La planète des Smarjiks - Chérif Arbouz - E-Book

La planète des Smarjiks E-Book

Cherif Arbouz

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Beschreibung

La suite des aventures des amis Joke et Yomel, qui se lancent cette fois dans la quête cosmique de l'origine de la vie et de l'Univers !

« La planète des Smarjiks » est le tome 3 des Épopées cosmiques, après « La fantastique Odyssée » et « La grande Énigme ». Nous y retrouvons en particulier Joke et Yomel.

Joke a amené son monde à devenir le quatrième membre de l'Union Galactique, après Iskol, la Terre et Anok. Il décide donc d'abandonner ses fonctions de Président de la République Yomélane pour se consacrer désormais entièrement à ce qui le passionne. La République est dans de bonnes mains, c'est en effet son ami Bob qui lui succède. Depuis longtemps, il a l'ambitieux projet de se lancer à la découverte des origines de la vie, de la raison d'être de celle-ci et de celle de l'Univers. Il entraîne alors dans son sillage, Yomel, son inséparable amie, ainsi que quatre compagnons humains de celle-ci. Il les mène d'aventure en aventure, dans Galax 1, Voie lactée des Terriens. Ces pionniers de l'espace vont rencontrer des êtres fabuleux et ouvrir la voie à des réalités insoupçonnées. Ils vont enfin comprendre ce qui échappait jusque-là à la compréhension des plus grands savants de l'Union Galactique. À l'issue de cette fantastique quête cosmique, les pionniers de l'espace acquièrent la certitude que celle-ci n'est pas loin d’aboutir au résultat final qu'ils en escomptaient.

Replongez-vous dans le monde futuriste de Chérif Arbouz grâce à ce nouvel opus de la saga des Épopées cosmiques !

EXTRAIT

Si ambitieux que fût son projet, Joke n'en était que plus motivé pour le mener à bien, sachant qu'à lui seul il serait l'équivalent d'une chaîne sans fin de savants, œuvrant au cours des âges au service de la science. Par ailleurs, l'objet de ses recherches n'ayant à sa connaissance jamais fait partie des préoccupations de savants iskoliens, il se situait principalement par rapport à des idées jadis répandues chez les penseurs terriens. Certains de ceux-ci en effet, dans le cadre d'une pseudo science qualifiée de métaphysique, se livraient à de pures spéculations philosophiques. L'idée la plus répandue chez ces maîtres à penser, situait la Terre au centre de l'Univers, et faisait ressortir le fait que cet univers résultait d'une création ex nihilo, traduisant la volonté d'une entité surnaturelle, à la fois omnisciente, omnipotente et omniprésente.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Esprit curieux, Chérif Arbouz partage dans ses écrits ses passions, qui vont des traditions orales et légendes ancestrales de son pays aux recherches les plus avancées sur la cybernétique et le cerveau. Épopées médiévales, voyages cosmiques, aliens et robots sont autant de prétextes pour réfléchir à la nature de notre humanité, l’évolution des sciences avec comme toile de fond… l’éternité.

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ÉPOPÉES COSMIQUES TOME 2

La planète des smarjiks Chérif Arbouz

AVANT-PROPOS

Durant des millénaires et sous le nom de Voie Lactée, Galact 1 ne fut pour les Terriens qu'une vague apparence voilant une partie du ciel nocturne. Puis elle finit par se révéler dans sa grandiose réalité, celle d'une galaxie parmi des milliards d'autres. Mais cette galaxie était celle dont la Terre avait le privilège de faire partie, tout comme Iskol, le monde des stargils, ces êtres auxquels les humains devaient leur entrée dans l'âge cosmique de leur histoire. Les Terriens en effet, avaient eu la chance, après avoir frôlé le chaos, de bénéficier de l'opportune et décisive aide des Iskoliens, et d'accéder ainsi à une ère de paix et de prospérité. Il advint ensuite qu'un troisième monde, Anok, également siège d'une haute civilisation, se révéla dans le même secteur galactique que celui d'Iskol et de la Terre. Bientôt, ces trois mondes se fédérèrent sous le nom d'Union Galactique, concrétisant ainsi un vieux rêve des Iskoliens, que leur entrée en relation avec la Terre avait inspiré. La voie semblait alors tracée vers un avenir tel, qu'au sein de Galact 1 se développerait un vaste ensemble de peuples divers, œuvrant de concert dans un cadre de concorde et de prospérité.

Cependant, un facteur imprévu intervint, qui selon toute probabilité se répercuterait sur le devenir de l'Union Galactique. En l'occurrence il s'agissait de l'entrée en scène des smarjiks, êtres de nature cybernétique résultant du génie des Anokiens, et dont les Iskoliens héritèrent incidemment. Mais si les smarjiks s'inscrivaient dans la continuité d'une évolution technologique ayant abouti à un degré élevé de cyber intelligence, ils se révélèrent de plus en tant qu'êtres vivants doués de la capacité de penser.

