Texas Profilage - Tome 2 - Natacha Marchand - E-Book

Texas Profilage - Tome 2 E-Book

Natacha Marchand

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Beschreibung

La vie est à double tranchant et Isa en fait encore les frais. Une fois de plus, elle voit sa vie, tant professionnelle que personnelle, être chamboulée au risque de tout perdre. Constat qui effraiera ses proches au point de tout faire pour qu'enfin leur amie puisse être heureuse, mais cela sera-t-il suffisant ? Parviendront-ils à éradiquer cette menace à temps ou sera-t-il trop tard ?
Voilà ce que tous craignent, mais ils se battront pour eux quoi qu'il en coûte...

À PROPOS DE L'AUTEURE

Natacha Marchand - Âgée de 37 ans et originaire de Seine-et-Marne, je vis actuellement en Picardie avec mes deux garçons. Vendeuse et commerciale dans l'âme depuis 20 ans maintenant, j'adore le contact avec les personnes. Depuis l’âge de mes 15 ans, je suis passionnée par l’écriture et cela dure depuis, ayant un faible pour les mondes surnaturel, fantasy et fantastique. Je me suis donc orientée dans ceux-ci, encore plus après avoir été inspirée par de nombreux films ou séries de ce genre.


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Texas

Profilage

Tome 2

Quand le FBI se mêle à la Boxe

Natacha Marchand

Romance

Illustration graphique : Graph’L

Images : Adobe Stock

Éditions Art en Mots

Prologue

Je sais que la vie peut à certains moments être dure et cruelle, mais je préfère penser que cette fois-ci elle va m’épargner et m’accorder d’être enfin heureuse. Doux rêves certains déclareront, mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ?

Eh bien c’est ce qui en ce moment me permet de tenir, l’espérance…

Rien ni personne ne pourra m’empêcher de le retrouver, même si cela peut prendre du temps, je ne renoncerai pas, car je ne suis pas la seule à attendre son retour. Et pour ce petit être, je fais la promesse de le récupérer et le ramener auprès de lui.

Pourquoi est-ce quand on manque de perdre une personne que l’on se rend compte que celle-ci est vraiment importante pour nous ?

Ce qui me rassure est que je ne suis et ne serais pas seule dans cette aventure, mon équipe, mes amis même, est là pour nous soutenir.

Bientôt, certains découvriront qu’il ne faut pas toucher à un des nôtres, sans risquer de tomber de haut et de se faire très mal…

Chapitre un

Le bruit des documents tombant sur la table basse, près d’eux, attire leurs curiosités, mais c’est à l’entente de ma phrase qu’ils réagissent le plus. Surpris, car on vient à peine de finir notre enquête.

L’attention de Nathan se fixe alors sur mon visage et ce qu’il y détecte ne doit pas le rassurer, car la panique prend place en lui.

— Izzie ?

— Ouvre Nathan et tu verras… dis-je d’une voix éteinte.

Il s’empresse donc de le faire et les autres l’entourent afin de découvrir eux aussi ce qu’elle contient. Lorsqu’ils posent leurs regards sur la photo, des hoquets de surprise se font entendre et Nini laisse échapper…

— Oh mon dieu… Peter…

Dès ses mots prononcés, elle dirige son attention vers moi, plein d’inquiétude.

Sachant très bien ce à quoi je pense à l’heure actuelle et à ce moment-là, je peux dire qu’elle ne doit pas aimer ce qu’elle y voit, car ses yeux se remplissent d’eau.

Nathan sort alors la lettre et lit celle-ci à haute voix :

« Chère Isabelle,

Je suis navré de ne pas vous avoir vu hier lors de notre représentation auprès de Peter. Je me faisais une joie de pouvoir vous tenir compagnie. Mais quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai appris par Peter que vous aviez quitté la ville en laissant vos enfants ici… Eh oui, je suis moi aussi bien renseigné et même si ses informations je les ai eues, par la force, de notre très cher ami commun. Il a bien confirmé que vous aviez un garçon et une fille. J’ai supposé au début que cela puisse être ceux de Peter, mais il nous a convaincus que non et je dois dire que je ne le vois pas dans ce rôle… Mais revenons-en au but initial de cette lettre, je pensais avoir été clair Isabelle ! Vous devez toujours être présente ici quand je le décide ! Mes informateurs m’ont aussi averti que vous connaissiez le shérif ! Imaginez ma surprise en l’apprenant. Seriez-vous infiltrée parmi nous pour nous faire tomber, laisseraient-ils une si belle femme faire leur sale travail ?

