La fabrique des barbaries - Jocelyne Laplagne - E-Book

La fabrique des barbaries E-Book

Jocelyne Laplagne

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Beschreibung

Dans un monde saturé de conflits, de silences complices et de mémoires instrumentalisées, La Fabrique des Barbaries interroge les mécanismes invisibles qui transforment les sociétés en machines à broyer l'humain. À travers une mosaïque de scènes - tribunaux sans justice, diplomaties en ruine, corps en guerre, voix étouffées -la pièce donne chair aux victimes oubliées, aux bourreaux ordinaires, aux intellectuels en lutte, et aux États qui se dérobent. Inspirée de faits réels, d'articles contemporains et de témoignages, cette pièce chorale mêle poésie, lucidité et colère. Elle explore les angles morts de notre époque : le viol impuni, la famine organisée, la guerre industrialisée, la mémoire sélective. Chaque fragment est une alerte, chaque silence une complicité. La Fabrique des Barbaries n'est pas une pièce sur la guerre. C'est une pièce sur ce que nous choisissons de ne pas voir - et sur ce que cela dit de nous.

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Seitenzahl: 196

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Voici une adaptation théâtrale du livre paru début 2024, Mémoire et histoire : la fabrique des barbaries, pensée pour une troupe modeste. Elle transforme ce texte en dialogues vivants, avec des suggestions de mise en scène, de personnages, de lumières et de rythme. C’est une réserve de scènes librement utilisable par une troupe de théâtre.

Résumé :

Dans un monde saturé de conflits, de silences complices et de mémoires instrumentalisées, La Fabrique des Barbaries interroge les mécanismes invisibles qui transforment les sociétés en machines à broyer l’humain. À travers une mosaïque de scènes — tribunaux sans justice, diplomaties en ruine, corps en guerre, voix étouffées — la pièce donne chair aux victimes oubliées, aux bourreaux ordinaires, aux intellectuels en lutte, et aux États qui se dérobent.

Inspirée de faits réels, d’articles contemporains et de témoignages, cette œuvre chorale mêle poésie, lucidité et colère. Elle explore les angles morts de notre époque : le viol impuni, la famine organisée, la guerre industrialisée, la mémoire sélective. Chaque fragment est une alerte, chaque silence une complicité.

La Fabrique des Barbaries n’est pas une pièce sur la guerre. C’est une pièce sur ce que nous choisissons de ne pas voir — et sur ce que cela dit de nous.

Mots clés principaux : Barbarie, Mémoire, Responsabilité, Silence, Complicité, Guerre, Violence, Impunité, Fragmentation, Résistance, État, Justice, Victime, Témoignage, Diplomatie, Désinformation, Humanité, Sacrifice, Déni, Transmission

Thématiques transversales : Mémoire sélective, Violences invisibles, Géopolitique du chaos, Économie de guerre, Corps en guerre, Parole empêchée, Médiation impossible, Éthique en ruine, Droit international bafoué, Narration fragmentée.

