Texas Profilage - Tome 1 - Natacha Marchand - E-Book

Texas Profilage - Tome 1 E-Book

Natacha Marchand

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Beschreibung

Quand vie privée vient se mêler au travail, c'est que les problèmes ne font que commencer...

Lorsqu'une équipe de profilers du FBI, basée dans un ranch au Texas, doit résoudre une affaire difficile, elle met tout en œuvre pour la résoudre. Cependant, elle doit aussi faire face à une seconde affaire qui amène avec elle de nombreux rebondissements pour l'équipe. Tout particulièrement pour leur chef, Izzie... Mèneront-ils à bien leur enquête ? Arrivera-t-elle à tout concilier ? L'équipe l'aidera-t-elle à tout gérer ?
Lorsque le travail se mélange à la vie privée, rien n'est simple... Mais pas impossible quand on est bien entouré... Enfin c'est ce qu'espère Isabelle...

Menez l'enquête avec Izzie et son équipe ! Attention : suspense, rebondissements et sentiments seront au rendez-vous...

EXTRAIT

En voyant le regard étincelant de ma fille alors qu'elle est dans les bras de Peter, je me dis que je peux, peut-être le laisser rentrer dans nos vies, petit à petit pour voir comment cela se passe. J'avoue que je commence à m'attacher au petit Mathéo, ainsi qu'à son papa, un avenir heureux nous serait peut-être possible ? En nous voyant actuellement, on peut penser que oui, on me dit toujours que le destin ne fait jamais rien au hasard, nous verrons bien.
Nous passons le petit déjeuner avec chacun, un des enfants sur nos genoux. Mathéo n'a pas voulu me lâcher, tout comme Eli avec Peter, on parle tranquillement du ranch et de sa vie.
Je décide de prévenir mon ami que cet après-midi mon équipe revient et que je ne serais pas vraiment disponible, car nous devons débriefer sur l'affaire et cela risque de prendre un certain temps.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Natacha Marchand - Âgée de 37 ans et originaire de Seine-et-Marne, je vis actuellement en Picardie avec mes deux garçons. Vendeuse et commerciale dans l'âme depuis 20 ans maintenant, j'adore le contact avec les personnes. Depuis l’âge de mes 15 ans, je suis passionnée par l’écriture et cela dure depuis, ayant un faible pour les mondes surnaturel, fantasy et fantastique. Je me suis donc orientée dans ceux-ci, encore plus après avoir été inspirée par de nombreux films ou séries de ce genre.

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TEXAS

 

PROFILAGE

 

 

1 -RANCH ET F.B.I

UN MELANGE HORS DU

COMMUN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Natacha Marchand

 

Romance

Éditions « Arts En Mots »

Illustration graphique : Val

 

Prologue

 

 

 

 

J'ai souvent imaginé que lorsque l’on regarde le ciel on peut se représenter sa vie, du moins c’est ce que je ressens en levant les yeux vers celui-ci.

Depuis que je suis enfant, je vis près de la nature, parmi les chevaux, ces êtres magnifiques et nobles, qui nous rendent notre respect. Ils m'ont beaucoup apporté leurs aides pendant les moments difficiles que j'ai dû traverser.

Depuis cinq ans, maintenant, je suis devenue dresseuse de chevaux dans mon propre ranch, en dehors de la ville de Waco au Texas. Mais, je suis aussi, depuis une dizaine d'années, devenue profileur au sein d'une unité du F.B.I.

J'aime ce métier, malgré plusieurs événements survenus qui m’ont valu de prendre une pause d'un an. La principale et plus dure raison est la perte de la personne la plus chère à mes yeux : mon mari.

Malgré cette douleur, un bonheur est arrivé pour m'aider à surmonter cela : notre fille, mon rayon de soleil.

Mais, j'ai surtout auprès de moi une équipe géniale, toujours présente quand j'en ai besoin.

Entre joie et tristesse, je reprends du service prochainement et j’en suis ravie, malgré tout.

Maintenant, je vous laisse entrer dans mon histoire et découvrir ma prochaine enquête qui sera loin d’être simple, mais pleine de rebondissement pour mon équipe et moi-même.

 

 

Chapitre un

 

 

 

 

En selle sur Sultan, mon fidèle compagnon, un pur-sang arabe de couleur noire avec pour seule distinction une tache blanche sur son sabot avant droit, je me balade tout près du ranch. Je suis accompagnée de ma puce, âgée de dix mois, qui est bien calée contre mon ventre et un grand sourire orne ses lèvres.

