La fantastique Odyssée - Chérif Arbouz - E-Book

La fantastique Odyssée E-Book

Cherif Arbouz

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Beschreibung

Alors que l'apocalypse est proche et que tout semble perdu, une aide totalement inattendue intervient...

Entre 2037 et 2056, la Terre connaît la plus grande crise de son histoire. La surpopulation démentielle, le réchauffement climatique désastreux, dans un cadre de féroce compétition économique, risquent de déboucher sur un pire qui menacerait l´humanité dans son existence même. Dans ce contexte et après leur retrait de l'ONU et de ses prolongements, les USA et la Confédération Russe fusionnent en 2056 pour devenir les USNAR (United States of North America and Russia). Ce méga état de 40 000 000 de km², déclenche alors, une guerre éclair massive et destructrice, ce qui lui permet d´imposer un nouvel ordre mondial.

Des extraterrestres qui depuis plus de 2000 ans observent discrètement la Terre sont les témoins directs de ce qui s'y passe. Alors que le nouvel ordre mondial se met laborieusement en place, ils décident de se manifester pour aider les Terriens à s'engager dans une voie salvatrice. Ces extraterrestres, les stargils viennent d'Iskol, une planète à 17 années-lumière du système solaire. En fait, les stargils ont une bonne raison d´intervenir…

Chérif Arbouz dresse le portrait d'une civilisation humaine à bout de souffle, incapable de trouver la voie d'une coopération mondiale, seule capable d'assurer sa survie à long terme. Sous sa plume, l'intervention des aliens n'a pas pour but d'asservir ou d'anéantir la race humaine. Au contraire, il s'agit de la sauver, mais à quel prix ?

Oubliez H.G. Wells, G. Orwell et A. Huxley ! Chérif Arbouz nous offre une vision singulière du destin de l'Humanité. Attisée par le concept de « Fulfillment Society » (Julian Huxley, 1957), son imagination se nourrit d'une foi inébranlable dans la science.

EXTRAIT

Le 14 juin 2056, à près de 80 kilomètres au sud-ouest d’Anchorage, en Alaska, une base hyper sécurisée de l’US Army abritait la rencontre des deux personnages les plus puissants de la Terre par ce qu’ils représentaient. Le premier, Nicolas Borsalov, était le président de la Confédération Russe et le second, William Sander, celui des USNA, autrement dit les États Unis d’Amérique du Nord. Cette dénomination traduisait la fusion des USA et du Canada en 2037, le Groenland alors indépendant puis l’Islande les rejoignant en 2038.

Le rendez-vous des deux Super Grands, organisé sous le sceau du secret le plus absolu, avait été précédé d’une réunion d’experts des deux bords, qui une semaine auparavant avaient finalisé un rapport de vingt-huit pages. Celui-ci, ultra confidentiel, destiné à être exploité lors de la conférence au sommet, contenait tous les éléments devant permettre l’aboutissement à des accords précis.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Esprit curieux, Chérif Arbouz partage dans ses écrits ses passions, qui vont des traditions orales et légendes ancestrales de son pays aux recherches les plus avancées sur la cybernétique et le cerveau. Épopées médiévales, voyages cosmiques, aliens et robots sont autant de prétextes pour réfléchir à la nature de notre humanité, l’évolution des sciences avec comme toile de fond… l’éternité.

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La fantastique Odyssée Chérif Arbouz

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L’imagination est plus importante que la connaissance. La connaissance a des limites alors que l’imagination n’en connaît pas, suscite le progrès et stimule l’évolution.

Propos attribués à Albert EINSTEIN In « What life means to Einstein » George Silvester VIERECK 1929.

AVANT-PROPOS

Que sera le Monde dans une cinquantaine d’années ? Une telle question il y a trois ou quatre siècles, n’avait pas lieu d’être posée, tant les gens de cette époque avaient le sentiment de vivre dans un monde presque immuable. Puis tout est allé de plus en plus vite, d’une génération à l’autre d’abord, puis à la mesure de changements très importants survenant en moins d’une décade.

Cependant ce qui transformait progressivement la société des humains était de telle nature, que l’homme devenait lui-même un facteur d’évolution pour son propre environnement. Mais, si ce rôle dans un passé lointain, s’était inscrit dans un cadre naturel d’équilibre écologique, il finit par signifier tout à fait l’inverse, et à un degré de plus en plus important. Ensuite et du fait de la prolifération démesurée de l’espèce humaine, doublée du génie inventif et trop souvent malfaisant de celle-ci, l’homme en arriva non seulement à représenter un danger majeur pour de nombreuses espèces vivantes, mais à devenir la cause de graves déséquilibres affectant le milieu physique même.

