Peintures Poétiques - Valérie Michel - E-Book

Peintures Poétiques E-Book

Valérie Michel

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Beschreibung

Amis des muses, si vous aimez les arts et la culture, sources de connaissances, de joie, d’extase et de partage, alors, vous aurez certainement envie de découvrir, de redécouvrir ou de faire apprécier à vos enfants, élèves ou amis, le charme de tableaux d’époques différentes présentés à travers le prisme de la poésie. Sa magie ? Celle des mots à résonance musicale ! Rêvez face à des œuvres connues, appréhendez leur contexte historique, la vie des artistes-peintres, les idées ou les sentiments qu’ils souhaitaient véhiculer, enfin, les courants artistiques dont ils se réclamaient ou se démarquaient… S’il est rare de voir les arts liés entre eux, pour une fois, ensemble, ils vous enrichiront et vous feront vibrer à l’unisson.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Ex-professeur des écoles, Valérie Michel se lance dans l’écriture grâce à des poèmes auxquels elle donne un rôle clef dans son premier livre, Comme une évidence, dans lequel les sentiments, l’amour en particulier, jouent un rôle majeur. Elle change ensuite d’époque, de ton, d’atmosphère, de thème, avec ses onze romans suivants, tous très différents : des policiers, des romances, des feel good, toujours sur fond de poésie. Elle y véhicule les mêmes valeurs que celles qu’elle défend dans son mandat de conseillère municipale, à savoir la liberté, l’égalité, la fraternité et la solidarité. Elle publie par la suite des recueils de poèmes sur des sujets variés : les caractères humains, les déclinaisons de l’amour, les grands thèmes sociétaux du XXIe siècle ou encore les émotions enfantines. Elle propose, aujourd’hui, un regard sur la peinture.

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Valérie Michel

Peintures poétiques

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Valérie Michel

ISBN : 979-10-377-7869-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

De la même auteure

Le Lys Bleu Éditions

Romans

Comme une évidence, septembre 2019

La lettre à Élise, décembre 2019

Les héros de la différence, mai 2020

Le rêve d’Émilie, mai 2020

L’imposture, juin 2020

Passage aux aveux, juin 2020

L’héritière, juin 2020

Il n’y a pas d’âge pour être heureux, septembre 2020

Toujours un mal pour un bien, septembre 2020

Sonate au clairde lune, mars 2021

Une campagne inédite, juin 2021

Noisette et Mia, avril 2022

Recueils

Dictionnaire des caractères, octobre 2021

Les déclinaisons de l’amour, janvier 2022

Le XXIe siècle en poésie, mai 2022

Poésies enfantines, novembre 2022

Aux artistes peintres…

Aux amis des Muses…

Les nymphéas, Claude Monet

1899

Le simple nom de Giverny,

Véritable havre de paix,

Rime sans le vouloir à l’infini

Avec notre illustre Claude Monet.

Quelle merveilleuse source

D’inspiration artistique,

Inépuisable ressource

Que ce décor aquatique !

L’agrément du lieu magique

A ébloui et inspiré les yeux

D’un peintre vraiment unique,

Grand créateur audacieux.

Dans ce cadre magnifique,

Au milieu des nénuphars,

Ses impressions féériques

Ne sont pas dues au hasard.

Les couleurs sur sa toile,

D’une profonde originalité,

Délicatement nous dévoilent

Cette oasis de tranquillité.

Le ciel est simplement absent,

L’horizon inexistant aussi,

Nul besoin de premier plan,

Ni même de second plan ici.

Seule une végétation dense

Et un petit pont japonais

Comblent avec aisance,

La douce vision de Monet.

Les arbres se reflètent

Dans l’eau immobile,

L’inondant de leurs silhouettes

Aux teintes subtiles.

Les nymphéas en fleurs

Parsèment ce tapis vert

De tendres touches de couleur

Dans cet espace plein de mystère.

Les roseaux, le saule pleureur,

Les plantes d’eau à l’arrière,

Les branchages et les fleurs

Rayonnent, baignés de lumière.

En leur offrant une belle clarté,

Le peintre les fait sortir de l’ombre,

Telles d’imposantes majestés

Illuminées de sourires dans la pénombre.

Les rayons jaunes du soleil,

Traversent les branchages,

Offrant au paysage sans vermeil,

Un teint vert clair qui se dégage.

La végétation sans clivage

Remplit tout l’espace,

Laissant sur son visage

La quintessence de sa grâce.

L’ensemble donne une image

De bien-être, de sérénité,

À cette nature sans nuages,

Cette verdure qui devient réalité.

Ce cadre pittoresque enchanteur

Confère une douce quiétude

Et un charme flatteur

À la rêverie dans la solitude.