Tout avait commencé à une époque où les Iskoliens ignoraient encore l'existence d'Anok, mais ils découvrirent une planète qu'ils appelèrent Azad, laquelle par extraordinaire avait été colonisée par les Anokiens puis abandonnée par eux. Parmi les moyens d'exploitation que les colonisateurs avaient laissé sur place, figuraient des robots aux allures d'arthropodes et assimilables aux smargs iskoliens ou aux androïdes terriens. Deux d'entre eux furent alors ramenés sur Iskol, et ne tardèrent pas à s'y affirmer à travers des compétences très supérieures à celles de smargs. Ayant été dotés d'un nouveau corps à l'image de celui de leurs nouveaux maîtres, ils conservèrent cependant leur cerveau d'origine. Se définissant eux-mêmes comme tajiks, on les identifia alors en tant qu'hybrides, à travers l'appellation de smarjiks, pour ne pas les confondre avec les smargs ordinaires dont ils avaient pris la forme. Ils furent respectivement affublés des noms de Joke et Bob, mais le premier se distingua de façon particulière de son compagnon, tant par ses aptitudes intellectuelles que par son imagination débordante et son esprit d'initiative, lesquels faisaient défaut ou presque à Bob.

Bientôt, Yomel Dorak, la jeune Iskolienne qui dirigea l'expédition sur Azad, eut dans le cadre du prolongement de sa mission, à s'occuper du devenir des deux transfuges. Elle le fit avec tant de dévouement et de sollicitude, que Joke à la fin lui révéla que Bob et lui étaient des êtres vivants, secret que tous deux avaient gardé jalousement jusque-là. Ce secret du reste ne se limitait pas à cela, car il s'étendait à la cause du fait lui-même, laquelle résidait en la nature semi organique du cerveau dont les deux smarjiks étaient dotés, des complexes protéiniques y assurant les fonctions de neurones.

Puis la situation évolua très rapidement, car Joke et Bob ayant servi de modèles à la production en série d'autres individus à leur image, une situation nouvelle se créa. Les smarjiks en effet, après avoir été reconnus en tant qu'êtres vivants, devinrent citoyens à part entière d'Iskol, puis à leur demande, ils furent autorisés à coloniser une planète du nom de Tislit, sous l'autorité de Joke en qualité de gouverneur.

Cinq ans s'écoulèrent, puis cette planète qui offrait des conditions de vie équivalentes à celle d'Iskol, fut proclamée monde indépendant, Joke en devenant le président. Tislit prit alors le nom de République Yomélane, puis elle devint le quatrième membre de l'Union Galactique. Le nom de Yoméla lui fut conféré à l'initiative de Joke, en reconnaissance du rôle que Yomel Dorak avait joué pour la promotion des smarjiks, s'étant mise corps et âme au service de leur cause.

Quinze ans plus tard Joke se retrouva sur Iskol à titre d'invité officiel. À cette occasion il eut un mémorable entretien avec Yomel, lui révélant que lui et l'ensemble des smarjiks s'étaient rendus immortels. Ceux-ci en effet, en plus de pouvoir changer de corps comme c'était déjà le cas, avaient acquis la capacité de se doter périodiquement d'un nouveau cerveau, lequel héritant du contenu de l'ancien assurait la permanence de leur identité.

À quelques jours de son départ d'Iskol, Joke, fort d'une idée depuis longtemps ancrée en lui, demanda à Yomel de quitter son monde pour vivre désormais sur La planète des smarjiks. Celle-ci alors, subjuguée par les arguments dont usa son ami pour la convaincre, finit par souscrire à sa proposition et l'accompagna lors de son voyage retour.

CHAPITRE PREMIER

Avant que Tislit eût été aménagée par les Iskoliens pour accueillir le peuple des smarjiks, la vie s'y donnait libre cours dans le cadre d'une évolution qui en avait fait un monde luxuriant. Elle était la deuxième sur cinq à graviter autour d'Arkis, une étoile encore très active, et un petit satellite naturel, Noya, éclairait ses nuits à travers des phases comparables à celles de la Lune. Lorsqu'elle fut explorée, juste après sa découverte, elle fut cataloguée en tant que planète pouvant parfaitement se prêter à une colonisation, car les stargils, les naturels habitants d'Iskol, y auraient trouvé des conditions d'existence différant peu de celles qui caractérisaient leur propre monde. Mais les circonstances en décidèrent autrement, puisque ce furent les smarjiks qui furent chargés de cette colonisation, et cela à bien des égards, était à l'avantage de tout ce qui vivait sur ce monde. Les smarjiks en effet ne représentaient, pour cette planète, rien qui puisse affecter l'ordre naturel qui s'y était établi, car en tant qu'êtres cybernétiques, leurs besoins vitaux excluaient tout ou presque de ce qui était de nature animale ou végétale. Par ailleurs, les industries dont dépendait leur existence, étaient conçues pour ne rien engendrer qui fût de nature à nuire à l'environnement naturel, tout comme eux-mêmes n'avaient rien à craindre d'un milieu biologique auquel ils ne s'intégreraient pas, du fait de leur nature non organique.