Table des matières

Pièce de théâtre : La Fabrique des Barbaries, prologue

Acte I Barbaries actuelles

Scène I : L’actualité des barbaries

Le péril djihadiste et la mort de Navalny

Poutine veut la guerre permanente

Guerre en Ukraine avec le barbare paranoïaque Poutine

Sanctions contre la Russie – Le commerce des barbaries

Scène VI : Ukraine en manque d’armes – La grenouille Macron

Scène VII : Budgets OTAN – Le prix de la peur

Scène VIII : Barbaries d’Afrique et propagande russe

Scène IX : Nétanyahou le Barbare – Gaza affamée

Scène X : Famine à Gaza – L’herbe ne repousse pas

Scène XI : Viol impuni – La barbarie intime

Scène XII : L’apartheid de genre – Le crime invisible

Scène XIII : Kurdes, Arméniens – Les barbaries indélébiles

Scène XIV : Barbarie envers les Ouïghours – Le grand bluff chinois

Scène XV : Tibet et fast fashion – Barbaries à visage souriant

Scène XVI : Les Américains leaders en barbaries – Mỹ Lai et l’impunité

Scène XVII : Abou Ghraib – La barbarie en uniforme

Scène XVIII : Hiroshima, Nagasaki – La barbarie nucléaire

Scène XIX : Opération Condor – Les basses œuvres du pouvoir

Scène XX : Indiens – Les sauvages ne sont pas ceux qu’on croit

Scène XXI : Danse avec les loups – Le rêve et le sang

Scène XXII : Guyana – Les dominés dominent aussi

Scène XXIII : Algérie – Papa, qu’as-tu fait ?

Scène XXIV : Guyane – L’or, le sol, le silence

Scène XXV : Pesticides – La transition impossible

S Scène XXVI : Aide à mourir – La barbarie du dernier souffle

Scène XXVII : Barbarie des gouvernants nullards – L’impôt du silence

Scène XXVIII : Carburer au mémoriel – L’affiche rouge et les écrans noirs

Scène XXIX : 17 octobre 1961 – Les corps dans la Seine, les silences dans l’hémicycle

Scène XXX : Tarbes – Le silence sur les Juifs

Scène XXXI : Décivilisation – Le mot qui fait peur

Scène XXXII : Les nouveaux barbares – De Vladivostok à Brégançon

Acte II Tenter de comprendre

Scène XXXIII : Le triangle dramatique – La fabrique des bourreaux

Scène XXXIV : Obéissance – La banalisation du mal

S Scène XXXV : Responsabilité collective – Le peuple et les bourreaux

Scène XXXVI : Légalisme – La science au service du mal

Scène XXXVII : Désobéir – Le courage de penser

Scène XXXVIII : Moins de barbarie ? – La paix en trompe-l’œil

Scène XXXIX : Les méthodes des bourreaux – L’ingénierie du mal

Scène XL : Le sommeil brisé – La barbarie scientifique

Scène XLI : La déshumanisation – L’effacement de l’humain

Scène XLII : Cultivés et complices – Le visage raffiné du mal

Scène XLIII : L’impunité – Le silence de la justice

Scène XLIV : Les tortionnaires – Identité et mentalités

Scène XLV : Les experts du mal – Fonctionnaires, savants et financiers

Scène XLVI : Rafles – La France dans la machine

Scène XLVII : Les malades du pouvoir – Névroses et barbaries

Scène XLVIII : Barbares dictateurs – Le pouvoir qui tue

Acte III Les victimes

Scène XLIX : Les victimes – Shoah, enfants, silence

Scène L : Refus de croire – Survivre, écrire, disparaître

Scène LI : Résister – La dignité dans l’ombre

Scène LII : Les survivants – L’exil sans refuge

Scène LIII : Exil et naufrage – Migrants, mémoire, Madagascar

Scène LIV : Les survivants – Le poids du silence

Scène LV : Responsabilités – De l’histoire à l’intime

Scène LVI : Le monde extérieur – Silence, justice, impunité

Scène LVII : Justice inachevée – Plaies ouvertes, silences durables

Scène LVIII : Réparer – Tardivement, partiellement, douloureusement

Acte IV Les sauveteurs

Scène LIX : Les sauveteurs – L’honneur dans la nuit

Scène LX : Refuser – Sauver, résister, se compromettre

Scène LXI : Alerter – Ignorés, suicidés, croyants

Scène LXII : Repentir et silence – Le droit, la foi, l’histoire

Scène LXIII : Le droit contre la barbarie – La paix fragile

Scène LXIV : Mémoire – De l’oubli au combat

Scène LXV : Contre le négationnisme – Vérité, mémoire, combat

Scène LXVI : Responsabilité – L’État, la société, la mémoire

Scène LXVII : Transmettre – Contre les barbaries en plein essor

En conclusion

La Fabrique des Barbaries – Note d’intention

Sources et références

Pièce de théâtre : La Fabrique des Barbaries, prologue

Prologue : Définition large des barbaries

Distribution minimale :

