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Meurtres à la Carte: Au menu: Qui a tué le boucher de Luxembourg - Ville? Raymond Weiss, est retrouvé assassiné dans sa chambre froide; la victime a été empoisonnée à la belladone! Meurtre au Domaine de la Faune Le corps de Gilles Masson, le propriétaire du domaine de la Faune à Arles est découvert; l'arme du crime est un mamba noir dont le venin est mortel Crimes et Intrigues a Ostende James Callaghan est supprimé à l'aide d'un dérivé de la ricine. Son fils est assassiné à son tour! Qui est l'auteur de ces deux crimes abjectes?
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Seitenzahl: 179
Veröffentlichungsjahr: 2021
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Qui a tué le boucher de Luxembourg-Ville?
Meurtre au domaine de la Faune
Crimes et Intrigues à Ostende
Résumé
Le boucher de la Place d’Armes, Raymond Weiss, est retrouvé assassiné dans sa chambre froide.
C’est sa vendeuse, Véronique Planchon, qui découvre son corps.
L’assassin veut faire croire aux enquêteurs que c’est un vol qui a mal tourné. Il brouille les pistes, mais commet des erreurs.
Les analyses de la médecin légiste confirment que la victime a été empoisonnée à la BELLADONE.
Qui avait un motif pour le supprimer ?
Est-ce que cet homicide est lié à une ancienne enquête ?
L’inspecteur Majerus et l’inspecteur adjoint Glesener sont chargés de retrouver son meurtrier.
ll faisait froid en ce vendredi matin de décembre. La capitale luxembourgeoise se trouvait sous un épais manteau de brouillard. Sur les arbres de la Place d'Armes se formaient de petites gouttelettes givrées. Les stands du Marché de Noël étaient encore fermés. Ils n'ouvraient que vers 10 heures du matin. Les décorations de Noël sur les arbres étaient à peine visibles.
À 7 heures du matin, Véronique Planchon, la vendeuse de Raymond Weiss, le boucher de la Place d'Armes, se rendait à son travail. Elle chercha son patron dans le magasin, mais en vain. Véronique habitait à Thionville. Comme elle, beaucoup de frontaliers venaient au Grand-Duché pour y travailler.
— Mais où est-il donc passé? pensa-t-elle. Toutes les lumières du magasin étaient allumées, c'était bizarre. Pas de trace de son patron! La caisse était entrouverte ! Y avait-il eu un vol ?
Véronique sentait la peur l’envahir !
Normalement Raymond était déjà à la boucherie car les employés et ouvriers qui se rendaient à leur travail venaient faire leurs courses tôt le matin.
Ils achetaient des casse- croûtes au salami ou au jambon et des salades ; quelquefois un peu de viande ou du poulet rôti pour le soir. La boucherie proposait également des bouchées à la reine et de la salade de pommes de terre.
Véronique, de plus en plus inquiète, ouvrit la porte de la chambre froide pour y sortir tout ce dont elle avait besoin pour garnir la vitrine. Les premiers clients allaient arriver d'une minute à l'autre.
Soudain, elle poussa un cri strident ! Son patron était allongé là, au milieu de la chambre froide. Ses yeux horrifiés étaient grands ouverts! Véronique sortit immédiatement et forma le 113. Elle ferma le magasin et attendit la police Grand-Ducale. Son cœur battait la chamade, elle était sous le choc.
— Le pauvre pensa-t-elle, mais qui lui en voulait à ce point? Certes Raymond n'avait pas la langue dans sa poche, mais c'était un gars gentil et humain. Il avait quarante ans.
Dix minutes plus tard les policiers arrivèrent sur le lieux du crime. L'inspecteur Roland Majerus et l'inspecteur adjoint Nico Glesener étaient chargés de l'enquête.
— ..Moien Madame, hu der eis elo grad ugeruf ? demanda Majerus.
— Excusez-moi, je ne comprends pas le luxembourgeois, répondit Véronique
— Est-ce vous qui nous avez appelés, Madame? répéta Majerus.
— Oui, c'est moi. Je suis Véronique Planchon. J'ai découvert le corps de mon patron ce matin en ouvrant la chambre froide. Mon Dieu c'est horrible, je ne m'en reviens pas.
