Le Rosaire - Madeleine Delbrêl - E-Book

Le Rosaire E-Book

Madeleine Delbrêl

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Beschreibung

Le meilleur des textes de Madeleine Delbrêl dans un ouvrage sans précédent consacré à la prière du chapelet

Qui, mieux que Madeleine Delbrêl, pouvait donner au Rosaire toute sa profondeur mystique en l’illuminant de la joie et de la lumière d’une vie entièrement donnée à Dieu ? Remplir d’extraordinaire le plus ordinaire des quotidiens ? À l’initiative des moniales de l’abbaye de Chambarand, ce petit ouvrage souhaite faire découvrir les merveilles des textes de Madeleine Delbrêl, en un parcours de prière accessible à tous. Au travers de la méditation des quatre mystères, le meilleur des textes de la mystique d’Ivry-sur-Seine s’offre et nous introduit à une quête de Dieu au cœur du monde.
Le Rosaire, Méditer les mystères du Christ avec Madeleine Delbrêl est un livre pour faire connaître cette grande figure à un public plus large que celui des Œuvres complètes.

Un livre de prières à la portée de tous.

EXTRAIT

L’attitude du cœur

Sainte Marie, donnez-nous de nous enfoncer jusqu’au plus profond de ce monde, pour y conduire la parole de Dieu vécue de toute la force de notre cœur.

Faites-nous comprendre que le deuxième temps de l’Incarnation c’est le retour à Dieu d’un monde dans lequel Dieu est venu.

Vous qui avez tenu dans vos bras le poupon de la crèche et le mort du Calvaire, gardez-nous detoute illusion qui nous ferait rougir de sa pauvreté et de sa croix.

Mais soyez surtout, sainte Marie, Mère de Dieu, notre capacité de grâce, le silence où la parole de Dieu pourra sans modification et sans gauchissement prendre possession de nous, la docilité où le Saint-Esprit modèlera le Missionnaire que nous devons être.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Madeleine Delbrêl (1904-1964), poète, assistante sociale et mystique, offre à l’Église un visage de sainteté pour gens de la vie ordinaire, de la vie insérée dans une société qui s’est détournée de Dieu. Sa parole est d’une étonnante actualité.

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Références et origine des textes

Pris dans les Œuvres complètes © Éditions Nouvelle Cité

Le choix de textes a été effectué par les Moniales de Chambarand.

Qui, mieux que Madeleine Delbrêl, pouvait donner au Rosaire toute sa profondeur mystique en l’illuminant de la joie et de la lumière d’une vie entièrement donnée à Dieu ? Rendre l’Inaccessible merveilleusement simple et vrai, remplir d’extraordinaire le plus ordinaire des quotidiens ?

Le meilleur de Madeleine Delbrêl est rassemblé dans ces pages, Rosaire de l’Amour extraordinaire pour gens ordinaires…

Madeleine Delbrêl…

Une femme qui conjugue amour avec humour, respect avec engagement, prière avec activité, solitude avec fraternité.

Une femme qui, à 20 ans, avant de lui donner toute sa vie, disait : « Dieu est mort » et qui a scruté avec passion le drame de l’athéisme, depuis Ivry-la-Rouge, son lieu de mission.

Une femme pour qui Dieu est Dieu ! Qui en devient comme contagieuse et qui remplit d’extraordinaire le plus ordinaire des quotidiens.

Une femme qui nous apprend à danser le « bal de l’obéissance », dans un grand vent de charité.

Un amour toujours doubles’étirera depuis Dieu, le préféré,jusqu’à « chacun de tous les autres »,chacun des préférés de Dieu1.

L’attitude du cœur

Sainte Marie, donnez-nous de nous enfoncer jusqu’au plus profond de ce monde, pour y conduire la parole de Dieu vécue de toute la force de notre cœur.

Faites-nous comprendre que le deuxième temps de l’Incarnation c’est le retour à Dieu d’un monde dans lequel Dieu est venu.

Vous qui avez tenu dans vos bras le poupon de la crèche et le mort du Calvaire, gardez-nous de toute illusion qui nous ferait rougir de sa pauvreté et de sa croix.

Mais soyez surtout, sainte Marie, Mère de Dieu, notre capacité de grâce, le silence où la parole de Dieu pourra sans modification et sans gauchissement prendre possession de nous, la docilité où le Saint-Esprit modèlera le Missionnaire que nous devons être2.

« Prier comme on va au marchéquand on a faim et que la journée sera dure »

Quelle que soit la forme de la prière, c’est par elle que nous rencontrons le Dieu vivant, que nous rencontrons le Christ vivant3.

