenne. Je ne l’ai jamais revu après ça. Onze ans plus tard, j'ai rencontré Zach, et on est ensemble depuis quelques mois maintenant. Mais durant ces onze ans entre Bobby et Zach, je n’ai jamais eu de relations du tout. Tous les coups que j'ai tirés, et je ne vais pas mentir, il y en a eu un paquet, étaient rapides et sans intimité. Surtout des mecs rencontrés dans des boîtes de nuit. Deux fois quand j'étais plus jeune, même pas encore vingt ans, j'ai couché trois fois avec le même type. Mais il y a quelque chose au bout de cette troisième fois qui fait croire aux gens que tu vas commencer à discuter. Dans les deux cas, c'est à ce moment-là qu'ils se sont mis à vouloir savoir comment je m'appelle, d'où je viens. Tous ces trucs que je n’avais pas envie de partager. Alors après ça, j'avais une règle : pas plus de deux fois avec le même. Quelques années plus tard, j'ai décidé que même ça c'était trop.

Jusqu'à Zach, bien sûr.

Je sais qu’il y a le cul et qu’il y a l'amour et que si tu as du bol, il y a les deux. C'est comme ça avec Zach. Et ces derniers mois, j'ai appris combien c'est mieux. Alors jusqu'ici, je n’ai jamais eu de regret. Mais là d'un coup, j'ai envie de tirer un coup rapide et sans intimité, une dernière fois.

Le nouveau venu parle à Lizzy, maintenant, mais il ne me lâche jamais longtemps des yeux. Je le sens qui me regarde. Et à tort ou pas, savoir qu'il me mate cela m'excite. Plus je me dis de ne pas y penser, plus je me retrouve à le regarder.

Finalement, je cherche autour de moi et je tombe sur Zach. Il est dans la cuisine à discuter avec Matt et il ne me lâche pas des yeux. Je traverse le salon bondé vers lui. Matt s'en va avant que j'arrive. Je m'appuie sur le comptoir à côté de Zach, dos au type que j'essaie de ne pas remarquer.

— Tu t'amuses bien ? me demande-t-il.

Il y a quelque chose de bizarre dans la façon dont il le dit. Pas accusateur. Plus comme s'il se moque de moi. Quand je le regarde, il sourit.

— Ouais, je réponds.

— Qui c'est ?

— Qui ça ? je demande alors que je crois savoir.

Toujours avec cette sorte de sourire, il me jette un regard perçant et il dit :

— Le type avec qui tu flirtes.

Je me sens devenir écarlate. Je fixe le sol.

— Je ne sais pas.

— Il te regarde encore.

Il n’a pas l'air fâché ni jaloux. Il a surtout l'air de trouver tout ça marrant.

— Il est mignon.

— Si tu le dis, je réponds.

Mais je n’arrive pas à le regarder en face.

— Angelo, dit-il de cette voix signifiant que je fais l'idiot, tu crois que depuis le temps je ne sais pas reconnaître quand tu es excité ?

Là, je ne peux vraiment pas le regarder en face. Je me sens minuscule. Je suis embarrassé et j'ai honte. Je me sens coupable. J'aime Zach tellement fort. La dernière chose au monde que je veux, c'est le blesser.

Je suis sur le point de lui dire que je suis désolé quand d'un coup il déclare :

— Vas-y, Ang.

Quand je relève la tête, ses yeux sont sur moi.

— Quoi ? Je demande bêtement.

D'habitude, ce n’est pas moi qui ai du mal à suivre quand Zach et moi on parle, mais là je me sens carrément à l'ouest.

— Vas-y, répète-t-il en me souriant. Amuse-toi bien. Mais reviens-moi quand tu as fini.

Un instant, je reste là, complètement abasourdi. Est-ce qu’il dit bien ce que je crois ? Il est sérieux ? Ou bien c’est un genre de test ? Ce n’est pas le genre de Zach, mais je me pose quand même la question.

— Je ne peux pas, j’arrive enfin à répondre.

Ça a l’air de le surprendre. Il me regarde, de cette façon bien à lui, comme s’il cherche une réponse et que s’il me scrute assez, elle apparaîtra sur mon front ou je ne sais pas. Et peut-être que cette fois c’est le cas parce que soudain il a l’air de piger un truc.

— On ne peut pas en discuter ici, dit-il tout bas. Viens.

Il me prend la main et me traîne dans la maison jusque dans le jardin. Il fait froid, dehors il n’y a que quelques femmes qui fument sur la terrasse. On les dépasse, jusqu’à la table de pique-nique de Matt et Jared. Il s’assoit dessus pour se mettre à ma hauteur. J’ai du mal à le regarder dans les yeux

— Angelo ?

Il attend que je croise enfin son regard, puis il dit :

— Je sais que tu as envie de lui. Je sais qu’il a envie de toi. Alors, c’est quel est le problème ?

