Les Enquêtes de Smith et Hard - tome 4 - Eliane Schierer - E-Book

Les Enquêtes de Smith et Hard - tome 4 E-Book

Éliane Schierer

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Beschreibung

Meurtre au magasin de vêtements "AC Clothes Shop" Ben Salomon, le propriétaire du magasin est retrouvé assassiné par son épouse. Est-ce un drame familial? Est ce que la victime menait une double vie? Ben a été tué à l'aide d'un marteau! Nos enquêteurs devront analyser également son passé. Meurtre au "Golden Golf Club" Ben Rigsby, un membre du Golden Golf Club, est retrouvé mort par le propriétaire du club, Trevor Howard. Il était manager en informatique à la Tower Bridge Bank. Est-ce que son ménage "battait de l'aile"? Avait-il des ennemis? Avait-il découvert un secret qui lui a coûté la vie? La médecin légiste, Mary Colins, découvre que la victime a été empoisonnée au méthanol. Meurtre au laboratoire "Amano" Anna Lemon est retrouvée assassinée sur son lieu de travail. Le meurtrier l'a poignardé. Qui nourrissait en lui ou en elle une telle haine pour la supprimer? Nos enquêteurs devront aussi trouver des informations sur elle dans le milieu diplomatique. Arthur Smith et Robin Hard résoudront ces trois enquêtes avec brio.

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Seitenzahl: 158

Veröffentlichungsjahr: 2021

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Sommaire

MEURTRE AU MAGASIN DE VÊTEMENTS AC CLOTHES SHOP

MEURTRE AU GOLDEN GOLF CLUB

MEURTRE AU LABORATOIRE AMANO DE LONDRES

MEURTRE AU MAGASIN DE VÊTEMENTS AC CLOTHES SHOP

Résumé

Ben Salomon, le propriétaire du magasin de vêtements AC CLOTHES SHOP est retrouvé assassiné tôt le matin par son épouse Sara. Qui avait un motif pour le tuer? Est-ce qu’un concurrent lui en voulait ? Est-ce un drame familial ?

Ou bien faut-il analyser au peigne fin son passé ? Est-ce que la victime menait une double vie ? Connaissait-il son agresseur ?

L’autopsie révélera que l’assassin s’est acharné sur Ben à l’aide d’un marteau.

Nos enquêteurs Arthur Smith et Robin Hard résoudront une fois de plus cet homicide avec courage et ténacité.

Arthur et Robin étaient dans leur bureau. Il était 8 heures, fin septembre et les journées commençaient à baisser en clarté.

— Alors as-tu passé une belle soirée avec Roberta, Robin ?

— Oui, j’ai cuisiné.

— Bien, et qu’as tu concocté pour vous deux ?

— Un coq au vin avec des tagliatelles, salade et haricots.

— Hum, c’est pas mal, dis-donc, elle en a de la chance !

— Je me suis acheté un livre de cuisine, c’est plus facile.

— Et vous qu’avez-vous fait pendant le week-end ?

— Clay a joué au football. Nous sommes allés le voir samedi après-midi. Le soir nous sommes sortis pour manger une pizza. Dimanche, j’ai aidé Béatrice à la cuisine. Abbigail était dans ses révisions et Clay dans ses dessins.

Soudain le téléphone sonnait.

— Oui, Arthur Smith à l’appareil. Où cela ? Bien, nous serons chez vous dans un quart d’heure.

— Qui était-ce, Arthur ?

— Sara Salomon. Son mari, Ben, le propriétaire de AC Clothes Shop, a été assassiné. Je vais prévenir le commandant Alistair et l’équipe scientifique

Cinq minutes plus tard Arthur entrait dans son bureau.

— On y va Robin ?

— J’arrive !

Arthur gara sa voiture en face du magasin de vêtements sur un parking public. Une petite femme assez frêle se tenait sur le pas de la porte. La police scientifique arriva au même instant.

— Bonjour Madame Salomon, voici mon collègue Robin Hard, je suis Arthur Smith de Scotland Yard. Nos sincères condoléances.

— Venez, fit la pauvre en sanglotant, il est là derrière !

Ils la suivirent. Son mari Ben était couché derrière le comptoir de vente. Du sang coulait le long de son front et de son crâne. Le meurtrier ne l’avait pas épargné !

— Vous n’avez touché à rien , c’est une scène de crime ?

— Non je ne l’ai pas touché, mon, Dieu, quelle horreur. Qui a pu faire une chose aussi abjecte ?

— Bonjour Arthur, bonjour Robin, s’écria l’équipe scientifique.

— Bonjour tout le monde ! Le corps est ici.

