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La vie vous passionne, Vous songez à votre devenir, L’époque vous questionne, Vous aimez réfléchir… La quête philosophique Vous attire beaucoup, Le siècle vous interroge Sur ses maux, leurs remèdes surtout… Les grands thèmes de société Suscitent votre intérêt, Vous bénéficiez d’une vive curiosité, Vous lisez sans arrêt. La littérature vous plaît, La poésie vous charme Et vous semble pleine d’attrait, L’actualité vous inquiète par ses alarmes. Ce recueil vous touchera. Il sèmera en votre esprit des graines De pensées positives pleines d’aura Dans bien des domaines. Il vise la tolérance, L’ouverture d’esprit Et la bienveillance, Qui n’ont pas de prix.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Ex-professeur des écoles,
Valérie Michel se lance dans l’écriture grâce à des poèmes auxquels elle donne un rôle clef dans son premier roman, Comme une évidence, dans lequel les sentiments, l’amour en particulier, jouent un rôle majeur. Elle change ensuite d’époque, de ton, d’atmosphère, de thème, avec ses douze romans suivants, tous très différents : des policiers, des romances, des feel good, toujours sur fond de poésie. Elle y véhicule les mêmes valeurs que celles qu’elle défend dans son mandat de conseillère municipale, à savoir la liberté, l’égalité, la fraternité et la solidarité. Après avoir publié des recueils de poèmes sur les caractères humains et les déclinaisons de l’amour, elle se lance à présent dans la poésie engagée.
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Valérie Michel
Le XXIème siècle en poésie
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Valérie Michel
ISBN : 979-10-377-6985-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
De la même auteure
Le Lys Bleu Éditions
Romans
Comme une évidence, septembre 2019
La lettre à Élise, décembre 2019
Les héros de la différence, mai 2020
Le rêve d’Émilie, mai 2020
L’imposture, juin 2020
Passage aux aveux, juin 2020
L’héritière, juin 2020
Il n’y a pas d’âge pour être heureux, septembre 2020
Toujours un mal pour un bien, septembre 2020
Sonate au clairde lune, mars 2021
Une campagne inédite, juin 2021
Noisette et Mia, avril 2022
Recueils
Dictionnaire des caractères, octobre 2021
Les déclinaisons de l’amour, janvier 2022
Une femme passe,
Un homme court,
Une dame avance, lasse,
Un enfant accourt,
Surgissant derrière sa mère,
Prenant sa main,
Inquiet, amer,
Vraiment pas serein
Face à ce corps
Gisant au sol
Endormi ou mort :
Un regard qui s’affole,
Dans cette station
De métro bondée,
Une incompréhension,
Une question fondée :
« Il n’a pas de maison ? »
Ainsi interpellée,
Sa mère répond,
Un peu troublée :
« Non apparemment,
C’est triste et pourtant… »
« Il ne sait pas où aller, vraiment ? »
Demande l’enfant en insistant.
Devant l’homme affalé par terre,
Des messieurs, des dames,
Insensibles à la misère,
Passent, insouciants, infâmes.
« Ils pourraient laisser une pièce,
Au moins, pour qu’il mange »,
Suggère l’enfant plein de tristesse,
« Ou bien se battre pour que cela change ».
Au milieu de ce monde qui fourmille,
Un homme n’a pas d’amis,
Pas de toit, pas de famille.
À la transparence il est juste admis.
Autour de lui l’effervescence,
Des mouvements en tous sens,
Lui n’a droit qu’à l’indécence,
À cette horrible indifférence.
Des personnes en retard,
Des badauds tranquilles,
Pour lui pas un regard,
Une vie si difficile !
Une vie, vraiment ?
Plutôt un cauchemar !
Un calvaire dans le dénigrement !
Une descente aux enfers qui démarre !
« Tu as raison », dit sa mère,
« On ne peut ainsi l’abandonner ».
Ensemble, ils font marche arrière,
« Personne ne doit le damner. »
Sa mère s’approche,
Se baisse doucement.
« C’est ma vie qui cloche
Qui vous interpelle tellement ? »
Dit l’homme ouvrant un œil,
Alors que sa mère lui tend un billet.
« Eh oui, dit-il, plein d’écueils
Sont survenus alors que je riais.
Tout peut basculer
Si facilement, si soudainement !
Ensuite, on ne peut reculer,
Il faut survivre absolument ! »
L’enfant intensément lui sourit,
Il rêve pour lui de dignité,
De jours où à nouveau il rit,
Il veut changer la société.
« Je me battrai pour toi »
Dit l’enfant anéanti
Et plein d’émoi
Face au sort qui lui est imparti.
« Je t’enverrai des secours »,
Ajoute-t-il déterminé.
« Tu es un véritable amour »,
Lui lance l’homme ruiné.
« Je t’offrirai mon amitié »
Lance-t-il avec l’élan du cœur.