Là, j’ai vraiment l’impression que c’est un piège.

— Je suis avec toi, Zach.

Il m’attrape par un passant de la ceinture. Il m’attire vers lui.

— Ça ne me dérange pas.

J’y réfléchis un instant. On n’a jamais vraiment discuté d’exclusivité. J’ai juste cru qu’on l’était.

— T’es en train de me dire que ça ne te dérange pas si je couche avec d’autres types ?

— Non.

Il me regarde avec intensité, alors je sais que ce qu’il va dire ensuite, c’est important.

— Ce que je te dis, c’est qu’ici, ce soir, tu peux coucher avec lui.

— D’accord.

En fait, ça me soulage que ça ne va pas être une relation complètement ouverte. Mais pas à cent pour cent monogame non plus. Une zone floue entre les deux. Et c’est là que je comprends ce que ça peut vouloir dire.

— Je ne peux pas faire la même chose pour toi. Ce n’est peut-être pas juste, Zach, mais je ne te partage pas.

Il me sourit.

— Ça m’étonnerait que tu aies jamais à le faire.

— Tu ne seras pas jaloux ?

Je le vois y réfléchir un instant. Puis, au lieu de me répondre, il me pose une question :

— Est-ce qu’il pourrait se passer quelque chose avec lui qui ferait que tu me quitterais ?

Je n’ai même pas à y réfléchir.

— Non !

Je l’attrape et je l’embrasse violemment. Je passe les bras autour de son cou, je sens les siens autour de ma taille.

— Je ne te quitterais jamais !

— Mais tu as quand même envie de lui ?

Je n’ai pas à lui donner de réponses. Il la voit dans mon regard et la façon dont je rougis encore.

— Ce n’est rien, Ang’. Je ne peux pas t’empêcher de désirer des gens. Et encore moins empêcher les gens de te désirer. Je pourrais te ramener à la maison et canaliser toute cette énergie vers moi. Mais franchement, ajoute-t-il en haussant les épaules, je crois que tu sais comment séparer le sexe, de tes émotions.

Bien sûr que oui. Je l’ai fait pendant onze ans. Il m’enlace et m’embrasse.

— Laisse lui avoir cette petite part de toi, Ang. Tant que le reste m’appartient.

— Je t’appartiens entièrement.

C’est la vérité. Parce que même si je baise ce type, je n’ai pas l’intention de lui montrer qui je suis vraiment.

— T’es sûr ? Je demande à Zach.

Il sourit.

— Certain Ang.

Et puis il prend l’air tout sérieux.

— Vas-tu le ramener à la maison ?

— Pas question.

Je n’ai jamais ramené personne chez moi. Je ne vais certainement pas commencer maintenant.

— On reste ici.

— D’accord.

Il m’embrasse sur le front et se lève.

— Amuse-toi bien.

Je reste dans le jardin quelques minutes de plus, à me geler le cul et penser à Zach. J’espère vraiment qu’on le regrettera ni l’un ni l’autre.

Je retourne à l'intérieur et je repère le type tout de suite. C’est aussi assez clair qu’il me cherchait. Il me sourit encore, ce sourire que je sais être une invitation, et il indique le couloir. La chambre.

Cette fois, je réponds à son sourire.

Il m’attend au début du couloir et quand j’arrive, il me prend par la main et m’y entraîne. Jared sort de sa chambre au moment où l'on y arrive et il nous rentre presque dedans.

— Où est-ce que vous allez ? me demande-t-il en nous regardant tour à tour.

— Dans la chambre, répond le type avec qui je suis. Ça ne te gêne pas, n’est-ce pas, mon chou ?

C’est la première fois que je l’entends parler. Sa voix est légère et mélodieuse, un petit peu féminine. Il a le ton moqueur, presque rieur. Comme si le monde entier est une blague et il est le seul à la comprendre.

— Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire quand vous y serez ? demande Jared.

Le type rigole.

— Mon chou, tu es tellement adorable quand tu fais l’idiot.

Il me tient toujours la main, mais il passe son bras libre autour de la taille de Jared et se presse contre lui.

— Et si tu venais aussi ?

Jared l’ignore, comme il l’a fait des millions de fois. Ses joues s’empourprent et il me regarde dans les yeux.

— Et Zach ?

— Quoi, Zach ? je demande.

Pas parce que je ne sais pas ce qu’il veut dire, mais parce que ça m’énerve qu’il croie qu’il doit s’en mêler.

— As-tu pensé à ce qu’il se passera s’il l’apprend ?

— Il le sait déjà.

— Il le sait.

— Mais ouais. Il est dans la cuisine. Va lui demander si tu ne me crois pas.

— Tu ne devrais pas…

Mais le type le coupe.

— Mon chou, tu sais combien j’adore quand tu fais ton provincial, mais franchement. Nous sommes tous des adultes consentants.