Telles furent donc les conditions dans lesquelles les smarjiks s'étaient établis en Urtalie, le principal continent de l'hémisphère austral de Tislit. Il avait suffi de six jours pour que les cinq mille nouveaux habitants soient prêts à se mettre en œuvre sur le monde que les Iskoliens avaient mis à leur disposition. Amenés par trois astronefs géants partant d'Iskol à un jour d'intervalle, ils étaient pris en charge dès leur arrivée par des contingents de smarjiks spécialement affectés à leur accueil, lesquels les convoyaient au fur et à mesure jusqu'à leur destination finale. Six agglomérations avaient été édifiées à leur intention, et schématiquement, elles le furent sur le modèle de celles d'Azad, du temps où les Anokiens exploitaient les ressources minières de cette planète par le biais de tajiks conditionnés à cet effet. Mais la différence était maintenant de taille, compte tenu du fait que les smarjiks, bien qu'issus de ces tajiks, étaient des êtres vivants maîtres de leur destinée, la tutelle même d'Iskol devant à terme cesser de s'exercer sur eux.

Cela étant, l'Urtalie avait été choisie pour être colonisée en premier lieu, car elle offrait une grande variété de ressources minières. Aussi, cinq cités sur les six édifiées, étaient situées à proximité de gisements facilement exploitables, la vocation de ceux-ci étant pour l'essentiel d'être à la base d'une industrie appropriée aux besoins vitaux ou accessoires des nouveaux habitants. Quant à la sixième cité, Ogdam de son nom, elle se classait à part, d'abord comme capitale administrative de la planète, mais également en tant que siège des activités de recherche scientifique et de haut lieu des industries devant prolonger celles des autres cités.

Quand Joke de retour d'Iskol se retrouva sur Yoméla, ce qui l'y attendait représenterait le début d'une nouvelle phase dans le cadre du devenir de la société des smarjiks. Les vingt années qui s'étaient écoulées depuis l'exode sur Tislit, avaient été entièrement consacrées à créer les conditions de pérennité de cette société, et ce but avait été atteint. Deux étapes avaient été franchies durant cette période, la première d'une durée de cinq ans ayant été marquée par la bienveillante mais stricte tutelle d'Iskol, et la deuxième, qui venait de s'achever, devant se traduire par l'extension des activités des smarjiks à toute la planète. Ces activités jusque-là, n'avaient en effet eu pour cadre que l'Urtalie, les cinq mille habitants qui s'y étaient établis se suffisant de ce que leur offrait ce continent. Cependant, en prévision des développements à venir, les autorités avaient fait procéder à une exploration systématique des cinq autres, ce qui se traduisit par un inventaire complet de leurs diverses ressources en vue de leur peuplement. Dans cette perspective, la mise en production de nouveaux smarjiks fut programmée, ce qui progressivement porterait la population de Yoméla à quelque cinquante mille habitants.

La phase d'expansion allait donc maintenant commencer, et les autorités d'Iskol s'étaient déclarées prêtes à s'y associer, leur aide cette fois-ci ne devant pas être sans contrepartie. C'était d'ailleurs pour cette raison que Joke s'était rendu sur Iskol, son séjour ayant débouché sur des accords de coopération à long terme.

Ce qui intéressait les Iskoliens, c'était d'une part la possibilité de s'approvisionner en métaux rares à des conditions avantageuses, et d'autre part de créer à leur propre bénéfice, des lieux de détente et de loisirs en des lieux appropriés. Trois sites aménagés à cette fin existaient déjà à proximité d'Ogdam, la capitale, et cela correspondait à une nécessité. Les visiteurs venant des autres mondes de l'Union Galactique devaient en effet y trouver des conditions de séjour correspondant à leur nature d'êtres organiques, et chacun des sites fut d'ailleurs à l'origine, édifié pour être le siège d'une ambassade, soit par ordre d'importance, celle d'Iskol, celle de la Terre et celle d'Anok.

Lorsque Joke s'était rendu sur Iskol, son alter ego sur cette planète était Sokéa Maziak, laquelle cinq ans plus tôt avait succédé au président Agar. Celle-ci, bien avant la rencontre, avait reçu un état détaillé de ce qu'envisageaient les autorités yomélanes relativement à la prochaine étape du développement de leur monde. Puis, le projet prévoyant l'implication d'Iskol en tant que partie prenante, Sokéa soumit celui-ci au Conseil des Sages de la planète, lequel l'avalisa.