Jocelyne

(personnage principal, narratrice engagée)

Voix Off

(lecture de définitions, citations, articles de loi)

Enfants

(silhouettes ou ombres, symboles de l’innocence)

Chœur des Silencieux

(figurants muets représentant les victimes, bourreaux, témoins)

** Mise en scène :

Décor

 : espace nu, sombre, avec quelques cubes noirs servant de sièges ou de socles. Écran ou toile en fond pour projections (mots, images floues, dates).

Lumière

 : froide, blanche au début. Puis rouge, bleue, jaune selon les thèmes abordés (guerre, torture, famine…).

Son

 : nappes sonores discrètes (bruits de guerre, murmures, cris étouffés, battements de cœur).

Costumes

 : sobres, noirs ou gris. Jocelyne peut porter une écharpe rouge, symbole de parole.

** Dialogue théâtral :

(Lumière sur Jocelyne, seule au centre. Elle regarde le public, grave.)

Jocelyne Le nombre de barbaries est considérable. (Lève un livre imaginaire.) Larousse dit : Voix Off « Caractère de quelqu’un ou de quelque chose qui est barbare, cruel, féroce : la barbarie d’une répression. » « État d’une société qui manque de civilisation : l’abandon de ces principes nous ferait retomber dans la barbarie. »

Jocelyne La barbarie… c’est l’inhumanité de l’humain. Et pourtant, elle est humaine. Atrocité. Brutalité. Cruauté. Férocité. Inhumanité. Monstruosité. Perversité. Sadisme. Sauvagerie. (Elle tourne lentement sur elle-même, chaque mot résonne comme un coup.)

(Le Chœur des Silencieux entre lentement, en silence, et s’installe en fond de scène.)

Jocelyne Les crimes de guerre… Voix Off « Tuer intentionnellement des civils. Torturer. Prendre des otages. Détruire sans nécessité. Violer. Piller. »

Jocelyne Et les crimes contre l’humanité ? Voix Off « Meurtre. Extermination. Esclavage. Déportation. Torture. Viol. Disparition. Apartheid. »

(À chaque mot, un membre du chœur se lève, fixe le public, puis se rassoit.)

Jocelyne Et la torture ? Voix Off « Toute douleur infligée pour punir, intimider, faire parler. »

Jocelyne Mais il n’y a pas d’approche globale. On découpe. On dilue. On parle de l’esclavage d’hier… Mais pas de celui d’aujourd’hui. On évoque la colonisation… Mais on tait les territoires minés, les peuples oubliés.

(Images projetées : cartes, visages flous, mots-clés : "Algérie", "Tibet", "Palestine", "Guantanamo", "Shoah", "Rwanda", "Ouïghours", "Rohingyas")

Jocelyne On rejette les migrants. On ignore les réfugiés. On ferme les yeux sur les guerres de religion, les viols, les stérilisations. On oublie les LGBT+, les SDF, les handicapés, les vieux.

(Un enfant entre, en tenue militaire. Jocelyne le regarde, bouleversée.)

Jocelyne Mon arrière-petit-neveu a dix ans. Il aime la guerre. Sa grand-mère lui a offert un livre… Avec des lettres de soldats.

(Elle s’approche de l’enfant, lui tend un livre imaginaire.)

Jocelyne Je voulais lui parler des barbaries. Mais comment parler de ça à un enfant ? Quand tant d’enfants meurent dans ces barbaries… Rien n’arrête les barbares.

(Silence. Le chœur se lève. Tous avancent lentement vers le public.)

Jocelyne Ce qui manque… C’est la paix. La civilisation. La tolérance. La bienfaisance.

(Elle regarde le public, les yeux brillants.)