— Bien, allons – y, rétorqua Mary, la médecin légiste.

— Je vais appeler Madame La Procureure Wingdale. Décidément, les meurtres à Londres ne déclinent pas !

— Allô, Madame La Procureure ? Oui c’est Arthur Smith à l’appareil. Nous avons un nouveau meurtre sur les bras. Le patron du magasin de vêtements AC CLOTHES Shop vient d’être assassiné.

— Bonjour Arthur. Malheureusement les assassins ne s’arrêtent jamais. Venez, je suis au palais de justice. Je vais informer Ray Melchior. Il vous sera utile comme d’habitude.

— Merci oui, la brigade financière nous décharge bien. Le temps de poser les questions à la famille et aux employés et nous arrivons.

— A tout à l’heure Arthur ! Je suis là jusqu’au soir !

— Merci !

— Alors Mary, quelles sont tes premières conclusions ?

— D’après la rigidité cadavérique, Ben Salomon a été assassiné entre cinq et six heures du matin ! L’arme est un objet contondant ! La victime ne s’est pas méfiée, je suppose que Monsieur Salomon connaissait son assassin. Quelle boucherie, le pauvre homme. Je pourrai vous en dire plus après l’autopsie.

— Merci Mary.

— Alors Roberta, Alan, avez – vous découvert quelque chose ?

— Hélas, nous venons tout juste de commencer à relever les empreintes. L’arme du crime est absente, ce sera difficile, fit remarquer Alan.

— Et si vous fouilliez les poubelles de l’immeuble ? Le tueur a peut-être commis une erreur ?

— Hum, ce serait vraiment un débutant, s’exclama Roberta. Soit, on peut le faire, pas de problèmes, tu viens Alan ? Nous examinerons également la maison dès que la perquisition sera signée par Madame Wingdale.

— Madame Salomon, pourrions-nous vous poser quelques questions ? Je sais que ce n’est pas le moment, mais cela nous permettrait d’accélérer l’enquête.

— Oui, je comprends, venez dans notre bureau

Sara était une femme d’une cinquantaine d’années. Quelques cheveux gris parsemaient une chevelure noir corbeau. Ses yeux étaient embués par les larmes.

— Est-ce que vous avez entendu ou vu votre mari quitter votre chambre à coucher, tôt ce matin ? demanda Robin.

— Non, je vous avoue que je prends des somnifères, mis à part le réveil à 6 h 30, ou l’aboiement d’Innu notre petit chien, je ne me réveille que très rarement avant.

— Bien, s’exclama Arthur.

— Est-ce que votre mari avait des ennemis, des concurrents ?

— Vous savez, nous sommes dans le quartier de Stamford Hill et notre clientèle est issue des milieux Hassidim et Harredim.

— Expliquez-nous, s’il-vous-plaît, Madame, demanda Robin.

— La plupart des vêtements sont plutôt des habits traditionnels. Nous n’appartenons pas à cette communauté, mais il faut bien que ces personnes s’habillent. Nous nous approvisionnons à Tel Aviv. Nous avons également un rayon d’habits modernes ; notre petit commerce marche bien.

— Merci Madame pour cette clarification.

— Et pour répondre à votre question, non, il n’y a pas de concurrents jaloux. Je ne vois pas qui aurait pu avoir une raison valable pour tuer mon époux. Il était toujours respectueux envers tout le monde.

— Est-ce que l’on pourrait avoir une liste avec les noms de vos employés ?

— Oui, ils sont dans le réfectoire.

— Ils s’appellent : Bill Hunter, Maria Mac Laine et Stella Caruso.

— Vous n’avez pas de personnel juif qui travaille chez vous ?

— Non, nous sommes des juifs – orthodoxes modernes, nous nous sommes bien intégrés en Angleterre. Nous ne rejetons pas notre culture, mais nous nous sommes adaptés.

— Mais cela ne génère t-il pas de conflits avec les ultra – orthodoxes quand ils viennent s’habiller chez vous ? Comprenez-moi bien, j’essaie tout simplement de trouver un motif pour l’assassinat de votre époux, rien de plus ! expliqua Arthur.

— Mais non, nous ne sommes pas ici pour nous disputer avec eux. Chacun a droit à son opinion. Nous vendons simplement des habits, c’est tout. Nous ne parlons ni de politique, ni de religion.

— D’accord, c’est une bonne stratégie et c’est tout à votre honneur.

— Avez-vous remarqué des changements de comportement de votre mari ?

— Non, mon mari était comme d’habitude.

— Avez-vous des enfants Madame Salomon ?

— Oui deux, Ariel et Esther.

— Pouvons-nous leur parler ?

