A genoux et en prière - Natacha Minghetti Majorana - E-Book

A genoux et en prière E-Book

Natacha Minghetti Majorana

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Beschreibung

Elle portait sur son visage la douleur de l'oubli. Elle était dotée de cette beauté façonnée par la liberté et l'expérience où se devinent encore les traits fins de l'esquisse qui l'ont vue naître. Elle n'était ni prédestinée ni condamnée à suivre un chemin alors elle marchait comme on marche sur la voie lactée. Avec autant de confiance que de confusion, elle tissait son futur au fil de l'eau et parfois au bord des précipices... Elle choisissait avant de s'endormir les rêves qui viendraient la hanter. Parfois pour les vivre, parfois pour les tuer. Elle riait aux éclats pour s'échapper et se cacher. Elle savait que nous ne sommes que des étoiles filantes et c'est ainsi qu'elle vivait.

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Seitenzahl: 36

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À l'Amour pur et innocent, à l'Amour qui dure et traverse le temps !

Ai- je eu besoin de tant d'audace pour me détruire et tant d'outrages pour me construire !

Pour Giovanni mon vrai souffle de vie

Sommaire

La relique sacrée

A genoux et en prière

La Cachette

Les conseils

La voie lactée

Les Narcisses et le miroir aux alouettes

Les mots-poignards

Hommes et Femmes

Les oubliettes

Les bijoux de pacotille

Lettre à ma Mère

La deuxième chance

De l’aube d’une vie au crépuscule d’une autre

Le romantisme

J'aime le Paris des artistes et des grands boulevards.

A Paris la mélancolie des Romantiques chante toujours dans les ruelles secrètes qui jamais ne se dévoilent.

A Paris la pénombre danse à la lueur des réverbères qui jamais ne s'éteignent.

J'aime le Paris des bords de Seine et celui des cafés remplis de poèmes.

J’avais à peine 10 ans la première fois que mes parents m’emmenèrent à Paris. J’ai tout de suite été fascinée par cette énorme ville qui semblait ne jamais dormir. Le retentissement des sirènes qui s’accentuait la nuit pour parvenir jusqu’à ma chambre d’hôtel me laissait sans voix lorsque je réalisais que les parisiens étaient habitués à chercher le repos au milieu de ce chaos.

Les journées étaient si remplies de visites que pour la première fois j’avais l’impression d’avoir un trop-plein : trop d’émotions, trop d’architecture, trop de peintures et de boutiques d’antiquaires, trop de livres, trop de poésie, trop de tout.

Mon trop à moi en temps normal ne me submergeait jamais. Beaucoup d’activités sportives et artistiques à côté de mes études remplissait mon agenda de la semaine mais étrangement c’est bien ce trop-plein qui me tenait alerte, énergique et heureuse. Dans ce Paris magnifique j’avais envie de tout voir, tout saisir, tout m’approprier en un laps de temps si court que le séjour d’une semaine se profilait comme une course contre la montre.

Petite déjà, je dévorais les livres comme on dévore des yeux quand on est amoureux. Avant d’apprendre à lire je devais me contenter de regarder les images alors que mon regard n’était attiré que par les caractères qui défilaient sous les doigts de ma mère et je voulais être capable de faire la même chose, très vite, très fort.

En guise de cadeau, je demandais toujours des crayons pour écrire et du papier. C’était mon bonheur absolu que de faire semblant d’écrire un grand roman, le plus beau de la Terre, le plus bouleversant.

Sauf que j’ai toujours eu un appétit vorace et à côté de l’écriture, je voulais aussi être médecin, profiler, danseuse, océanographe, archéologue et tout ce qui pourrait afficher un sourire de contemplation sur mes lèvres.

J’aimais la vie plus que tout, cette vie réglée comme un métronome par un agenda tenu par ma mère et qui m’ouvrait chaque jour sur une activité différente et qui comblait ce besoin si violent de tout connaître.

Je ne demandais pas grand-chose, peut-être parce que j’avais tout ce qu’il fallait au moment où il fallait. Mais aussi parce que j’ai toujours été très modeste dans mes prétentions. Je trouvais mon bonheur n’importe où, accompagnée ou seule, avec mes camarades de jeu ou à l’école. Je ne parvenais pas à expliquer comment je réussissais petite déjà à faire avec rien mon tout. Sans doute, aujourd’hui je peux le dire, ceci était dû au fait que je pouvais rêver ma vie des heures durant, mais la réalité c’est que je ne rêvais rien, je planifiais, me fixer des buts, des objectifs à atteindre que je revoyais et réorganisais au fur et à mesure que la vie avançait. Je me mettais en situation mentalement, j’esquissais mes futurs projets dans telle ou telle circonstance de la vie, tout en analysant les répercussions qu’elles allaient engendrer et je me promettais tout bas: «cela va arriver comme tu le penses et quand ça arrivera tu sauras déjà comment faire».