J’adore ces moments passés toutes les deux, une façon de se ressourcer avant de devoir bientôt reprendre la direction du travail. Même si mes horaires sont assez aménagés et que je travaille principalement chez moi, j’ai toujours du mal à la laisser en garde auprès d'une tierce personne.

Mon métier reste dangereux et autant vous dire que ma famille a eu beaucoup de mal à accepter mon choix concernant celui-ci.

Mais, j’aime ce que je fais : aider les autres est ce que j’ai toujours voulu faire. J’ai failli arrêter, il y a de cela 9 mois, après une tragédie pour nous, mais j’ai fait une promesse et je la respecterais pour lui et trouverais le responsable.

Je prends la direction du retour, l’heure du déjeuner approche et Elisabeth s’impatiente, la faim sûrement.

Le paysage qui se distingue autour de nous est plaisant : il se compose d'une vue imprenable sur la forêt.

J’aperçois une grande bâtisse blanche : notre maison, assez simple mais très fonctionnelle, lors de réunion du personnel elle regroupe une bonne vingtaine de personnes et croyez-moi cela prend de la place !!

Je m’approche d’un hangar de couleur rouille : il englobe une vingtaine de box pour mes chevaux, je veux qu’ils aient ce qu’il y a de meilleurs pour eux.

Je descends de ma monture et attrape ma puce pour la déposer au sol le temps de desseller Sultan, afin de pouvoir ensuite l’emmener dans un enclos pour qu’il puisse paître tranquillement.

Ma puce dans mon bras droit et les rênes dans ma main gauche, nous nous dirigeons vers l’enclos. Je m’aperçois alors, à ce moment-là, qu’une voiture inconnue est garée non loin. Je fronce les sourcils, n’ayant pas l’habitude d’avoir de visite, hormis celle de mes amis et collègues. Deux hommes, habillés de costumes gris foncé, sortent du véhicule et s’approchent de moi.

Me trouvant à l’intérieur de l’enclos, je les regarde arriver. Une crainte m’envahit quelque peu, je préfère donc rester près de mes fidèles compagnons qui ont toujours réussi à m’apaiser.

Je dépose ma puce au sol, instinctivement Sultan la place sous ses deux antérieurs, comme-ci il sentait un danger et jouait du coup les gardes du corps. Ce qui a pour effet de faire stopper la progression des deux hommes, qui eux lancent un regard inquiet vers ma fille.

Je ressens deux présences derrière moi, en me tournant je peux voir Zeus : un Andalou dont la robe est de couleur chocolat et d’une prestance sublime. Ainsi qu’Iris : une pure race espagnole, sa robe est de couleur blanche et tachetée marron par endroit. Ils peuvent être assez impressionnants lorsqu'ils sont près de nous.

J'aperçois Éric, un ami Texas Ranger, avec eux, ce qui me rassure et m’intrigue encore plus, je dois l’avouer.

La première question qui me vient alors à l'esprit est " que viennent-ils faire là tous les trois ? "

Mon ami engage le premier la conversation.

 

— Salut, Isabelle ! Comment vas-tu ?

— Ça va, merci et toi ?

— Bien.

— Puis-je savoir qui sont ces personnes et ce qu’ils font ici Éric ? Tu sais pourtant que je n’aime pas que les inconnus viennent ici ?

— Oui, je sais, mais là, c’est pour une bonne raison, ne t’en fais pas.

— Que fait la C.I.A ici ?

— Comment savez-vous que nous sommes de la C.I.A ? me demande un des deux hommes.

— Pas difficile avec vos tenues et votre façon de vous tenir !! Et quand on sait mon métier ça explique tout aussi ! Ce qu’apparemment vous ne devez savoir.

— Nous savons qui vous êtes, d’où notre présence ici, agent Isabelle Carter !! Je me présente agent Stéphane Andrews et mon collègue, agent Luc Matis.

 

Ils veulent s’approcher mais instinctivement Zeus et Iris se placent à mes côtés, un peu plus en avant, ce qui arrête la progression des agents.

 

— Pourquoi font-ils cela ? Nous ne vous voulons aucun mal !

