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C'est un recueil de trois nouvelles, bien "british". La première nouvelle se déroule dans une galerie d'art. La propriétaire Ann Saint Clair a été assassinée. Le meurtrier voulait maquiller le meurtre en suicide. Son corps est retrouvé en dessous d'un tableau de Walter Langley, "Between the Tides" avec une bouteille de champagne mise en évidence. Or Ann ne buvait plus d'alcool depuis bien longtemps. La deuxième histoire transporte le lecteur jusqu'à Perth en Australie. Nos enquêteurs devront aider la police locale à trouver le meurtrier de deux personnes. Un ancien détenu anglais, qui a refait sa vie en Australie est accusé de ces deux meurtres perfides, or il clame haut et fort son innocence. Il connaît les compétences d'Arthur Smith et il espère que celui-ci trouvera le vrai coupable. La troisième nouvelle se déroule sur le champ de courses d' Epsom. Un célèbre jockey anglais est retrouvé mort. Le tueur voulait maquiller son crime en ayant déplacé le cadavre dans le box de Golden Heart, le cheval du jockey. Mais la médecin-légiste découvre que notre victime a été empoisonnée à la digitaline et que Golden Heart n'a pas piétiné à mort la victime. Nos enquêteurs Arthur Smith et Robin Hard résoudront ces trois enquêtes avec brio!
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Seitenzahl: 185
Veröffentlichungsjahr: 2021
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MEURTRE A LA GALERIE D’ART SAINT CLAIR
suivi de
LES ENQUETES DE SMITH ET HARD A PERTH EN AUSTRALIE
puis de
MEURTRE A L'HIPPODROME D'EPSOM
MEURTRE A LA GALERIE D'ART SAINT CLAIR
LES ENQUETES DE SMITH ET HARD A PERTH EN AUSTRALIE
MEURTRE A L’HIPPODROME D’EPSOM
Ann Saint Clair est retrouvée morte dans sa galerie tôt le matin par Joshua Clarck le gardien. Elle a dans sa main entrouverte un flacon de tranquillisants. Un verre de champagne à moitié vide se trouve à côté de son corps. La bouteille de champagne a été posée en dessous d’un tableau de Walter Langley «Between the Tides» C’était une femme qui appréciait la vie, surtout qu’elle était guérie de son addiction à l’alcool depuis deux ans. Le couple n’avait pas de soucis d’argent car la galerie marchait bien. Etait - ce vraiment un suicide ou un meurtre perfide maquillé en suicide ? La médecin-légiste,Charlotte Dampling découvrira rapidement la vérité. Qui avait un motif pour la supprimer?
Nos enquêteurs, Arthur Smith et Robin Hard de Scotland Yard, devront s’investir profondément dans cette enquête, mais elle sera résolue avec brio une fois de plus!
Londres était sous le brouillard en ce lundi du mois de décembre. Au loin on entendait Big Ben sonner huit heures du matin. Smith et Hard arrivèrent en même temps sur le parking de Scotland Yard.
— Bonjour Robin, fit Hard. Bien dormi? Comment était ton week-end?
— Bonjour Arthur. Oh très bien, Merci! Mandy et moi sommes allés chez MARIO, la pizzeria italienne du coin samedi soir. Dimanche nous avons assisté à un match de cricket : l’Inde jouait contre l’Australie.
— Et le vôtre ?
— Mandy et toi vous ne vous quittez plus depuis le meurtre de son frère au Black Owl. C’est très bien Robin. Je vois que tu es heureux et c’est ce qui compte. Béatrice, Abbigail et moi sommes allés voir Mamma Mia samedi soir, c’était époustouflant ! Dimanche, nous sommes restés chez nous : Abbi avait des révisions à faire. J’ai aidé Béatrice à faire un peu de ménage car elle avait de la fièvre. Tu sais qu’en mai, Abbi passe ses examens pour le lycée Fletcher. Tu connais ma fille, elle s’est mise en tête de devenir policière comme moi. A 10 ans elle le savait déjà, et il n’y a rien qui l’en dissuadera. Béatrice a tout essayé, mais rien n’y fait. Nous la laissons donc faire, car c’est sa vie et non la nôtre.
— Oui, je m’en souviens, tu me l’avais dit il y a de cela quelques mois.