Dans un tel contexte, s’interroger sur l’avenir du monde revêt alors un sens, et celui-ci ne peut être que pessimiste, sauf si des événements imprévus devaient faire qu’il en aille autrement. La conscience de cet état de choses lorsqu’elle prit corps, fit certes couler beaucoup d’encre ou de salive, mais la courte vue et l’anthropocentrisme caractérisant la plupart des représentants de l’espèce humaine, firent de telle sorte que rien ne freina la progression dans le mauvais sens déjà induit.

Telle était donc la situation au moment où commence notre histoire. Les protagonistes de celle-ci, les circonstances où ils se manifestèrent et ce qui résulta de tout cela, c’est ce qui se révèlera dans le présent livre.

Cependant si cet ouvrage a été conçu comme un roman d’anticipation et de science-fiction à la fois, il n’est pas que cela. Ce qui relève du passé de la Terre et de ses habitants sous des rapports divers, y compris ceux d’ordre scientifique, y est également concerné, car constituant une base de réalités à partir de laquelle s’est construite la fiction. Du reste celle-ci, tout en permettant l’évasion de l’esprit, traduit également l’intention de susciter la réflexion, et d’interpeler le lecteur tout comme l’auteur lui-même l’a été, par ce qui a inspiré la conception de ce roman.

L’auteur

CHAPITRE PREMIER

Le 14 juin 2056, à près de 80 kilomètres au sud-ouest d’Anchorage, en Alaska, une base hyper sécurisée de l’US Army abritait la rencontre des deux personnages les plus puissants de la Terre par ce qu’ils représentaient. Le premier, Nicolas Borsalov, était le président de la Confédération Russe et le second, William Sander, celui des USNA, autrement dit les États Unis d’Amérique du Nord. Cette dénomination traduisait la fusion des USA et du Canada en 2037, le Groenland alors indépendant puis l’Islande les rejoignant en 2038.

Le rendez-vous des deux Super Grands, organisé sous le sceau du secret le plus absolu, avait été précédé d’une réunion d’experts des deux bords, qui une semaine auparavant avaient finalisé un rapport de vingt-huit pages. Celui-ci, ultra confidentiel, destiné à être exploité lors de la conférence au sommet, contenait tous les éléments devant permettre l’aboutissement à des accords précis.

L’entrevue des deux présidents, assistés de conseillers triés sur le volet, s’acheva le 16 juin sur une décision d’une portée historique sans précédent. Celle-ci en effet, consacrait l’union au sein d’un même État, des deux super puissances qu’étaient les USNA et la Confédération Russe, la nouvelle entité prenant le nom de « United States of North America and Russia » (USNAR). Ce giga État s’étendait sur trois continents, occupait un territoire presque d’un seul tenant de quelque quarante millions de kilomètres carrés, et ses limites nord ceinturaient presque complètement l’Océan Arctique. Si à cela on ajoutait la puissance cumulée des deux principales nations qui en étaient l’ossature, les USNAR étaient en mesure de s’assurer d’une manière absolue, la domination du reste du monde.

William Sander et Nicolas Borsalov, en leur qualité respective de président et Vice-président de la nouvelle entité, marquèrent leur intronisation par une série de décisions à la mesure de leur toute puissance. Celles-ci devaient se traduire par une série d’actions nécessitées par la situation au plus haut point critique dans laquelle se trouvait alors le monde. La première de ces décisions avait pour but de préserver l’humanité d’un imminent danger qui alors la menaçait. Le pire évité, celles qui suivraient auraient pour objet de régenter la planète à travers un train de mesures militaires, politiques, administratives, économiques et sociales, auxquelles devraient se plier toutes les autres nations, même s’il fallait pour cela user des formes les plus extrêmes de contrainte.

La raison majeure de ce branle-bas, était que l’humanité se trouvait face à un risque très sérieux de guerre nucléaire, avec tout ce que cela supposait de terribles conséquences. Cependant, il était jugé que même sans cela, des quantités d’autres graves menaces pesaient sur l’espèce humaine, les premières catastrophes s’étant déjà produites et d’autres étant attendues dans un avenir proche. Telle donc était la situation face à laquelle se trouvaient les hautes autorités des USNAR dès le début de leur entrée en scène, et ceci les amena à envisager des mesures radicales pour interrompre un processus risquant d’aboutir à l’irrémédiable, si on le laissait poursuivre le cours qui était présentement le sien.