Il n’est pas sûr que l’odeur des champs te conduise plus sûrement à Dieu que le bruit des autobus4.

Il n’y a pas de vrai conflit entre l’activité et la prière ; ce qui nous menace d’asphyxie, c’est l’agitation, parce qu’elle nous « coupe le souffle ». Chasser l’agitation de notre vie semble au moins aussi important que les temps de prière5.

Aujourd’hui, dans beaucoup de vies, la prière n’est plus possible qu’en procédant à des forages où l’intensité supplée la durée. Ces plongées énergiques et obscures tendent vers Dieu par la profondeur. […] Leur persévérance est une ligne brisée, mais leurs sauts successifs en profondeur arrivent à l’heure que Dieu veut, là où on puise Dieu6.

Aujourd’hui, prier, c’est le plus grand bien que l’on puisse porter au monde7.

Je vous montrerai mon fils

La Sainte Vierge :

Suivez-moi ; prenons le prochain métro.

Ensemble nous descendrons à la porte d’Ivry ; vous savez bien, Ivry-la-Rouge, le rouge c’est la couleur de la charité, c’est la couleur de l’amour.

Ensemble nous descendrons la rue de Paris, nous nous arrêterons à la vieille église qui, depuis tant de siècles, s’illumine aux nuits de Noël.

Et là je vous montrerai mon fils.

Je vous le montrerai comme le petit enfant qui naît, mais je vous le montrerai aussi comme le Sauveur du monde qui depuis deux mille ans visite sans cesse le monde pour que les hommes le connaissent, pour que les hommes l’aiment, et, en l’aimant,

apprennent à s’aimer les uns les autres, comme lui-même les a aimés le premier.

Je vous le montrerai et vous serez guéris de votre solitude et vous aurez un maître et vous aurez un chef.

En revenant chez vous, dans les rues, dans le monde,

à votre tour, à tous, vous apprendrez, vous crierez,

vous chanterez la bonne nouvelle :

Un petit enfant nous est né.

Un sauveur nous a été donné.

Réjouissons-nous.

Et soyons dans l’allégresse8.

IMYSTÈRES JOYEUX

Notre état, c’est d’avoir un corps. Le matin, dès que nous nous réveillons, notre corps est notre première rencontre.

Notre corps, Dieu l’a voulu, Dieu l’a dosé. Nous avons les nerfs, le sang, le tempérament profond qu’il a voulus. Notre corps, Dieu l’a connu d’avance pour y faire habiter sa grâce. Il n’en ignore aucune faiblesse, aucune compromission, aucune déviation, mais il l’a choisi pour en faire le corps d’un saint.

Nous avons le corps de notre destinée, le corps de notre sainteté.

Il faudrait nous habituer à avoir notre corps comme en gérance, c’est la vie que Dieu nous confie, nous devons la perdre quant à la propriété, mais la retrouver parce qu’elle est à Lui. […] Cette pâte humaine est matière à grâces, matière pour notre grâce9.

1er mystère joyeux

L’ANNONCIATION

« Au rivage sereinde votre bon plaisir »

Qu’il me soit fait selon ta parole !Lc 1,38

L’extase de vos volontés

Quand ceux que nous aimons nous demandent quelque chose, nous les remercions de nous le demander.

S’il vous plaisait, Seigneur, de nous demander une seule chose, dans toute notre vie,

nous en resterions émerveillés, et d’avoir fait cette seule fois votre volonté / serait l’événement de notre destinée.

Mais parce que chaque jour, chaque heure, chaque minute, vous mettez dans nos mains un tel honneur, nous trouvons cela si naturel, que nous en sommes blasés,

que nous en sommes lassés.

Et pourtant, si nous comprenions à quel point est impensable votre mystère

nous resterions stupéfaits de pouvoir savoir

ces étincelles de votre vouloir que sont nos minuscules devoirs.

Nous serions éblouis de connaître,

dans cette immense ténèbre qui nous revêt,

les innombrables,

les précises,

les personnelles,

lumières de vos volontés.

Le jour où nous comprendrions cela, nous irions dans la vie comme des sortes de prophètes, comme les voyants de vos petites providences

comme les agents de vos interventions.

Rien ne serait médiocre, car tout serait voulu par vous.

Rien ne serait trop lourd, car tout aurait racine en vous.

Rien ne serait triste, car tout serait voulu de vous.

Rien ne serait ennuyeux, car tout serait amour de vous.

Car nous sommes tous appelés à l’extase,