Jocelyne Peut-être qu’on préfère les barbaries. Peut-être que les faibles n’ont pas le choix. Et que les puissants… en font leur commerce.

(Lumière baisse. Le chœur murmure en boucle : "Barbarie… barbarie… barbarie…")

Jocelyne Mais nous sommes tous concernés. Bourreaux. Victimes. Sauveteurs… parfois.

(Noir.)

**Suggestions pour troupe modeste :

Durée du prologue

 : 10 à 15 minutes.

Matériel

 : quelques costumes, une toile de projection, bande-son simple.

Acteurs

 : 4 à 6 personnes suffisent (Jocelyne, Voix Off, 2-3 figurants, enfant).

Répétition

 : insister sur le rythme, les silences, les regards.

* L’essentiel pour la scène

Ce prologue est une dénonciation poétique et politique des barbaries humaines. Il mêle narration, citation, émotion et symboles pour éveiller la conscience du spectateur. Il peut être joué avec peu de moyens, mais demande une forte présence scénique et une mise en voix engagée.

Acte I Barbaries actuellesScène I : L’actualité des barbaries

Cette scène de la pièce La Fabrique des Barbaries poursuit le prologue en incarnant l’actualité des barbaries à travers des voix journalistiques, des projections, et la parole de Jocelyne comme conscience lucide.

Personnages :

Jocelyne

(narratrice, conscience morale)

Benjamin Quénelle

(journaliste, voix off ou acteur)

Frédéric Autran / Willy Le Devin / Luc Mathieu / Arnaud Vaulerin

(journalistes, voix off ou chœur)

Benoît Vitkine / Léo Aguesse

(journalistes, voix off ou chœur)

Chœur des Silencieux

(figurants représentant les citoyens, les victimes, les bourreaux)

Enfant soldat

(silhouette ou figurant)

Présumés terroristes

(figurants muets, visages maquillés ou masqués)

* Mise en scène :

Décor

 : fond noir, projections de visages flous, bulletins de vote, images de guerre, cartes géopolitiques.

Lumière

 : rouge pour la Russie, bleu pour l’Occident, blanc pour les interrogations morales.

Son

 : bruit de bulletins froissés, sirènes, battements de cœur, cris étouffés.

Costumes

 : journalistes en neutre, Jocelyne en rouge, chœur en gris, présumés terroristes en noir.

* Dialogue :

(Lumière sur Jocelyne, seule. Elle regarde le public.)

Jocelyne Scène I. L’actualité des barbaries. Aujourd’hui. Pas hier. Pas demain. Maintenant.

(Projection : portrait de Poutine. Lumière rouge.)

Benjamin Quénelle (voix off ou acteur) Poutine se prépare à un plébiscite. Cinquième élection présidentielle. Trois jours de vote. Deux nuits. Le moment idéal pour bourrer les urnes. La présidentielle est gagnée d’avance. La Douma ? Une chambre d’enregistrement. Les opposants ? Trois vrais-faux candidats. La propagande vise tous les Russes : Fonctionnaires. Étudiants. Soldats. Retraités. Ils doivent voter pour Poutine.

Jocelyne Certains pensent que tout va bien en Russie… Incroyable mais vrai.

(Projection : Crocus City Hall. Bruit sourd. Lumière bleue.)

Chœur des journalistes (voix off alternées) Attentat à Moscou. 137 morts. 150 blessés. L’État islamique revendique. Mais Moscou ne dit rien. Poutine accuse l’Ukraine. Sans preuve. La Russie est une cible. Déjà frappée en 2015. 224 morts dans un avion. Daech critique la Russie. Pour ses opérations militaires. Pour sa proximité avec l’Iran.

Jocelyne La volonté de frapper partout… Une menace qu’on avait oubliée. La France est menacée aussi. Les États-Unis captent tout. Ils tuent des chefs. Mais ne stoppent pas les réseaux. Ils avaient prévenu la Russie. Mais l’attentat a eu lieu.