Cet état de choses à vrai dire n’avait rien de surprenant, imputable qu’il était à la voie suicidaire dans laquelle par inconscience, l’humanité s’était depuis longtemps engagée. Pourtant plus d’un siècle auparavant, les prémisses de cette situation avaient engendré chez les plus clairvoyants, l’appréhension d’un avenir pouvant revêtir une forme apocalyptique. Peu après la fin de la seconde guerre mondiale en effet, un grand nombre de voix émanant principalement des milieux scientifiques, s’étaient élevées pour mettre en garde les gouvernants contre les dangers extrêmes face auxquels se trouverait le genre humain, si l’on ne les prévenait pas à temps. Ce fut ainsi qu’en 1965, à l’occasion d’une conférence organisée par l’UNESCO pour commémorer le dixième anniversaire de la mort d’Einstein, Sir Julian Huxley, éminent biologiste britannique, fit à ce sujet une remarquable intervention devant un aréopage des plus grands savants de l’époque. Avec la perspicacité d’un homme de science averti il disait notamment : « Tout savant qui met le nez hors du tranquille abri de sa spécialité, ne peut faire autrement que de revêtir le manteau d’Elie. Il prophétise la catastrophe ; mais parce qu’il est un savant, la catastrophe qu’il annonce est conditionnelle: elle se produira sauf si l’on fait certaines choses ». Le risque le plus grave étant à l’époque un troisième conflit mondial impliquant le recours à ce que l’orateur appelait le « détergent suprême », celui-ci ajoutait : « … mais même si la guerre nucléaire était évitée, le problème de l’explosion démographique continuerait à se poser, au risque de devenir le cancer de la planète ». Avec cela, Julian Huxley évoquait d’autres aberrations, telles la surexploitation des ressources naturelles de la terre, la déforestation à grande échelle dans les régions équatoriales, la désertification accélérée des régions steppiques d’Afrique par surpâturage, et bien d’autres graves nuisances. Cependant, un autre danger n’était pas encore pressenti à l’époque où Huxley exprimait ses appréhensions. Celui-ci, un réchauffement accéléré affectant la surface de la planète, ne se révéla que bien plus tard, avec tout ce qu’il impliquait de terribles conséquences. La surchauffe intempestive lorsqu’elle fut constatée, était pensait-on le résultat d’un effet de serre, provoqué par les rejets massifs dans l’atmosphère d’éléments gazeux nocifs, dont surtout le dioxyde de carbone. Le gaz incriminé provenait pour une très large part de la combustion des hydrocarbures, devenus la principale source d’énergie au service des activités humaines. À cela s’ajoutaient divers autres types de pollution à grande échelle, affectant de plus en plus ce qui était nécessaire à la vie sur terre et jusque dans les abysses des océans. Certes les instances internationales essayèrent de mobiliser l’ensemble des États de la Planète en vue de limiter les émissions de CO2, mais les plus importantes des nations responsables du phénomène ne respectèrent que peu ou pas du tout les mesures préconisées.

La conséquence du réchauffement fut tout d’abord un rétrécissement notable de la calotte glaciaire arctique.  Si toutefois le même phénomène ne fut pas constaté au pôle sud, c’était principalement dû à la nature continentale de cette région, tandis que le glacier du pôle nord avait pris naissance sur l’océan même, dont la température des eaux libres en été augmentait maintenant de plus en plus. Autre conséquence du réchauffement, le monde commençait à subir les effets néfastes d’un dérèglement du climat. Cela se traduisit par des pluies diluviennes inhabituelles, des canicules extrêmes dans les zones tempérées, des cyclones d’une puissance destructrice jamais vue et une accélération de la désertification subtropicale.

La suite, ce fut la disparition presque totale du glacier recouvrant l’Océan Arctique. Il finit en effet par s’y produire chaque été une débâcle telle, que de considérables cohortes d’icebergs envahissaient l’Océan Atlantique, bien au-delà des limites habituelles de cette dérive. La liquéfaction rapide des masses gelées, provoqua alors une élévation si importante du niveau des mers et océans, qu’une grande quantité d’îles et de vastes espaces côtiers furent submergés. Même la vie sous-marine fut affectée, les immenses massifs coralliens des mers chaudes maintenant trop loin de la surface, cessant de se régénérer à cause de la disparition des agents biologiques de leur édification. Les conséquences dans ce dernier cas, si elles ne se manifestaient pas encore, impliquaient tout de même de graves effets à plus ou moins brève échéance, dont en particulier l’appauvrissement de l’air en oxygène par perturbation du processus naturel de sa régénération.