J’ai des soupçons, mais pour en être sûr il m’a fallu demander à notre ami commun, cependant il est coriace. Malgré nos tentatives, il n’a rien avoué, alors je vous offre le bénéfice du doute Isabelle… Mais vous allez devoir faire vos preuves si vous ne voulez pas qu’il arrive malheur à vos enfants et à Peter, auquel vous semblez très attaché. Ce qui apparaît réciproque vu son acharnement à vous protéger. C’est aussi pour moi un très gros moyen de pression, donc un très bel atout pour vous tenir à ma merci. Par conséquent, je vous attends demain soir Isabelle, pour me démontrer votre loyauté et sauver Peter lors d’un combat à mort… Votre adversaire est la légendaire Adriana, imbattue jusqu’ici. Un affrontement à la hauteur de mes espérances… Et surtout ne prévenez personnes ou je serais obligé de tuer tous ceux que vous aimez…

À demain soir, très chère Isabelle… »

Un silence de plomb prend place dans la pièce à la fin de la lecture. Puis quatre visages se braquent sur moi, afin de voir ma réaction. Ce qu’ils observent ne semble pas leur plaire, car c’est de la détermination qui en découle. Même si la peur et la tristesse sont là aussi, je les garde au fond de moi et les laisserai sortir plus tard à l’abri des autres.

— Izzie… Tu ne comptes pas y aller… Rassure-moi ? me demande Nathan.

— Bien sûr que je vais m’y rendre…

— Mais tu es folle ! hurle Tony.

Mon regard se fait dur lorsque je le toise après ce qu’il vient dire avant de lui répondre :

— Tu baisses d’un ton, des enfants dorment là-haut ! Et je n’ai pas envie de devoir leur expliquer ce qu’il se passe et encore moins apprendre à Mathéo que son papa est en danger ! dis-je difficilement sur la fin, ayant vraiment de mauvais souvenirs en tête.

— Izzie a raison, Tony ! On doit d’abord s’occuper d’un problème avant d’en causer d’autres, précise Nini.

C’est Max qui reprend la conversation, sentant que personne ne va le faire.

— Izzie… Ils sont trop bien renseignés sur toi, ce n’est pas bon !

— Je le sais ça, Max ! Je n’aime pas cela non plus, mais maintenant je n’y peux plus rien… Hormis chercher qui est cette taupe et me préparer pour le combat.

— Mais, tu n’es même pas remise de ta blessure, c’est du suicide, Izzie… me dit Nathan avec de l’inquiétude.

— C’est vrai ! Mais, je n’ai pas le choix… Si je n’y vais pas, il les tuera et il en est hors de question, tu m’entends ! Je ne le supporterais pas cette fois-ci, Nathan…

— Mais pense à ta fille et ton fils… D’ailleurs, c’est une bonne idée de la part de Peter d’avoir dit cela, je trouve.

— Je songe à eux, Nini et c’est pour cela que je dois m’y rendre ! Si je ne le fais pas et qu’ils s’en prennent à lui… Je ne pourrais plus les regarder dans les yeux, ronger par la culpabilité et tu sais comme moi, pour l’avoir vue lors de nos missions, que c’est un sentiment encore plus destructeur…

— Penses-tu à toi aussi ? me demande Tony. Apparemment, ton adversaire est plus aguerrie que toi à ce qu’il dit et si, il t’arrivait à toi quelque chose ? Que feront-ils tous les trois sans toi ?

Je le contemple attentivement, touchée qu’il s’inquiète autant pour moi, mais je ne peux m’empêcher de lui répondre.

— J’y ai songé, tu sais, et ce depuis longtemps… Tout est prévu au cas ou…

— Quoi ? me coupèrent-ils tous d’un coup.

