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Il est souvent question des prêtres, connaît-on pour autant les tenants et les aboutissants de leur ministère ?
Cet ouvrage a voulu offrir aux lecteurs une synthèse de la figure des prêtres catholiques depuis le dernier concile Vatican II (1962-65) ; la lecture suivie de quatre textes majeurs fait passer le lecteur par les fondements, la formation, la mission des prêtres…
Le Décret conciliaire Presbyterorum Ordinis (1965) sur le ministère et la vie des prêtres, le Décret conciliaire Optatam totius (1965) sur la formation des prêtres, l’Exhortation apostolique de Jean-Paul II Pastores dabo vobis (1992) sur la formation des prêtres et la Ratio fundamentalis Institutionis Sacerdotalis sur la vocation du prêtre (2017) forment une unité. Effectivement L’Exhortation de 1992 et la Ratio de 2017 citent souvent les deux Décrets conciliaires. Les quatre documents étudiés dans ce travail sont structurés autour des mêmes paradigmes.
Alors que le Concile distingue bien, en deux Décrets différents, le ministère et la vie des prêtres d’une part et la formation des prêtres d’autre part, l’Exhortation de 1992 et la Ratio de 2017 abordent, de manière pédagogique, à la fois la formation et à la fois le ministère presbytéral. D’ores et déjà les fondements, la formation et la mission épousent les mêmes perspectives. La formation n’est pas pensée pour elle-même et le ministère se réfère toujours à la formation. Voici donc une importante nouveauté que ce travail a mis en lumière.
À PROPOS DE L'AUTEUR
François WERNERT, né en 1960, est l’auteur d’une thèse en théologie catholique sur "Vie liturgique et Mouvement Liturgique en Alsace de 1900 à nos jours", parue aux Editions Ercal à Strasbourg en 1992. Il est Maître de Conférences en théologie pastorale-théologie pratique, habilité à diriger des recherches à la Faculté de théologie catholique de l’Université de Strasbourg.
Depuis 2021 il est en détachement de l’Université comme prêtre dans la communauté de paroisses du Piémont du Hohenbourg en centre Alsace, à Obernai et alentours.
Il lui tient à cœur de corréler théories et pratiques, notamment dans le domaine de la pastorale et de la pastorale liturgique et sacramentelle.
Titulaire également d’un Diplôme d’études approfondies de musicologie (Université de Strasbourg, 1987) il lui importe de mettre en résonance les dimensions cultuelles et culturelles.
Dans ses écrits il conjugue sa ligne de créativité en alternant des ouvrages de réflexions fondamentales avec des ouvrages de spiritualité.
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Seitenzahl: 151
Veröffentlichungsjahr: 2024
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François-Eugène WERNERT
La figure des prêtres catholiques
depuis le Concile Vatican II (1962-65) Fondements, formation, mission
•Les arbres, de sacrées histoires…, Orthez, Edition Publishroom Factory,2024.
•Voyage au pays du Catholicisme français contemporain - Un dictionnaire du Concile Vatican II (1962-65) à 2023, Orthez, Editions Publishroom Factory,2023.
•Juste, Orthez, Editions Publishroom Factory,2023.
•Traverser, Orthez, Editions Publishroom Factory,2023.
•La vie intérieure, pas à pas, Orthez, Editions Publishroom Factory,2023.
•Vade-mecum de vie spirituelle chrétienne, Orthez, Editions Publishroom Factory,2022.
•Traces brûlantes dans la rumeur du monde, Editions Libre Label, Vannes,2021.
•Etre et devenir adulte - Comment mieux aller vers ses potentialités ?, Paris, Editions L’Harmattan, 2021.
•Gammes humaines aux multiples sonorités, Paris, Editions Vérone,2021.
•Vers de nouveaux métiers d’Eglise, Vannes, Editions Libre Label, ,2020.
•Essai sur la vie spirituelle - Fondements et perspectives avec une approche interdisciplinaire, Vannes, Editions Libre Label,2020.
•Souffles pour les voiles de la vie, Vannes, Editions Libre Label,2019.
•Pépites de bonheur, Vannes, Editions Libre Label,2019.
•Chemin de Pâques 2014 - Donnez vie à notre baptême, Strasbourg, Editions du Signe,2014.
•Traversées au fil des jours - 365 pensées, Bordeaux, Editions Libre Label,2013.
•L’attente - Chemin faisant vers Noël, Strasbourg, Editions du Signe,2013.
•Ouverture(s), Strasbourg, Editions du Signe,2012.