— Je suis l'inspecteur Roland Majerus, et voici mon collègue l'inspecteur adjoint Nico Glesener du commissariat de la gare. Nous allons appeler le parquet et Monsieur le Procureur, Jacques Wietor. Ils vont contacter la police scientifique, rétorqua Majerus. Ne touchez à rien, c'est une scène de crime!
— Merci. Désolé, mais le magasin restera fermé jusqu'à ce que les agents auront tout analysé au peigne fin.
— Donnez-nous votre numéro de portable, nous vous convoquerons au commissariat de police pour que vous signiez votre déposition. Nous allons de ce pas prendre vos empreintes pour ne pas faire d'erreur d'identification, s'exclama Majerus.
— Ah, encore une question? Monsieur Weiss, avait-il de la famille, quelqu'un que l'on puisse contacter pour le prévenir du décès?
— Oui, je vais vous donner le numéro de portable de son frère, Carlo Weiss, le pharmacien de la Place de Paris. Il est le propriétaire de la pharmacie GLOBAL.
Un instant ! Merci.
Véronique prit un calepin et copia le numéro de portable et l'adresse de la pharmacie sur une petite feuille de papier.
— Il avait également une compagne, Marie-Claire Mertens, mais je n'ai pas ses coordonnées.
— Elle travaille au Ministère des Transports. Vous n'aurez certainement aucun mal à la contacter.
— Est-ce qu’il manque quelque chose,de l’argent peut-être ? demanda Majerus.
— A première vue non, je ne crois pas. Monsieur Weiss enfermait les recettes de la journée dans son coffre-fort.
— Puis-je partir, j'habite à Thionville? Quand dois-je venir au commissariat Messieurs?
— Bon, venez demain matin vers 9 heures, Madame Planchon, s'il-vous-plaît!
— D'accord, au-revoir Messieurs, trouvez-vite le meurtrier! De plus je suis sans travail maintenant!.
De grosses larmes coulaient le long de ses joues roses. Glesener la réconforta tant bien que mal.
— Merci pour votre aide Madame Planchon! A demain !
Véronique sortit de la boucherie anéantie! Majerus contacta immédiatement le procureur.
Une foule s'amassait dehors devant le petit commerce. Un meurtre au coeur de Luxembourg-Ville.....! Incroyable, mais vrai!
Majerus avait la trentaine. C'était un bel homme blond aux yeux bleus. Glesener était plus âgé, il devait frôler la quarantaine. Il avait les yeux verts et portait des lunettes noires. Ses cheveux étaient grisonnants.
La police scientifique arriva à grands coups de "pin pon pin pon". Christine Mueller, la médecin légiste, Sonia Becker et Monique Schmitt de la police scientifique sortirent de la Mercedes noire.
— Bonjour Roland, Bonjour Nico, s'exclamèrent-elles toutes les trois.
— Bonjour tout le monde, répondirent Glesener et Majerus.
— Où est la victime? demanda Christine.
— Dans la chambre froide sur la gauche du magasin.
— Eh bien dites-donc, ce sera difficile pour rendre un avis aujourd'hui, il faut d'abord que la victime soit décongelée.
— Quelle mort horrible, le pauvre homme ! s'écria Sonia.
Sonia et Monique commencèrent à relever les empreintes sur la poignée de la porte de la chambre froide, dans la chambre froide, dans le magasin, sur le tiroir-caisse. Elles passèrent tout au peigne fin et prirent des photos du magasin et de la scène de crime. Après une heure, Majerus s'adressa à Christine.
— Qu'en penses-tu Christine?
— A première vue la victime était déjà morte avant que le ou la meurtrière l'enferme dans la chambre froide.
— Tu crois que quelqu'un l'a assassiné avant de l'enfermer là dedans?
Christine enchaîna :
— Oui c'est ce que je pense, il n'y a pas de blessures apparentes sur le corps, ni de points d'injection, je ne vois pas d'hématomes sur la victime; à première vue je dirais que Monsieur Weiss à été enfermé dans la chambre froide après que quelqu'un l'ait supprimé.