— Je ne sais pas si c’est une bonne idée, ils sont bouleversés par la mort de leur père.

— Je regrette, répondit Arthur, mais malheureusement, nous ne devons négliger aucune piste.

— Mais quel serait le lien entre mes enfants et l’assassinat de mon mari ?

— Madame, c’est ainsi que nous procédons, nous devrons les interroger en tant que témoins pour les éliminer de la liste des suspects. Ensuite vous viendrez avec eux demain matin à 9 heures chez Scotland Yard pour signer votre déposition, merci.

— D’accord, nous y serons. Je vais appeler mes enfants, ensuite notre personnel sera à votre disposition.

Quelques minutes plus tard, la famille était au complet. Esther était habillée d’un jean et d’un chemisier à rayures bleu et blanc. Elle devait avoir une vingtaine d’années. Une paire de lunettes rouges ornaient un nez fin.

— Sincères condoléances, Mademoiselle.

— Merci., maman nous a dit que vous aimeriez nous parler.

— Oui, nous devons vous interroger ainsi que le personnel du magasin. C’est une formalité. Il nous faut absolument découvrir le mobile du crime.

— Que voulez-vous savoir ?

— Aviez-vous remarqué quelque chose quant au comportement de votre père ? Est-ce qu’il était soucieux, irrité ?

— Non, je vous assure que notre père était comme d’habitude. Je ne vois pas qui aurait pu lui en vouloir ! A part, peut-être la semaine dernière j’ai entendu une discussion assez animée entre mon père et Monsieur Bill Hunter notre chef – vendeur. Mais je ne puis vous dire de quoi ils parlaient. Cela m’avait semblé bizarre, car j’ai rarement vu notre père s’agiter de la sorte.

— Est-ce que vous êtes étudiante ?

— Oui, je fait un Law Practice Course, je voudrais devenir avocate. J’étudie à la City Universtity of London.

— Donc, vous ne reprendrez pas le commerce de vos parents ?

— Non, je confirme, mais quel rapport avec l’assassinat de papa ?

— Ce sont des questions de routine pour vous éliminer de la liste des suspects. Quel âge avez-vous Mademoiselle ?

— J’ai 22 ans.

— Merci. Pourriez-vous passer demain matin à 9 heures avec votre famille dans les bureaux de Scotland Yard pour signer votre déposition, s’il-vous-plaît ?

— Bien sûr, je fais entrer mon frère.

— Bonjour Messieurs !

Un jeune adolescent d’environ 18 ans se tenait devant eux.

— Bonjour Monsieur Ariel Salomon. Tout d’abord, nos sincères condoléances.

— Merci. En quoi puis-je vous être utile, Messieurs ?

— Avez-vous remarqué un changement quant à votre père, ces derniers temps ? Etait – il plus nerveux, s’est-il querellé avec une personne récemment ?

— Ma sœur a dû vous en informer, mon père s’est disputé avec Monsieur Hunter la semaine dernière.

— Oui, répondit Arthur., nous sommes au courant, néanmoins votre sœur ignore pourquoi ?

— Mon père était un homme bon et calme. Je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé. J’ai trouvé que papa était plus irrité ces derniers temps. Il m’a dit qu’il se sentait fatigué.

— Puis-je vous demander quel métier vous choisirez plus tard ?

— Je voudrais être mécanicien.

— Bien, si nous tombons en panne avec notre voiture nous nous adresserons à vous dorénavant.

— Si je peux vous aider, pourquoi pas.

— Vous passerez demain matin à 9 heures avec votre famille chez Scotland Yard pour signer votre témoignage. Merci !

— Oui, bien sûr, au-revoir Messieurs. Trouvez-vite le meurtrier de mon père.

— Nous allons l’attraper, ne vous inquiétez pas. Pourriez-vous dire à Monsieur Hunter de venir, s’il-vous-plaît ? Au revoir Ariel.

— Au revoir.

Bill Hunter entra. C’était un homme d’une cinquantaine d’années. Il avait les yeux cernés et transpirait. Il était blanc comme un linge.

— Bonjour Monsieur Hunter, voici mon collègue Robin Hard, je suis Arthur Smith de Scotland Yard. Pourrions-nous vous poser quelques questions quant au meurtre de votre patron ?

— Certainement, je n’y vois aucun inconvénient. Attrapez-vite celui qui a fait cela, c’est horrible.

— Nous savons que vous aviez eu un différent la semaine dernière avec Monsieur Salomon. Un témoin vous a vu et entendu.