Dans ce miroir transparent,

L’absence de mouvement,

Le simple calme apparent,

Apaisent pensées et sentiments.

La classe de danse, Edgar Degas

1873 – 1875

Comment songer à Edgar Degas

Sans imaginer de multiples danseuses,

Jolies ballerines en tutus, ici ou là,

Au repos ou dans l’action, toujours gracieuses ?

« La classe de danse » se veut documentaire.

N’y voit-on pas le foyer du beau théâtre

De la rue Le Peletier avant les flammes incendiaires

Du feu qui le détruisit dans des lueurs folâtres ?

Degas y peint l’ensemble des préparatifs

Qui précèdent et préparent le spectacle,

Ces moments chargés d’objectifs

Pour éviter, devant le public, la débâcle.

Il aime saisir, des petits rats, les expressions,

Dans ces instants qui génèrent de l’inquiétude,

De la fatigue, des angoisses, du repos, des tensions,

Où règnent aussi l’attente et l’ennui en prélude.

Au centre de la pièce, le Maître de danse

Dispense quelques ultimes remarques,

Affirmant de son bâton sa présence,

Écouté avec attention comme un monarque.

Le geste de la main accompagne la parole,

Les explications judicieuses et pertinentes,

Les conseils bienvenus du Maître de l’école,

Soucieux d’une belle réussite éclatante.

Degas choisit un point de vue plus haut que la normale,

Un premier plan très proche, sciemment coupé,

Et des éléments volontairement linéaires en diagonale,

Pour créer la profondeur de la perspective développée.

Dans cet espace s’enfoncent, de fait, les personnages :

Deux ballerines en particulier, l’une assise sur le piano,

Se grattant difficilement le dos, tranquille et sage,

L’autre debout, de dos, accentuent la profondeur, andantino.

Cette dernière se voit soulignée également

Par les lignes du plancher qui fuient en oblique

Dans la même direction que les ballerines qui, élégamment,

Devant l’impatience montante, se motivent ou abdiquent.

Alignées dans des attitudes différentes,

Les danseuses remplissent la perspective,

Le mur vert ouvrant quant à lui une porte triomphante

Vers un espace encore plus grand, en définitive.

La pièce avoisinante trouve elle aussi une ouverture

Dans la fenêtre qui donne espace, lumière et clarté,

Ainsi qu’un aperçu de la rue : dénuée de voilures,

Elle offre un horizon élargi, évitant toute vision limitée.

Chaque ballerine vaque à ses occupations,

Donnant de la vie à ce tableau audacieux,

Figeant dans l’instant les mouvements de la répétition,

Rendue réelle par la présence d’un chien peu scrupuleux.

La luminosité révèle les personnages,

Éclairant, tantôt, par des touches blanches,

La pâleur de leur peau diaphane, leurs visages,

Ou les tutus vaporeux ondulant sur les hanches.

La moitié de la scène, occupée par les tons ocre vert,

Laisse ressortir l’éclat coloré des rubans,

Des nœuds et de l’éventail grand ouvert,

Teintés de jaune, rouge, bleu ou vert, attirants.

Degas nous imprègne de l’insolite ambiance

Qui prédomine pendant les répétitions,

Celle-là même qui calme l’effervescence

Avant les sublimes représentations.

Le baiser, Gustav Klimt

1907 - 1908

Lorsque Klimt peint l’amour, nous sommes ensorcelés

Par le charme mystérieux d’une envolée lyrique

Dans des sphères divines, magiques, pour s’accoupler

Au sein d’un tourbillon lumineux, cosmique.

Nous nous engageons dans des profondeurs incertaines,

À des années-lumière, auprès des forces occultes, des mages,

Au cœur du firmament, dans des contrées lointaines

Où le sublime rime judicieusement avec paradis et partage.

Dans ce décor insolite imprévu, généreusement étoilé,

Un homme et une femme tendrement enlacés

Savourent un doux baiser, les corps accolés,

Cachés sous des habits magnifiques, différenciés.

Leurs vêtements obéissent à un symbolisme traditionnel :

L’échiquier rectangulaire avec sa gamme chromatique froide, rude,

Représente les emblèmes de la raison, conventionnels,

Les calices de fleurs rondes et colorées, la réceptivité de la femme, prude.

Il n’y a de réel que les visages, les pieds, les mains,

Qui semblent sortir du plan décoré par les étoles coquettes,

Se découpant sur le fond doré et sur la base, sorte d’écrin

De verdure parsemé de fleurs jaunes, bleues ou violette.

Les mains de l’homme serrent le visage de la femme

Très tendrement, amoureusement, passionnément.