— Vous vous doutez bien qu’avec le métier que l’ont fait, je me dois de penser à ceux que j’aime. J’ai pris des dispositions afin que tout soit planifié pour eux. Je vous les confis, vous saurez parfaitement vous occuper d’eux… leur dis-je en les regardant tous dans les yeux avec tendresse.

Apparemment, ils n’ont jamais deviné que j’ai déjà songé à tout cela et pourtant, me connaissant, ils devraient s’y être attendus.

Je leur offre un léger rictus avant de continuer.

— Ma princesse est mon bien le plus précieux, vous en avez conscience ! Je donnerai ma vie pour elle sans vaciller, ainsi que pour Mathéo que je considère comme mon propre fils et Peter. Je n’imaginais pas retrouver l’amour après Marc… Oui, Nathan, j’en ai enfin pris connaissance… dis-je en le voyant faire lui aussi un petit sourire en entendant cela. Mais c’est bien le cas, ma famille est celle pour qui je me battrais et y laisserai la peau sans une seule hésitation !

— Wow… C’est superbe ce que tu viens de déclarer et je te comprends. Je ne veux pas penser à ce qu’il risque de se passer de mal… Mais je serais présente, enfin on sera ici pour eux ne t’en fait pas ma belle, me rassure Nini.

— Merci, miss ! Je n’ai jamais douté de votre implication, vous faites tous partie de ma famille.

Ils acquiescent tous à la fin de ma phrase et c’est Nathan qui casse ce moment de silence en reprenant la conversation d’un ton sans appel.

— Bien puisqu’on ne peut te dissuader, alors on sera là nous aussi et tu n’as pas le choix ! Comme tu viens de le dire, on est une famille et celle-ci se doit de se soutenir, de la même manière que tu l’as souvent fait pour nous !

— Je n’y vois aucun inconvénient et vous connaissant je me doutais bien que vous ne resteriez pas sans rien faire. Cependant, vous devrez m’accompagner de loin. Vous ne pourrez pas être là lors du combat ! leur expliqué-je.

— Tu ne peux pas faire passer l’un d’entre nous pour un ami ?

— Non, Tony ! Il a déjà beaucoup trop de soupçons me concernant. Alors si j’arrive avec une personne inconnue pour eux, ils risquent de prendre peur et de faire des choses que l’on regretterait…

— Mince… Ça ne va pas nous simplifier les affaires, ça… précise Nini.

— Effectivement… Je peux toutefois utiliser la broche micro afin que vous puissiez vous, m’entendre et savoir ce qu’il se passe !

— Oui, bonne idée ! En plus, il est indétectable donc même s’ils te fouillent, ils ne le trouveront pas, s’exclame, Nini à qui je souris.

— Bien, réfléchie, Izzie, me précise Max.

— En attendant, il va falloir avertir Éric qu’il y a sûrement une taupe dans son service ! Car aucun de nous ne t’a dénoncé et je ne pense pas que tes quatre employés l’aient fait, explique Nini.

— Non, ils sont loyaux ! J’ai toute confiance en eux, leur dis-je.

— Je vais de ce pas faire des recherches patron et le prévenir, comme ça tu vas pouvoir souffler un peu ! Car là, tu en as bien besoin.

— Merci, ma belle ! Je vais aller voir mes chevaux, un moment…

À la fin de ma phrase, je ne leur donne pas le temps de dire quoi que ce soit d’autre et pars en direction des box. Ils flairent mon entrée, je peux entendre des hennissements, ce qui me fait sourire. Arrivée à la hauteur des box de Zeus et Iris, je les caresse pendant quelques minutes. Ils s’approchent de moi et collent leurs têtes de chaque côté de la mienne, souhaitant ainsi me réconforter.

Au bout d’un petit moment, je les laisse se détendre et pars vers celui de Sultan, qui attendait patiemment que j’avance vers lui.

— Hey, mon beau, dis-je en tendant ma main vers lui.

Il s’empresse de déposer ses naseaux sur celle-ci et de souffler dessus. Ce qui me fait rire, car cela me déclenche des frissons. Je plonge ensuite dans son regard et on ne se lâche pas pendant deux bonnes minutes.

Laissant au travers de celui-ci, passer tout ce que je ressens. J’ai toujours trouvé de l’apaisement en faisant cela avec lui.