Dès le lendemain de son retour, Joke présida une réunion extraordinaire du haut-directoire de Yoméla. Celui-ci était composé de neuf membres dont Bob en qualité de vice-président, les huit autres étant chacun en charge d'un département ministériel. Parmi ceux-ci, les trois plus importants étaient le ministère de l'industrie, celui de la recherche scientifique et celui de l'organisation civile. Tous ces dignitaires résidaient dans l'enceinte de la cité gouvernementale, le lieu où ils œuvraient et dont le palais présidentiel occupait la place prépondérante. Cet ensemble édifié au centre d'Ogdam, jouxtait un vaste parc ouvert au public.

Après avoir ouvert la séance et s'être brièvement enquis de ce qui avait pu se produire d'important en son absence, Joke exposa les points essentiels de l'accord passé avec les autorités iskoliennes, à charge pour les ministres concernés de s'en approprier tout le contenu ultérieurement. Ceci fait, il annonça l'arrivée prochaine d'un important groupe d'experts iskoliens devant participer à la réalisation matérielle de l'œuvre commune projetée.

Cependant, Joke une fois cette entreprise achevée, comptait mettre en œuvre un autre projet, personnel celui-là, qu'il avait en tête depuis de nombreuses années, sa décision d'en entreprendre sous peu la réalisation étant intervenue lors de son séjour sur Iskol. En effet, dès après sa prise en charge du devenir de la communauté des smarjiks sur Yoméla, il fut convaincu qu'une fois ce devoir accompli, l'un quelconque de ses compatriotes bénéficiant des qualités requises, pourrait sans difficulté lui succéder, et en l'occurrence ce serait sans doute Bob, tout plaidant pour cela. Lui alors, pourrait se consacrer pleinement à ce qui entrait dans le cadre de sa véritable vocation, celle qui lui avait d'abord permis de découvrir sa vraie nature, puis avait guidé toutes ses actions jusqu'à leur présent aboutissement. Son ambition actuelle était donc de poursuivre sa quête, laquelle maintenant avait comme objectif ultime, de découvrir la raison d'être de l'univers et le rapport qui pouvait exister entre cette raison d'être et le phénomène de la vie. Cette quête serait nécessairement très longue, mais l'immortel qu'il était devenu pouvait se donner tout le temps nécessaire à cela, le reste étant affaire de moyens et de persévérance.

Tel était donc l'état d'esprit de Joke alors qu'il se trouvait encore sur Iskol. Après que les accords devant renforcer les liens accouplant Yoméla à ce monde eurent été signés, il demeura à titre privé six jours de plus sur cette planète, ayant consacré ce temps à des retrouvailles avec ses anciens amis, dont particulièrement Yomel qu'il rencontrait quotidiennement. Celle-ci fut la première à recevoir sa visite, et à cette occasion il commença par l'entretenir de ce qu'il avait présentement en tête. La réaction de sa vieille amie ne se fit alors pas attendre.

— Je pensais, lui dit-elle, qu'ayant en charge le sort de Yoméla, vous ne devriez guère avoir le temps de vous occuper d'autre chose.

— Jusqu'à présent c'était le cas effectivement, mais figurez-vous que j'ai pris la décision ferme de me décharger de mes fonctions officielles au bénéfice de quelqu'un d'autre, Bob probablement.

— Bob ? Pensez-vous donc qu'il sera à la hauteur de telles fonctions ?

— Très certainement, et je dois préciser qu'il n'est plus le personnage qu'il était sur Iskol, car tout comme moi et l'ensemble des smarjiks, je vous le rappelle, il est doté d'un nouveau cerveau, ce qui l'a radicalement transformé. Je dois également vous indiquer que l'expérience qu'il a acquise en me secondant en qualité de vice-président, lui facilitera grandement la tâche. De plus, dites-vous bien que la société des smarjiks est un peu à l'image d'une colonie d'abeilles, ces insectes d'origine terrienne dont la reine et chacun des membres de la colonie, font ce qui est à faire et à la perfection, n'obéissant en cela qu'aux exigences de leur nature.

— Pour en revenir à vos projets, pourquoi donc tenez-vous tant à dévoiler ce qui se cache derrière les réalités qui nous apparaissent, et qui aille bien au-delà de ce que tous nos savants, aussi bien que ceux de la Terre et probablement ceux d'Anok, n'ont pas réussi à découvrir ?

