Le prix de l'amour - Tome 1 - Natacha Marchand - E-Book

Le prix de l'amour - Tome 1 E-Book

Natacha Marchand

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Beschreibung

La vie est parfois surprenante, elle nous offre l'opportunité de vivre un rêve mais il y a toujours un prix à payer. Pas des moindres parfois et Tasha va l'apprendre très vite.
Cet homme, parviendra-t-il à découvrir qui est cette femme, inconnue de leur monde mais qui semble être l'idole de sa fille ? Des choix devront être pris, mais ne dit-on pas que l'amour ne choisit pas, qu'il nous tombe dessus sans que l'on s'y attende ?
Tasha va s'en rendre compte et va voir sa vie chamboulée à tout jamais. Reste à découvrir quelle sera sa décision. Permettra-t-elle à ce milieu de la changer ? Acceptera-t-elle les mains tendues ? Mais, le plus important laissera-t-elle l'amour entrer dans son cœur ?


À PROPOS DE L'AUTEURE

Natacha Marchand est auteure de romance contemporaine adulte.

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Seitenzahl: 98

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Le Prix

De

L’Amour

 

I ~ Quand le rêve devient réalité

 

Natacha Marchand

Romance

Illustration Graphique : Graph’L

Image : Adobe Stock

Art en Mots éditions

 

 

 

Prologue

 

 

 

Pour au moins la troisième fois en moins de quinze minutes, me voilà à relire cette lettre. Pas n’importe laquelle, qui plus est. À l’académie des Awards, rien que ça. Voici pourquoi je me trouve actuellement en état de choc.

D’ailleurs, qui ne le serait pas en recevant une telle missive, enfin une invitation pour une remise de prix. Même avec toutes les vérifications, je ne parviens pas à croire que cela est vrai, que ce n’est pas une blague de l’un de mes proches.

Après tout, cela me semblerait bien plus plausible, car pourquoi une aussi prestigieuse académie s’intéresserait à une auteure française ? Surtout que je ne suis pas tant reconnue dans mon propre pays ; alors aux États-Unis, improbable selon moi.

C’est donc avec cet état d’esprit que je place cette lettre dans un coin de mon bureau et reprends mon activité habituelle : l’écriture. Je suis actuellement sur un roman pour jeune, une histoire de fantasy avec sorcier et dragon. Mon premier tome ayant apparemment fait un carton auprès d’un jeune lectorat, pour mon plus grand plaisir. Rien que d’y songer, un sourire se dessine sur mes lèvres.

Quand j’ai publié cette dernière, j’étais loin de penser qu’elle susciterait autant d’attentions et de demandes. J’ai d’ailleurs reçu plusieurs propositions de séances de dédicaces. Ma surprise a été de taille, surtout lorsque l’on connaît par quoi je suis passée jusqu’à aujourd’hui.

Nombreuses maisons d’édition peu scrupuleuses qui m’ont causé plus de tort que de bien, mais voilà une à su me relever et je ne lui en serais à jamais reconnaissante. Toutefois, j’ai néanmoins gardé un minimum d’indépendance, en publiant certains de mes écrits en autoédition.

Beaucoup diront que c’est assez fou comme pari, d’autres non. Pour ma part, j’avais ce besoin de me prouver que je peux y arriver seule, malgré tout. Défi qui semble avoir payé si j’en crois cette lettre, car c’est mon dernier-né qui se voit avoir reçu un prix.

En même pas deux mois d’existence, il a été repéré par un agent américain. Celui-ci après m’avoir contactée et expliqué ce qu’il en était, m’a fait signer un contrat. Ce dans le but d’être publié sur le sol américain. Un rêve enfin devenu réel. Je ne peux nier avoir encore du mal à y croire, pourtant l’accord qui se trouve dans mon tiroir en est bien une preuve concrète.

Perdue dans mes pensées, c’est la sonnerie de mon téléphone qui me ramène à la réalité. Un coup d’œil sur l’écran me permet de voir que ce n’est autre que mon nouvel agent littéraire : Walter.

— Comment va mon auteure favorite ?

— Vraiment, Walter ? Mentir c’est moche, vous savez ! le taquiné-je un peu avant de reprendre mon sérieux. Je vais bien et vous ?

— Moi ? Mentir ? Jamais ! Bien, as-tu reçu l’invitation ?

— Ce matin oui, mais j’avoue avoir du mal à y croire encore…

— Eh bien, tu devrais pourtant, car c’est bien réel et tu as intérêt de ramener ton postérieur ici le plus tôt possible, afin que l’on puisse voir ensemble quelques détails avant le grand jour, m’annonce-t-il sans attendre.