— L’instinct mon cher, voyez-vous ils ne vous connaissent pas et vous souhaitez entrer dans leur territoire, ils n’apprécient guère cela... leur dis-je tout en posant une main sur chacune de leur encolure pour les rassurer.

— Je comprends, me répond l'agent Andrews. Pouvons-nous vous parler pour vous expliquer la raison de notre venue ici ?

— Bien sûr, j’arrive tout de suite, le temps de détacher mon cheval, Éric peux-tu prendre Eli et l’emmener à Maria ?

— Pas de soucis, ma belle ! Allez, viens voir parrain, ma chérie ! On va aller se restaurer tous les deux, pendant que maman parle avec ces messieurs.

 

Il prend Eli dans ses bras et elle lui offre un grand sourire, ce qui me conforte tous les jours dans l’idée de l’avoir choisi comme parrain pour veiller sur elle.

 

— Attention à toi, si tu lui fais avaler trop de bêtises !!

— Ne t’inquiète pas, Izzie !! rigole-t-il en partant vers la maison.

 

Après avoir libéré mon compagnon, je sors de l’enclos et me dirige vers les deux agents, tout en me posant bon nombre de questions. Ce n’est jamais bon quand on vient vous chercher directement chez vous pour une affaire.

 

— Bien, messieurs, je suis à vous, je vous écoute !!

— Nous avons besoin de vous pour une affaire assez compliquée.

— Il nous faut un profileur et nous avons pensé à vous car votre réputation vous précède.

— Jusque-là, je vous suis, cependant vous devez savoir que je ne travaille pas seule, mais avec mon équipe ! On est un tout et il est hors de question que je les laisse de côté.

— Nous nous attendions à cette réponse, donc nous acceptons votre équipe, cela va de soi.

— Si nous sommes d’accord sur ce point, c'est déjà une bonne chose, maintenant j'attends de savoir ce que vous attendez de nous !!

— Depuis de nombreuses années, nous sommes sur une enquête assez grosse, mais lors de celle-ci nous avons découvert une seconde affaire : un homme, ce que nous supposons, bien sûr, s’en prend à des hommes de préférence en couple qu'il poignarde en plein cœur. Nous n’arrivons jamais à l’avoir, à chacun de ses méfaits, il nous glisse entre les doigts. Avec votre participation sur cette seconde affaire, nous pourrions nous consacrer sur notre enquête initiale. Si vous acceptez notre demande, vous pourriez enfin établir un profil psychologique et certainement cerner plus facilement « l’as de cœur », surnommé ainsi car un seul coup de poignard en plein cœur lui suffit.

— Ok ! Donc, il vous faut juste un profil ou vous avez aussi besoin de nos compétences ?

— En fait, nous souhaitons que, pour cette affaire nous coopérions… Je m’explique : vous savez que notre agence ne s'occupe pas de ce genre d'affaires, mais il s'avère que certains évènements nous ont amenés à celle-ci. Plusieurs équipes de policiers ont tenté d'arrêter ces crimes mais sans succès. Ne souhaitant pas que d'autres meurtres aient lieu nous sollicitons votre aide car votre équipe est assez réputée pour la résolution de ce genre d’affaires.

— Bien, pour ma part, je ne vois aucune raison de refuser de vous aider, maintenant il me faut voir avec mes équipiers s’ils sont disponibles. Car si vous vous êtes bien renseignés, vous devez alors savoir que je suis en congé actuellement, je ne connais donc pas leurs occupations actuelles et ce jusque lundi, jour où je dois reprendre. Je vais les appeler tout de suite comme cela, vous aurez rapidement une réponse.

— Allez-y ! Nous allons attendre près de la voiture.

 

Je leur fais un signe de tête, puis me dirige vers la pâture de mes chevaux sur laquelle je m’appuie, tout en composant le numéro de mon analyste favorite. Je n’ai pas longtemps à attendre pour l’entendre.

— IZZYE !

 

Bon, là, elle m’a eue, j’en ai presque perdu l’audition.

 

— Bonjour à toi aussi, Nini ! Comment vas-tu ?

— Beaucoup mieux depuis que je t’ai au téléphone, tu sais que l’équipe est assez pressée de te retrouver, notre chef nous manque, ma belle !!

— Vous me manquez aussi, rassure-toi ! Dis-moi, peux-tu nous mettre en audioconférence avec le reste de l’équipe, sans leur dire pourquoi ?

