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2 petites histoires bien Mosellanes que le lecteur va adorer. Une nouvelle se situe à Fontoy où la présidente du Club Canin de la Fensch s'est faite empoisonner. La deuxième histoire se déroule à Thionville dans la PHARMACIE DU SPHINX. La patronne et son employée sont assassinées tour à tour.
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Seitenzahl: 103
Veröffentlichungsjahr: 2020
Synopsis
Meurtre A La Pharmacie Le Sphinx De Thionville
Synopsis
Marie Laville la présidente du CLUB CANIN DE LA FENSCH a été assassinée.
C’est son mari, Jean qui découvre son corps au club. Apparemment Marie se serait taillée les veines avec un couteau qu’on a retrouvé dans sa main droite. Or Marie était gauchère ! Nos enquêteurs, Marc Schmitt et Raymond Müller, du commissariat de Fontoy, soupçonnent tout de suite un meurtre maquillé en suicide.
Grâce à la médecin légiste, Christelle Lasalle, leurs doutes sont confirmés. La victime a été empoisonnée à la ciguë. La veille au soir, elle et son mari Jean avaient dîné avec le frère de Jean, Robert, et Monique sa femme. Marie était soucieuse et devait revoir certains règlements au club, avait-elle laissé entendre à Robert, qui l’avait aidé à préparer le dîner.
Il n’y avait que le plat de Marie qui était empoisonné et pas celui des autres membres de la famille. Le plat provenait de Marina Della Chiesa, la femme de ménage des Laville. Est-ce que cette femme avait de mauvaises intentions ou au contraire était-elle une victime innocente ?
Pour quelle raison Marie devait-elle mourir ? Qui nourrissait en lui ou en elle une haine féroce au point de vouloir la supprimer ?Qu’avait-elle découvert au sujet du CLUB CANIN DE LA FENSCH ? Une enquête difficile, mais qui sera menée avec brio par nos enquêteurs mosellans ?
Le clocher de la ville de Fontoy affichait huit heures du matin. Il faisait chaud en ce vendredi du mois de juin. Les merles chantaient leurs plus belles chansons. Le week-end approchait à grands pas !
Le commissaire, Marc Schmitt était en train d’ouvrir les fenêtres du commissariat quand le téléphone sonna. Marc était âgé d’une quarantaine d’années. Il portait une barbe bien entretenue, une chemise blanche à manches courtes avec un pantalon bleu marine.
Son collègue, Raymond Müller se tenait sur le pas de la porte. Il était âgé d’une trentaine d’années. Il était blond mais sa chevelure commençait déjà à régresser.
– Allô, oui vous êtes au commissariat de police de Fontoy ? Qui est à l’appareil ? Vous avez découvert le corps de votre femme ? Oui ? A quel endroit ? Nous arrivons tout de suite Monsieur Laville. Ne touchez surtout à rien, c’est une scène de crime !
– Salut Marc, qu’est-ce qui se passe ?
– Bonjour Raymond ! Nous devons nous rendre au Club Canin de la Fensch. Monsieur Laville vient de retrouver le corps de sa femme, Marie. Je vais appeler tout de suite Madame la Procureure Hélène Keller pour qu’elle nous signe une perquisition. Nous passerons chez elle plus tard.
– Est-ce que tu peux appeler Christiane et Marine de la police scientifique et Christelle, la médecin légiste ?
– C’est d’accord, Marc.
– Quelques minutes plus tard les enquêteurs se dirigèrent vers le club canin. Monsieur Laville vint à leur rencontre. Il avait un visage sympathique, mais ses yeux étaient cernés et rougis. Il frôlait la cinquantaine.
– Bonjour Monsieur Laville, voici mon collègue Raymond Müller, commissaire, je suis Marc Schmitt. Vous nous avez appelé il y a quelques minutes !
– Bonjour Messieurs, veuillez me suivre.
Dans le local gisait un corps sans vie. Marie Laville devait frôler la cinquantaine. Elle avait de longs cheveux roux. Son visage était retourné sur le côté droit. Elle portait dans sa main droite un couteau de cuisine. A première vue elle s’était suicidée. Le sang avait cessé de couler le long de ses veines. On entendit le gyrophare d’une voiture de police qui arrivait à toute vitesse. C’était la police scientifique, Christiane d’ Huart et Marine Cassoni ainsi que la médecin légiste, Christelle Lasalle.
– A quelle heure avez-vous retrouvé le corps de votre femme Monsieur Laville ?
– Il devait être aux environs de 6 h 30 ce matin.
– Nous avions dîné hier soir en compagnie de mon frère et de ma belle-sœur. Robert, mon frère a aidé Marie à cuisiner.