(Projection : images floues de suspects tabassés. Bruit de coups. Lumière rouge sang.)

Jocelyne Les terroristes ont été capturés. Tabassés. Montrés à la télévision. Avec des ecchymoses. Et sur les réseaux… Des applaudissements. Des likes. Des cœurs.

(Le Chœur des Silencieux mime les coups, les applaudissements, les regards vides.)

Jocelyne Sous la torture… N’importe qui avouerait tout. Et si ce sont les responsables… Est-ce une raison pour se comporter en barbares Avec des barbares ?

Benoît Vitkine (voix off) Il y a eu des failles. Et un bouc émissaire. Le pouvoir russe incrimine l’Ukraine.

Léo Aguesse (voix off) La Russie met en scène la torture. Les images révèlent la brutalité du régime.

Jocelyne La barbarie est sans limite. Les journalistes détaillent. Les tortures battent leur plein. Ces méthodes sont assumées. La société russe accepte. Les populations occidentales aussi ? Tous ceux qui applaudissent… Sont-ils encore civilisés ? Que nous arrive-t-il ?

(Silence. Le chœur se fige. Jocelyne avance vers le public.)

Jocelyne La barbarie n’est pas une exception. Elle est devenue une méthode. Une habitude. Un spectacle.

(Noir.)

*À retenir pour la troupe :

Durée

 : 15 à 20 minutes.

Effets clés

 : projections, voix off, alternance entre récit et émotion.

Acteurs

 : 6 à 8 suffisent, avec rôles interchangeables.

Rythme

 : crescendo dramatique, fin en silence.

Le péril djihadiste et la mort de Navalny

Cette scène poursuit l’exploration des barbaries contemporaines à travers le péril djihadiste et la mort de Navalny, en mêlant témoignages journalistiques et parole engagée.

* Scène II : Le péril djihadiste et la mort de Navalny

Personnages :

Jocelyne

(narratrice, conscience lucide)

Gilles Paris

(journaliste, voix off ou acteur)

Chœur des Silencieux

(figurants représentant les victimes, les bourreaux, les spectateurs)

Navalny

(silhouette ou ombre, présence muette)

Poutine

(projection ou figurant masqué)

Occidentaux

(figurants en costumes sobres, symboles de complicité)

** Mise en scène :

Décor

 : fond noir, projections de cartes du Moyen-Orient, visages flous, images de concert détruit, cellule de prison.

Lumière

 : rouge pour le djihadisme, gris pour la prison, jaune pour l’hypocrisie occidentale.

Son

 : battements de cœur, cris étouffés, bruit de drones, murmures de foule.

Costumes

 : Jocelyne en rouge, chœur en gris, Navalny en blanc, Poutine en noir.

* Dialogue :

(Lumière sur Jocelyne, seule. Elle regarde le public.)

Jocelyne Scène II. Le péril djihadiste. Et la mort en prison. Deux barbaries. Deux visages. Un même gouffre.

(Projection : Crocus City Hall. Bruit sourd. Lumière rouge.)

Gilles Paris (voix off ou acteur) 22 mars 2024. Une salle de concert. Moscou. 137 morts. L’État islamique au Khorassan. Le califat est tombé… Mais le terrorisme a survécu. Il frappe les croisés. Les Russes. Les Occidentaux. Et même ses propres frères.

(Le Chœur des Silencieux mime des explosions, des fuites, des cris.)

Gilles Paris Les États-Unis avaient prévenu. Mais Moscou n’a vu qu’une provocation. Il n’y a plus de coordination. Comme après le 11 septembre. Une aubaine pour les vrais terroristes.

Jocelyne Le péril djihadiste n’a pas été éradiqué. Les Américains ont échoué. Ils ont même nourri le démon. Il est là. Partout. Dans tous les pays. Toute faiblesse sera exploitée. Aucune forteresse n’est invulnérable.

(Projection : cellule sombre. Silhouette de Navalny assise, dos au public.)