— J'ai l'impression qu'il a été empoisonné. Mais pour confirmer mes dires il faudra que vous patientiez, désolée. Je vous contacte demain, car, comme je l'ai dit, on mettra du temps à vous fournir les premiers résultats, le corps étant encore congelé. Je ne peux rien affirmer à 100%.
— D'accord Christine à demain.
— Sonia, Monique, avez-vous fait les photos de la victime et de la scène de crime? demanda Christine.
— Oui c'est fait! Nous avons terminé.
— On va faire venir le corbillard de la police qui emmènera le corps pour l'autopsie à l'institut médico-légal.
— Je ne crois pas que ce soient des voleurs qui aient fait le coup, s’exclama Majerus! C’est ce que l’on veut nous faire croire, mais c’est une erreur ! J’ai des doutes là dessus.
— C’est possible, répondit Christine.
— Merci, à demain, messieurs dames!
Et Christine quitta les lieux avec son équipe.
— Bon, on va aller voir l'amie et le frère de la victime, dit Majerus. L'inspecteur adjoint Glesener regarda sa montre. Il était 10 heures.
Les enquêteurs s'arrêtèrent devant la pharmacie. Il y avait beaucoup de monde à l'intérieur. L'on entendait certains clients tousser et éternuer.
— Bonjour, nous sommes de la police Grand-Ducale. Je suis l'inspecteur Majerus, et voici mon collègue, l'inspecteur adjoint Glesener. Est-ce que nous pourrions vous parler Monsieur Weiss ?
— Bien sûr, mais à quel sujet ?
— Pourrions-nous passer dans une pièce voisine, ce serait préférable? Weiss les emmena dans son bureau.
— Nous sommes désolés Monsieur Weiss, mais nous avons une triste nouvelle à vous annoncer. Votre frère, Raymond a été assassiné. Sa vendeuse l'a trouvé ce matin dans la chambre froide.
Carlo Weiss avait changé de couleur. Son visage était livide.
— Oh mon Dieu, je me sens mal! Mais qui lui en voulait donc à ce point? Mon frère était un gars bien, toujours une bonne parole pour ses clients et amis.
— Est-ce qu'il avait reçu des menaces ces derniers temps, Monsieur Weiss? demanda Glesener. L’assassin veut nous faire croire que c’est un vol qui a mal tourné, nous ne sommes pas du même avis !
— Non pas que je sache, je ne lui connaissais pas d'ennemis.
— Est-ce que je peux le voir? demanda Weiss.
— Non désolé, son corps est à l'institut médico-légal pour le moment. Madame Planchon, sa vendeuse, a identifié le corps. Nous devons faire une autopsie. Nous ne savons pas encore de quelle façon il a été tué. Dès que la cause de son décès sera connue nous vous informerons pour que vous puissiez organiser son enterrement, répondit Majerus.
— Quand avez-vous vu votre frère pour la dernière fois? demanda Glesener.
— C'était hier matin, il est passé à la pharmacie pour un médicament que son médecin lui avait prescrit.
— Il avait un lumbago et le médecin lui avait prescrit un antalgique le LEXOMAN.
— Mon frère souffrait également d'une hernie discale.
— Il devait être 7 h 30. Nous ouvrons à partir de 7 heures. Cela permet aux personnes qui travaillent de venir chercher leurs médicaments tôt le matin.
— Ou étiez-vous hier soir, Monsieur Weiss? demanda Majerus.
— En voilà une question, j'étais chez moi avec ma femme, vous pouvez l'appeler, voici son numéro de portable. Weiss semblait vexé et agacé.
— Monsieur Weiss, nous sommes désolés, mais nous menons une enquête pour meurtre, ce sont des questions de routine !
— Avez-vous déjà informé sa compagne, Madame Mertens? demanda Weiss.
— Nous allons passer au ministère maintenant!
— Auriez-vous l'amabilité de passer au commissariat dans l'après-midi? Nous devons relever vos empreintes et enregistrer votre déposition. C'est pour le besoin de l'enquête.
— D'accord je vais venir cet après-midi, vers 17 heures ça ira?
— Oui très bien.