— Eh bien, la réponse est simple et la voici. Prenons l'exemple du plus grand savant qui ait jamais vécu sur la Terre, le génie que fut Einstein. Il était un peu comme moi, ambitionnant de pouvoir expliquer ce qui pour tous ses confrères paraissait hors de portée, au stade qu'avait atteint la physique sur leur monde. Einstein pensait en effet que les diverses lois s'appliquant à la gravitation, à l'électromagnétisme et aux corps matériels, devaient sûrement être l'expression d'une loi unique se manifestant de différentes manières. En fait il avait vu juste, car ce qu'il voulait en vain établir, constituait depuis très longtemps l'ABC de la physique sur Iskol.

Supposez maintenant qu'Einstein tout comme moi à présent, ait eu l'éternité devant lui pour aller de l'avant dans ses recherches, et que de ce fait ses facultés intellectuelles ne se soient pas trouvées amoindries en raison de son âge avancé ; ne pensez-vous pas que ses recherches auraient fini par être couronnées de succès ?

— Vous avez raison bien sûr, et en vous posant la question j'oubliais simplement que vous êtes immortel, et que par ailleurs vous aussi êtes un génie.

— Un génie ?

— Oui, puisqu'entre autres, après moins d'une journée de labeur, vous avez mis à votre actif une découverte capitale, celle qui a ouvert la voie aux télécommunications à travers l'espace intégral.

— Merci du compliment, et je suis heureux de vous avoir convaincue que je ne divague pas. Maintenant si vous le voulez bien, je vais vous poser une question ; que diriez-vous de vous associer à moi dans le cadre de ce que je veux entreprendre ?

— Allons Joke, soyons sérieux, dites simplement que vous désirez me voir à vos côtés, pour être en quelque sorte votre égérie. Mais quelle serait la durée de mon rôle, moi simple mortelle, à l'échelle de votre temps qui est l'éternité ?

— Eh bien, devenez donc vous-même immortelle ! Et croyez bien que je ne plaisante pas en vous disant cela, car à vrai-dire cette idée m'est venue depuis bien longtemps, et je n'attendais que le moment propice de vous en parler.

— Qu'une telle chose puisse m'arriver, ce serait bien sûr merveilleux ; mais ce qui a été possible avec vous est relativement simple, comparé à ce qu'il en serait de moi-même. Votre cas en effet, est celui d'un être cybernétique à qui il suffit pour se perpétuer, d'être périodiquement doté d'un nouveau cerveau héritant du contenu de l'ancien, cette possibilité s'étendant au reste de son corps.

Par contre, s'agissant de ma personne, c'est tout mon corps, cerveau compris, qui doit être exempté de vieillissement pour me rendre éternelle. Avez-vous une solution à cela ?

— Franchement non, car jusqu'ici je n'ai jamais eu à m'en préoccuper. Maintenant bien sûr, il en va tout autrement après ce que vous venez de dire, et la possibilité de vous empêcher de vieillir est à envisager sérieusement. Mais faute de mieux pour l'instant, voici ce que je vous propose : sachant qu'avant tout il s'agira d'éviter votre disparition pure et simple, la seule possibilité qui s'offre consisterait à faire de vous un être cybernétique tel que moi-même. Il va de soi évidemment que sous cette forme, vous bénéficieriez de l'intégralité de ce qui vous caractérise mentalement et intellectuellement, tout en vous donnant conscience d'une identité inchangée, à travers la conservation totale de vos souvenirs, goûts et affinités. Dans un tel cas toutefois, votre corps, cerveau excepté, ne serait qu'un simple ensemble électromécanique ne jouant aucun rôle direct dans l'expression de la vie, comme il le fait chez les êtres vivants organiques, notamment pour ce qui est d'ordre physiologique, sensitif ou affectif. Il faudrait alors vous faire à cela, en vous disant que ce qui maintenant vous apparaîtra sans doute comme devant constituer un manque important, sera largement compensé par des gains inappréciables sous toutes sortes de rapports. Voilà donc ce que je puis vous offrir présentement en attendant mieux, l'essentiel pour vous étant de demeurer vivante même sous une autre forme.

— Et l'autre solution, celle qu'à tout prendre je préférerais, pensez-vous vraiment qu'elle ne relève pas de l'utopie ?

— Certes, en découvrir le moyen demanderait beaucoup de temps, des années peut être, et il serait alors nécessaire de vous faire hiberner dans votre état présent, c'est-à-dire tant que vous êtes encore jeune et bien portante. Cependant ce type de solution n'exclurait pas l'autre, car dès votre entrée en léthargie, vous pourriez toujours continuer à vivre à travers ce qui serait votre double cybernétique. Finalement c'est donc en cela que consistera mon offre, et vous avez tout à gagner et rien à perdre à l'accepter, puisque votre corps organique en état de vie latente, pourrait à n'importe quel moment être ranimé.