Jocelyne Navalny est mort en prison. À 47 ans. Je me souviens… Poutine n’avait pas garanti qu’il s’en sortirait. Beaucoup disent : mort naturelle. Mais quelle nature ? Celle du poison ? Du silence ? De l’oubli ?

(Le Chœur des Silencieux entoure Navalny, lentement, comme des ombres.)

Jocelyne Certains attendent Poutine en France. Certains le soutiennent. Plus ou moins ouvertement. Il ne supporte pas l’opposition. C’est un dictateur. Il commet des actes de guerre. Des crimes contre l’humanité. Et personne ne le combat vraiment.

(Projection : drapeaux de la Corée du Nord, de la Chine, de l’Iran. Bruit de drones.)

Jocelyne Il a des alliés. La Corée du Nord lui donne des armes. La Chine, l’Iran, des drones. Les sanctions ? Inefficaces. À cause de la cupidité des Occidentaux.

(Figurants en costumes sobres entrent, mimant des transactions, des échanges discrets.)

Jocelyne Des entreprises françaises… Leroy Merlin… N’ont pas quitté la Russie. Des montages sordides. La France fournit encore la Russie. Et beaucoup de barbares. En douce.

(Le Chœur des Silencieux mime des applaudissements, des silences complices.)

Jocelyne Les Occidentaux… Américains en tête… Ne sont pas mieux que Poutine. Hélas.

(Silence. Jocelyne avance vers le public.)

Jocelyne Est-ce à désespérer de l’humanité ? Est-ce que la barbarie va triompher ? Sommes-nous en route vers l’Apocalypse ?

(Le Chœur murmure : "Apocalypse… apocalypse… apocalypse…")

(Noir.)

*À retenir pour la troupe :

Durée

 : 15 à 20 minutes.

Effets clés

 : projections, voix off, alternance entre récit et émotion.

Acteurs

 : 6 à 8 suffisent, avec rôles interchangeables.

Rythme

 : crescendo dramatique, fin en silence.

Poutine veut la guerre permanente

Cette scène explore la stratégie de guerre permanente de Vladimir Poutine, en mêlant témoignages journalistiques, analyse politique et conscience morale.

** Scène III : Poutine veut la guerre permanente

Personnages :

Jocelyne

(narratrice, conscience lucide)

Marie Mendras

(politologue, voix off ou actrice)

Yves Bourdillon / Christine Kerdellant

(journalistes, voix off ou figurants)

Adé

(citoyenne, voix du doute ou de la naïveté)

Chœur des Silencieux

(figurants représentant les peuples occupés, les soldats, les spectateurs)

Poutine

(silhouette ou projection, figure omniprésente)

** Mise en scène :

Décor

 : fond noir, projections de cartes de l’Europe de l’Est, bulletins de vote, images de guerre.

Lumière

 : rouge pour la guerre, gris pour la manipulation, bleu pour les illusions démocratiques.

Son

 : bruit de bulletins froissés, sirènes, discours officiels déformés, battements de tambour.

Costumes

 : Jocelyne en rouge, Mendras en bleu, Adé en blanc, chœur en gris.

** Dialogue :

(Lumière sur Jocelyne, seule. Elle regarde le public.)

Jocelyne Scène III. La guerre permanente. Pas un accident. Un système.

(Projection : portrait de Poutine. Bruit de tambour militaire. Lumière rouge.)

Yves Bourdillon / Christine Kerdellant (voix off) 15 au 17 mars. Élections en Russie. Un nouveau mandat de 6 ans. Un quart de siècle au pouvoir. Pourquoi l’opinion publique lui est-elle favorable ?

Marie Mendras (voix off ou actrice) Ce ne sont pas des élections. C’est un plébiscite fabriqué. Les citoyens doivent photographier leur bulletin. Un tiers des votes sont électroniques. Faciles à contrôler. Et dans les territoires occupés… On fait voter des non-Russes. Résultats illégaux.