•Le dimanche en déroute - Les pratiques dominicales dans le catholicisme français au début du III millénaire, Paris, Editions Médiaspaul, 2010 (Prix européen du meilleur livre de théologie décerné par l’AETC, Association européenne de théologie catholique, le 28 août 2011, à Vienne en Autriche).
•Une Parole au quotidien, Strasbourg, Editions du Signe,2006.
•Vie liturgique et Mouvement liturgique en Alsace de 1900 à nos jours, Strasbourg, Editions de l’Ercal,1992.
En collaboration :
•Célébrations dominicales de la Parole, Strasbourg, Editions du Signe,2010.
•Une Parole au quotidien, Strasbourg, Editions du Signe,2007.
•Pour vivre ensemble l’eucharistie, Paris, Editions de l’Atelier,2002.
En mémoire et en hommage à mes formateurs du Grand Séminaire de Strasbourg (1980-1987),
Supérieur : Père Jean-Pierre BREYSACH (+) ;
Directeurs : Père Jean-Pierre KEMPF (+), Père Daniel PERRIN(+), Père Robert BLANC, op. (+)
Père Michel REEBER, Père Jean-Marie KUHN,
Père Marcel METZGER,
« Il nous faut aller vers les hommes. La tâche est délicate. Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et la puissance. Et trop de souffrances et d’atrocités leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas qu’en allant vers eux nous leur apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. Nous devons être au milieu d’eux les témoins pacifiés du Tout-Puissant, des hommes sans convoitises et sans mépris, capables de devenir réellement leurs amis. C’est notre amitié qu’ils attendent, une amitié qui leur fasse sentir qu’ils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus-Christ »
–(Eloi Leclerc, Sagesse d’un pauvre, Paris, Editions Franciscaines, 1959, p.150-151)
Il est question régulièrement, dans l’Eglise catholique, des prêtres. Il n’est pas rare d’entendre ou de lire des éléments traités de manière assez superficielle ; les clichés peuvent alors aller bon train. Reviennent souvent la question du célibat obligatoire pour les prêtres catholiques, l’appel au ministère d’hommes mariés, voire l’ordination de femmes…
S’il est nécessaire d’être ouvert au questionnement, il n’en est pas moins important d’approfondir le propos.
Je me rends compte que les textes, depuis le concile Vatican II (1962-1965), sur les fondements du ministère presbytéral, sur la formation et la mission sont trop peu connus.
Or dans les années post-conciliaires il n’y eut pas d’intervention du Magistère qui, sous une forme ou sous une autre, n’ait pris en considération de façon explicite ou implicite, le sens de la présence des prêtres dans la communauté, leur rôle et leur nécessité pour l’Eglise et pour la vie du monde.
Si l’on veut s’exprimer au sujet des prêtres et sur l’avenir des ministères on ne peut pas faire l’impasse sur les derniers textes institutionnels à ce sujet.
Prêtre et formation des prêtres, les deux sont structurellement liés. Parmi les quatre documents étudiés seulement un est plus spécifiquement destiné aux prêtres, à savoir le Décret conciliaire Le ministère et la vie des prêtresPresbyterorum ordinis (1965). Les trois autres - Décret conciliaire sur la formation des prêtresOptatam totius (1965); Exhortation apostolique de Jean Paul II, Pastores dabo vobis (1992) ; La vocation du prêtre, Ratio fundamentalis Institutionis Sacerdotalis (2017) - s’attachent à la formation des futurs prêtres mais prennent aussi en compte la réalité du ministère et de la vie des prêtres.
Ce travail se propose de présenter ces différents documents à l’aide d’une lecture suivie ; cette dernière met en lumière les éléments fondamentaux retenus par l’Eglise catholique.
Presbyterorum Ordinis est l’un des neuf décrets du concile Vatican II. Ce texte sur le ministère et la vie des prêtres a été voté le 7 décembre 1965.
Vingt-deux numéros assez longs se répartissent en trois chapitres :
•Le presbytérat dans la vie de l’Église (numéros 2 et3)
•Le ministère des prêtres ( numéros 4 à11)
•La vie des prêtres (numéros 12 à21)
Le préambule (numéro 1) et la conclusion (numéro 22).
Le préambule1 met d’entrée de jeu en exergue le rôle de plus en plus difficile de l’Ordre des prêtres dans une situation pastorale et humaine qui a souvent subi de profonds changements2. Cette constatation n’est pas développée dans un autre numéro du Décret ; le contexte sociétal et ecclésial au début des années soixante est bien différent de celui de 2025, soixante ans après. La fragilité actuelle d’une partie de l’Eglise, notamment dans la vieille Europe, n’est pas encore à l’ordre du jour dans ce Décret. Au moment du Concile, l’Eglise, en situation de transition ne semble pas encore trop bousculée.