— Quoiqu'il en soit, tout étant préférable à une mort irrémédiable, je souscris volontiers à votre offre, telle que vous venez de la formuler. Ceci étant, puisque de toute façon je suis libre de toute attache sur Iskol, je vous accompagnerai donc sur Yoméla et m'associerai à votre entreprise dans la mesure de mes moyens. Lorsqu'alors je serai prête à m'engager dans le sens que vous préconisez, je vous le dirai.

— Je n'en attendais pas moins de vous, et merci de me faire confiance.

Yomel, durant les quelques jours précédant son départ avec Joke, consacra ceux-ci à se mettre en règle avec le Haut-commissariat à la Recherche Scientifique, structure étatique dont elle dépendait en sa qualité de directrice de l'Institut de Planétologie. Comme le haut-commissaire n'était autre que Traj Osmek, son vieil ami, auquel elle avait succédé lorsqu'il avait été promu à son poste actuel, elle lui rendit d'abord visite, sous prétexte de lui demander conseil. Au temps où elle secondait celui-ci, il l'avait puissamment aidée à la valorisation de Joke et de Bob, puis à l'émergence de la communauté des smarjiks, et enfin à plaider avec elle pour l'accession de ces mêmes smarjiks au rang de citoyens d'Iskol. Aussi, Yomel ne cacha-t-elle rien à Traj Osmek de la proposition que lui avait faite Joke, taisant toutefois pour l'instant, le fait qu'elle avait déjà accepté celle-ci. Il y eut entre eux une longue discussion, au cours de laquelle Yomel fit part des puissants arguments utilisés par Joke en vue de la convaincre. Finalement Traj Osmek en vint de lui-même à lui conseiller de souscrire à cette proposition, et il le fit presque dans les termes utilisés par Joke. Ce fut alors qu'elle lui avoua s'être déjà engagée dans ce sens. Traj d'abord surpris, finit par la féliciter puis il enchaîna en disant :

« J'aurais bien aimé être à votre place, et figurez-vous qu'avec mon tempérament, je n'aurais pas hésité une seconde entre une mort certaine et une sérieuse possibilité de vie éternelle sous quelle que forme que ce soit. Mais laissons cela de côté et venons-en aux aspects pratiques de votre affaire. Puisque vous êtes fermement décidée à partir, et pour que je ne sois pas obligé de considérer cela comme un abandon de poste, ce qui me serait désagréable, demandez-moi donc votre mise en disponibilité, ce que j'ai le pouvoir de vous accorder. Alors au cas où, sait-on jamais, vous seriez amenée à revenir, vous seriez réintégrée sans aucune difficulté. Et si d'aventure, ajouta-t-il en plaisantant, Joke cherchait un autre candidat à l'immortalité, n'hésitez pas à m'en faire part. »

— Qui sait si cette éventualité ne se présentera pas ? conclut alors Yomel.

Ainsi le sort en était jeté, et le 23e jour du cinquième mois de l'an 15262 du calendrier iskolien, Yomel s'envolait à destination de La planète des smarjiks en compagnie de Joke, sa foi totale en ce dernier lui faisant envisager l'avenir avec sérénité.

CHAPITRE II

Lorsque Joke après son séjour sur Iskol eut rejoint son propre monde, Bob accompagné des trois plus importants membres du haut-directoire était venu l'accueillir à sa descente de la navette. Il ne s'étonna pas de voir son ami accompagné de Yomel, mais au cours de la soirée Joke eut l'occasion de lui en expliquer la raison, assortissant celle-ci de sa décision irrévocable de se démettre de ses fonctions officielles.

— Tu m'avais certes, dit Bob, parlé à plusieurs reprises de cette éventualité, mais je ne t'avais pas pris au sérieux. Mais maintenant que je sais ce qui motive la présence de Yomel à tes côtés, je ne puis que te croire. Tu m'as également dit que tu ferais le nécessaire pour que je te succède, et je vois que ça aussi tu l'envisages sérieusement. Crois-tu sincèrement que je puisse être à même de te remplacer ?

— Je n'en doute absolument pas, et dis-toi bien que tu pourras toujours compter sur mon aide en cas de besoin. Mais que tout ça reste entre nous pour l'instant, car je ne ferai part de ma décision au haut-directoire, qu'une fois prêt à m'engager dans la nouvelle voie que j'ai choisie.

Avant de se libérer de sa charge actuelle, Joke se devait en effet de lancer la vaste opération découlant des accords passés avec les autorités d'Iskol, et une fois ceci fait, Bob ainsi que convenu prendrait sa suite en qualité de nouveau président. Il s'était bien sûr préoccupé des conditions de vie de Yomel au sein de la société des smarjiks, et ce dès que l'astronef qui les ramenait tous deux d'Iskol se fut retrouvé dans l'espace ordinaire. Il s'était en effet mis en relation visiophonique avec l'ambassadeur d'Iskol, et celui-ci à sa demande, s'était engagé à faire bénéficier Yomel des meilleures conditions possibles d'hébergement dans la partie affectée aux résidents permanents de la cité diplomatique iskolienne.