(Le Chœur des Silencieux mime des votes forcés, des regards apeurés.)

Marie Mendras Il n’y a pas d’opinion publique dans une dictature. La télévision officielle… Diffuse des scènes de violence. Des mensonges. Des exactions russes attribuées aux Ukrainiens. Les citoyens sont sidérés. Par la barbarie. Par la haine.

Jocelyne Et pourtant… Il continue. Il va continuer. La guerre d’usure. Le plus longtemps possible.

Marie Mendras Son pouvoir est lié à la guerre. La paix est dangereuse. Il ne veut ni victoire… Ni défaite. Juste… La guerre.

(Projection : cartes de Tchétchénie, Géorgie, Crimée, Syrie. Bruit de drones.)

Marie Mendras Regardez ses guerres précédentes. Aucune menace sur le territoire russe. Mais il impose une « pax russica ». Une consolidation insupportable. Il ne veut pas soumettre. Il veut figer. Empêcher.

Jocelyne Ce ne sont pas des guerres de conquête. Ce sont des guerres de paralysie. Des États en faible souveraineté. Coupés du droit. Coupés du monde.

Marie Mendras Ces conflits « gelés »… N’ont pas vocation à être résolus. Il ne faut pas espérer une paix négociée. La confrontation avec l’Occident… Est son choix.

Adé Mais… l’Otan n’a-t-elle pas provoqué ?

Marie Mendras Non. Les pays de l’ex-Pacte de Varsovie… Ont demandé à entrer dans l’Otan. Par peur. Par souveraineté. Washington ne cherchait pas à faire entrer Kiev.

Adé Mais… la Russie affiche une croissance plus forte que l’Europe ?

Marie Mendras Faux. C’est une économie de guerre. En surchauffe. Les statistiques sont fictives. La production réelle baisse.

Jocelyne Il y avait déjà des manipulations… Du temps de Staline. Même sur la famine en Ukraine.

Marie Mendras Je parle des perspectives. J’imagine une guerre sans fin en Europe. Poutine ne peut pas perdre. Sinon… Il serait perdu.

Jocelyne Et la relève… Pourrait être encore plus barbare.

(Le Chœur des Silencieux murmure : "Encore plus barbare… encore plus barbare…")

(Noir.)

** À retenir pour la troupe :

Durée

 : 15 à 20 minutes.

Effets clés

 : projections, voix off, alternance entre analyse et émotion.

Acteurs

 : 6 à 8 suffisent, avec rôles interchangeables.

Rythme

 : crescendo analytique, fin en inquiétude.

Guerre en Ukraine avec le barbare paranoïaque Poutine

Cette scène poursuit l’exploration de la guerre en Ukraine en 2024, en mettant en lumière la manipulation du langage, la brutalisation du régime russe, et la paranoïa du pouvoir.

** Scène IV : 2024 – Guerre en Ukraine avec le barbare paranoïaque Poutine

Personnages :

Jocelyne

(narratrice, conscience lucide)

Bernard Chappedelaine

(journaliste, voix off ou acteur)

Porte-parole du Kremlin

(voix off ou figurant)

Chœur des Silencieux

(figurants représentant les citoyens russes, les victimes, les soldats)

Navalny

(silhouette ou ombre, présence muette)

Tadjiks accusés

(figurants muets, visages maquillés ou masqués)

Obama

(voix off, citation)

** Mise en scène :

Décor

 : fond noir, projections de cartes d’Ukraine, bulletins de vote, images de guerre, cellule de prison.

Lumière

 : rouge pour la guerre, gris pour la manipulation, blanc pour les révélations.

Son

 : bruit de sirènes, discours officiels déformés, battements de tambour, murmures.

Costumes

 : Jocelyne en rouge, Bernard en neutre, chœur en gris, Navalny en blanc.

** Dialogue :

(Lumière sur Jocelyne, seule. Elle regarde le public.)