Cependant et paradoxalement, cette suite de malheurs qui affectait l’immense majorité des populations terrestres, fut bénéfique à d’autres. Il se trouva en effet que suite à l’adoucissement du climat dans les régions bordant l’Océan Arctique, le dégel de celles-ci entraîna la possibilité d’en exploiter rentablement le sous-sol, pour en faire une considérable source de richesse. Or il se trouva que les mieux à même de profiter de la nouvelle manne qui se dessinait, étaient la Russie et les USA. En effet, lorsqu’il s’avéra que ces régions recélaient d’immenses réserves de pétrole et de minerais rares, ou raréfiés par une exploitation intensive, les choses se précipitèrent. Ce fut notamment ce facteur qui présida à la naissance des USNA, excroissance des USA vers le Grand Nord, la Russie pour sa part se suffisant de l’immense partie de son territoire bordant l’Océan Arctique. Une entente fut alors conclue entre les deux géants de la planète pour gérer de concert et à profit commun, tout ce qui pouvait découler de la nouvelle situation. La mise en exploitation du nouvel Eldorado, fut grandement facilitée par la navigabilité en toute saison d’une grande partie de l’océan Arctique, maintenant libre de glace à longueur d’année. Le résultat immédiat de l’exploitation des nouveaux gisements, fut la possibilité pour les deux superpuissances de se pourvoir abondamment et à bon compte, en pétrole et en toutes sortes de métaux  très recherchés. Le cobalt, le manganèse et surtout l’uranium, sans parler du cuivre, du nickel, du chrome et autres, inondèrent alors les marchés. Cependant, la conséquence la plus importante de cette abondance, fut que les anciens pays émergents devenus de grandes puissances industrielles, profitèrent de la baisse considérable des cours de tous ces produits, notamment ceux du pétrole, pour faire un nouveau bond en avant dans leur développement. Ces nations contribuèrent ainsi bien plus qu’auparavant, à l’accélération de l’effet de serre, et d’une façon générale à l’aggravation du processus de dégradation des conditions de vie sur la planète. De plus, on assista à l’exacerbation des conflits commerciaux entre les anciennes grandes puissances économiques et les nouvelles, avec de surcroît, des guerres régionales interminables, et l’aggravation des désordres sanglants au sein de nombreuses nations sous développées, devenues ingouvernables. La conjonction de cette somme de facteurs, entraîna en fin de compte l’effondrement de tout le système laborieusement mis en œuvre après la deuxième guerre mondiale, pour assurer l’ordre international. Le point de non-retour fut atteint le 12 Mars 2050 avec l’annonce par les USNA de leur retrait de l’ONU et de tous les organismes en dépendant, la Confédération Russe agissant de même trois jours après. Le motif invoqué pour justifier ces deux décisions de toute évidence concertées, était l’état de paralysie totale des instances internationales censées régenter le monde, à commencer par le Conseil de Sécurité. Aucune cause immédiate ne fut à l’origine de cet acte conjoint, sinon le constat de la parfaite inutilité de ces instances. Mais les véritables raisons des deux superpuissances, étaient que l’ONU et ses satellites les gênaient maintenant bien plus qu’ils ne les servaient, dans le cadre de leur nouvelle vision des choses. Ce qui d’ailleurs renforça la signification de ce double retrait, ce fut que peu après, les USNA se désengagèrent également de l’OTAN, ce qui scella définitivement leur alliance avec la Confédération Russe. Cette cascade d’évènements suscita bien des interrogations, et pour beaucoup d’analystes, ce qui se passait rappelait étrangement l’époque où l’Allemagne s’était retirée de la SDN avant la seconde guerre mondiale.

Les années qui s’écoulèrent entre 2050 et 2056, virent les anciennes grandes puissances, principalement les deux géants de la planète, se replier sur elles-mêmes dans le cadre d’une autarcie rigoureuse. Celle-ci du reste se dessinait depuis longtemps à travers des mesures protectionnistes de plus en plus sévères, tranchant avec l’ancien libéralisme économique. Cet isolationnisme des nations qui pouvaient encore se le permettre, c'est-à-dire les plus anciennement industrialisées et les moins peuplées, fut un drame pour celles qui ne les rejoignirent que récemment dans le club des mieux lotis. Comme l’économie de ces dernières était encore trop fragile pour supporter le choc en retour des mesures draconiennes prises par leurs concurrents, et que leur surpeuplement persistait face à l’insuffisance de leurs ressources vivrières, elles furent le théâtre de désordres sociaux de très grande ampleur, suivis selon le cas de sanglantes répressions ou d’une totale anarchie. Cependant, certaines de ces nations possédant des armes de destruction massive, nucléaires notamment, menacèrent de s’en servir sans hésiter si elles étaient acculées à l’effondrement total.

Ce fut alors que mises au pied du mur, les deux superpuissances se trouvèrent devant la nécessité pour elles vitale, de s’unir pour affronter le pire. Ce pire, elles s’y étaient d’ailleurs préparées depuis longtemps, et paradoxalement, chacune d’elles ne l’avait fait au début, que pour se prémunir du danger potentiel que représentait l’autre. Cependant lorsqu’il s’avéra que leur ancienne méfiance réciproque n’était plus de mise et que par contre le péril maintenant pouvait venir d’ailleurs, elles s’entendirent pour accroître et perfectionner leurs capacités d’attaques rapides et massives, tout en développant leurs moyens de défense anti missiles. Leurs potentiels ennemis communs étant identifiés et les cibles à atteindre répertoriées et situées avec précision, elles étaient prêtes à entrer en action à n’importe quel moment, en usant par surprise du maximum de leurs formidables capacités destructrices.