« En Jésus-Christ tous les fidèles deviennent un sacerdoce saint et royal… Il n’y a donc aucun membre qui n’ait sa part dans la mission du Corps tout entier… Mais le même Seigneur, voulant faire des chrétiens un seul corps où « tous les membres n’ont pas la même fonction » (Rm 12, 4), a établi parmi eux des ministres qui, dans la communauté des chrétiens, seraient investis par l’Ordre du pouvoir sacré d’offrir le Sacrifice et de remettre les péchés, et y exerceraient publiquement pour les hommes au nom du Christ la fonction sacerdotale… »
« Par l’intermédiaire des Apôtres, il a fait participer à sa consécration et à sa mission les évêques, leurs successeurs, dont la fonction ministérielle a été transmise aux prêtres à un degré subordonné : ceux-ci sont donc établis dans l’Ordre du presbytérat pour être les coopérateurs de l’ordre épiscopal4… »
Le même numéro insiste beaucoup sur l’union du presbytérat à l’ordre épiscopal.
Plus loin5, il est rappelé que le prêtre convoque et rassemble le Peuple de Dieu, notamment comme ministre de l’eucharistie offerte au nom de toute l’Eglise. « Les prêtres contribuent à la fois à faire croître la gloire de Dieu et à faire avancer les hommes dans la vie divine ». Les prêtres sont invités à vivre avec les autres hommes comme des frères tout en étant de bons pasteurs.
Le second chapitre (numéros 4 à 11) concerne le ministère des prêtres et est structuré en trois sous-parties :
•Fonctions des prêtres (numéros 4 à6)
•Relations des prêtres avec les autres (numéros 7 à9)
•Répartition des prêtres et vocations sacerdotales (numéros 10 à11)
Fonctions des prêtres
Il est intéressant de constater que le Concile mette, en premier lieu, en lumière le ministère de la Parole de Dieu : « les prêtres, comme coopérateurs de évêques, ont pour premier devoir d’annoncer l’Evangile à tous les hommes6 ». L’annonce de « la Parole va ad intra et ad extra, sont ici nommés spécifiquement les non-chrétiens, les incroyants. Le Concile n’est pas sans ignorer les difficultés de la prédication dans l’état actuel du monde ; la Parole de Dieu doit appliquer la vérité permanente de l’Evangile aux circonstances de la vie.
Les prêtres sont aussi les ministres des sacrements de l’Eucharistie7. Pour la célébration des sacrements en général et de l’eucharistie en particulier est rappelé le lien des prêtres à l’évêque. « L’eucharistie est bien la source et le sommet de l’évangélisation…c’est l’assemblée eucharistique qui est le centre de la communauté des fidèles présidée par le prêtre8 ». Les prêtres ont une attention pédagogique à vivre : apprendre aux fidèles à participer aux célébrations liturgiques de manière à pouvoir y prier sincèrement, instruire les chrétiens à célébrer le Seigneur de tout cœur, dans l’action de grâce.
Cette première sous-partie consacrée au ministère du prêtre se termine par le numéro 6 : « Les prêtres, chefs du peuple de Dieu9 ». La conduite du Peuple de Dieu « doit être extrêmement humaine envers tous les hommes10 ». Les prêtres doivent être des éducateurs dans la foi pour aider les hommes à atteindre leur maturité chrétienne. « Ils formeront encore les chrétiens à ne pas vivre pour eux seuls, mais à savoir, selon les exigences de la Loi nouvelle de charité, mettre au service des autres la grâce reçue par chacun, afin que tous remplissent en chrétiens le rôle qui leur revient dans la communauté des hommes11 »
Une attention particulière doit être portée aux pauvres, aux petits, aux malades et aux mourants.
Le prêtre doit aussi veiller à ce que la communauté chrétienne ne s’occupe pas seulement de ses propres fidèles mais elle doit avoir l’esprit missionnaire et frayer la route à tous les hommes vers le Christ.
Cette section se termine par le rappel de l’importance de l’eucharistie dans laquelle les communautés trouvent leurs racines et leur centre. L’eucharistie est lieu « source et lieu d’expansion.