« Je ne veux pas de ta pitié,
Répond l’homme avec pudeur,
Mais ton regard me fait exister,
Aujourd’hui, je suis béni,
Au milieu de ces excités,
Je ne suis plus l’invisible dans le déni. »
Il se fait tard,
La nuit tombe.
Ce n’est pas par hasard
Si, dans cette pénombre,
Lorsque tous les chats sont gris,
Dans l’obscurité,
En ce début de nuit,
Une femme entêtée
Sillonne les rues,
En cachette,
D’un pas ténu,
Et furète.
Elle a faim,
Son estomac crie.
Depuis ce matin,
Il est en sursis.
Elle a patienté,
Une journée entière,
Le cerveau hanté,
La raison amère.
L’heure est enfin venue
De soulager les grondements
D’un ventre menu
Qui hurle abominablement.
Dans le noir, bien cachée,
Quand les foyers sont éclairés,
Elle est sortie, s’est dépêchée,
Sans honte à montrer.
Le regard plein d’espérance,
La femme fluette, impatiente,
Cherche désespérément une pitance
Et vers les poubelles s’oriente.
Elle rêve d’un quignon de pain,
D’épluchures de fruits frais,
De légumes jetés avec dédain,
De denrées, pour d’autres, sans intérêt.
Un homme, a priori, s’avance vers elle.
Elle voit seulement qu’il est grand.
Soudain, il l’interpelle :
« Madame, ne fuyez pas vainement !
Je ne vous veux aucun mal
Et ne suis pas là pour juger.
Mon geste est cordial,
Je ne souhaite que vous aider. »
« Qui êtes-vous ? demande la femme.
Pourquoi vous souciez-vous de moi ? »
« D’une immense peine vous avez allumé la flamme,
Répond-il, et je viens à vous dans l’émoi. »
« Vous parlez bien, grand homme,
Vous semblez cultivé,
Un érudit cela se nomme,
Je crois, dit-elle, bien élevée. »
L’homme la regarde, étonné.
Il venait voir une mendiante,
Il rencontre une femme raffinée
Que le malheur désenchante.
« Tout le monde peut connaître la faim,
Un jour ou l’autre, malheureusement,
Explique la femme, sans violence ni dédain,
Une perte d’emploi peut créer ce sort dément. »
« Je sais, cela m’indispose,
Je ne peux laisser quelqu’un dans la souffrance,
Alors je suis venu à vous et j’ose
Vous proposer un plat de résistance. »
« Vous me touchez beaucoup,
Dit la femme qui le remercie,
En larmes et à genoux.
Pour votre gentillesse, je vous bénis.
J’accepte avec joie votre assiettée
Car il y a bien longtemps
Que je n’ai pas mangé à satiété.
Vous êtes épatant ! »
« Seul le cœur me guide,
Ajoute-t-il innocemment,
Doucement, candide.
Je vis la conscience en paix, tout simplement. »
« Merci Grand Homme charitable,
Dit la femme en s’enfuyant.
Je vous serai redevable
Jusqu’à la nuit des temps. »
La vie n’est pas drôle,
Quand la misère on frôle.
L’argent se compte dans l’effroi,
Il faut tenir tout le mois.
Pas de dépenses inutiles
Pour des denrées futiles.
On s’habille de vêtements usagés,
Souvent même reprisés.
L’essentiel reste de se loger
Et, bien sûr, de pouvoir manger.
La place est restreinte,
On accepte les complaintes.
Il faut subir la promiscuité,
Le manque crucial de liberté.
Chacun attend son tour,
Comme chaque jour,
Pour accéder à la salle d’eau
Où il ne fait pas chaud.
L’humidité y laisse des traces,
Des moisissures s’étendent avec audace.
La fratrie nombreuse
Se partage bien malheureuse
Une seule chambre
Où chacun se cambre
Pour éviter le voisin,
Jamais bien loin.
Aucune intimité,
Partout des murs, des butées.
Aucun bureau pour travailler,
Le petit frère va encore piailler.
Chacun doit le supporter,
Impossible de le mettre à côté.
Tous s’entassent
Dans si peu d’espace !
Aucune concentration possible,
Les besoins restent indicibles.
L’aîné aide les plus petits
Quand les parents sont partis
Pour gagner un maigre salaire,
Deux payes de misère.
Dès qu’il pourra, il partira,
Ailleurs s’aventurera,
Tentant ici ou là,
Un travail de forçat.
Sa famille il soulagera :
Une bouche en moins lui sourira.
À l’école, il a du mal,
Ses difficultés sont fatales.
Personne ne l’aide à la maison,
Depuis longtemps, il s’est fait une raison.
Il ne veut inquiéter personne.
Personne de ses notes ne s’étonne.
Il fait de son mieux,
Aux études longues, il a fait ses adieux.
Il ne se sent pas à l’aise,
Loin d’être assez balèze.
Il rêve de sorties
Mais du manque d’argent il pâtit.
Jamais de film au cinéma,
De pop-corn ou de bonbons Kréma.
Pas seulement un cocktail,
À la terrasse d’un café, même occasionnel.