Ainsi donc, le 16 juin 2056, le sort du monde fut scellé. En moins d’une semaine, les instances législatives des deux superpuissances ratifièrent l’acte fondateur des USNAR et donnèrent pleins pouvoirs aux nouvelles autorités. Celles-ci alors mirent immédiatement en œuvre les accords secrets décidés à Anchorage, et le 6 juillet à zéro heure GMT exactement, la guerre éclair connue sous le nom d’Opération Tonnerre fut déclenchée. En un temps record, près de trente mille bombes à neutrons véhiculées par des nuées de missiles intercontinentaux, s’abattirent simultanément sur leurs objectifs dans les pays jugés susceptibles d’utiliser les armes de destruction massive qu’ils possédaient. Ces bombes étaient dites propres, car n’engendrant qu’une radioactivité de courte durée dans un périmètre restreint autour de leurs points d’impact. Cependant elles étaient terriblement efficaces, notamment à travers les ondes de choc qu’elles engendraient, certaines d’entre elles pouvant même détruire des sites enterrés à grande profondeur. Ce qui résulta de leur impact, fut l’annihilation simultanée de toutes les capacités offensives des pays visés, en particulier celles représentées par les missiles à longue ou moyenne portée. Cette action fut accompagnée de la destruction au sol ou sur mer par l’aviation et divers types de missiles à charges non nucléaires, de tout ce qui d’autre assurait la puissance militaire des États visés, tels que concentrations de troupes, radars, aérodromes, navires de guerre, chantiers navals, usines d’armements, arsenaux etc. Dans l’espace, les satellites d’observation ou de télécommunication firent partie des cibles prioritaires, et il faut ajouter à cela que le nombre des victimes humaines, tant militaires que civiles, se chiffrait par millions, sans parler de la ruine économique totale des pays visés.

Ce terrible blitz prit de court le monde entier, tant le secret qui l’entoura fut absolu. Finalement, les décisions prises au Sommet d’Anchorage furent rendues publiques huit jours après la fin de l’action militaire. Celle-ci avait en tout duré neuf jours, et fut considérée comme ayant atteint ses objectifs prioritaires moins de 24 heures après son déclenchement, le reste du temps ayant consisté à parachever l’opération. Pour éviter d’éventuelles fuites, toutes les personnes ayant participé à la préparation de ces actions avaient été soumises à un strict isolement sur les lieux où elles avaient travaillé, leurs familles elles-mêmes ne pouvant entrer en contact avec elles. Par ailleurs, comme les nations victimes du blitz furent instantanément privées de tout moyen de communication efficace, les quelques nouvelles qui réussirent à filtrer ne furent que parcellaires, très peu précises et reposaient surtout sur des conjectures. Cependant, le 23 juillet à partir de huit heures GMT, on put suivre partout dans le monde où c’était possible, une émission de la CBS consacrée à l’événement et relayée par l’ensemble des chaînes de télévision de la planète en état de le faire. Le présentateur de l’émission après l’annonce spectaculaire de ce qui venait de se produire, céda la place à William Sander qui se présenta lui-même en sa qualité de président des USNAR. La création de ce méga État n’ayant pas été jusque-là officiellement annoncée, il commença donc par le faire, puis il s’étala sur le danger majeur auquel le monde venait d’échapper, grâce à l’action décisive des forces armées de la nouvelle entité. Enchaînant ensuite sur ce fait, il indiqua que d’autres mesures étaient prévues pour remettre le monde sur rails, en précisant que celles-ci seraient précisées dans les jours à venir.

Après l’intervention solennelle du président des USNAR, l’émission reprit son cours à travers une foule d’informations assorties de commentaires, dont en particulier ce qui était relatif à l’organisation du pouvoir au sommet du nouveau super État. On apprenait ainsi qu’avec un président américain et un Vice-président russe, l’équilibre des responsabilités était rétabli, car le chef d’état-major de l’armée unifiée était un Russe et il était secondé par un Américain de même grade.