— Bonjour, fit une voix d’homme.
C’était le commandant James Alistair, le successeur de Harper, ce dernier étant décédé suite à un cancer.
— Bonjour Monsieur Alistair, répondirent les enquêteurs.
— J’espère que vous avez passé un bon week-end?
— Oui Monsieur, rétorquèrent Hard et Smith!
— Et vous mon commandant?
— Oh, j’étais avec Suzie, ma fille, voir un match de football samedi soir. Brentfort a gagné contre Fulham. Suzie était ravie. Bonne journée, Messieurs, à toute à l’heure. Je vous laisse travailler!
— Bonne journée à vous également.
— Bon, fit Hard, voyons ce qu’il y a encore comme affaires en cours sur nos bureaux.
— Bonjour Wilder et Benson, alors avez-vous passé un bon week-end? demanda Arthur.
— Oui, il était un peu écourté, car nous avons travaillé samedi!
— Ah bon, qu’est-ce qui s’est passé?
— Nous avons enfin coffré le responsable qui distribuait des drogues à l’école St. Anthony, répondit Wilder.
— Félicitations, cela sent la promotion, dit Robin.
— Très bon travail, fit Arthur. Bien, nous allons consulter les affaires en cours, ensuite j’aviserai.
A peine étaient-t-ils installés derrière leur bureau pour organiser le travail, que le téléphone d’Arthur sonna!
— Allô, ici Joshua Clarck, le gardien de la galerie d’art Saint Clair !
— Je suis bien chez Scotland Yard?
— Oui, inspecteur en chef Arthur Smith à l’appareil !
— Oh, inspecteur venez vite à la galerie, Madame Ann Saint Clair, la propriétaire, est allongée sous le tableau de Walter Langley qu’elle adorait. Elle est morte, Messieurs, venez vite. Je vais prévenir sa famille! Merci.
— Ne touchez à rien Monsieur Clarck, c’est une scène de crime ! Nous arrivons tout de suite. Veuillez nous indiquer l’adresse, s’il-vous-plaît!
— 20, Badminton Avenue.
— Merci, à tout de suite!
— J’ai entendu, rétorqua, Robin, qui est décédé?
— Ann, la propriétaire de la galerie Saint Clair. Attends je vais prévenir Charlotte et son équipe pour qu’elles nous rejoignent.
Un quart d’heure plus tard, nos enquêteurs arrivèrent sur le lieu du crime, le gyrophare allumé. Monsieur Clarck leur ouvrit le portail. Le bâtiment datait de l’époque victorienne. Elle contenait des œuvres d’art d’une valeur inestimable. Il y avait, entre autre, des tableaux surréalistes de Salvador Dali, de Magritte ainsi que quelques uns qui représentaient des paysages magnifiques de Vincent Van Gogh!
— Venez Messieurs, Madame Saint Clair est allongée ici. C’est atroce!
Les policiers s’avancèrent et découvrirent le corps d’une femme frôlant la cinquantaine. Elle était habillée d’un pantalon et d’un gilet en tweed gris avec un chemisier blanc A côté d’elle était posé un verre à moitié vide contenant du champagne. La bouteille se trouvait en - dessous du tableau de Walter Langley; il représentait un pêcheur en train d’embarquer sur un petit bateau de pêche ainsi que deux femmes qui se tenaient à quai ; l’œuvre de l’artiste s’intitulait « Between the Tides». Ann tenait dans sa main, entrouverte, un flacon de tranquillisants vide!
Quelques minutes plus tard, Charlotte, la médecin-légiste, ainsi que Chiara et Alan de la police scientifique, arrivèrent à la galerie. Chiara et Alan prirent des clichés et passèrent au peigne fin la scène de crime. Charlotte examina le corps d’Ann.
— Alors Charlotte, qu’en penses-tu? Est-ce un suicide ou un meurtre déguisé ? demanda Arthur.