— Bien sûr, chef !! Dans 5 secondes ce sera fait, voilà !!!

— Nini, pourquoi cet appel ? demande alors Nathan mon second et remplaçant le temps de mon congé.

— Oh, ma chérie ! Je savais que je te manquais !! rigole Tony, un de mes équipiers spécialisé sur le comportement.

— TONY !

— Izzie ?

— Eh oui, c’est bien moi, dis-je en rigolant.

— Alors ça, c’est une bonne surprise, ma belle ! Comment vas-tu ? me demande Nathan.

— Je vais bien, merci, je suis heureuse de vous entendre tous ! Mais, si je vous appelle c'est pour une raison bien précise… Je risque de reprendre ma place plus vite que prévu les gars. J’ai ici chez moi deux agents de la C.I.A, qui requièrent notre aide sur l’affaire de « l’as de cœur », donc si je vous ai tous réunis au téléphone c’est pour avoir votre accord ou désaccord.

— Oula, ça doit être une grosse affaire pour qu’ils se déplacent directement chez toi, mais pourquoi ne pas être venu ici, à l’agence

— Tony ! Qui dirige l’équipe ? demande Nini.

— Izzie, pourquoi ? lui répond-il.

— Tout simplement, parce qu’elle n’est pas avec nous donc cela ne leur aurait été d’aucune utilité de venir ici, tu comprends ? lui explique alors mon second.

— Aucune importance ! Tous ici avons le même pouvoir ! Alors, êtes-vous intéréssé ?

— Pour ma part, je te suis, me répond Nini.

— Idem pour moi, dit Tony.

— Pas de soucis pour moi non plus, mais comment fait-on ? me demande alors Nathan.

— Est-ce que quelques jours au « Ranch du soleil » vous tentent ? Cela nous laissera le temps de tout coordonner et de mettre au point un profil psychologique avec leur dossier et cela me laissera aussi du temps pour gérer qui s’occupera de ma princesse.

— Une semaine au Ranch ? Alors là, ma valise est déjà prête ! nous dit Nini.

— J’avoue que ton idée me plaît, je suis pour, précise Nathan.

— J’en suis, bien sûr.

— Bien, alors je vous attends avec impatience, en attendant je vais récupérer toutes les infos qu’ils ont, tenez-moi au courant quand vous êtes ici !! leur dis-je.

 

Après des au revoir assez joyeux, je raccroche le téléphone et me dirige vers nos deux agents. Je leur fais part de l’accord de mon équipe et leur demande ensuite de m’apporter demain matin toutes les informations qu’ils ont en leur possession pour que l’on puisse commencer à établir un profil, assez correct.

Ils partent peu de temps après et moi je rentre chez moi retrouver ma puce et mon ami Éric.

 

—Ça y est ? Tu reprends le boulot ?

— Eh oui ! Que veux-tu, je leur manquais...

— Moi, qui voulais te demander de l’aide sur une enquête, ça va être compliqué maintenant.

— Tu sais très bien que si tu as besoin je t’aiderais, quelle est cette enquête ?

— En fait, depuis plusieurs temps nous avons découvert un réseau de combats de boxe illégaux. Le souci qui se pose, c’est que nous n’avons personne sous la main qui connaisse la boxe parfaitement, pour pouvoir l’infiltrer dans le milieu. Nous avons un des boxeurs comme indic, donc il nous permettrait d’introduire cette personne, vois-tu ?

— Oui, je vois et je suppose que connaissant mes aptitudes en boxe, tu pensais à moi comme infiltrée, je me trompe ?

— Non, tu as bien compris ! Tu n’aurais pas besoin d’y être 24h/24, seulement une ou deux soirées par semaine et t’ayant déjà vu, tu es une combattante hors pair.

— Bien, mais pourquoi tiens-tu absolument à faire tomber celui qui est à la tête ?

— Il faut déjà que tu saches que le boxeur qui sert d’indic est un de mes amis, il s’est retrouvé là-dedans après s’être fait avoir, à la suite d’un prêt pas rembourser et j’aimerais pouvoir l’aider et aussi faire cesser tous ces combats.

— Ok, alors fais-moi rencontrer ton ami afin que j’en apprenne un peu plus sur ce milieu, mais évite d’en parler devant l’équipe qui arrive demain. Autant te prévenir d'avance, qu’ils ne seront pas, mais alors pas du tout d'accord avec tout cela. Je le fais car c’est ton ami mais comme couverture nous dirons que je t’aide sur une affaire de combat et surtout on évite de parler d’infiltration, on est d’accord ?