Une ère nouvelle commençait ainsi pour l’humanité. En d’autres temps, un tollé général aurait suivi le coup de force qui venait de se produire, mais ceux qui auraient pu s’y opposer n’avaient même plus la possibilité de faire entendre leurs voix. Quant aux autres, ils applaudissaient ou se résignaient à ce qui était censé préluder à une ère de paix et de prospérité, tous étant de fait réduits à attendre la suite des évènements. Cependant, si les dirigeants des grandes puissances épargnées pouvaient encore se nourrir d’illusions, ils durent vite déchanter. Les régents de la planète eurent en effet la main lourde, mettant tous les États du globe sur le même pied, à en juger par les mesures draconiennes qu’ils prirent peu après leur première action d’éclat. Dès le 27 juillet, ils décrétèrent l’état d’exception dans tous les pays hors USNAR et ordonnèrent à ceux qui détenaient des armes nucléaires, chimiques ou bactériologiques, la destruction totale de celles-ci. Il fut par ailleurs intimé un désarmement complet de toutes les nations concernées par l’état d’exception, accompagné de la démobilisation de leurs effectifs militaires. Cette dernière décision était cependant assortie du maintien des corps de sécurité civile, dans des limites et des formes qui seraient précisées pour chaque État. Un échéancier était arrêté pour l’application de l’ensemble de ces mesures, mais en attendant, tout combat opposant des forces antagonistes pour quelle que raison que ce fût, devait cesser immédiatement, sous peine de mise hors d’état de nuire des belligérants quels qu’ils fussent, par tous les moyens jugés nécessaires.

Ne doutant pas après ce qui venait de se passer, de la manière radicale dont les USNAR useraient pour faire respecter leurs ukases, tous les gouvernants ou chefs de guerre concernés firent bon gré mal gré exécuter à la lettre ce qui leur était prescrit. Lorsque fut achevée toute cette phase, sous l’œil vigilant d’armées de contrôleurs opérant sur la base de renseignements précis établis depuis longtemps, l’heure de la mise en place d’un ordre nouveau arriva. L’objectif final, était d’amener l’humanité à s’engager dans une voie qui favoriserait l’émergence d’une société renouvelée, exempte des tares ayant failli mener le monde à sa perte. Cette société à construire sur des fondements neufs, verrait la satisfaction raisonnable des besoins essentiels, physiques, intellectuels et moraux, de tous les êtres humains. La raison invoquée était la nécessité pour l’homme de satisfaire aux exigences qu’impliquait l’avènement d’un âge scientifique authentique, tournant le dos à tous les archaïsmes, préjugés et croyances absurdes, héritage d’un lointain passé marqué du sceau de l’ignorance et de la crédulité. La manière d’y arriver était toute tracée pour les maîtres de la planète, et pour commencer, il était envisagé de lancer de toute urgence un vaste plan d’assistance aux déshérités de la Terre, sous forme d’une aide massive, pour faire face à leurs besoins les plus pressants d’ordre alimentaire ou sanitaire. Les pays nantis sans exception, devaient obligatoirement faire les frais de cette opération selon des quotas précis. En même temps, les nations secourues seraient placées sous l’autorité directe des USNAR, avec obligation pour elles de se prendre en charge au plus tôt, toute aide internationale devant cesser à un moment déterminé pour chaque type de cas.

Pour clore ce chapitre, revenons-en une fois de plus à Julian Huxley lorsque s’adressant à ses confrères, et à travers eux à tous ceux qui à l’époque présidaient aux destinées des nations il disait : « La science à ce jour, nous a procuré une masse infinie de connaissances, mais sans nous dire comment les utiliser. En vérité, elle a joué les apprentis sorciers. Elle a enfanté ce génie dangereux qui a nom technologie, lequel menace présentement les idées fondamentales que l’homme se fait de son existence, et de la manière dont il doit la vivre… En termes scientifiques, ce qui est requis, c’est un modèle supérieur de l’homme… ou en termes plus humains, une vision de la destinée de l’homme qui soit neuve, complète et généralement adoptée. »

Ces propos n’eurent en leur temps aucun écho ou presque, mais la graine était semée et bien des années plus tard, des idées correspondant à celles de Huxley, même si elles n’atteignaient pas leur hauteur, créèrent un courant qui se traduisit d’abord par une abondante littérature sur la préservation de la nature. Il s’ensuivit une croisade dont les acteurs militaient activement dans le cadre d’organisations non gouvernementales. Cependant, la féroce compétition économique entre pays développés d’abord puis entre ceux-ci et les pays émergents, ne fit qu’accroître les maux qui accablaient la planète. Ce fut alors que se développèrent des idéologies se prévalant de fondements scientifiques, dont les plus en vogue s’inspiraient des lois évolutionnistes de sélection naturelle par la compétition, la finalité étant de mettre en route un processus de refonte totale de la société, en dehors de toute préoccupation d’ordre moral. Les plus extrémistes des tenants de cette manière d’envisager l’avenir, incitaient les puissances les plus favorisées à se servir de tous leurs moyens, fussent-ils extrêmes, pour préserver l’avenir de l’espèce humaine. Ce fut sans aucun doute ce genre d’idées qui inspira ceux qui maintenant agissaient sans état d’âme, mettant à contribution leur écrasante puissance. Mais qu’allait-il en résulter alors que tous les anciens verrous avaient volé en éclats, tandis que l’ordre nouveau projeté n’était pas encore en place ? Telle était la question que sur Terre chacun se posait avec angoisse.