— Hum, le corps d‘Ann Saint Clair gît dans un fauteuil, le flacon de tranquillisants bien en évidence dans sa main, et ce verre de champagne en dessous du tableau de Walter Langley, on dirait une mise en scène! Quand on veut se suicider, on ne pense pas à de tels détails. Cela ne me plaît pas. La victime ne porte pas de marques de strangulation ou de blessures apparentes. Il n’y a pas de traces de lutte. Elle devait connaître son agresseur et ne s‘est pas méfiée. Mais ce qui m’intrigue, c’est qu’elle a une trace de piqûre dans son dos. L‘autopsie nous en dira plus. Ce produit toxique et les barbituriques c‘en était trop, son coeur a lâché je suppose. D’après la rigidité cadavérique, Madame Saint Clair est décédée aux alentours de minuit. Je pourrais vous en dire plus demain matin après l’autopsie. Nous avons affaire à un tueur maladroit qui voulait nous faire croire à un suicide. Il croyait qu’ on n’allait pas s’apercevoir de l’injection qu’il lui a faite dans le dos ?
— Merci Charlotte, rétorqua Arthur.
— Monsieur Clarck, existe-t-il une vidéosurveillance de l’endroit où Ann a été retrouvée morte?
— Oui, elle existe bien, mais elle se trouve à l’entrée de la galerie. Je vais vous la chercher, un moment…... La voici!
— Merci Monsieur Clarck, Chiara et Alan veuillez l’analyser et ensuite vous me communiquerez vos conclusions. Merci.
— D’accord Arthur.
— Mais qu’est ce qui se passe? Mon Dieu ma femme, ce n’est pas possible, sanglotait Brett Saint Clair, qui venait d’arriver. Ann a un flacon dans les mains. Vous croyez…..oh non, c’est impossible! Elle ne s’est tout de même pas suicidée…???
— Sincères condoléances, Monsieur Saint Clair, nous sommes désolés de ce qui vous arrive, dit Arthur. Voici mon collègue Robin Hard, inspecteur de Scotland Yard, je suis l’inspecteur en chef Arthur Smith. Notre médecin-légiste fera une autopsie pour déterminer les causes exactes du décès. Il semblerait que l’assassin lui ait injecté un produit toxique dans le dos, et avec les barbituriques, son coeur aurait lâché. Surtout ne touchez à rien, c’est une scène de crime. Nos enquêteurs sont en train de passer tout au peigne fin. Je sais que le moment est peut-être mal choisi, mais nous aurions quelques questions à vous poser.
Un claquement de porte les fit sursauter. Un homme trapu, presque chauve entra. C’était le père de la victime, Peter. Derrière lui, se tenait une petite créature frêle. C’était la fille d’Ann, Mary. Elle devait avoir une vingtaine d’années. Quand ils découvrirent le corps, ils se mirent à pleurer.
— Messieurs, voici ma fille et mon beau-père Monsieur Rutherford!
— Sincères condoléances, Mademoiselle Saint Clair, Monsieur Rutherford. Voici mon collègue Robin Hard, je suis Arthur Smith de Scotland Yard. Comme je viens de le dire à Monsieur Saint Clair, notre médecin-légiste devra pratiquer une autopsie pour déterminer la cause exacte du décès. Elle a découvert dans le dos de la victime une trace d’injection peut être un produit toxique. Si c’est le cas, c’est sûrement ce qui lui a été fatal. Nous aurons les résultats demain dans la journée.
— Je ne comprends pas, rétorqua le père d’Ann. Ma fille avait toujours un moral d’enfer, elle enchaînait les vernissages, recevait des clients, organisait des réceptions. Mais qui aurait pu lui en vouloir à ce point!? Je ne lui connaissais pas d’ennemis. De plus un verre de champagne, c‘est insensé, car ma fille était diabétique ! Elle devait s‘injecter, une fois par jour, sa dose d‘insuline, une bonne raison pour ne plus toucher à l‘alcool. Elle avait suivi une cure de désintoxication deux ans auparavant. Depuis, elle revivait. Oh, je suis anéanti!
Une grosse larme coulait le long de sa joue droite. Il portait une barbe grise. Son costume était en tweed brun rayé. Le vieil homme sanglotait. Il tenait dans sa main droite un mouchoir pour essuyer ses larmes.
— Grand-père a raison, fit une voix presque inaudible. Maman était comme il l’a décrite. Surtout ce verre de champagne à côté d‘elle. Je ne comprends pas. Depuis sa désintoxication elle allait beaucoup mieux. Je vous assure, ma famille peut le confirmer, elle en avait terminé avec son addiction à l‘alcool. Et qui avait intérêt à l’assassiner? Je ne vois vraiment pas!