En sortant Majerus appela le numéro de portable de Madame Mertens. Elle était à son travail. Marie-Christine était surprise car elle ne savait pas exactement ce que la Police Grand-Ducale lui voulait.
Le trafic était dense. Les travaux de construction du nouveau tram, relayant la gare au Kirchberg, allaient bon train! Ils étaient pratiquement achevés.
Marie- Claire les attendait dans son bureau.
— Bonjour Madame Mertens. Désolés de devoir vous importuner. Nous avons une triste nouvelle à vous annoncer. Votre compagnon, Raymond Weiss a été assassiné.
— C'est Madame Planchon, sa vendeuse, qui a découvert son corps dans la chambre froide ce matin. De grosses larmes coulaient sur le visage anéanti de Marie-Claire. Elle sanglotait. Glesener essayait de la consoler de son mieux.
— Mais avez-vous une idée sur l’identité de son assassin? Je ne lui connaissais aucun ennemi.
— Mon compagnon était une personne joviale et aimable. Est-ce que je pourrais le voir?
— Non, désolé Madame, son corps est à l'institut médico-légal. Notre médecin légiste doit procéder à son autopsie. Nous devons élucider la cause de sa mort. Dès que les analyses seront terminées nous vous avertirons. Nous venons d'en informer également Monsieur Carlo Weiss.
— Quand avez-vous vu Monsieur Weiss pour la dernière fois? Que faisiez-vous hier soir? demanda Majerus.
— Mais pourquoi me soupçonnez-vous, Messieurs?
Marie—Christine avait changé de couleur, elle pinça les lèvres. Cela lui donnait un air antipathique.
— Madame Mertens, nous menons une enquête, veuillez répondre, fit Glesener d'un ton ferme.
— J’ai quitté Raymond hier soir aux environs de 22 heures. Nous avons dîné au Christal Emperor le restaurant Thaï à Bonnevoie.
— Je n'ai rien remarqué, Raymond était comme d'habitude.
— Est-ce que vous avez vu quelqu'un au restaurant que vous connaissiez? demanda Majerus.
— Oui, nous avons vu André Weisgerber, un ami de mon compagnon. Il était son jardinier. Il nous a vu à travers la vitre du restaurant. Son fils est mort l’année dernière d’un cancer du pancréas. Je suis allée aux toilettes et quand je suis revenue André n'était plus là. Raymond lui avait offert un apéritif ; il n'est resté que quelques minutes. Le pauvre homme est anéanti depuis la mort de son fils. Il n'avait que 25 ans. La femme d'André est morte il y a 4 ans à la suite d'un AVC. Décidément quand le destin s'acharne sur les familles..… !
— Merci pour ces informations, rétorqua Majerus. Auriez-vous l'amabilité de passer au commissariat de police, cet après-midi? Nous devons relever vos empreintes, simple question de routine. Et nous aurions besoin également d'une liste de personnes qui connaissaient bien votre compagnon.
— Est-ce possible Madame Mertens?
— D'accord je vais passer vers 16 heures. Cela ira pour vous?
— Oui Madame Mertens, à cet après-midi. Majerus et Glesener sortirent..
— Hum, quelle bonne femme arrogante, commenta Glesener. Mais pour qui se prend-elle ?
— Je suis de ton avis, mais là je commence à avoir faim, rétorqua Majerus.
— Moi aussi, répondit Glesener.
Majerus regarda sa montre. Il était midi trente.
— Et si nous allions déjeuner chez NESTOR? Qu'en penses-tu? Les pizzas y sont très bonnes, suggéra Majerus.
— Bonne idée, allez on y va! Cette bonne femme ne va pas nous couper l'appétit, nom d'une pipe!
Le restaurant se trouvait dans le rue du Nord au centre-ville. Les enquêteurs laissèrent leur voiture dans le parking souterrain non loin du restaurant. A l'intérieur de la pizzeria se trouvaient de petites tables en bois avec des nappes rouges et blanches carrées. Sur les bougies multicolores la cire avait coulé. Quelques clients étaient attablés à l'avant du restaurant. Dans la deuxième salle il n'y avait que quelques tables qui étaient occupées. Apparemment les clients préféraient se régaler au marché de Noël! Sur le mur se trouvait une affiche du festival du film italien de Villerupt. Les pizzaïolos s'affairaient devant le grand four. Ils y mirent du bois. L'atmosphère était bon—enfant et cela plaisait aux inspecteurs.