Il dépasse Jared et entre dans la chambre, m’entraînant avec lui. Je ferme la porte, je m’appuie contre le battant et il se rapproche de moi.

— J’ai cru que tu allais me faire attendre toute la nuit, dit-il en me souriant.

Je ne peux pas m’empêcher d’y répondre.

— Moi aussi.

— Je ne veux pas te poser de problème avec ton petit ami. Disais-tu la vérité à Jared ?

— Je ne mens pas. Il a dit d’accord.

Son sourire se fait un peu plus sexy.

— Parfait.

Il s’appuie sur moi et m’embrasse sur la mâchoire. Sa langue passe sur mon oreille. Mon pouls s’accélère et je suis déjà presque complètement dur. Je pense à ce que je veux lui faire. Mais il murmure à mon oreille :

— Est-ce qu’il aimerait nous rejoindre ?

Juste quelques mots, mais, pour moi c’est comme une gifle. Je sais pas trop quoi en penser. Peut-être que ce serait mieux. Mais là, j’imagine Zach toucher un autre homme et je sais que je n’y arriverais pas. Il n’est peut-être pas du genre jaloux, mais moi, oui. Je le repousse juste un peu pour qu’il voie mon visage.

— Tu ne peux pas avoir Zach !

J’ai l’air plus fâché que je le voulais.

Il me fait juste un grand sourire.

— Je ne le désire pas, mon chou. Je proposais pour toi.

Il se penche pour m’embrasser. Je m’écarte sans même y penser. C’est exactement comme dans les boîtes de nuit. Mêmes règles. Ne pas les laisser m’embrasser. Ne jamais les laisser me baiser. Il a l’air un peu surpris, mais n’insiste pas. Il me prend la main et m’entraîne jusqu’au lit. Il ouvre le tiroir de la table de chevet. Pas celle du dessus, comme je l’aurais fait si je cherchais du lubrifiant. Il va direct au second et sort un tube, fouille un peu plus au fond et ressort avec quelques préservatifs.

— Tu as couché avec Jared, je dis, surpris.

Il me sourit par-dessus son épaule.

— De nombreuses fois, mon chou.

Là, tout se met en place et je me rends compte à quel point je suis con de ne pas l’avoir compris plus tôt.

— C’est toi, Cole.

— Eh bien ! lance-t-il d’un air séducteur, battant des cils avec un sourire malicieux. Ma réputation me précède.

Il y a quelque chose d’un peu moqueur dans sa flamboyance. Je ne peux m’empêcher de sourire.

— Qu’est-ce que tu fais ici ?

Il pose une main sur ma hanche. Mon cœur s’emballe rien qu’à ce petit contact.

— Je suis dans le Colorado pour le week-end. Je n’avais pas parlé à Jared depuis l’année dernière, alors j’ai décidé d’appeler, au cas où.

— Au cas où Matt et lui auraient rompu ?

— On ne peut pas me reprocher d’avoir essayé, n’est-ce pas, mon chou ? Jared m’a quand même invité à la soirée. Je me suis dit que peut-être son grand flic grognon et lui seraient partants pour un plan à trois.

J’éclate presque de rire à cette idée, celle de Matt laissant quiconque toucher Jared.

— Jamais de la vie.

— Oh, tant pis, dit-il en se rapprochant de moi. Tu es là, moi aussi…

Il passe les bras autour de moi et m’embrasse dans le cou.

— J’espère que Jared ne t’a rien dit qui te ferait changer d’avis maintenant, me murmure-t-il, ses lèvres frôlant mon oreille.

Je secoue la tête.

— Ce n’est pas Jared qui m’a parlé de toi. C’est Matt.

Il s’écarte pour me regarder et ses yeux pétillent un peu.

— Je suis sûr que cela a dû être une conversation intéressante.

— Il m’a dit qu’il t’avait choppé avec Jared, avant qu’ils se mettent ensemble.

Il sourit seulement.

— Franchement, dis comme ça, cela fait tellement mauvais genre. Lorsque Matt est arrivé, nous avions remis nos vêtements et tout.

Il retire mon tee-shirt et se presse contre moi.

— Dis-moi, mon chou, est-ce qu’on va discuter toute la nuit ?

— Je n’espère pas.

Il se marre.

Il glisse les mains dans mon dos, puis autour de ma ceinture.

— Je ne fais pas le passif, je dis.

C’est probablement un peu brutal, mais autant le dire maintenant.

— Ce n’est pas un problème, mon chou, répond-il, puis il m’embrasse à nouveau la mâchoire.

Je passe les bras autour de lui, sous son tee-shirt. Il a la peau douce et lisse sous mes doigts. Il déboutonne mon pantalon et une main glisse le long de mon ventre, dans mon boxer. Avec un gémissement, il me mordille le cou tandis que je donne un coup de hanches dans sa main. Il a les doigts tendres, il explore avec douceur, descend le long de ma verge