Mary était vêtue d’un jean noir et d’un chemisier blanc.
— C’est pour cela que nous devons attendre les conclusions de notre médecin-légiste, répliqua Robin.
— Pourrions-nous nous entretenir dans un autre lieu ? demanda Arthur
— Oui bien sûr, fit Brett, veuillez me suivre dans mon bureau !
Arthur, Robin et la famille s’éloignèrent de la scène de crime. Ils passèrent devant des tableaux à la renommée mondiale. Le long du couloir on pouvait distinguer également des portraits de la famille Saint Clair, des Rutherford, ainsi que de leurs ancêtres.
— Nous serons aussi brefs que possible, fit Arthur.
— Comment pouvons nous vous aider, demanda Brett?
— Votre fille prétend que votre épouse était guérie de son addiction à l’alcool, or, on découvre une bouteille de champagne sur le lieu du crime.
— C’est justement ce que l’on ne comprend pas. Je vous jure que jamais on ne l’a vu replonger dans l’alcool! C‘est totalement incompréhensible. De plus, comme mon beau-père l‘a dit, Ann était diabétique et devait s‘injecter sa dose d‘insuline une fois par jour. Je ne pense pas qu‘elle aurait mis sa vie en danger car elle n‘avait certainement plus envie de se retrouver dans le même engrenage qu’auparavant, rétorqua Brett.
— Est-ce que votre femme avait des soucis d’argent, ou des problèmes personnels? Est-ce que quelque chose la tracassait? Vous a t-elle dit si quelqu’un la harcelait?
— Pour répondre à vos questions, notre galerie a une excellente renommée, la clientèle est internationale, certains musées et clients nous ont également contacté pour acheter des tableaux de Dali, Magritte et Kandinsky, donc aucun souci financier; c‘est ma femme qui gérait l‘argent. Cette entreprise nourrit quatre personnes, ma femme, ma fille, mon beau-père, qui était longtemps le propriétaire, et moi-même. Le père de mon épouse a hérité d‘une grande fortune venant de sa femme. Quant à ses problèmes personnels, elle a fait une cure de désintoxication, c’est exact, mais depuis elle était sobre. Elle s’est battue contre cette maladie. Vous savez, avec ces réceptions et vernissages aux cocktails ou au champagne, elle avait vite fait de tomber dans ce piège, et là, elle aurait replongé!? On l’a beaucoup soutenue. Ann était une battante! Depuis sa cure elle revivait et était pleine de joie! Bon, des envieux et des jaloux il y en a dans chaque milieu, vous savez! Mais de là à vouloir faire disparaître ma femme, non, c’est insensé, je n’y crois pas! Ces derniers temps elle me semblait plus fatiguée et irritée. Elle voulait partir quelques jours en vacances et je n’y voyais pas d’objection.
— Merci pour ces précisions Monsieur Saint Clair. Nous allons prendre vos empreintes ainsi que celles des membres de votre famille.
— Mais pourquoi cela, vous nous prenez pour des assassins ? fit-il d’un ton arrogant. C’est le bouquet! Cela n’a aucun sens!
— Non, Monsieur Saint Clair, la prise d‘empreintes est pour vous éliminer de la liste des suspects potentiels, répliqua Arthur. Nous ne faisons que suivre la procédure en cas de mort suspecte. Ensuite nous vous demanderons de nous établir la liste des connaissances et amis de votre épouse.
Mary, Peter et Brett étaient assis autour du bureau et Robin s’empressa de prendre leurs empreintes. Brett dressa la liste pour la remettre aux enquêteurs. Il ne dit plus rien mais semblait très en colère et agacé. Il transpirait.
— Monsieur Rutherford connaissiez-vous des ennemis à votre fille? demanda Robin.
— Non, pas que je sache, mais vous savez, Ann ne me disait pas tout. Je connaissais ma fille, et quand cela n’allait pas, je le voyais tout de suite, elle ne pouvait rien me cacher. Effectivement depuis quelques temps elle était plus nerveuse. Quand je lui ai demandé ce qui la tracassait, elle m’a dit qu’elle était fatiguée et qu’elle et Brett partiraient bientôt en vacances. Mais je pense qu’il y avait autre chose. Hélas je ne puis vous en dire plus. Ce qui m’étonne, enfin nous étonne, c’est qu’elle ait retouché à l’alcool, je n’aurai jamais pensé que cela arriverait encore une fois!