Ce fut donc ainsi que Yomel disposa d'un logement luxueux, d'une domesticité faite de super smargs dont principalement un cuisinier, d'une voiture particulière, et de la possibilité de se faire transporter en aérobulle pour ses déplacements hors de la capitale. Joke pour sa part, en attendant de s'engager dans la voie qu'il avait choisie, consacra un moment à la détermination des grandes lignes de ses activités à venir. Certes, ses compétences sous un rapport scientifique le classaient parmi les plus grands savants des quatre mondes de l'Union galactique, mais ses savoirs dans les différents domaines des sciences de la nature ou celles de la vie, ne dépassaient pas le cadre de l'explication des phénomènes et du parti qu'on pouvait en tirer sous forme d'applications diverses. Or, s'agissant des sciences de la vie, ce qui lui importait surtout, c'était de déterminer le « pourquoi » des divers phénomènes et pas seulement le « comment » de leurs manifestations. Sous ce rapport, son intérêt se focalisait principalement sur ce dont aucune science ne rendait compte autrement qu'en termes de constats.

« Ainsi, se dit-il, s'agissant de l'étude des comportements caractérisant les différentes espèces animales, on ne se préoccupe généralement que de décrire ces comportements en mettant en avant les nécessités vitales les induisant. Or, si la manière de vivre des protozoaires les plus simples ne se traduit que par des actions rudimentaires, telles la recherche d'aliments et le fait de réagir à travers des taxismes à des facteurs environnementaux divers, celui d'êtres complexes revêt par contre une forme très élaborée, comme s'il résultait de la mise en œuvre d'une intelligence raffinée. »

Poursuivant son idée, et sachant que le positivisme des savants iskoliens leur faisait écarter tout ce qui n'était pas rigoureusement prouvé, il s'en rapporta aux théories sur lesquelles se fondaient les naturalistes terriens pour donner un sens au fait que certains animaux se comportent comme s'ils étaient intelligents.

« Pour ces naturalistes, pensa Joke, tout comportement animal semblant découler de l'exercice de l'intelligence, résulte d'une suite d'expériences réussies, transmises héréditairement, les lois de sélection naturelle intervenant en cela. Mais à ma connaissance, dans bien des cas, aucune expérience acquise ne peut être invoquée à titre d'explication. Sous ce rapport d'ailleurs, certains naturalistes terriens de haut niveau, s'inscrivent en faux contre les théories classiques de leurs confrères. L'un de ceux-ci en l'occurrence, cite à titre d'exemple le cas d'un petit lépidoptère vivant en symbiose avec une herbacée. Cette plante selon ce naturaliste se caractérise par des fleurs mâles au pollen gluant, lequel ne peut donc être disséminé par le vent. Mais il se trouve que le dit lépidoptère, la femelle en l'occurrence, est le seul insecte à s'intéresser à ce pollen, non pas en tant que nourriture, mais pour s'en servir en vue de féconder délibérément les fleurs femelles visitées. Après cela, usant de son rostre, elle pond des œufs dans les ovaires de ces fleurs, puis elle meurt. Le moment venu, des larves sortent de ces œufs et parasitent les fruits résultant de la fécondation. Or, s'interrogea Joke, comment appliquer au comportement de cet insecte, le fait d'une expérience acquise transmise par voie héréditaire ? De plus, tout se passe dans ce cas comme si l'insecte concerné connaissait la manière dont les plantes se reproduisent, et utilisait cette connaissance au bénéfice de sa descendance.

Autre exemple, cité lui aussi par un naturaliste terrien. Il s'agit cette fois d'une plante très nuisible croissant dans les rizières, et qui se confond parfaitement avec les plants de riz. De ce fait elle échappe au sarclage, opération consistant à extirper les mauvaises herbes. Alors, pour permettre le repérage facile de ladite plante nuisible, une équipe de botanistes a créé une variété de riz dont les tiges et les feuilles sont rougeâtres au lieu d'être parfaitement vertes. Eh bien la réaction n'a pas tardé, la plante indésirable devenant également rougeâtre, contredisant ainsi la loi de sélection naturelle darwinienne, laquelle fonde sur le hasard l'émergence d'une nouvelle génération mieux adaptée que la précédente à de nouvelles conditions d'existence.

