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Amis des muses, si vous aimez les arts et la culture, sources de connaissances, de joie, d’extase et de partage, alors, vous aurez certainement envie de découvrir, de redécouvrir ou de faire apprécier à vos enfants, élèves ou amis, le charme de tableaux d’époques différentes présentés à travers le prisme de la poésie. Sa magie ? Celle des mots à résonance musicale ! Rêvez face à des œuvres connues, appréhendez leur contexte historique, la vie des artistes-peintres, les idées ou les sentiments qu’ils souhaitaient véhiculer, enfin, les courants artistiques dont ils se réclamaient ou se démarquaient… S’il est rare de voir les arts liés entre eux, pour une fois, ensemble, ils vous enrichiront et vous feront vibrer à l’unisson.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Ex-professeur des écoles,
Valérie Michel se lance dans l’écriture grâce à des poèmes auxquels elle donne un rôle clef dans son premier livre, Comme une évidence, dans lequel les sentiments, l’amour en particulier, jouent un rôle majeur. Elle change ensuite d’époque, de ton, d’atmosphère, de thème, avec ses onze romans suivants, tous très différents : des policiers, des romances, des feel good, toujours sur fond de poésie. Elle y véhicule les mêmes valeurs que celles qu’elle défend dans son mandat de conseillère municipale, à savoir la liberté, l’égalité, la fraternité et la solidarité. Elle publie par la suite des recueils de poèmes sur des sujets variés : les caractères humains, les déclinaisons de l’amour, les grands thèmes sociétaux du XXIe siècle ou encore les émotions enfantines. Elle propose, aujourd’hui, un regard sur la peinture.
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Valérie Michel
Peintures poétiques
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Valérie Michel
ISBN : 979-10-377-7869-7
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De la même auteure
Le Lys Bleu Éditions
Romans
Comme une évidence, septembre 2019
La lettre à Élise, décembre 2019
Les héros de la différence, mai 2020
Le rêve d’Émilie, mai 2020
L’imposture, juin 2020
Passage aux aveux, juin 2020
L’héritière, juin 2020
Il n’y a pas d’âge pour être heureux, septembre 2020
Toujours un mal pour un bien, septembre 2020
Sonate au clairde lune, mars 2021
Une campagne inédite, juin 2021
Noisette et Mia, avril 2022
Recueils
Dictionnaire des caractères, octobre 2021
Les déclinaisons de l’amour, janvier 2022
Le XXIe siècle en poésie, mai 2022
Poésies enfantines, novembre 2022
Aux artistes peintres…
Aux amis des Muses…
Le simple nom de Giverny,
Véritable havre de paix,
Rime sans le vouloir à l’infini
Avec notre illustre Claude Monet.
Quelle merveilleuse source
D’inspiration artistique,
Inépuisable ressource
Que ce décor aquatique !
L’agrément du lieu magique
A ébloui et inspiré les yeux
D’un peintre vraiment unique,
Grand créateur audacieux.
Dans ce cadre magnifique,
Au milieu des nénuphars,
Ses impressions féériques
Ne sont pas dues au hasard.
Les couleurs sur sa toile,
D’une profonde originalité,
Délicatement nous dévoilent
Cette oasis de tranquillité.
Le ciel est simplement absent,
L’horizon inexistant aussi,
Nul besoin de premier plan,
Ni même de second plan ici.
Seule une végétation dense
Et un petit pont japonais
Comblent avec aisance,
La douce vision de Monet.
Les arbres se reflètent
Dans l’eau immobile,
L’inondant de leurs silhouettes
Aux teintes subtiles.
Les nymphéas en fleurs
Parsèment ce tapis vert
De tendres touches de couleur
Dans cet espace plein de mystère.
Les roseaux, le saule pleureur,
Les plantes d’eau à l’arrière,
Les branchages et les fleurs
Rayonnent, baignés de lumière.
En leur offrant une belle clarté,
Le peintre les fait sortir de l’ombre,
Telles d’imposantes majestés
Illuminées de sourires dans la pénombre.
Les rayons jaunes du soleil,
Traversent les branchages,
Offrant au paysage sans vermeil,
Un teint vert clair qui se dégage.
La végétation sans clivage
Remplit tout l’espace,
Laissant sur son visage
La quintessence de sa grâce.
L’ensemble donne une image
De bien-être, de sérénité,
À cette nature sans nuages,
Cette verdure qui devient réalité.
Ce cadre pittoresque enchanteur
Confère une douce quiétude
Et un charme flatteur
À la rêverie dans la solitude.