« En bâtissant la communauté chrétienne, les prêtres ne sont jamais au service d’une idéologie ou d’une fraction humaines : hérauts de l’Evangile et pasteurs de l’Eglise, c’est à la croissance spirituelle du Corps du Christ qu’ils consacrent leurs forces12 ».
Les relations des prêtres avec les autres
La seconde sous-partie du chapitre consacré au ministère des prêtres concerne les relations des prêtres avec les autres13.
Revient de manière récurrente le lien essentiel entre l’épiscopat et le presbytérat. « Les évêques doivent considérer leurs prêtres comme des frères et des amis et se préoccuper, autant qu’ils le peuvent, de leur bien matériel d’abord, mais surtout spirituel14 ».
Vient ensuite une réalité importante, à savoir, pour les prêtres, celle de la formation permanente. Un conseil du presbyterium doit voir le jour pour aider efficacement l’évêque au gouvernement du diocèse.
Sans lien avec le passage précédent, il est rappelé « que les évêques sont revêtus de la plénitude du sacrement de l’Ordre ; les prêtres doivent respecter en eux l’autorité du Christ Pasteur suprême. Qu’ils aient pour leur évêque un attachement sincère, dans la charité et l’obéissance15 ».
Le numéro 8 du Décret s’arrête à l’union fraternelle et à la coopération entre prêtres
Les prêtres forment un presbyterium fondé sur une fraternité sacramentelle. Est bien prise en compte la diversité ministérielle : ceux qui exercent un ministère paroissial ou supraparoissial, ceux qui se consacrent à un travail scientifique de recherche ou d’enseignement, ceux qui travaillent manuellement et partagent la condition ouvrière. Tous visent le même but : édifier le Corps du Christ.
Est alors présentée une vision idéalisée du presbyterium : « Chaque prêtre est donc uni à ses confrères par un lien de charité, de prière et de coopération sous toutes ses formes : ainsi se manifeste l’unité parfaite que le Christ a voulu établir entre les siens, afin que le monde croie que le Fils a été envoyé par le Père16 ».
La collaboration entre les différentes générations de prêtres doit être demise.
Le Concile encourage une certaine vie commune ou un certain partage de vie entre les prêtres ; les réalisations peuvent prendre bien des formes suivant les besoins personnels ou pastoraux : cohabitation là où c’est possible, communauté de table, ou tout au moins réunions fréquentes et régulières.
« Les associations sacerdotales sont, elles aussi, dignes d’estime et de vifs encouragements… Elles sont un soutien fraternel qui aide les prêtres à se sanctifier dans l’exercice du ministère17… »
Est ensuite abordée « la vie des prêtres avec les laïcs18 ». « Les prêtres ont a reconnaître sincèrement et à promouvoir la dignité des laïcs et leur propre rôle dans la mission de l’Eglise… Ils doivent écouter volontiers les laïcs, tenir compte fraternellement de leurs désirs, reconnaître leur expérience et leur compétence dans les différents domaines de l’activité humaine, pour pouvoir discerner avec eux les signes des temps19 »… « Mais de leur côté, les fidèles doivent être conscients de leurs devoirs envers les prêtres, entourer d’un amour filial ceux qui sont leurs pasteurs et leurs pères, partager leurs soucis, les aider autant que possible par leur prière et leur action : ainsi les prêtres seront mieux en mesure de surmonter les difficultés et d’accomplir leur tâche avec fruit20 ».
Répartition des prêtres et vocations sacerdotales
La troisième et dernière sous-partie du chapitre sur « le ministère des prêtres » s’intitule : « Répartition des prêtres et vocations sacerdotales21 ».
« N’importe quelle forme de ministère sacerdotal participe, en effet, aux dimensions universelles de la mission confiée par le Christ aux apôtres… Les prêtres se souviendront donc qu’ils doivent avoir au cœur le souci de toutes les Eglises22 ». Le Concile encourage, avec insistance, des prêtres à partir dans d’autres pays ou sur d’autres continents pauvres en prêtres.
Le Décret insiste aussi beaucoup sur le souci des prêtres pour les vocations sacerdotales. C’est toute l’Eglise qui porte cette réalité importante.
Le troisième chapitre est structuré en trois parties :
•Vocation des prêtres à la perfection (numéros 12 à14)
•Exigences spirituelles particulières dans la vie des prêtres (numéros 15 à17)
•Moyens au service de la vie des prêtres (numéros 18 à 21)
Vocation des prêtres à la perfection
« Dès lors qu’il tient à sa manière la place du Christ lui-même, tout prêtre est, de ce fait, doté d’une grâce particulière ; cette grâce le rend plus capable de tendre, par le service des hommes qui lui sont confiés et du peuple de Dieu tout entier, vers la perfection de celui qu’il représente23 ».