— Donc, qu'est ce que tu prends? demanda Majerus.
— Je vais prendre un trio de pâtes.
— Et moi, je vais prendre une pizza au jambon fromage.
— Résumons ce que nous savons jusqu'à présent, dit Glesener. Raymond Weiss a été assassiné avant que son meurtrier ou sa meurtrière ne l'enferme dans la chambre froide. Christine pense que quelqu'un l'a empoisonné. Qui avait un motif ? Est-ce un membre de sa famille? Je suis curieux de voir la liste de ses connaissances. Si ce n'est pas un familier, qui est-ce? Soudain le portable de Majerus sonna. C'était Jacques Wietor, le Procureur Grand—Ducal.
— Bonjour Raymond, je vous dérange? Vous-êtes en train de déjeuner je suppose, excusez-moi ! Alors que pensez-vous de cet assassinat? Le pauvre homme, quelle mort horrible !
— Bonjour Monsieur le Procureur, en effet nous sommes en train de déjeuner. Mais ne vous inquiétez pas, l'enquête suit son cours.
— Nous avons entendu le frère et l'amie du défunt. Ils viendront cet après-midi au commissariat signer leur déposition. La compagne de Monsieur Weiss va nous donner une liste avec toutes les connaissances de la victime.
Nous allons enquêter et sur sa famille et sur ses amis. Nous allons procéder par élimination comme d'habitude.
— Bien, dès que vous aurez du nouveau, avertissez-moi. Je ferai, par la suite, transférer l'assassin au juge d'instruction. Au-revoir Messieurs.
— Aeddi Herr Wietor a scheinen Week-end, répondit Majerus
— Aeddi Herr Majerus, Merci gleichfalls.
Cinq minutes plus tard le serveur apporta le trio de pâtes et la pizza. Un délice pour les yeux et l'estomac.
Vers 14 heures les enquêteurs rentrèrent au commissariat de police.
— Alors, Marine, demanda Majerus à une collègue qui s'approcha de lui; raconte - moi ce qui s'est passé ce matin ici, car comme tu le sais certainement Nico et moi-même enquêtons sur la mort de Monsieur Raymond Weiss, le boucher de la Place d'Armes.
— Oui ça alors un meurtre en plein centre de Luxembourg-Ville! Incroyable.
— Eh bien, il y a eu un vol d'un sac à main à la gare, et deux cambriolages à Beggen. J'ai pris les dépositions. Nous avons débuté les enquêtes. La femme qui s'est fait dérober son sac est blessée, mais elle a reconnu son agresseur. Elle se trouve au Centre Hospitalier de Strassen. Nous allons l'interroger et essayer de dresser un portrait robot de son agresseur. Ah et l'inspecteur Armand Weidert de la brigade des stupéfiants d'Esch-sur-Alzette a appelé pour vous. Il voudrait que vous le rappeliez s'il-vous-plaît. J'ai laissé son numéro sur votre bureau.
— Merci Marine, c'est bien, tu me tiendras informé. Je vais appeler l'inspecteur Weidert maintenant. Attends juste un instant. Merci.
— Allô, bonjour c'est l'inspecteur Majerus à l'appareil. Vous avez demandé à ce que je vous rappelle Monsieur Weidert.
— Bonjour inspecteur. Oui en effet, j'aurais besoin de renfort si possible. Nos gars sont sur la piste de trois dealers de la rue du Commerce.
— Hélas, j'ai deux agents qui sont en maladie. Enfin, on ne choisit pas d'être malade. Mais nous sommes sur le point de mettre la main sur les coupables et de remonter la filière.
— Comme vous savez nous enquêtons sur la mort du boucher de la Place d'Armes, rétorqua Majerus, mais je peux vous envoyer le brigadier en chef, Daniel Schlechter pour vous épauler. Je ne puis, hélas vous envoyer Marine Scheer, car elle enquête sur deux cambriolages et un vol avec coups et blessures.