Dans ce miroir transparent,
L’absence de mouvement,
Le simple calme apparent,
Apaisent pensées et sentiments.
Comment songer à Edgar Degas
Sans imaginer de multiples danseuses,
Jolies ballerines en tutus, ici ou là,
Au repos ou dans l’action, toujours gracieuses ?
« La classe de danse » se veut documentaire.
N’y voit-on pas le foyer du beau théâtre
De la rue Le Peletier avant les flammes incendiaires
Du feu qui le détruisit dans des lueurs folâtres ?
Degas y peint l’ensemble des préparatifs
Qui précèdent et préparent le spectacle,
Ces moments chargés d’objectifs
Pour éviter, devant le public, la débâcle.
Il aime saisir, des petits rats, les expressions,
Dans ces instants qui génèrent de l’inquiétude,
De la fatigue, des angoisses, du repos, des tensions,
Où règnent aussi l’attente et l’ennui en prélude.
Au centre de la pièce, le Maître de danse
Dispense quelques ultimes remarques,
Affirmant de son bâton sa présence,
Écouté avec attention comme un monarque.
Le geste de la main accompagne la parole,
Les explications judicieuses et pertinentes,
Les conseils bienvenus du Maître de l’école,
Soucieux d’une belle réussite éclatante.
Degas choisit un point de vue plus haut que la normale,
Un premier plan très proche, sciemment coupé,
Et des éléments volontairement linéaires en diagonale,
Pour créer la profondeur de la perspective développée.
Dans cet espace s’enfoncent, de fait, les personnages :
Deux ballerines en particulier, l’une assise sur le piano,
Se grattant difficilement le dos, tranquille et sage,
L’autre debout, de dos, accentuent la profondeur, andantino.
Cette dernière se voit soulignée également
Par les lignes du plancher qui fuient en oblique
Dans la même direction que les ballerines qui, élégamment,
Devant l’impatience montante, se motivent ou abdiquent.
Alignées dans des attitudes différentes,
Les danseuses remplissent la perspective,
Le mur vert ouvrant quant à lui une porte triomphante
Vers un espace encore plus grand, en définitive.
La pièce avoisinante trouve elle aussi une ouverture
Dans la fenêtre qui donne espace, lumière et clarté,
Ainsi qu’un aperçu de la rue : dénuée de voilures,
Elle offre un horizon élargi, évitant toute vision limitée.
Chaque ballerine vaque à ses occupations,
Donnant de la vie à ce tableau audacieux,
Figeant dans l’instant les mouvements de la répétition,
Rendue réelle par la présence d’un chien peu scrupuleux.
La luminosité révèle les personnages,
Éclairant, tantôt, par des touches blanches,
La pâleur de leur peau diaphane, leurs visages,
Ou les tutus vaporeux ondulant sur les hanches.
La moitié de la scène, occupée par les tons ocre vert,
Laisse ressortir l’éclat coloré des rubans,
Des nœuds et de l’éventail grand ouvert,
Teintés de jaune, rouge, bleu ou vert, attirants.
Degas nous imprègne de l’insolite ambiance
Qui prédomine pendant les répétitions,
Celle-là même qui calme l’effervescence
Avant les sublimes représentations.
Lorsque Klimt peint l’amour, nous sommes ensorcelés
Par le charme mystérieux d’une envolée lyrique
Dans des sphères divines, magiques, pour s’accoupler
Au sein d’un tourbillon lumineux, cosmique.
Nous nous engageons dans des profondeurs incertaines,
À des années-lumière, auprès des forces occultes, des mages,
Au cœur du firmament, dans des contrées lointaines
Où le sublime rime judicieusement avec paradis et partage.
Dans ce décor insolite imprévu, généreusement étoilé,
Un homme et une femme tendrement enlacés
Savourent un doux baiser, les corps accolés,
Cachés sous des habits magnifiques, différenciés.
Leurs vêtements obéissent à un symbolisme traditionnel :
L’échiquier rectangulaire avec sa gamme chromatique froide, rude,
Représente les emblèmes de la raison, conventionnels,
Les calices de fleurs rondes et colorées, la réceptivité de la femme, prude.
Il n’y a de réel que les visages, les pieds, les mains,
Qui semblent sortir du plan décoré par les étoles coquettes,
Se découpant sur le fond doré et sur la base, sorte d’écrin
De verdure parsemé de fleurs jaunes, bleues ou violette.
Les mains de l’homme serrent le visage de la femme
Très tendrement, amoureusement, passionnément.