— Oui, ne t’en fait pas, je comprends et je te remercie de m’aider, ainsi que mon ami.

— De rien, allez, assez parlé boulot pour aujourd’hui.

— Oui, tu as raison ! Alors, comment se passe la vie au ranch ?

— Tout va bien, les chevaux sont assez calmes, donc le dressage en est d’autant plus simple et je n’ai pas de nouvel arrivant de prévu pour l‘instant.

— C’est toujours impressionnant de les voir agir avec toi, comme tout à l’heure par exemple, de vrais gardes du corps.

— Ils protègent simplement les personnes qu’ils aiment, voilà tout ! Je vais allez coucher cette jeune fille, qui commence à fatiguer.

Je soulève ma princesse des genoux de son parrain, qui décide à son tour qu’il est temps pour lui de rentrer. Je l’accompagne à la porte de ma maison.

Après des embrassades et au revoir, je monte les escaliers qui mènent aux chambres, en haut des marches un long couloir se présente et dessert dix pièces : soit huit chambres, une salle de bain et mon bureau. Mon mari rêvait d'une grande famille, voilà pourquoi autant de pièces composent l'étage, les chambres sont toutes presque identiques, seule la couleur diffère.

Mes pas me mènent vers la chambre de ma fille, qui se situe juste à côté de la mienne, cette pièce est : de couleur rose et chocolat, le bas des murs est chocolat alors que le haut est rose, quelques petits papillons sont disposés à divers endroits en décoration.

Un lit enfant en bois, ainsi qu'une table à langer et une armoire assortie y sont aussi présents. Dans un coin se trouve un coffre à jouets, fait avec amour par son papa, où sont rangés tous ses jouets.

Une fois ma puce couchée et bordée dans son lit, je lui fais un gros câlin accompagné d'un bisou.

Je pars ensuite me coucher dans mon antre à moi, ma chambre : celle-ci est de couleur beige et caramel, chaque pan de mur comporte une couleur différente. J'aime ses couleurs si apaisantes, je m'assois sur mon lit et repense à ce qu'il s’est passé tout à l’heure.

Même si je sais que je dois reprendre mon poste bientôt, je ne me suis pas préparée à ce que cela soit si rapide, je souffle et me dis qu'après tout ce n’est peut-être pas si mal. Mais, le fait de devoir laisser ma princesse va être mon plus gros souci. Je sais et connais assez mon équipe pour savoir qu'eux vont s’inquiéter pour autre chose lors de mon retour au bureau, soit l'absence de mon principal coéquipier : mon mari.

Ce qui est, j'en suis sûre, une des principales raisons pour laquelle ils ont si vite accepté de venir ici, même si un séjour au ranch leur plaît toujours. Un sourire naît sur mes lèvres en pensant à eux, ils sont pour moi plus que mes équipiers, ils sont ma famille avec ma puce.

 

Voilà pourquoi nous avons choisi Nini : Virginie de son vrai nom et analyste de notre équipe, comme marraine d'Elisabeth et autant vous dire que les deux sont très contentes de ce choix. Elle a toujours réussi à me comprendre avant tout le monde, ce qui parfois peut s'avérer pratique mais à d'autres moments assez gênants.

Ce choix a été fait avec l'accord du papa, nous avions décidé que lui aurait le choix de la marraine et moi celui du parrain. On avait bien rigolé ce jour-là, d'ailleurs, car dans une synchronisation parfaite nous avons prononcé leurs noms. Autant dire que nous savions à l'avance qui auraient ses rôles auprès de notre fille.

Nini est une jeune femme simple, de longs cheveux châtain bouclés, des yeux d'un vert hypnotique, un corps svelte qui attire bien des hommes mais pour l'instant elle aime son statut de célibataire et avec ce métier ce n'est parfois pas plus mal.

 

Anthony, dit Tony, est lui un ami sincère, sa plus grande force est son côté toujours optimiste et blagueur, cela fait aussi son charme et nous adorons l'avoir parmi nous. Mais il est surtout le spécialiste du comportement dans notre équipe et je peux vous avouer qu'il est doué, ce que j'évite de lui dire trop souvent, sinon il a tendance à prendre la grosse tête pour nous embêter.