— Oui, je n’ai rien à cacher. Il m’a critiqué quant au rangement des cartons. Je dois dire qu’il avait raison, cela faisait désordre. J’étais préoccupé par la santé de ma femme, elle a un cancer, et j’avais oublié. J’y ai remédié et je me suis excusé. Croyez-moi, il faisait peine à voir les derniers temps, jamais il n’avait été aussi nerveux depuis que je le connaissais. Mais vous ne croyez quand même pas que j’ai supprimé Ben à cause de cette histoire ?

— Nous ne croyons rien du tout, nous devons mener une enquête pour trouver le tueur, répondit Robin. Nous sommes désolés pour votre épouse. Avait-il des ennemis ou des concurrents qui lui en voulaient ?

— Non, je ne vois pas, tout le monde appréciait Ben. Il avait peut-être des soucis, d’où son irritation, soit on ne le saura malheureusement jamais. Nous vendons principalement des habits pour les communautés Hassidim et Harredim, nous n’avons pas de concurrents ou alors ils ont leur commerce dans une toute autre zone à Londres. Et pour les autres ce sont des vêtements pas trop onéreux que l’on peut acheter même sur le net.

— Bien Monsieur Hunter, ce sera tout, merci de venir demain matin à 10 heures chez Scotland Yard.

— Très bien, à demain Messieurs. Rentra ensuite une jeune femme d’une trentaine d’années. Elle portait une jupe noire et une blouse blanche.

— Bonjour, je suis Maria Mac Laine, vendeuse.

— Voici l’inspecteur Robin Hard, je suis l’inspecteur en chef Arthur Smith.

— Que pouvez-vous nous dire au sujet du défunt, Monsieur Salomon ?

— Je n’ai jamais eu de problèmes avec lui, mais les derniers temps il avait changé.

— Comment cela ?

— Il était plus agacé que d’habitude. On ne comprenait pas pourquoi ? Quand je lui ai demandé s’il ne se sentait pas bien, il m’a répondu qu’il était très fatigué et qu’il ne ferait plus autant d’heures. Il s’absentait pendant quelques heures, ensuite cela allait mieux. Il avait réprimandé le pauvre Hunter pour du rangement de cartons, or jamais, depuis que je travaille ici Monsieur Salomon n’avait eu un comportement inapproprié envers nous.

— Pensez-vous qu’il avait des soucis d’argent ou avec un concurrent ? demanda Robin

— Je l’ignore, mais une chose est sûre, on voyait qu’il était sous pression.

— Merci Madame Mac Laine pour ces informations ; pourriez-vous vous présenter avec vos collègues chez Scotland Yard demain matin à 10 heures.

— Oui, bien sûr !

— Ce sera tout, merci !

— Bonjour Messieurs, je suis Stella Caruso.

Stella était une jeune femme timide d’une trentaine d’années. Elle et sa collègue devaient avoir à peu près le même âge.

— Bonjour Madame Caruso, voici mon collègue Robin Hard, je suis Arthur Smith de Scotland Yard. Nous aurions besoin de votre témoignage en ce qui concerne l’assassinat de votre patron.

— Comment puis-je vous aider, Messieurs ?

— Avez-vous remarqué quelque chose d’inhabituel chez Monsieur Salomon ces derniers temps ?

— Oui, effectivement Monsieur Salomon avait changé. Il s’énervait pour un rien et cela durait depuis environ 3 mois.

— Auriez-vous une idée qui expliquerait son agitation ? Avait-il des ennemis ?

— Non désolée, je l’ignore. Quand je le lui ai demandé, il a dit qu’il était surmené, et que parfois il devait sortir pour se ressaisir.

— Ce sera tout Madame Caruso. Pourriez-vous faire entrer le dernier témoin, s’il-vous-plaît ? Encore une chose, merci de vous présenter dans nos bureaux avec vos collègues à 10 heures demain matin.

— D’accord, j’y serai.

— Bonjour Madame Dos Santos.

Madame Dos Santos frôlait la quarantaine. Elle avait un visage très sympathique. Comme ses collègues, elle portait une jupe noire et un chemisier blanc.

— Bonjour Messieurs, je suis choquée par la mort de Monsieur Salomon. Il était toujours courtois avec moi et me respectait. Vous êtes bien de Scotland Yard ?

— Oui, voici mon collègue, l’inspecteur Robin Hard, je suis l’inspecteur en chef, Arthur Smith.

— Avez-vous remarqué un changement quant à son comportement, Madame ?

— Oui depuis un moment il avait l’air absent. Un rien le faisait bondir. Je lui ai demandé s’il allait bien, il m’a dit que oui, donc je n’ai pas insisté. Je ne peux pas vous en dire plus, attrapez vite celui qui l’a assassiné.

