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Décryptez l’univers de Gustave Flaubert en moins d’une heure !
Si Gustave Flaubert apparaît aujourd’hui comme un auteur phare du XIXe siècle, il en était tout autrement de son vivant. Ses contemporains ne le comprenaient guère, ni même son œuvre d’ailleurs. C’est qu’il est compliqué de le lier à un mouvement. Tout en rejetant le réalisme et le romantisme, il en maîtrise toutes les techniques. Voilà un écrivain pour le moins atypique ! En réalité, l’essentiel, pour Flaubert, se trouve ailleurs. Tout entier dévoué à son art, il recherche inlassablement le mot juste et, surtout, le mot beau. Son rêve le plus cher ? Écrire « un livre sur rien », qui ne tiendrait que par la force de son style.
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• Le contexte politique et culturel dans lequel Gustave Flaubert s’inscrit
• La vie de l’écrivain et son parcours
• Les caractéristiques et spécificités de ses œuvres
• Une sélection d’œuvres-clés de Flaubert
• Son impact dans l’histoire littéraire
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la série 50MINUTES | Écrivains, Clémence Verburgh s’intéresse à la vie et à l’œuvre de celui qui, ne vivant que pour l’écriture, se décrivait lui-même comme un « homme-plume » : Gustave Flaubert. Après un résumé de son parcours, l’auteure nous plonge dans les méandres d’une œuvre à la fois ambivalente, paradoxale et atypique, analysant les trois chefs-d’œuvre de ce maître du style :
Madame Bovary,
Salammbô et
L’Éducation sentimentale. » Stéphanie Felten
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Écrivains
La série « Écrivains » de la collection 50MINUTES aborde plus de cinquante écrivains qui ont profondément marqué l’histoire littéraire, du Moyen Âge à nos jours. Chaque livre a été conçu à la fois pour les passionnés de littérature et pour les amateurs curieux d’en savoir davantage en peu de temps. Nos auteurs analysent avec précision quelques-unes des œuvres des plus grands écrivains français et étrangers.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2015
Naissance ? Né le 12 décembre 1821 à Rouen.
Mort ? Décédé le 8 mai 1880 à Croisset.
Contexte ? Le XIXe siècle, très mouvementé sur le plan politique, mais aussi littéraire, puisque les courants se succèdent et se rejettent les uns les autres.
Œuvres majeures ?
Madame Bovary (1857)
Salammbô (1862)
L’Éducation sentimentale (1869)
La Tentation de saint Antoine (1874)
Trois Contes : Un cœur simple, La Légende de saint Julien l’hospitalier, Hérodias (1877)
Bouvard et Pécuchet (1881, inachevé et posthume)
Pour ses contemporains, Gustave Flaubert est quelqu’un d’atypique. Se définissant lui-même, dans une lettre à l’écrivaine Louise Colet (1810-1876) datant du 31 janvier 1852, comme un « homme-plume », il est écrivain avant tout. C’est sa seule passion, sa seule raison de vivre, à laquelle il se consacre corps et âme. Pour la littérature, il parcourt le monde entier et étudie minutieusement les sociétés, afin de les faire revivre à travers ses mots. Il élabore par ailleurs une doctrine littéraire toute personnelle : créer le beau grâce au style et non par l’histoire. En homme excentrique, il clame haut et fort son rejet du réalisme et du romantisme. Pourtant, paradoxalement, il en connaît toutes les ficelles et ses œuvres s’inspirent simultanément de ces deux mouvements :
« Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts : un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée ; un autre qui fouille et creuse le vrai tant qu’il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu’il reproduit ; celui-là aime à rire et se plaît dans les animalités de l’homme. » (Lettre à Louise Colet, le 16 janvier 1852)
Mais qui est-il donc ? Ses contemporains ne le comprennent pas, ni lui, ni ses livres. Il est jugé pour Madame Bovary (1857), insulté pour Salammbô (1862) et critiqué pour L’Éducation sentimentale (1869). Flaubert ne donne les clés de ses œuvres et de leur genèse qu’à quelques privilégiés, à travers la correspondance qu’il entretient avec eux. Pourtant, malgré les blâmes de certains, il est reconnu par beaucoup pour son écriture. C’est qu’il traite intrigues, lieux et personnages avec une plume scientifique et réaliste, tout en leur donnant une grande profondeur psychologique. Aussi se trouve-t-il toujours là où on ne l’attend pas. Ce qu’il crée est à chaque fois si novateur que des écrivains aussi divers que Guy de Maupassant (1850-1893), Marcel Proust (1871-1922) ou encore Jean-Paul Sartre (1905-1980) s’inspireront de lui.
1815. Napoléon Ier (1769-1821) est définitivement vaincu à Waterloo. Trois forces politiques s’affrontent alors en France : les ultras, des réactionnaires conservateurs proches des valeurs de l’absolutisme de Louis XIV (1638-1715) ; les défenseurs de la monarchie constitutionnelle, plus modérés ; les libéraux, un mélange hétéroclite d’anciens monarchistes, de bonapartistes et de républicains. Quelques querelles plus tard, Louis XVIII (1755-1824) finit par s’imposer, marquant le retour de la monarchie : il s’agit de la Restauration (1814-1830). Le souverain instaure une politique qui défend à la fois la liberté et l’égalité. Mais son successeur, Charles X (1757-1836), revient sur ces acquis et commet plusieurs erreurs : il suspend notamment la liberté de la presse et dissout la Chambre, devenant seul maître à bord. La réaction du peuple est immédiate. Les 27, 28 et 29 juillet 1830 – journées que la postérité connaît sous le nom des Trois Glorieuses –, les barricades s’élèvent dans Paris et Charles X est renversé.
Louis-Philippe Ier (1773-1850), duc d’Orléans, devient alors roi des Français sous la monarchie de Juillet. Les années 1830 sont plus prospères : elles riment avec stabilité politique, rénovation des structures, libéralisme économique et enrichissement de la bourgeoisie. Toutefois, le répit est de courte durée. Le 22 février 1848, suite à une importante crise économique, le peuple s’insurge à nouveau. Flaubert se trouve justement à Paris à cette époque. En témoin détaché et pessimiste, il ne perd aucun détail de la révolution et raconte d’ailleurs cet épisode dans L’Éducation sentimentale.
Après de nouvelles élections en décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873), le neveu de Napoléon Ier