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Décryptez l’univers de Samuel Beckett en moins d’une heure !
Dans la mouvance du Nouveau Roman, Samuel Beckett, écrivain irlandais installé à Paris, refuse les conventions littéraires. Son ambition ? Faire de la littérature autrement, faire de l'«antilittérature ». Ses personnages, souvent amnésiques, n'ont ni passé, ni avenir. Ils sont en quête de quelque chose qu'ils ignorent et sont incapables d'avancer, au sens figuré comme au sens propre : ils souffrent généralement d’une déchéance physique ou sont coincés dans un lieu sans issue. Quant à leurs discours, ils sont à leur image : décousus, les mots se désintègrent et il ne reste bientôt plus que le silence, le néant, la mort...
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• Le contexte politique et culturel dans lequel Samuel Beckett s’inscrit
• La vie de l’écrivain et son parcours
• Les caractéristiques et spécificités de ses œuvres
• Une sélection d’œuvres-clés de Beckett
• Son impact dans l’histoire littéraire
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la série 50MINUTES | Écrivains, Clémence Verburgh nous plonge dans l'univers sombre et angoissant d'un écrivain insaisissable : Samuel Beckett. Après un portrait complet de l'homme, l'auteure passe à la loupe toutes les spécificités de son œuvre littéraire ou, plus exactement, de son œuvre "antilittéraire". Pour finir, elle analyse quatre ouvrages particulièrement emblématiques de l'auteur :
Molloy,
Malone meurt,
L'Innommable et
En attendant Godot. » Stéphanie Felten
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Écrivains
La série « Écrivains » de la collection 50MINUTES aborde plus de cinquante écrivains qui ont profondément marqué l’histoire littéraire, du Moyen Âge à nos jours. Chaque livre a été conçu à la fois pour les passionnés de littérature et pour les amateurs curieux d’en savoir davantage en peu de temps. Nos auteurs analysent avec précision quelques-unes des œuvres des plus grands écrivains français et étrangers.
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Seitenzahl: 36
Veröffentlichungsjahr: 2015
Nom ? Samuel Barclay Beckett.
Naissance ? Né le 13 avril 1906 à Foxrock (Irlande).
Mort ? Décédé le 22 décembre 1989 à Paris.
Contexte ? La deuxième moitié du XXe siècle et l’émergence du Nouveau Roman, qui rejette les conventions littéraires.
Œuvres majeures ?
Murphy (1947)
Molloy (1951)
Malone meurt (1951)
En attendant Godot (1952)
L’Innommable (1953)
Oh les beaux jours (1963)
Watt (1968)
Mercier et Camier (1970)
Samuel Beckett est un écrivain insaisissable. D’origine irlandaise, il décide de s’installer à Paris et d’écrire des livres en français, une langue qu’il ne connaît pas aussi bien que l’anglais. Que raconte-t-il ? La réponse est simple : rien. La Seconde Guerre mondiale n’a laissé que des morts, des blessures... et le silence. Cette guerre, il y a participé et en a gardé des traces. Alors Beckett nous livre son expérience, mais plus comme avant, plus comme le faisaient les auteurs du XIXe siècle. Résistant pendant le conflit, il se rebelle également contre les conventions romanesques et théâtrales, mélangeant, dénouant et révélant les ficelles de l’intrigue et des personnages. Il explore les limites de la langue et de la littérature, tout comme ses contemporains du Nouveau Roman : Nathalie Sarraute (1900-1999), Claude Simon (1913-2005), Alain Robbe-Grillet (1922-2008) ou encore Michel Butor (né en 1926). Ils ne veulent plus que le lecteur s’identifie à leurs histoires car, au XXe siècle, on ne peut plus croire en rien. On ne peut qu’espérer et attendre un meilleur lendemain.
Avec un style qui n’a rien de conventionnel et qui prône le « mal dire », Beckett laisse une empreinte indélébile dans la littérature française : Molloy, Malone meurt, L’Innommable, En attendant Godot… autant d’œuvres « antilittéraires » qui marquent profondément le XXe siècle. En 1969, l’écrivain reçoit même le prix Nobel de littérature.
1900. Le XXe siècle s’ouvre sur l’innocence, l’insouciance et le plaisir de vivre : il s’agit de la Belle Époque, dont certains situent déjà le début dans les années 1880, et qui prendra brutalement fin avec l’horreur de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Ces premières années ne sont pas propices à l’innovation littéraire. Les écrivains perpétuent la veine du roman réaliste, sans se l’avouer, prétendant publier des romans de mœurs ou des romans psychologiques. Même si le cadre et les personnages changent, l’ambition est la même que celle des auteurs du XIXe siècle : raconter une histoire sur les habitudes de leur époque.
Les premiers grands romans novateurs du siècle n’apparaissent qu’après la Grande Guerre, dans les Années folles (1920-1929) – période d’amusement et de renouveau après le conflit –, grâce à André Gide (1869-1951), Marcel Proust (1871-1922), James Joyce (1882-1941) et Franz Kafka (1883-1924), qui donnent à la littérature un nouvel élan. Ils partent tous du même constat : il est temps d’appréhender le réel autrement et d’abandonner les récits entièrement construits autour des traits psychologiques des personnages. Ils travaillent davantage sur la beauté de la langue plutôt que sur la réussite de l’histoire. Certains auteurs se réunissent alors pour former le premier mouvement majeur du XXe siècle, le surréalisme. Le ton est désormais donné et, petit à petit, une littérature de laboratoire émerge. Dans les années 1930 et 1940, des auteurs comme Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), avec Voyage au bout de la nuit (1932), et Raymond Queneau (1903-1976), avec Exercices de style (1947), poussent l’expérimentation encore plus loin. Si certains écrivains choisissent de faire écho, dans leurs œuvres, à leur engagement politique, comme André Gide ou André Malraux (1901-1976), d’autres, en revanche, écartent toute réflexion politique de leurs écrits.
LE SURRÉALISME
Le mouvement surréaliste voit le jour en 1924, avec la publication du Manifeste du surréalisme par son chef de file, l’écrivain André Breton (1896-1966), et se perpétue jusqu’en 1966, date de sa mort. Il connaît un immense succès, notamment en France et en Belgique. Inspiré par la poésie d’Arthur Rimbaud (1854-1891), par l’idéologie communiste de Karl Marx (1818-1883) et par les découvertes de Sigmund Freud (1856-1939) sur l’inconscient, le surréalisme se définit comme suit :