— Durant votre vie professionnelle avez-vous toujours travaillé dans des galeries d’art?
— Oui je n’ai fait que fait cela, répondit Peter. Ma femme avait hérité d‘une grosse somme d‘argent de ses parents, nous pouvions donc nous lancer dans cette entreprise assez lucrative, j‘en conviens.
— Et vous Mademoiselle, que pouvez vous nous dire au sujet de votre mère?
— Je confirme les dires de mon grand-père et de mon père, maman était plus nerveuse que d’habitude, un rien la faisait bondir. Moi aussi je lui ai demandé si quelque chose n’allait pas et j’ai eu droit à la même réponse que grand-père et papa. Mais je sentais bien que quelque chose la chagrinait et je suis également très surprise d’apprendre qu’elle avait replongé! Pourquoi ne nous a t-elle rien dit; elle serait peut-être encore en vie maintenant. Je m’occupais du secrétariat de la galerie et j’aidais maman à organiser ses réceptions et vernissages. Nous nous entendions très bien. Quand je lui ai appris que je voulais continuer mes études d’architecture, elle n’a pas fait de commentaires, mais je voyais qu’elle était triste. Elle n’était pas du genre «mère poule» Elle m’a félicité pour mon courage! Comme je vous l’ai déjà dit, elle était guérie de son addiction, c’était devenue une autre personne . J’avais retrouvé ma mère!
De grosses larmes coulaient le long des joues de la jeune femme.
— J’espère que nous serons vite fixés quant à la cause de son décès, dit-elle.
— Oui, nous en saurons plus demain, rétorqua Arthur. Mais avant de partir, nous aimerions que vous nous disiez où vous vous trouviez la nuit du meurtre de votre mère?
— J’étais avec papa, nous regardions un match de football, c’était Brentfort contre Arsenal, c’était un match amical.
— Ma fille vous dit la vérité., le match s‘est terminé vers 23 heures et nous nous sommes couchés. Vous savez Ann ne se couchait jamais avant minuit, j’avais l’habitude. Je savais qu‘elle était encore à la galerie en train de travailler et de gérer le patrimoine.
— Et vous Monsieur Rutherford?
— J’étais sorti prendre l’air et j’ai vu de vieux copains chez FLETCHER. Vous pouvez demander au chef de l’établissement, Alan Parker, voici le numéro de téléphone du pub. J’y suis resté jusqu’à la fermeture vers 23 heures.
— Nous vous remercions pour vos témoignages. Merci pour la liste Monsieur Saint Clair.
— Auriez-vous l’amabilité de passer au poste cet après-midi vers 17 heures pour signer vos dépositions, merci!
— Bien sûr nous passerons, rétorqua Peter. Les enquêteurs s’éloignèrent de la galerie. Ils firent signe à Charlotte, Chiara et Alan.
— Qu’en penses-tu Arthur? C’est un drôle d’endroit pour assassiner quelqu’un. Cette famille me semble bien soudée, mais bien souvent les apparences sont trompeuses, dit Robin.
— C’est ce que je pense également. Je crois qu’on nous cache des faits. Personne n’a remarqué qu’elle avait replongé dans l’alcool, c’est étrange! On verra ce que l’autopsie nous révélera. Charlotte a raison, on aurait dit une mise en scène. Bon, viens, nous allons passer d’abord chez Madame la Procureure Fitchett pour la mettre au courant. Je vais l’appeler de la voiture. Ensuite nous rentrons au bureau éplucher la liste des amis et clients de la victime.
— Peut-être allons-nous en apprendre davantage sur Ann Saint Clair?
Rose Fitchett frôlait la quarantaine. Elle portait un chemisier bleu ciel. Son pantalon et sa veste en tergal bleu foncé étaient très élégants. Son bureau était en chêne. De vieux meubles de style victorien décoraient la pièce.
— Bonjour Arthur, bonjour Robin, alors que se passe t-il?
— Bonjour Madame la Procureure!
— Nous revenons de la galerie Saint Clair. La propriétaire est décédée, rétorqua Arthur.
— Qu’en pensez-vous, que dit la médecin-légiste? Est-ce un meurtre ou un suicide?