Parfois, j’ai l’impression qu’il me comprend et perçois mes sentiments.

Il se recule et commence à s’agiter afin de me faire savoir qu’il désire qu’on parte se promener, en se cabrant sur ses postérieurs. Ce à quoi je souris, car c’est tout à fait ce dont j’ai besoin à ce moment-là, une escapade sur mon cheval, pour oublier le temps d’un instant tous mes soucis.

Je vais alors chercher son licol, ne souhaitant pas lui mettre de selle. Il est courant avec lui que je le monte à cru. C’est un moment privilégié entre nous, car notre confiance mutuelle est totale.

Il est le seul avec qui je le fais, car cela peut s’avérer dangereux malgré tout, quand le cavalier et sa monture ne sont pas en symbiose à cet instant-là.

Une fois le licol mis, je le sors de son box et l’emmène à l’extérieur, tout en le caressant sur son encolure. À peine dehors, je grimpe sur son dos et donne un léger coup de talon à Sultan qui s’empresse alors de se lancer au galop.

En passant devant la maison, je peux voir les gars me regarder avec inquiétude. Sachant très bien que lorsque je disparais comme cela, c’est que je ne vais pas bien et que le seul moyen de me calmer est de partir cheveux au vent sur mon plus fidèle complice.

On galope pendant plus d’une heure, avant d’arriver au bord d’une rivière où je décide de laisser se reposer un peu mon cheval et m’installer sur un rocher, afin que mon esprit s’évade.

Les larmes ne tardent pas à venir, permettant ainsi à toute ma peine et ma souffrance de sortir, en repensant aux évènements qui se sont déroulés il y a maintenant un an.

J’ai conscience au fond de moi que je ne supporterais pas de perdre Peter. Car depuis mon départ, j’y ai pas mal réfléchi et je sais que ce que j’éprouve pour lui est de l’amour, comme je l’ai dit plus tôt à mon ami.

Mais la peur m’a fait agir différemment, ne voulant pas que je ressente ce sentiment après ce qui s’est passé.

Voir cette photo, de lui en si mauvais état… M’a permis de briser cette barrière et de comprendre que je tiens beaucoup trop à lui, pour ne rien faire qui offrirait la chance de le sauver. Quitte à, comme je l’ai précisé tout à l’heure, devoir me sacrifier pour qu’il soit sain et sauf, auprès de nos enfants.

En songeant à cela, l’une des clauses que j’ai rajoutées, récemment, à mon testament c’est que je lui donne la garde de ma princesse. Qui je sais sera avec lui la plus heureuse des petites filles, pensais-je en souriant au travers de mes larmes.

Ce n’est pas la chose la plus facile que j’ai eu à faire, mais il le fallait pour son bien.

Je lève mon regard vers le ciel avant de dire.

« Marc, j’espère que là où tu es… Tu es bien et que tu ne m’en veux pas trop de ce choix… Mais elle l’aime, tu sais… Et c’est réciproque… Dans son cœur, tu seras éternellement son papa… Cependant, je me dois de penser aussi à son bonheur au cas où... » finis-je dans un murmure.

Les larmes coulent toujours, quand je sens une brise souffler sur mon visage et faire voler mes cheveux. Comme-ci celle-ci est un signe de mon défunt mari, pour me dire qu’il me comprend et accepte mon choix.

« Merci… » dis-je en regardant les étoiles.

Un craquement dans mon dos me vaut de sursauter, je me tourne alors vers la source de ce bruit et je peux voir mon ami et second venir vers moi, en tenant le licol de Zeus dans ses mains.

L’inquiétude rongeant son visage.

— Nathan…

Il laisse sa monture auprès de Sultan et s’avance vers moi, avant de s’installer à mes côtés, pour me dire.

— On était soucieux, Isa… Cela fait plus de quatre heures que tu es partie…

— Oh… Je ne m’en suis pas rendu compte, désolée…

— Je comprends, tu sais… Regarde-moi, s’il te plaît ?