Walter aime aller droit au but, le tact il ne connaît pas vraiment et si au début j’ai eu un peu de difficulté, maintenant je m’y suis faite.

— La cérémonie n’est que dans un mois, on a le temps, tu sais ! tenté-je rapidement de le réfréner.

— Mais quatre semaines, ce n’est rien Tasha ! On doit voir tellement de choses, comme te trouver la tenue parfaite !

— Euh…

— Non, non, n’essaie même pas de te défiler ! Il va y avoir du gratin à cette cérémonie, donc on va faire de toi une beauté qui fera se retourner des regards sur elle !

— J’y vais pour recevoir un prix pas pour me marier, Walter ! lui dis-je alors afin de calmer ses idées de grandeurs.

— Qui a dit que les deux n’étaient pas compatibles ? me répond-il avec un timbre de voix des plus sérieux.

— Tu es irrécupérable ! Mais, je ne crois pas que qui que ce soit se retournera sur moi, tu sais… Vu toutes ces actrices ou belles femmes qui vont être là, je ferais très certainement tache, d’ailleurs… finis-je par lui préciser avec sincérité et une pointe de mal-être en moi.

— Tu as de la chance d’être loin, ou je te jure que je t’aurais botté le cul sans attendre ! Arrête de te dévaloriser ainsi, veux-tu ! La beauté n’est pas que physique et crois-moi par expérience pas mal de ces femmes devraient y réfléchir !

— Si tu le dis…

— Ouais, et c’est pour cela que je t’ai réservée ton billet pour dans deux jours et que l’on va utiliser ce mois pour que tu te visualises comme tu es réellement et le faire voir aussi à d’autres ! Que tous découvrent qui se cache derrière Tasha Klarx.

Voilà comment depuis ce jour ma vie a pris un tournant dont je n’aurais jamais pu imaginer.

 

Pdv Tasha

 

 

 

Ce vol est interminable. Plus de douze heures avec une escale. Pour un baptême de l’air, autant dire que je suis servie. Toutefois, depuis le temps que je rêvais d’aller dans ce pays, on peut dire que je suis heureuse.

Même si j’angoisse de plus en plus face à ce qui m’attend une fois là-bas. Arriver en terre inconnue n’est jamais facile et mon côté introverti n’aide pas non plus. D’où ce choix de carrière qui me convient très bien.

La solitude peut être pesante pour certains, pour moi ce n’est pas le cas, j’aime cela et dès que je suis plongée dans mes écrits, plus rien n’existe autour de moi. Ce pour plusieurs heures, d’ailleurs. C’est perdu dans mes pensées que je passe une bonne partie du vol.

L’autre, j’admire la vue qu’offre le hublot. Des nuages à perte de vue, pour mon plus grand plaisir. Je ne peux m’empêcher de prendre quelques photos avec mon portable, afin de garder des souvenirs de ce premier vol.

Lorsque le commandant de bord nous annonce l’arrivée imminente à l’aéroport de Denver, le stress m’envahit pour de bon. Je m’attache aussitôt comme demandé et me colle au fond de mon siège. Moi, peur ? Non, voyons, c’est juste une impression. Ma prise sur les accoudoirs ne laisse pas de doute sur mon manque d’habitude ou d’expérience à monter dans un l’avion.

— Vous savez que ce pauvre siège ne vous a rien fait ? tente alors de dire mon voisin.

Mon attention se focalise sur ce dernier et son sourire me prouve aussitôt son amusement face à ma réaction. Je ne peux lui en tenir rigueur et essaie de me détendre un minimum.

— Première fois, n’est-ce pas ? s’empresse-t-il de me demander.

— C’est si visible que cela ? dis-je avec une légère grimace.

— Assez, oui ! Mais vous savez, il est normal d’avoir peur au début, après on s’y habitue vite, croyez-moi, tente-t-il alors de me rassurer.

— Mouais… pas sûr ça, mais on va dire que je vais vous laisser le bénéfice du doute…

À peine ai-je prononcé ma réponse, que mon regard se focalise sur la vue extérieure. On peut déjà commencer à y apercevoir les villes en contrebas. Ce qui fait naître un sourire sur mon visage. J’en oublie presque ma peur, le temps de ma contemplation.

— C’est un bon début, alors ! m’affirme-t-il avec un léger rictus. Je me présente, Mitch Pierce ! sauveur de demoiselle en détresse au cours de vol en avion, continue-t-il avec sérieux.