Il se considère comme le tonton d'Eli et dès qu'elle le voit, celle-ci rigole toute seule. Quand je vous dis qu'il a une vraie tête de clown !! Même ma fille le pense.

C’est aussi un homme de taille moyenne, blond aux cheveux courts, avec de beaux yeux bleus.

 

Quant à Nathan, lui il est mon second et ma plus grande béquille depuis le décès inopiné de mon époux.

Mais nous sommes aussi depuis plus de dix ans des coéquipiers. Je le considère comme un très bon ami, il sait tout de moi comme je sais tout de lui et cela ne me gêne pas. Au sein de l'équipe, il est celui qui se charge de tout ce qui touche au côté psychologique lors des enquêtes et ce n’est pas toujours facile, croyez-moi ! Nous avons fait nos débuts ensemble au sein du F.B.I en spécialisation Profilage.

Il a un gros penchant pour le sport, d'où son corps athlétique, un teint halé dû à ses origines amérindiennes, ainsi que des yeux gris qui vous font tout avouer et pour finir des cheveux bruns courts mais pas trop, le tout coiffé en brosse.

 

Pour ma part, je suis un peu tout cela, mais surtout je suis la responsable de ce groupe sympathique. Ils arrivent parfois à me rendre la vie impossible mais c'est ce qui fait la cohésion du groupe.

Nous savons quand il le faut, rester professionnel, mais nous savons aussi relâcher la pression et c'est plus qu'un besoin, je dirais plutôt une obligation dans ce métier, car plus d'un cas peut se révéler dur psychologiquement.

Coordonner mes coéquipiers est ma mission, mais la principale est de tous les garder en vie. Grâce à tout cela notre équipe a réussi à élucider bons nombres d'enquêtes.

 

Notre réputation n'est plus à faire dans de nombreux pays et nous sommes souvent réquisitionnés par des services de police ou du gouvernement. Mais, malgré tout, nous restons nous même et surtout unis.

 

L'équipe « Texas Profilage » comme nous avons été surnommés, un nom qui nous correspond bien compte tenu du fait que nous venons tous d'ici, reste toujours prête à aider.

Sur ces belles pensées concernant les personnes les plus importantes dans ma vie, je ferme les yeux et finis par trouver le sommeil.

 

Chapitre deux

 

 

 

 

Le soleil se lève à peine que je suis déjà réveillée et il en est de même pour ma puce. Je suis pressée, je l'avoue, de revoir mes amis mais je dois aussi m'occuper de mes chevaux. J'ai beau avoir un personnel prévu pour s'occuper de tout ce qui se rapporte à leur nettoyage, lorsque je suis présente, mes bébés, soit Zeus, Iris et Sultan, reste à ma charge. Il reste bien assez de chevaux pour leur offrir de l'occupation. Il n'y a que lors de mes absences qu'ils assurent la relève, mais néanmoins pour le dressage je suis la seule habilitée à le faire.

J'aime ces moments passés auprès d'eux, ils sont reposants. À mon arrivée devant leur box, je peux voir qu'ils sont déjà en attente de caresses mais surtout de pouvoir sortir se dégourdir les sabots.

Un petit rire me sort de ma contemplation, Eli qui est dans mes bras se retrouve avec la tête d'Iris sur son torse, ce qui lui provoque des chatouilles et elle est très réceptive. En voyant la scène, je rigole moi aussi. Elle tente avec ses petites mains de pousser la tête de la jument mais n'a pas la force nécessaire pour réussir.

Je regarde Iris et lui dis en rigolant.

— Je vois que tu as trouvé l'endroit stratégique d'Eli, ma belle !!

 

La jument relève la tête vers moi et la dirige vers ma main tendue afin que je puisse lui caresser sa crinière.

 

— Tu sais comment amadouer les gens toi, hein !!! lui dis-je.

 

Un léger hennissement d'Iris me répond. J'attrape un licol et le passe sur elle, afin de pouvoir la diriger vers l'enclos de pâture. Une fois effectuée, je retourne à l'intérieur m'occuper de Zeus, plus fougueux que sa comparse, mais tout aussi docile à s'occuper. Je le regarde courir dans l'enclos afin de se dégourdir ses pattes et souris, heureuse de pouvoir m'occuper d'animaux si beaux.