Je fais ce qu’il me demande, car depuis son arrivée je ne l’ai pas vraiment contemplé, ne souhaitant pas qu’il découvre ma peine. Lorsque mes yeux croisent les siens, il m’englobe rapidement dans ses bras et je ne peux à ce moment-là m’empêcher de laisser couler mes larmes.

— Oh, miss…

— J’ai peur, Nathan…

— Je sais… Tu as beau ne rien vouloir nous faire voir, on a conscience de ta façon de fonctionner… Tu joues la dure, mais au fond tu as un cœur énorme et bien trop sensible quand cela touche tes proches.

— Tu me connais trop bien, décidément… dis-je.

— Ce n’est pas pour rien que je te considère comme ma grande sœur, Isa ! Je n’aime pas quand tu es ainsi. Je n’ai pu m’empêcher d’entendre ce que tu as dit à Marc… Je suis sûre que de là-haut, il est finalement heureux pour vous deux.

— Je l’espère, vraiment…

— Tu as su te relever, là où de nombreuses personnes auraient baissé les bras ! Tu ouvres enfin ton cœur à un homme qui t’aime, au point qu’il te confie sa chair et son sang ! Tout comme tu comptes le faire, au cas où cela se passe mal à ce que j’ai compris !

— Oui, je vais tout faire pour revenir avec lui ! Mais, je me dois de penser à toutes les possibilités et surtout si jamais ce n’est pas le cas…

— C’est normal ! J’approuve ton choix, même si tu n’en as pas besoin.

— Tu te trompes ! Ton avis est très important pour moi… Alors, savoir que tu es d’accord m’aide aussi.

— Peter est un homme parfait pour toi. Il se donne corps et âme pour vous deux ! La preuve en est actuellement, car même en mauvaise posture il ne divulgue rien sur toi et par ce biais te fait connaître qu’il veut que tu prennes soin de son fils ! Si ça, ce n’est pas de l’amour, je ne sais pas ce que c’est alors… Mais surtout, ce qui me fait déclarer que tout se passera bien, n’est autre que cette étincelle dans tes yeux quand tu es avec lui, chaque fois que tu lui parles. Je ne l’avais encore jamais vu, pas même avec Marc…

— Oh… est l’unique mot que j’arrive à prononcer, ne sachant pas comment expliquer ce que je ressens envers Peter.

On reste ainsi un petit moment. Être dans les bras de Nathan a toujours eu sur moi un effet apaisant. Il est le seul avec qui je me confie. Il est pour moi un frère, tout comme je suis une grande sœur pour lui, comme il le dit si bien.

On finit par rentrer lorsque l’on ressent la fatigue pointer son nez. Le trajet s’effectue plus calmement et arrivée près du ranch, je regarde Nathan avant de lui annoncer:

— Le dernier arrivé est de corvée de petit déjeuné demain matin !

J’ai juste le temps de l’entendre crier que je triche, lorsque je claque ma langue afin que Sultan prenne de la vitesse. Même si Zeus est un bon coureur, mon allier l’est encore plus ce qui me fait sourire.

Nous arrivons plus rapidement qu’eux comme je m’en doutais. Je descends alors de mon cheval et m’adosse à la barrière qui est près de moi, attendant la venue de mon ami.

— Tu savais que je ne gagnerais pas, ce n’est pas du jeu, Isa !

— Non, du tout ! Avec Zeus, tu avais tes chances. Tu as perdu c’est tout, dis-je en me redressant.

On rentre nos montures dans leurs box respectifs avant de leur enlever leurs licols et de leur donner à boire.

Cette petite course m’a fait du bien après ce moment auprès de la rivière et me permet de reprendre le dessus sur mes appréhensions.

Au regard de Nathan, je peux voir que lui aussi a compris que cela m’a soulagé et que j’ai regagné à cet instant le rôle d’Isabelle Carter, agent du FBI.

Chapitre deux

Le reste de l’équipe nous contemple revenir vers eux et n’a pas manqué non plus de voir mon changement de regard lorsque je passe près d’eux et entre enfin dans la maison. Ils savent tous que cela ne présage rien de bon.

Je les observe ensuite, un par un, tentant ainsi de leur faire comprendre que je vais bien. Même si au fond ce n’est pas vraiment le cas, mais je ne veux pas les inquiéter encore plus.