Il se contente de peu,
Souvent bien malheureux.
La tristesse se lit sur son visage.
Parfois, pitoyablement il enrage.
Il subit sa condition,
Déplore sa situation.
Mais que faut-il faire
Pour s’y soustraire ?
Victime de sa naissance,
Il sait qu’il ne vivra pas dans l’opulence.
Une dame âgée fait la queue,
Elle cherche un siège alentour.
Non loin d’elle, un vieux monsieur,
Près du guichet, attend son tour.
L’un et l’autre fatiguent
À patienter longuement,
Tandis que le postier prodigue
Ses conseils tranquillement.
Lentement, le temps passe.
Il leur paraît long, interminable,
Leurs forces trépassent,
Leurs craintes s’accentuent, détestables.
Ils ont trop attendu,
Leur vaillance s’amenuise.
Ils perdent l’espoir d’être reçus,
Leur énergie et leur volonté se réduisent.
Chacun, avec sa canne,
S’apprête à repartir,
D’un pas traînant qu’il condamne,
Résigné à devoir revenir.
L’effort surhumain accompli
N’a porté aucun fruit.
L’objectif du matin se voit enseveli.
Ils s’éclipsent doucement, sans faire de bruit.
Personne ne les a remarqués.
Des jeunes font semblant de ne pas les voir.
Quelqu’un aurait pu les laisser passer,
Au lieu de les pousser à surseoir.
L’individualisme ou l’égoïsme qui glacent
N’ont pas eu pitié de leur fragilité.
Une dame a même l’air heureuse d’avoir gagné des places,
Peu soucieuse de leur paisible vulnérabilité.
Un jour, pourtant, elle aussi aura vieilli,
Elle saura ce que représente le cumul des ans.
Elle comprendra alors, avec le poids de l’âge, que bien des fois elle a failli
Dans son devoir de respect et d’aide envers les seniors avilis.
Prenons soin de nos courageux anciens
Qui affrontent les affres de la vieillesse
Avec une admirable dignité de galériens,
Héroïques par leur résignation face à la détresse.
Chaque dimanche, ma voisine va à la messe.
Elle y écoute attentivement l’homélie,
Qui, sur les consciences, sa puissance exerce
Et avec la vie, souvent, réconcilie.
Le prêtre prêche la bonne parole,
Comme toujours, dans sa paroisse.
Il confesse les pêchés qui affolent
Et absout les fautes qui angoissent.
Il se plaint pourtant de l’absence des fidèles,
D’un effondrement de la pratique dominicale.
Il évoque l’ampleur de la désertion actuelle,
Mais n’oriente pas, sur les causes, sa focale.
Entre les croyants et les observants
Se situent les nombreux humains,
Fidèles aux rites et aux sacrements,
Qui vivent leur foi, ponctuellement, avec entrain.
Mais pourquoi ce recul dans les églises
Alors que l’époque a besoin d’espérance,
De chaleur humaine, à l’heure où l’on ne fait plus la bise,
Où l’on manque de contacts conviviaux en abondance ?
Sans doute faut-il se poser la question ?
Certes, les prières donnent de l’espoir,
Les messes permettent la communion,
Les évangiles incitent au grand amour notoire.
Mais alors pourquoi tant de désintérêt
Vis-à-vis de la pratique religieuse ?
Le doute s’est-il installé dans les esprits concrets,
Y compris dans la tête de certaines âmes pieuses ?
Pourquoi la Grâce divine n’épargne-t-elle pas
Des personnes bonnes, dévouées et généreuses,
Les laissant, dans la souffrance, parfois jusqu’à trépas ?
Pourquoi tant d’injustices privant de joie des âmes rieuses ?
L’Église n’effraie-t-elle pas par son intolérance,
Les privations qu’elle impose,
Les obligations qu’elle induit et portent à conséquence,
Les œillères qu’elle défend et qui explosent ?
À quoi bon refuser le mariage pour tous ?
Les homosexuels qui diffusent de l’amour
Autour d’eux font-ils du mal après tout ?
Ils offrent et reçoivent de l’affection, toujours.
Seuls deux êtres reconnus, non stigmatisés et heureux
Peuvent transmettre de la joie décemment.
À quoi bon les discriminer et les rendre malheureux ?
Pourquoi n’auraient-ils pas droit, eux aussi, à un sacrement ?
Pourquoi un prêtre devrait-il s’imposer la chasteté ?
L’abstinence le rend-il meilleur ou plus investi envers Dieu ?
Pourquoi l’amour charnel nuirait-il à son devoir de Sainteté ?
Doit-on s’étonner de voir sévir la pédophilie dans les milieux religieux ?
Pour quelles raisons empêcher une jeune-fille, pas encore dame,
Qui ne peut élever son enfant, d’avorter ?
En mettant fin à sa grossesse, au tout début, cette femme
Évitera deux calvaires de vie, dans la difficulté.
Les prises de position ne sont pas signes de tolérance.
Avec un peu d’ouverture d’esprit salutaire,