— Je vous remercie, c'est très aimable de votre part. Je vous renverrai l'ascenseur, n'ayez crainte ! s'exclama Weidert.
Et l'inspecteur Majerus raccrocha le combiné. Marine Scheer se mit en route pour interroger la victime du vol à main armée. Majerus lui avait dit qu'elle devrait y aller seule, son collègue, Daniel Schlechter, devant partir à Esch-sur-Alzette pour épauler l'inspecteur Weidert.
Majerus regarda sa montre : 16 heures.
— Tu veux un café, Nico ? Oui, je veux bien.
Soudain ils entendirent frapper à la porte du bureau. C'était Marie-Claire Mertens qui entra. Elle était habillée d'un pantalon et d'une veste noire et d'un chemisier blanc en soie de chine.
— Merci Madame Mertens d'être venue pour votre déposition, dit Glesener.
— Voulez-vous un café?
— Oui Merci, je n'ai rien mangé, j'ai l'estomac tout retourné, mais un café me ferait du bien!
— Avez-vous rapporté la liste avec les amis de votre compagnon et leurs coordonnées ?
— Oui la voici.
Cette fameuse liste ne contenait pas beaucoup de noms. Majerus en compta cinq.
— Merci Madame Mertens, nous allons encore relever vos empreintes, dit Glesener.
— Vous pouvez partir, mais ne quittez pas la ville, nous aurons encore besoin de vous en tant que témoin. Merci.
Dix minutes plus tard Marie-Claire sortit du bureau.
— Nous allons attendre le frère de la victime, puis nous passerons au Christal Palace. Ils ne sont pas ouverts avant 18 heures, je pense, dit Majerus.
— Et si nous appelions notre famille pour les prévenir de notre arrivée tardive ? rétorqua Majerus. On a encore quinze minutes avant la venue du frère de la victime
— Allô Malou. C’est Roland. Tu vas bien ? A l'autre bout du fil une petite voix timide se fit entendre.
— Malou chérie, je dois faire des heures supplémentaires. Nico et moi devons élucider le meurtre du boucher de la Place d'Armes, désolé, le week-end débute mal, je n'y peux rien.
— Mais à quelle heure vas-tu rentrer? Je dois vous ramener à manger ? J'ai encore du poulet froid et des petits-pains au frigo.
— Je ne sais pas nous sommes en plein interrogatoire, et nous devons éplucher une liste de témoins. Désolé ma chérie.
— Je vais arriver avec les sandwichs vers 19 heures, pas de soucis. Et pour le meurtre je sais, ils l'ont dit sur RTL ce matin. Ils ne parlent que de cela. Quelle histoire!
— Merci Malou, embrasse Sébastien de ma part.
Les Majerus avaient un fils de 10 ans. Malou travaillait dans une crèche au centre de Luxembourg-Ville.
Nico, de son côté appela sa compagne Anne-Claire Berthier pour l'avertir qu'il allait rentrer plus tard. Ils n'avaient pas d'enfants. Sa compagne était française. Elle travaillait au Parlement Européen en tant qu'interprète.
— Malou va nous apporter des en-cas aux environs de 19 heures, dit Roland.
— C'est très gentil de sa part, on y va Roland?
Les enquêteurs se dirigèrent vers le Christal Palace.
Le patron était un Vietnamien qui parlait couramment le français.
— Bonjour Messieurs, comment puis-je vous aider? Je suis le propriétaire de ce restaurant, Pam Quang. Pourquoi les agents de police viennent me trouver?
— Monsieur Pam Quang voici l'inspecteur adjoint Glesener, je suis l'inspecteur Majerus. Nous enquêtons sur la mort du boucher Raymond Weiss. Il a été assassiné dans la nuit de jeudi à vendredi.
— Mais qu'est-ce que mon restaurant a avoir avec son décès, je ne comprends pas Messieurs? Expliquez-moi. Comment est mort cet homme?
— Est-il exact que la victime a déjeuné ici hier soir, voici sa photo? demanda Majerus. Est-ce qu'il était accompagné d'une femme? La victime a probablement été empoisonnée. Les résultats de l'autopsie doivent nous parvenir demain matin.