Après ma contemplation, je vais sortir mon cheval, Sultan, qui lui ne se situe pas au même endroit que ses deux compères. Il est dans un enclos plus au fond, l'avantage de l'âge. Avec un an de plus, il a le droit à un petit traitement de faveur qui se trouve être un enclos plus grand, les autres box sont déjà d'une bonne taille mais le sien est un peu plus spacieux.

À peine a-t-il entendu mes pas, qu'il s'approche et passe sa tête par-dessus sa porte afin que je puisse le caresser. Dès que je suis près de lui, je pose ma main sur sa crinière, douce et soyeuse et le gratte en même temps, ce qu'il adore.

Une forte relation s'est établie entre nous deux, et celle-ci est née depuis que mon mari m'en a fait cadeau. J'avais repéré ce jeune poulain lors d'une vente aux enchères, il appartenait à un maître peu enclin à la gentillesse envers sa mère et lui, j'en avais alors fait part à Marc, mon mari.

Il désapprouvait totalement le fait de maltraiter un animal, alors il est allé le voir afin de lui parler. Il apprit alors que la pouliche était déjà vendue mais que l'acheteur ne voulait pas du poulain. Lorsqu'il est revenu à mes côtés, j'ai été surprise de voir qu'il tenait dans ses mains le licol de celui-ci, ils sont à peine arrivés vers moi que le poulain l'a devancé pour coller son museau sur mon bras pour que je puisse le caresser.

Cela m'avait fait rire car ça prouvait déjà qu'il avait du caractère, qu'il a toujours d'ailleurs, mais il s'avère aussi être un ami hors pair. Ainsi qu'un protecteur envers ma puce et moi, car s'il ne vous connaît pas, il se dresse entre vous et nous.

Croyez-moi, je peux vous affirmer que cela fait réfléchir vu la taille de Sultan.

Avec lui, je n'ai nul besoin de licol, le dressage n'a jamais été utile pour lui à ce niveau-là. Il reste au pas, près de moi, tel un garde du corps, cette constatation m'arrache un sourire.

J'attrape Eli, que j'ai posé près du box sur une botte de foin afin qu'elle ne se fasse pas mal si elle tombe, elle en a d’ailleurs défait une bonne partie. Elle tend sa petite main qui contient des brins à Sultan qui s'empresse de lui prendre mais tout en étant délicat.

Aucune crainte de ma part en le voyant s'approcher d'elle, j'ai une grande confiance en lui et je sais qu'il va prendre délicatement ce qu'elle lui donne. Dès qu'il l'a pris, nous nous dirigeons tous les trois vers l'enclos de pâture où Iris et Zeus, en sentant approcher Sultan, arrivent vers lui en galopant, je le libère et le laisse rejoindre ses amis.

Chacun leur tour, ils effectuent une ruade avant afin de se saluer, ce que je suppose, bien sûr. Je reste à les regarder quelques minutes avant de décider qu'il est l'heure du petit déjeuner pour nous deux.

 

Arrivées à la maison, je dépose ma princesse dans son parc qui se trouve dans la salle d'où je peux la voir car seul un bar américain sépare la salle à manger de la cuisine.

En pleine préparation de mes crêpes et malgré ma concentration, j'entends ma fille qui s'agite et émet des cris. Etonnée, je me retourne et vois mon équipe au grand complet dans ma maison. Un grand sourire apparaît sur mes lèvres en apercevant ma puce dans les bras de son tonton Nathan, elle lui offre un grand sourire pendant qu'il lui parle.

Nini vient alors me prendre dans ses bras afin de me faire un gros câlin à sa façon.

 

— Comment vas-tu, ma belle ? me demande-t-elle.

— Ça va, merci et toi ?

— Super bien !! Maintenant que l'équipe est réunie et que je vais pouvoir profiter de ma filleule, rigole-t-elle.

— Je vois ça, contente de vous avoir ici, avec nous !!

 

Tony s’avance alors vers moi, pousse pour rigoler Nini et me prend à son tour dans ses bras, pour me dire lui aussi bonjour.

 

— Tu nous as manqué ma belle, tu sais ! me précise-t-il.

— Tout comme vous m'avez manqué !! lui dis-je.

 

Il renforce sa poigne, afin de me garder auprès de lui un peu plus longtemps. Au bout de quelques minutes et en entendant les gazouillis de ma fille, je me détache de lui et me retourne vers le dernier membre de l'équipe et surtout mon ami.