Les prêtres doivent vivre selon l’Esprit du Christ car « c’est en exerçant le ministère de l’Esprit et de la justice24 qu’ils s’enracinent dans la vie spirituelle, pourvu qu’ils soient accueillants à l’Esprit du Christ qui leur donne la vie et les conduit. Ce qui ordonne leur vie à la perfection, ce sont leurs actes liturgiques de chaque jour, c’est leur ministère tout entier, exercé en communion avec l’évêque et les autres prêtres25 ». La sainteté des prêtres les rapproche de Dieu et du peuple de Dieu tout entier.
L’exercice de la triple fonction sacerdotale exige et en même temps favorise la sainteté26. Est mentionnée en premier lieu la fréquentation assidue de la Parole de Dieu : « En cherchant le meilleur moyen de transmettre aux autres ce qu’ils ont contemplé, ils goûteront plus profondément l’incomparable richesse du Christ27 et la sagesse de Dieu en sa riche diversité ».
Est rappelée l’importance de la liturgie et de sa célébration. Le Décret rappelle, pour les prêtres, qu’il leur est vivement recommandé de célébrer la messe tous les jours, même en l’absence de fidèles car il s’agit d’un « acte du Christ et de l’Eglise28 ».
« Par l’administration des sacrements, les prêtres s’unissent à l’intention et à la charité du Christ »… « Par l’office divin, ils prêtent leurs voix à l’Eglise qui, sans interruption, prie au nom de toute l’humanité en union avec le Christ toujours vivant pour intercéder en notre faveur29. C’est au cœur de la communauté que le prêtres ouvrent à la sainteté et il s’agit « d’être prêts, s’il le faut, à s’engager dans des voies pastorales nouvelles sous la conduite de l’Esprit d’amour qui souffle où il veut30 ».
Les prêtres doivent veiller à l’unité et à l’harmonie31. « Les prêtres sont engagés dans de multiples obligations de leur fonction, ils sont tiraillés et ils peuvent se demander, non sans angoisse, comment faire l’unité entre leur vie intérieure et les exigences de l’action extérieure… Cette unité de vie ne peut être réalisée ni par une organisation purement extérieure des activités du ministère, ni par la seule pratique des exercices de piété. Ce qui doit permettre aux prêtres de la construire, c’est de suivre, dans l’exercice du ministère, l’exemple du Christ Seigneur, dont la nourriture était de faire la volonté de celui qui l’a envoyé et d’accomplir son œuvre… Assumant le rôle du Bon Pasteur, ils trouveront dans l’exercice de la charité pastorale le lien de la perfection sacerdotale qui assure l’unité de leur vie et de leur action. Or cette charité pastorale découle avant tout du sacrifice eucharistique ; celui-ci est donc le centre et la racine de toute la vie du prêtre32 ».
Exigences spirituelles particulières dans la vie des prêtres
Il y a aussi dans la vie des prêtres des exigences particulières33, notamment l’humilité et l’obéissance.
« Le prêtre est humblement au service de tous ceux qui lui sont confiés par Dieu dans le cadre de la charge reçue et des multiples événements de l’existence… C’est dans la charité pastorale qui pousse les prêtres à consacrer leur volonté propre par l’obéissance au service de Dieu et de leurs frères, à accueillir et à exécuter en esprit de foi les ordres et les conseils du Souverain Pontife, de leur évêque34… » ; « c’est l’obéissance qui exige par sa nature même, qu’ils exposent leurs projets avec confiance et qu’ils insistent sur les besoins du troupeau qui leur est confié, tout en restant prêts à se soumettre toujours au jugement de ceux qui sont, dans l’Eglise de Dieu, les premiers responsables35 ».
Les prêtres choisissent le célibat et le considèrent comme un don36 ; le Décret rappelle la discipline différente dans les Eglises orientales au sein desquelles des hommes mariés peuvent devenir prêtre. Dans l’Eglise latine, par le célibat pour le Royaume, les prêtres se consacrent au Christ de manière nouvelle et privilégiée. « Ils témoignent ainsi devant les hommes qu’ils veulent se consacrer sans partage à la tâche qui leur est confiée37 ».
Le Concile Vatican II approuve et confirme la règle du célibat sacerdotal.
Le numéro 17 rappelle l’attitude de pauvreté volontaire à l’égard du monde et des biens terrestres38
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