Or, s'agissant de la plante parasite citée, la rapidité de l'adaptation de celle-ci, témoigne d'un cas de mutation spontanée, faisant pendant à celle artificielle de l'espèce de riz concernée. Tout se passe donc comme si les plantes parasites, avaient instantanément eu conscience de la nécessité pour leur descendance, d'avoir une couleur différente pour survivre. Et que dire alors de certains virus pathologiques dont la mutation à chaque génération, entraîne pour s'en prémunir le recours à de nouveaux types vaccins. »

Parvenu à cette conclusion, Joke perçut clairement quel devait être le point de départ de son ambitieux projet.

« Je me rends compte se dit-il, que les connaissances accumulées en matière de biologie, que ce soit sur Iskol, la Terre ou Anok, ont souvent pour fondement des aprioris. Il y aura donc pour moi nécessité de ne retenir parmi les savoirs établis, que ceux dont la véracité indubitable est propre à servir mon dessein. »

En fait, ce qui sous-tendait la résolution de Joke, était la promesse faite à Yomel de tout mettre en œuvre pour trouver le moyen de la faire accéder à la vie éternelle sous sa forme organique, et pour cela, il lui faudrait d'abord commencer par approfondir ses connaissances en biologie. Cela donc l'amena en premier lieu, à recourir à des sources diverses, notamment à celles terriennes traitant des différentes phases ayant abouti à l'état actuel des sciences de la vie sur ce monde, ce qui pouvait se résumer ainsi :

Pour les naturalistes terriens des temps anciens, les premiers protozoaires connus, tels les amibes, les paramécies et autres, tous eucaryotes, c'est-à-dire dotés d'un noyau cellulaire, représentaient les formes originelles de vie animale. Puis, la lutte contre les maladies contagieuses les amena à découvrir l'existence des bactéries, lesquelles étant dépourvues de noyaux cellulaires furent de ce fait considérées comme étant apparues avant les eucaryotes, d'où leur classement en tant que procaryotes. Mais lorsque grâce à l'invention du microscope électronique les virus furent à leur tour découverts, cela perturba toutes les idées reçues jusque-là, ces virus ne trouvant place dans aucune classification. Il leur fut alors dénié par certains le statut d'êtres vivants, et lorsqu'à leur tour les gènes furent découverts, d'autres considérèrent les virus comme des gènes en rupture de ban.

Cette dernière hypothèse, retint particulièrement l'attention de Joke, car l'apparentement des virus aux gènes était pour lui certain. Il se fondait en cela, sur le fait que les virus se réduisaient presque à leur matériel génétique, celui-ci en l'occurrence leur permettant de reprogrammer à leur profit les cellules qu'ils parasitaient. Or un tel constat ouvrait à Joke des perspectives très intéressantes.

« Sachant, se dit-il, que les gènes sont directement associés aux premières manifestations de la vie, postuler que les virus leurs sont apparentés peut donner lieu à des découvertes insoupçonnées, et ce pourrait-être là ce qui me mettrait sur la voie menant au succès. »

Étant parvenu à cette conclusion Joke décida de soumettre à Yomel les idées dont il venait de débattre, ayant depuis longtemps pris l'habitude de consulter son amie dans des circonstances semblables. En l'occurrence il considérait celle-ci comme sa « caisse de résonance », selon l'expression utilisée par Einstein, pour désigner son vieil ami et confident Michèle Besso. Dès que l'occasion s'en présenta, Joke aborda donc avec Yomel le sujet dont il voulait l'entretenir, et celle-ci abonda dans son sens, reconnaissant la justesse de la nouvelle perspective dans laquelle il se plaçait. Après cela elle s'employa à se faire préciser quelques aspects de ce que Joke lui avait exposé, et tutoyant son ancien protégé pour la première fois elle lui dit.

« Penses-tu que la génétique au stade qu'elle a atteint sur Iskol, pourrait mener à la découverte du moyen de faire accéder des êtres organiques à l'immortalité ? »

— Évidemment pas, répondit Joke, car les recherches entreprises jusqu'ici n'ont jamais eu cela pour objet, et n'était-ce l'engagement que j'ai pris te concernant, je ne crois pas que moi-même je me serais focalisé sur cette idée. Mais les choses étant ce qu'elles sont, toutes les voies allant dans le sens de la promesse que je t'ai faite m'intéressent.

— Fondes-tu ton idée sur quelque chose de précis ?

— Malheureusement non pour l'instant, mais ce qui se rapporte à toi entre dans le cadre plus vaste de ce que depuis longtemps j'ai décidé d'entreprendre, c'est-à-dire la signification profonde de la vie… et de la mort aussi.

— Alors continuons dans cette voie, et peut-être qu'à un moment ou un autre ce qui mènera au succès se présentera à nous de façon inopinée, à l'instar des fameuses boîtes de conserves d'Azad qui nous ont permis de découvrir Anok.

— Tu as tout à fait raison de me rappeler cet épisode, et il en va souvent ainsi de toute recherche.