Nathan se dirige alors vers moi ayant toujours ma fille dans ses bras. La tenant avec son bras gauche, il ouvre le droit afin que je m'y engouffre, ce que je m'empresse de faire pour me retrouver dans l'étau de ses bras, avant d'enrouler à mon tour les miens autour de son buste.

Il resserre son étreinte afin de nous tenir fort contre lui, chacune d'un côté. Un fort sentiment de réconfort et sécurité se fait alors ressentir à l'intérieur de ceux-ci.

 

— Comme cela m'a manqué d'avoir deux belles filles dans mes bras !!! se vante-t-il.

— Normal elles se cachaient ici, lui répond Nini.

 

Un grand fou rire de la part de tout le monde éclate et aide à détendre l'ambiance. Je me défais du câlin tout en relevant ma tête afin de le regarder dans les yeux pour le remercier et me dirige ensuite vers la cuisine.

Tony en profite alors pour me dire :

 

— Hey patron, on a le droit nous aussi à ses superbes crêpes qui sentent bien bon ?

— Je ne sais pas ! Eli, on lui en laisse ??

 

Je regarde ma fille et remarque qu'elle regarde vers lui tout en plissant ses beaux petits yeux, Tony essaie d'ailleurs de faire les yeux doux à celle-ci en retour.

Je tente de garder mon calme devant la scène, même si l'envie de rire est plus que présente.

 

— Tony, corruption d'une petite fille peut t'attirer de graves ennuis, l'avertis-je.

— Quoi !! Mais... Je n'oserais jamais, voyons !! Cet agent miniature est bien trop dangereux pour tenter quoi que ce soit, me répond Tony.

 

Il ne m'en fallut pas plus pour repartir dans une crise de fou rire devant sa tentative de rattrapage. Les autres nous suivent aussi et même ma puce rigole. Voilà comment j'aime mes matins et mes journées auprès d'eux, toujours pleines de vie.

 

— C'est bon, je t'en fais aussi, comme-ci j'allais te laisser mourir de faim, ventre sur patte ! Nini, Nathan vous en voulez aussi ?

— Merci, je veux bien, miss, me répond mon amie.

— On n’a pas eu le temps pour un bon petit déjeuner, alors je ne dis pas non à ce que tu peux nous offrir, Izzie, m'explique Nathan.

— Ok, va pour un déjeuner copieux pour vous tous, en revanche vous mettez tout sur la table, à chacun son boulot !! leur dis-je avec un grand sourire.

 

Ils se dirigent tous vers ma cuisine, ouvrent les placards afin de trouver tout ce dont ils ont besoin. Eli les regarde faire de sa chaise haute tout en buvant son biberon de chocolat.

Le silence qui m'entourait avant est vite remplacé par les voix de mes amis et je peux vous dire que cela donne une cacophonie d'enfer, mais je ne les ferais taire pour rien au monde car ils savent me redonner le sourire.

Une fois mes crêpes finies et le tout vite dévorés par tout le monde sous les bavardages et pitreries de Tony et Eli, car oui ma fille en sa présence devient apparemment un vrai petit démon. Je sens que l'on ne va pas s'ennuyer avec eux deux, note à moi-même ne jamais les laisser ensemble ces deux-là ou sinon, je crains le pire et aux regards de mes deux autres acolytes ils pensent exactement à la même chose.

Après ce déjeuner copieux, je leur propose une balade au sein du ranch, afin de leur montrer les nouveaux pensionnaires et aussi les anciens qu'ils connaissent déjà bien entendu.

Ma fille a élu domicile dans les bras de son tonton Nathan qui ne s'en plaint pas pour autant.

Arrivés à mi-chemin, entre l'enclos et la maison, nous entendons le bruit de sabot approcher au galop, en regardant bien ce sont mes trois compères qui nous ont repérés. Ils connaissent mon équipe et se laissent caresser par eux mais rien de plus, seul Nathan a eu le droit à une approche d'Iris, car la jument a repéré sa petite camarade de jeux dans ses bras. Il hésite un peu en la voyant venir mais ne la craint pas pour autant.

La surprise n'est que plus drôle à lire sur leur visage en voyant Iris chatouiller avec son museau ma princesse.

Pour ma part, je caresse les crinières des deux autres chevaux qui se sont placés à mes côtés et rassure mon ami.