CHAPITRE II

Tous les évènements qui s’étaient produits dans le monde à partir du 16 juin 2056, étaient attentivement suivis depuis un astronef gravitant autour de la Terre à 70 000 kilomètres de distance. Ce vaisseau spatial dont la taille dépassait de loin celle des plus gros transatlantiques jamais construits par l’homme, était de toute évidence d’origine extraterrestre. Cependant, parmi les êtres qu’il abritait, il y en avait qui étrangement, avaient toutes les apparences d’êtres humains, jusqu’au moindre détail morphologique. Mais ce n’était pas là une simple coïncidence, car ceux-ci bien que venus d’ailleurs, descendaient tout simplement de Terriens. Le nombre total des occupants du vaisseau était de 763 et 545 d’entre eux étaient d’authentiques extraterrestres, tous membres de l’équipage, à commencer par le commandant du vaisseau et ceux qui le secondaient. Les 218 autres étaient les Humains en question, et la raison de leur présence dans l’astronef était en relation directe avec le monde de leurs lointains ancêtres et en particulier avec ce qui s’y passait présentement. Ils avaient à leur tête un anthropologue de haut niveau, Zénon Elesios, et celui-ci était mandaté par les plus hautes instances du monde d’où venait l’astronef, sa mission ayant pour objet la planète survolée. Son mandat lui assurait de très larges prérogatives et le commandant de l’astronef, lui-même, lui était subordonné.

Sur Terre c’était le 5 septembre 2057, et les remous créés par le grand chamboulement avaient cessé. Cependant la mise en place de l’ordre nouveau était laborieuse, et ça et là, se manifestaient déjà des velléités de résistance qui pouvaient se développer dangereusement. À l’intérieur du vaisseau, Zénon Elesios conférait avec ses trois principaux adjoints, et ce qui les occupait, était l’analyse des dernières informations parvenues de la Terre. Celles-ci leur étaient transmises par des agents secrets de même nature qu’eux, opérant au sol en divers endroits, et noyés au sein des populations parmi lesquelles ils vivaient comme des terriens ordinaires.

Il est temps maintenant d’en savoir un peu plus sur ces êtres tout affairés à suivre au jour le jour ce qui se passait sur le monde qu’ils survolaient, à commencer par les importants personnages que nous venons de découvrir. Tous quatre se présentaient comme de parfaits spécimens d’humanité et ils avaient comme caractéristique principale, d’avoir un type rappelant celui qu’idéalisèrent les sculpteurs grecs de l’antiquité. De taille respectable, dotés de corps harmonieusement proportionnés, ils semblaient presque sortis d’un même moule, et il en était de même pour tous ceux dont Zénon coordonnait les activités, soit à bord du vaisseau, soit sur Terre. Ce qui cependant les distinguait, outre le fait d’être homme ou femme, c’était non seulement le détail de leurs physionomies et autres particularités physiques, mais aussi les indices exprimant des différences de personnalité. Tout cela montrait bien qu’ils ne pouvaient être le fruit d’une quelconque standardisation, tels les personnages du « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, le frère même de Julian dont il a été fait cas précédemment.

À vrai dire, le monde d’où venaient ces humains d’une nature particulière, méritait bien le qualificatif employé par l’illustre écrivain, mais il fallait utiliser celui-ci au sens vrai du terme et non par esprit de dérision, comme l’avait fait Huxley. Ce dernier en effet, au vu de ce qu’il constatait en son temps, avait mis en scène une humanité future constituée d’individus robotisés, fruits d’un conditionnement prénatal. Certes, tous les descendants de terriens dont il est question résultaient d’une évolution scientifiquement orientée, mais ils n’étaient en rien dénaturés, bien au contraire. Reste maintenant à éclaircir complètement le mystère les entourant et il faut pour cela remonter le cours du temps.

À plus de 10 000 ans en arrière, une haute civilisation s’était développée sur l’une des huit planètes gravitant autour d’Altaïr, une étoile blanche de la constellation de l’Aigle, à quelque 17 années-lumière du système solaire. Cette planète, Iskol pour ses habitants, avait une masse à peine supérieure à celle de la Terre, et lui était en tout point comparable, avec ses continents séparés par de vastes espaces maritimes et un ciel parsemé de nuages. Mais elle était géologiquement beaucoup plus ancienne et de ce fait, ses continents avaient cessé de dériver depuis longtemps, les plaques tectoniques dont ils étaient solidaires s’étant soudées. Les conséquences de cette évolution furent la disparition des facteurs à l’origine de séismes et de volcanisme, ce qui se traduisit par un relief peu accentué à cause d’une érosion non compensée par des surhaussements d’origine tectonique. Autre différence avec la Terre, Iskol n’était pas sujette à des oscillations, son axe de rotation demeurant de plus rigoureusement vertical par rapport au plan de l’écliptique. Il découlait de cela  une totale égalité de durée entre le jour et la nuit, sur toute la surface de la planète sauf aux deux points exacts des pôles géographiques. Là en effet, Silas, nom donné par les Iskoliens à leur « soleil », accomplissait une trajectoire circulaire se répétant indéfiniment au raz de l’horizon.

