La Métaphysique orientale - René Guénon - E-Book

La Métaphysique orientale E-Book

René Guénon

0,0
0,99 €

oder
-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

La Métaphysique orientale est un livre de René Guénon paru en 1939 où l'auteur explique ce qu'il appelle la Métaphysique. Ce livre est basé sur la conférence qu'il donna en 1925 à la Sorbonne. Guénon donna une conférence à La Sorbonne le 17 décembre 1925. Cette conférence fut organisée par le « groupe d'Études Philosophiques et scientifiques pour l'examen des Idées Nouvelles » fondé par le docteur René Allendy. Le groupe tenait séance à la Sorbonne et était lié à la revue Vers l'Unité fondée à Genève par Mme Théodore Darel. L'objectif de cette association était de réfléchir à une union Européenne basée sur un dépassement des rivalités nationales et de promouvoir au rapprochement entre l'Orient et l'Occident. Guénon expliqua de façon récurrente qu'une union ne pouvait se baser que sur une restauration de la vraie « intellectualité » qui, seule, pouvait transcender les différences entre les cultures et c'est la raison pour laquelle il précisa ce qu'il appelle par vraie « intellectualité » durant son intervention... |Source Wikipedia|

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



RENÉ GUÉNON

LA MÉTAPHYSIQUE ORIENTALE

1939

Raanan Éditeur

Livre 1060 | édition 1

René Guénon

La métaphysique orientale

Conférence donnée à La Sorbonne, le 17 décembre 1925. Publié séparément en 1939.

Conférence donnée à La Sorbonne le 17 décembre 1925.

J’ai pris comme sujet de cet exposé la métaphysique orientale ; peut-être aurait-il mieux valu dire simplement la métaphysique sans épithète, car, en vérité, la métaphysique pure étant par essence en dehors et au delà de toutes les formes et de toutes les contingences, n’est ni orientale ni occidentale, elle est universelle. Ce sont seulement les formes extérieures dont elle est revêtue pour les nécessités d’une exposition, pour en exprimer ce qui est exprimable, ce sont ces formes qui peuvent être soit orientales, soit occidentales ; mais, sous leur diversité, c’est un fond identique qui se retrouve partout et toujours, partout du moins où il y a de la métaphysique vraie, et cela pour la simple raison que la vérité est une.

S’il en est ainsi, pourquoi parler plus spécialement de métaphysique orientale ? C’est que, dans les conditions intellectuelles où se trouve actuellement le monde occidental, la métaphysique y est chose oubliée, ignorée en général, perdue à peu près entièrement, tandis que en Orient, elle est toujours l’objet d’une connaissance effective. Si l’on veut savoir ce qu’est la métaphysique, c’est donc à l’Orient qu’il faut s’adresser ; et, même si l’on veut retrouver quelque chose des anciennes traditions métaphysiques qui ont pu exister en Occident, dans un Occident qui, à bien des égards, était alors singulièrement plus proche de l’Orient qu’il ne l’est aujourd’hui, c’est surtout à l’aide des doctrines orientales et par comparaison avec celles-ci que l’on pourra y parvenir, parce que ces doctrines sont les seules qui, dans ce domaine métaphysique, puissent encore être étudiées directement. Seulement, pour cela, il est bien évident qu’il faut les étudier comme le font les Orientaux eux-mêmes, et non point en se livrant à des interprétations plus ou moins hypothétiques et parfois tout à fait fantaisistes ; on oublie trop souvent que les civilisations orientales existent toujours et qu’elles ont encore des représentants qualifiés, auprès desquels il suffirait de s’informer pour savoir véritablement de quoi il s’agit.

J’ai dit métaphysique orientale, et non uniquement métaphysique hindoue, car les doctrines de cet ordre, avec tout ce qu’elles impliquent, ne se rencontrent pas que dans l’Inde, contrairement à ce que semblent croire certains, qui d’ailleurs ne se rendent guère compte de leur véritable nature. Le cas de l’Inde n’est nullement exceptionnel sous ce rapport ; il est exactement celui de toutes les civilisations qui possèdent ce qu’on peut appeler une base traditionnelle. Ce qui est exceptionnel et anormal, ce sont au contraire des civilisations dépourvues d’une telle base ; et à vrai dire, nous n’en connaissons qu’une, la civilisation occidentale moderne. Pour ne considérer que les principales civilisations de l’Orient, l’équivalent de la métaphysique hindoue se trouve, en Chine, dans le Taoïsme ; il se trouve aussi, d’un autre cote, dans certaines écoles ésotériques de l’Islam (il doit être bien entendu, d’ailleurs, que cet ésotérisme islamique n’a rien de commun avec la philosophie extérieure des Arabes, d’inspiration grecque pour la plus grande partie). La seule différence, c’est que, partout ailleurs que dans l’Inde, ces doctrines sont réservées à une élite plus restreinte et plus fermée ; c’est ce qui eut lieu aussi en Occident au moyen âge, pour un ésotérisme assez comparable à celui de l’Islam à bien des égards, et aussi purement métaphysique que celui-ci, mais dont les modernes, pour la plupart, ne soupçonnent même plus l’existence. Dans l’Inde, on ne peut parler d’ésotérisme au sens propre de ce mot, parce qu’on n’y trouve pas une doctrine à deux faces, exotérique et ésotérique ; il ne peut être question que d’un ésotérisme naturel, en ce sens que chacun approfondira plus ou moins la doctrine et ira plus ou moins loin selon la mesure de ses propres possibilités intellectuelles, car il y a, pour certaines individualités humaines, des limitations qui sont inhérentes à leur nature même et qu’il leur est impossible de franchir.

Naturellement, les formes changent d’une civilisation à une autre, puisqu’elles doivent être adaptées à des conditions différentes ; mais, tout en étant plus habitué aux formes hindoues, je n’éprouve aucun scrupule à en employer d’autres au besoin, s’il se trouve qu’elles puissent aider la compréhension sur certains points : il n’y a à cela aucun inconvénient, parce que ce ne sont en somme que des expressions diverses de la même chose. Encore une fois, la vérité est une, et elle est la même pour tous ceux qui, par une voie quelconque, sont parvenus à sa connaissance.