Sa réplique a au moins le don de me détendre et mon rire face à ses paroles le lui prouve tout autant. Je n’ai encore jamais entendu une pareille tentative d’introduction, même si j’ai bien compris qu’il le fait pour m’aider.

Toutefois, je ne m’y attendais tellement pas, qu’il me faut plusieurs minutes pour me reprendre. Avec difficulté, je ne le cache pas, mais j’y parviens du mieux que je le peux.

— Désolée… Mais, je ne savais pas que ce rôle existait et encore moins que je rencontrerais un de ses preux chevaliers ! lui dis-je alors, non sans dissimuler mon amusement.

— Oh, vous me blessez là, gente dame ! lance-t-il avec une main sur le cœur, faussement vexé.

Je me mords la joue pour ne pas repartir en fou rire et décide de changer de sujet ou ce sera ma perte définitive.

— Enchantée, Mitch, moi c’est Tasha Klarx ! précisé-je aussitôt en lui tendant ma main.

Il s’empresse de la serrer, un fin sourire sur les lèvres.

— Que venez-vous faire à Denver ? Car à en juger votre réaction, cela doit être important pour que vous ayez pris ce vol, je me trompe ?

— Non, effectivement ! Je suis ici pour le travail, on peut dire, lui dis-je avec une pointe d’incertitude.

Je n’ai jamais vraiment considéré l’écriture tel un emploi, mais bien comme une passion. Même encore à l’heure actuelle. Mon agent m’entendrait, il me botterait sur le cul pour penser ainsi, mais c’est pourtant mon ressenti.

— Oh, je vois ! Vous ne semblez pas sûr de votre réponse, c’est assez étonnant, me précise-t-il alors avec incompréhension.

— Disons que ce qui pour certains pourrait être mon métier est pour moi ma passion avant tout donc je ne sais pas trop comment le nommer à chaque fois ! Vous ne pensez pas que l’on pourrait se tutoyer ? J’ai l’impression d’avoir soixante-dix ans là, lui souris-je aussitôt.

— Effectivement, ça ne doit pas être simple de choisir, serait-il indiscret de te demander quelle est cette passion ?

— Non, du tout ! Je suis écrivaine et toi alors, à part être un sauveur de demoiselle en détresse, que fais-tu dans la vie ? le questionné-je en retour.

— Donc tu es ici pour une séance de dédicace ? Faire autant de chemin pour cela me laisse en conclure que tu dois avoir du succès, me dit-il avec un fin sourire, avant de continuer. Je suis manager pour des personnalités célèbres, finit-il de me répondre.

— J’en suis loin, enfin pas autant que de grands noms dans ce milieu, mais cela me convient parfaitement ! Oh, cela ne doit pas toujours être de tout repos de suivre des stars, avec leurs caprices ou autres, non ?

— Modeste à ce que je vois ! J’aime assez, me sourit-il. Heureusement, ceux dont j’ai la charge sont faciles à vivre, ce sont les emplois du temps qui peuvent être le plus dur à gérer, mais rien d’impossible et j’apprécie mon métier, donc ça aide pas mal ! m’explique-t-il ensuite avec entrain, ce qui montre là qu’il adore vraiment ce qu’il fait.

— Réaliste, surtout ! Wow, on peut sentir que ce que tu fais te plaît, je suis contente pour toi alors ! Je ne suis pas certaine que j’y parviendrais aussi aisément, pour ma part ! Trop d’impératif, de choix à faire et de séparation avec sa famille ! De quoi faire peur en quelque sorte ! La célébrité, avec tous ses paparazzi, me ferait flipper, ils n’ont aucune possibilité de vie privée… m’empressé-je de lui dévoiler ma pensée, non sans grimacer.

— Je peux comprendre, mais tu sais, il n’y a pas que de mauvais côtés et certain y arrive, il faut juste être assez malin pour cela, m’explique-t-il alors avec sérieux. Les journalistes peuvent se montrer très intrusifs, mais quand on a les bonnes tactiques, on peut facilement les mener où l’on veut sans avoir à trop en dire. J’ai quelques clients, qui sont des amis aussi et qui ont une grande part de vie privée cachée, contrairement à ce que l’on imagine ! finit-il par m’avouer.

Je ne peux m’empêcher de grimacer légèrement face à ses paroles. Je ne remets aucunement en doute celles-ci, je suis juste sceptique sur ce point, mais après tout, je n’y connais pas grand-chose à ce monde. La voix du commandant de bord nous coupe et nous avertit que l’on va bientôt atterrir. Précision qui me vaut de perdre le peu d’assurance que j’avais retrouvé lorsque j’attache ma ceinture en tremblant un peu.