— Pour l’instant Madame Dampling a découvert que la victime avait pris des tranquillisants. Mais en examinant le corps de plus près, elle a vu que le meurtrier lui aurait injecté un produit toxique dans le dos. Ce serait donc un meurtre maquillé en suicide. La scène de crime ressemblait étrangement à une mise en scène! D’après les dires du mari, de la fille et du père de la victime, Ann Saint Clair était une personne joyeuse. Sa galerie était florissante. Elle avait suivi une cure de désintoxication, ayant été alcoolique. Mais depuis deux ans tout allait bien et sa personnalité ne reflétait nullement un tempérament suicidaire. Hélas à l’endroit du crime, on a retrouvé une bouteille de champagne ce qui porterait à croire qu’Ann aurait replongé dans l’alcool, mais la famille n’était pas au courant. Brett le mari d’Ann nous a donné une liste de noms d’amis et de clients. Nous allons mener l’enquête comme d’habitude, Madame la Procureure. Mais nous aurions besoin d‘une autorisation de perquisitionner. Nous vous tiendrons au courant dès qu’il y aura du nouveau !
— La voici, attendez je vous la signe. Au revoir et bonne chance, je compte sur vous!
— Au revoir Madame la Procureure. Merci.
Les enquêteurs se dirigèrent vers leur voiture.
— Robin, cela te dirait d’aller manger un morceau, il est midi et demi, et je commence à avoir faim. !
— Oh, bonne idée, où allons-nous ?
— À la Fontanella, à 500 mètres d’ici. C’est un restaurant italien. D’après la nouvelle réglementation interne, nous avons droit à deux déjeuners ou dîners par mois, en cas de prolongation d’enquête ou prestation d’heures supplémentaires. Et il me semble que l‘on en fera! Cette affaire n‘est pas simple!
— Hum, je commence également à avoir faim Arthur !
A peine avaient-ils pris place que le portable d’Arthur Smith résonna. Le serveur leur remit la carte de menus.
— Ah Béatrice bonjour. Tu as déjeuné? Tu avais déjà de la fièvre hier, je comprends que tu sois rentrée et que tu sois allée voir le médecin. Tes patients n’aimeraient pas être infectés. Ah, il t’a mis au repos pour 5 jours c’est très bien. Reste au chaud, ne sors pas, je te ramènerai quelque chose à dîner. J’essaierai d’être là pour 19 heures. Dis à Abbi de t’aider, elle pourra aller à la pharmacie pour récupérer tes médicaments dès qu’elle rentrera de l’école. Oh, nous deux, on est à la Fontanella. On est sur une affaire en ce moment, repose-toi ma chérie, à ce soir.
— Béatrice est malade, cela fait deux jours qu’elle a de la fièvre. Après le restaurant je passerai en vitesse chez BUTCHER.
— Oh, désolé Arthur, j’espère qu’elle se remettra vite, répondit Robin.
— Le médecin lui a prescrit des antibiotiques; dans deux ou trois jours elle ira mieux.
— Bon, alors moi je vais manger des orecchiette aux champignons avec saucisse, fit Arthur.
— Je prendrai des tagliatelles au saumon, répondit Robin!
— Que penses-tu de cette drôle d’histoire Robin, j’aimerais avoir ton avis!?
— Arthur, je pense exactement comme toi, je suppose que la famille ne nous a pas tout dit. Il est certain que nous devrons nous armer de patience pour découvrir qui a assassiné Ann. Soudain le portable de Robin sonna.
— Ah, Mandy comment vas-tu depuis hier? Non, je ne sais pas à quelle heure nous allons terminer, car Arthur et moi sommes sur une nouvelle affaire. Je t’appellerai dès mon retour, d’accord ? Oui, moi aussi je t’embrasse. A ce soir, chérie! Le serveur apporta leurs plats.
— Hum, c’est délicieux fit Robin.
— Je suis de ton avis, rétorqua Arthur. On n’entendit plus que le cliquetis de leurs couverts. Le restaurant marchait très bien. Presque toutes les tables étaient occupées. Les serveurs s‘affairaient autour des clients comme des abeilles dans leur ruche!
— Oh, encore mon portable. Décidément il ne s‘arrête pas de sonner.
— Ah, Charlotte ne me dis pas que tu as déjà des résultats!