– A quelle heure votre famille est-elle arrivée et repartie ?
Ils sont arrivés vers 19 heures et ils sont repartis vers 21 h 30 heures. Je me suis couché aux environs de 22 h 30. J’ai pris un somnifère, ensuite je me suis endormi dix minutes plus tard. Marie me rejoignait toujours un peu plus tard, car elle ne dormait plus beaucoup. Quand je me suis réveillé, j’ai vu qu’elle n’était pas là. Son pyjama était encore sur le lit. Cela m’a paru bizarre. Je suis descendu dans la cuisine, mon épouse n’y était pas. Ensuite je me suis précipité au club qui se situe juste en face à 100 mètres. Elle y allait de temps à autre pour faire le ménage et pour classer les factures et documents divers. Et là ce fût l’horreur ! Ma femme s’était taillé les veines ! Je ne comprends pas : elle n’était pas dépressive. Cela ne fait aucun sens !
– Votre femme était-elle gauchère ou droitière, Monsieur Laville ?
– Ma femme était gauchère, Messieurs.
De grosses larmes coulaient le long de ses joues creuses ! Je jure que nous n’avions aucun problème dans notre ménage, pas de grandes disputes, souvent des bagatelles mais rien de grave.
– Laissez un peu de temps à la police scientifique et à notre médecin légiste, Monsieur Laville. Dès qu’on aura les premiers éléments nous vous en informerons. Nous allons chercher un mandat chez Madame la Procureure. Désolés nous devrons retourner le club et la maison. C’est la procédure !
– Faîtes donc, je vous attends ! Nous devions partir aux Baléares lundi. Elle était tellement heureuse ? Je vais annuler le voyage et j’irais travailler comme d’habitude à la banque CAMAT d’Hayange. Cela m’occupera l’esprit.
– Si un tiers s’est introduit ici, nous retrouverons des indices Monsieur Laville.
– Ensuite, Marc Schmitt, s’adressa à la police scientifique et à la médecin légiste :
– Bonjour Mesdames, merci d’être venues aussi rapidement. Voici le corps de Madame Laville. D’après les premières constatations elle s’est taillée les veines. C’est son mari Jean qui a découvert le corps tôt ce matin. Apparemment Madame Laville était gauchère, or le couteau se trouvait dans sa main droite. C’est étrange ! Première erreur ?
– Christelle je vous laisse faire ainsi que votre équipe. Vous me présenterez vos premières conclusions dans l’après-midi ?
– Nous allons faire notre possible Messieurs. Dès que nous aurons terminé nous vous appellerons.
– Merci beaucoup.
– Nous allons de ce pas chercher un mandat de perquisition pour le club et la demeure des Laville chez Madame la Procureure Hélène Keller à Thionville. Allez-y fouillez tout. J’ai bien peur que ce soit un meurtre maquillé en suicide !
– Dix minutes plus tard, voici nos enquêteurs en route pour Thionville. Madame Keller se trouvait au palais de justice. Elle était habillée d’un tailleur bleu ciel de chez Guccci. Ses cheveux bruns lui tombaient sur les épaules. Elle portait des lunettes rouges. Hélène frôlait la quarantaine.
– Bonjour Messieurs, alors comment se présente cette affaire ?
– Bonjour Madame la Procureure, firent Marc et Raymond.
– Le mari de Madame Laville, Jean, a trouvé ce matin le corps de son épouse au Club Canin de la Fensch. Il prétend que sa femme était présente à leur demeure hier soir avant qu’il ne monte se coucher en premier. Ils avaient eu la visite du beau-frère et de la belle-sœur de la défunte. Comme le mari de la victime prend des somnifères, il n’a pas remarqué que sa femme ne s’était pas couchée de la nuit. Or ce matin, s’apercevant de son absence, il s’est mis à la chercher. Elle n’était pas à la maison. Ensuite il s’est précipité au club canin. Le corps sans vie de sa femme y gisait dans une mare de sang ! La médecin légiste et la police scientifique sont sur place. A première vue Madame Laville se serait suicidée. Nous avons trouvé un couteau dans sa main droite, or Marie était gauchère d’après son mari. Apparemment elle se serait taillée les veines . A moins que le ou la meurtrière ait voulu nous faire croire à un suicide ! Le mari prétend que sa femme n’était pas du tout dépressive ou suicidaire. Toutes les pistes s’ouvrent à nous. Nous aurions besoin d’une perquisition signée pour fouiller la demeure et le club canin, Madame la Procureure ! Nous allons éplucher les comptes, les téléphones et les portables.