Ce qui en particulier résultait de tout cela, était l’absence de saisons différenciées en quelque lieu que ce fût, cela se traduisant par un passage progressif d’une zone chaude, celle de l’équateur, à deux régions glaciales au niveau des pôles. Autre précision, en des lieux de même latitude sur les divers continents, les différences climatiques dépendaient essentiellement de leur altitude ou de la distance les séparant des espaces océaniques. Cependant comme la dérive de ces continents avait cessé alors que ceux-ci, huit au total, étaient dispersés de façon équilibrée, et qu’ils étaient tous de moyenne étendue, cela joua en faveur de l’amoindrissement des rigueurs climatiques dans leurs régions centrales, l’influence maritime s’exerçant jusqu’au cœur des plus vastes terres.

Parmi cet ensemble de caractéristiques faisant l’originalité d’Iskol, l’une d’elles fut un facteur important de l’évolution sociale de l’espèce intelligente vivant alors sur cette planète. En effet, en quelque endroit qu’ils fussent, les Iskoliens des premiers âges voyaient quotidiennement Silas parcourir le ciel entre deux points de l’horizon, toujours les mêmes, d’où leur ignorance d’un équivalent de l’année solaire des Terriens. Comme par ailleurs Iskol n’avait pas de satellite naturel, ses habitants n’avaient pas la possibilité qu’eurent les humains de se repérer dans le temps grâce aux phases de la Lune. De plus, l’absence même de saisons différenciées aux différentes latitudes, empêchait cette possibilité, et l’ensemble de tous ces inconvénients était pour les Iskoliens un handicap de taille.

Cependant, à une époque où les premières civilisations commencèrent à voir le jour sur Iskol, l’équivalent d’un Hipparque, célèbre astronome de la Grèce antique, inventa un ingénieux calendrier qu’il mit au point à partir de données d’observation. Il avait en effet remarqué que, dans la région où il résidait, la plus brillante des étoiles apparaissant au crépuscule au-dessus de l’horizon, avait une position variable mais revenait périodiquement à un  même endroit, du côté ou Silas se couchait. Après une étude suivie et précise du phénomène remarqué, il établit alors que le cycle de celui-ci était de 374 jours exactement. Ensuite, de manière arbitraire et sur la base de cette durée, il mit au point un calendrier comportant onze périodes de 34 jours chacune, soit l’équivalent d’une partition de l’année solaire telle que pratiquée plus tard sur Terre. L’adoption de ce calendrier se répandit de proche en proche, mais ce qu’alors les Iskoliens ne savaient pas et qu’ils ne découvrirent que plus tard, était qu’en fait, ce qui avait été établi, correspondait exactement à une révolution complète d’Iskol autour de Silas, l’astre observé ayant servi de témoin.

Si l’invention d’un calendrier était très importante en soi pour les habitants d’Iskol, ce qui comptait surtout était sa signification profonde. Fruit de l’observation méthodique du mouvement des astres, elle était en effet l’indice que les Iskoliens s’engageaient dans une voie qui à la longue leur permit d’asseoir une civilisation sur des bases authentiquement scientifiques. Quels furent les moteurs de cette civilisation et comment celle-ci évolua-t-elle ? Pour répondre à cette question, il faut une fois de plus remonter loin, très loin même dans le temps.

Les premières manifestations de la vie se produisirent sur Iskol près d’un milliard d’années plus tôt que sur Terre; mais les facteurs qui y présidaient étant presque identiques sur les deux mondes, l’évolution des êtres vivants, végétaux ou animaux, s’y était faite à peu près selon le même schéma. Cependant, si dans le détail les résultats différaient beaucoup d’une planète à l’autre, la sélection naturelle s’exerçant dans un sens adapté aux conditions spécifiques de chacune d’elles, toutes deux virent l’émergence d’êtres intelligents, sur Iskol d’abord et beaucoup plus tard sur Terre. Les représentants respectifs de ces deux espèces, offraient certaines ressemblances par leur allure générale ; mais les Iskoliens étaient de plus grande taille et se distinguaient des Terriens par de nombreuses différences morphologiques, leurs oreilles par exemple étant comparables à celles de chevaux de par leur implantation, leur forme et leur extrême mobilité.