— Nous ferons au mieux, Madame. Merci de vous présenter demain matin à 10 heures chez Scotland Yard.

— Au-revoir, à demain Messieurs.

— Tu viens Robin, nous allons de ce pas chez Madame la Procureure pour le mandat.

— Je trouve étrange, Arthur, que Sara ne nous ait pas dit que son mari avait changé.

— Oui Robin, je sais. Mais peut-être que son mari était malade, et qu’elle ne voulait pas l’ébruiter. C’est une raison très simple. On vérifiera après !

Une dizaine de minutes plus tard, nos enquêteurs arrivèrent au palais de justice.

— Bonjour Madame la Procureure.

— Bonjour Arthur, bonjour Robin. Décidément, les meurtres à Londres ne déclinent pas, mais j’ai une bonne équipe à ma disposition pour résoudre les affaires les plus compliquées. Alors racontez-moi !?

— Monsieur Ben Salomon a été retrouvé par sa femme, le crâne enfoncé par un objet contondant. L’équipe scientifique est un train de rechercher l’arme du crime. Il devait connaître son agresseur car il ne s’est pas méfié. Pour l’instant le personnel du magasin nous a confirmé que Ben avait changé depuis un moment. Il partait de temps à autre et personne ne savait où il allait. Il lui arrivait de réprimander son chef vendeur, Bill Hunter pour des broutilles. Or, son épouse ne nous a pas confirmé ces changements de comportement. Il se pourrait qu’elle veuille nous cacher une maladie de son mari. Nous l’interrogerons une nouvelle fois.

— Bien Messieurs, voilà le mandat. Tenez moi au courant de l’avancement de l’enquête. Je compte sur vous.

— Oui Madame la Procureure, merci.

— Ah, j’aimerai à nouveau être présente quand vous arrêterez le ou la coupable !

— D’accord, Madame Wingdale, mais c’est dangereux. Vous pourriez être blessée.

— Mais j’ai deux bons inspecteurs qui veillent sur moi, ensuite j’ai fait du Judo quand j’avais quelques années de moins. Je suis ceinture noire, cinquième dan. Théoriquement, je pourrais même enseigner cet art martial.

— Bien, nous nous inclinons Robin et moi, ahahaha ! Nous vous contacterons le moment venu.

— Au revoir ! Messieurs

— Au revoir Madame la Procureure.

— Oh Arthur, je n’ai jamais vu une femme magistrate aussi dynamique et courageuse.

— Oui Robin, mais faisons quand même attention à elle, car sinon, Monsieur le commandant Alistair nous licenciera.

— Oui, je sais, c’était son amie de coeur quand ils étaient plus jeunes, ahahaha !

— Quelle heure est-il ? Mince 13 heures, pas étonnant, j’ai une faim de loup, s’exclama Robin.

— Moi également !

— Viens, je connais une brasserie française dans les environs. On y mange bien pour pas trop cher.

— Bonjour Messieurs, vous désirez déjeuner ?

— Oui si c’est encore possible.

— Certainement, la table sur votre droite vous convient-elle ?

— Oui cela ira. Merci !

— Hum, il y a de bonnes choses sur la carte, remarqua Robin. Je vais prendre une escalope milanaise avec des spaghettis.

— Je prendrai le carpaccio de boeuf avec frites et salade, répondit Arthur.

Une heure plus tard, nos enquêteurs retournèrent chez AC Clothes.

— Bonjour Madame Salomon, voici le mandat de perquisition. Pouvez-vous répondre encore à une question, s’ilvous-plaît, s’exclama Arthur.

— Oui certainement.

— Nous avons appris que votre mari avait changé ces derniers temps et qu’il semblait nerveux. Pourquoi vous ne nous avez rien dit à ce sujet ?

— Mon mari voyait un psychiatre depuis plusieurs mois. Je ne voulais pas ébruiter ce problème, c’est tout. Vous comprenez, c’est gênant.

Sara était devenue rouge écarlate.

— De quoi souffrait votre mari ?

— Mon mari était dépressif. Qui vous a dit que mon mari se comportait de manière étrange ? s’écria Sara, visiblement en colère.

— Madame Salomon, nous menons une enquête pour meurtre et nous sommes obligés de poser des questions à toutes les personnes qui ont côtoyé votre mari. L’enquête n’est pas facile pour nous et certainement encore moins pour vous. N’en veuillez pas à ces personnes. Cela fait partie de nos investigations. Pouvez-vous nous donner le nom du médecin de votre mari, s’il-vous-plaît ?

— Oui, c’est le Docteur Peter Hanson, voici sa carte de visite.