– Bien, la voici, Messieurs, informez-moi de l’avancement de l’enquête, voici mon numéro de portable. Cette histoire me semble effectivement bizarre et pas très claire ! Sortir de sa maison et se suicider au club canin juste en face, je trouve cela un peu étrange. Cela n’a pas de sens. De plus le couteau dans la main droite ! Notre assassin a dû laisser des traces. Soyez vigilants Messieurs ! Bonne chance !
– Au revoir Madame la Procureure, nous vous appellerons dès qu’il y aura du nouveau. Merci et bonne journée.
Schmitt regarda sur sa montre. Il était 10 h 30. Les enquêteurs se dirigèrent une nouvelle fois sur le lieu du crime, le Club Canin de la Fensch. Monsieur Laville était assis sur une chaise à l’entrée. Il était anéanti.
– Voici la perquisition Monsieur Laville, nous sommes désolés de devoir vous infliger cela, mais c’est la procédure, dit Schmitt.
– Vous avez pu découvrir quelque chose, demanda-t-il à Christelle ?
– La mort devrait remonter aux environs de minuit, d’après la rigidité cadavérique. Nous avons retourné le corps. Nous n’avons trouvé ni injections, ni coups, ni blessures. A mon avis la victime a été empoisonnée. La couleur de la langue est bizarre, je ne sais pas, je ne crois pas que la victime se soit suicidée. Elle a dû vomir dans les toilettes, nous y avons trouvé des fragments de nourriture. Les analyses toxicologiques vont nous en dire plus. Nous avons par chance trouvé encore quelques restes du dîner d’hier soir. Je pencherais plutôt pour un crime maquillé en suicide. Je vous appellerai au courant de l’après-midi quand les premières analyses de l’estomac et de la prise de sang seront terminées, dit Christelle.
– A cet après-midi, rétorqua Marc. Merci !
– Monsieur Laville, dit Raymond, votre femme avait-elle des soucis avec un membre du club, des voisins ou quelqu’un qui aurait pu lui en vouloir ?
– Ah, vous croyez qu’elle a été assassinée ? rétorqua Laville. Elle me semblait soucieuse les derniers jours, mais vous savez elle ne me disait pas toujours tout !
– Oui, nous devons envisager toutes les hypothèses, mais l’analyse toxicologique nous éclairera cet après-midi. De plus le couteau avec lequel elle se serait suicidée était dans sa main droite, et votre femme était, d’après vos dires, gauchère. Pourriez-vous nous remettre une liste avec les coordonnées de sa famille et de ses connaissances et amis. Elle nous sera utile dans notre enquête. Vous pourriez nous la ramener au commissariat de police cet après-midi vers 14 h 30 ? Nous vous ferons signer votre déposition en même temps.
– D’accord. Vos collègues ont déjà pris mes empreintes. J’ai dû leur donner également les références des comptes bancaires. Ils vont aussi analyser notre ligne fixe et nos portables. Je ne comprends pas, est-ce que vous me soupçonnez ?
– Monsieur Laville, répondit Marc, nous ne faisons que notre travail, ne vous inquiétez pas. Quand on aura écarté toutes les fausses pistes, il ne nous restera plus qu’une, la bonne, et nous trouverons l’assassin de votre femme. Soyez sans crainte ! Si vous êtes innocent, nous le prouverons !
– Au revoir Monsieur Laville, à cet après-midi.
– Le pauvre, s’exclama Raymond, il a l’air vraiment bien secoué !
– Tu sais, quand on a vécu de nombreuses années ensemble, c’est compréhensible. Marc regarda le clocher, il était midi.
– Bon que penses-tu d’aller déjeuner ensemble aujourd’hui, et si on allait manger à l’extérieur ? demanda Marc.
– Oh, quelle bonne idée, de toute façon Ghislaine travaille et j’aurai été seul à déjeuner, répondit Raymond. J’ai rencontré Ghislaine il y a trois semaines seulement.
– Oh, je suis content pour toi.
– Où veux-tu aller ? demanda Marc
– Et si nous allions déjeuner au China Inn, à Rumelange, qu’en penses-tu ? Le buffet ne coûte que 10 Euros.
– Bon d’accord, allons y. On sera de retour pour 14 h 30 au plus tard. On aura vite terminé !
– Nos enquêteurs se mirent en route vers la frontière franco-luxembourgeoise.
Le petit restaurant chinois marchait bien. Il y avait de nombreuses tables qui étaient déjà occupées. Il offrait également des mets thaïlandais. La serveuse les conduisit à une table au fond de la salle. A côté d’eux, sur le rebord d’une fenêtre se trouvaient un Bouddha, deux petits cierges qui étaient allumés ainsi que des plantes de bambous. Les enquêteurs commandèrent une grande bouteille d’eau minérale.
– Viens Raymond, on va se servir, cela a l’air délicieux !