Jocelyne Scène IV.

2024.

La guerre en Ukraine. Avec le barbare paranoïaque Poutine.

(Projection : drapeau russe. Bruit de tambour militaire. Lumière rouge.)

Porte-parole du Kremlin (voix off) « Nous sommes en guerre. » Cela a commencé comme une opération militaire spéciale… Mais l’Occident collectif y participe. C’est devenu une guerre.

Jocelyne Jusqu’alors… Dire « guerre » au lieu d’« opération spéciale »… Était réprimé.

Bernard Chappedelaine (voix off ou acteur) Dès février 2022… Kiev a reçu une assistance militaire occidentale. Mais ce changement de langage… Intervient juste après la reconduction de Poutine. Sans opposition véritable. Avec 22 millions de bulletins falsifiés. Selon des experts.

(Le Chœur des Silencieux mime des votes forcés, des regards apeurés.)

Bernard Chappedelaine Poutine ne parle pas de paix. Il prépare l’opinion à de nouveaux sacrifices. Possiblement… Une nouvelle mobilisation.

Jocelyne La guerre… A permis d’éradiquer toute opposition démocratique. Une idéologie de guerre s’installe. La dépendance au dollar, à l’euro… Doit être supprimée.

(Projection : Crocus City Hall. Bruit sourd. Lumière rouge sang.)

Bernard Chappedelaine L’attentat du Crocus City Hall… Porte atteinte à l’autorité de Poutine. Une semaine après sa reconduction.

Obama (voix off) « Poutine vit dans un autre monde. »

(Projection : cellule sombre. Silhouette de Navalny assise, dos au public.)

Bernard Chappedelaine Les tortures infligées aux quatre ressortissants tadjiks… Accusés de l’attentat de Krasnogorsk… Sont un signe de plus. La brutalisation du régime russe. Après la mort en prison d’Alexei Navalny.

(Le Chœur des Silencieux mime les coups, les regards vides, les applaudissements.)

Jocelyne La capacité de manipulation… Bat son plein. La réalité éclatera un jour. Peut-être… Après de monstrueuses barbaries.

Bernard Chappedelaine La paranoïa du Kremlin… Est inquiétante. Pour la Russie. Et pour le monde.

(Silence. Jocelyne avance vers le public.)

Jocelyne Quand le pouvoir devient paranoïaque… Quand la guerre devient une méthode… Quand la vérité devient un crime… La barbarie devient… La norme.

(Le Chœur murmure : "La norme… la norme… la norme…")

(Noir.)

** À retenir pour la troupe :

Durée

 : 15 à 20 minutes.

Effets clés

 : projections, voix off, alternance entre analyse et émotion.

Acteurs

 : 6 à 8 suffisent, avec rôles interchangeables.

Rythme

 : crescendo dramatique, fin en inquiétude.

Sanctions contre la Russie – Le commerce des barbaries

Cette scène explore les sanctions contre la Russie et la complicité économique des entreprises françaises, en mêlant témoignages journalistiques, parole engagée et dénonciation morale.

* Scène V : Sanctions contre la Russie – Le commerce des barbaries

Personnages :

Jocelyne

(narratrice, conscience lucide)

Thierry Fabre

(journaliste, voix off ou acteur)

Edward Mayor

(militant, voix off ou figurant)

Ellie Nichol

(ONG, voix off ou figurante)

Chœur des Silencieux

(figurants représentant les consommateurs, les salariés, les dirigeants)

Figurants d’entreprise

(symboles d’Auchan, Leroy Merlin, L’Oréal, Renault, Total, Danone)

** Mise en scène :

Décor

 : fond noir, projections de logos d’entreprises, cartes de Russie, chiffres en surimpression.

Lumière

 : jaune pour l’argent, rouge pour la guerre, gris pour l’opacité.

Son

 : bruit de caisses enregistreuses, murmures de marché, battements de cœur.

Costumes