Rogier Van der Weyden, entre gothique et ars nova E-Book

Céline Muller

• Herausgeber: 50Minutes.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Artistes
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2015

Seitenzahl: 28

Beschreibung

Décryptez l’art de Rogier van der Weyden en moins d’une heure !

En dépit d'une vie voilée de mystères, Rogier van der Weyden est l'un des plus illustres artistes flamands du XVe siècle. Peintre officiel de la ville de Bruxelles, son destin est étroitement lié à celui des ducs Bourgogne, pour qui il réalise de nombreuses commandes. Tout en s'inspirant de ses contemporains et compatriotes, il fait preuve d'une réelle originalité, surtout dans ses portraits, particulièrement réalistes et expressifs.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
- Le contexte politique et culturel dans lequel Rogier van der Weyden s’inscrit
- La vie de l'artiste et son parcours
- Les caractéristiques et spécificités de son art
- Une sélection d’œuvres-clés de van der Weyden
- Son impact dans l’histoire de l’art

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la série "50MINUTES | Artistes", Céline Muller part sur les traces de Rogier van der Weyden. Après un bref panorama de l'époque à laquelle il s'inscrit, l'auteure revient sur la vie de ce peintre assez énigmatique, afin de situer ses plus grands chefs-d'œuvre. Parmi les plus beaux tableaux du maître, nous avons analysé, entre autres, La Descente de croix, et Le Jugement dernier. De quoi aborder les principales spécificités de l'artiste. » Stéphanie Felten

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Artistes
La série « Artistes » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante artistes qui ont profondément marqué l’histoire de l’art, du Moyen Âge à nos jours. Chaque livre a été conçu à la fois pour les passionnés d’art et pour les amateurs curieux d’en savoir davantage en peu de temps. Nos auteurs analysent avec précision les œuvres des plus grands artistes tout en laissant place à toutes les interprétations.

Leseprobe

ROGIER VAN DER WEYDEN

Naissance ? Né vers 1400 à Tournai.

Mort ? Décédé le 18 juin 1464 à Bruxelles.

Contexte ? Rogier van der Weyden fait partie des primitifs flamands, un groupe de peintres actifs aux XVe et XVIe siècles dans les Pays-Bas méridionaux, notamment à Tournai, Bruxelles, Bruges, Gand et Anvers.

Œuvres majeures ?

La Descente de croix (vers 1435)

Saint Luc dessinant la Vierge (1435-1440)

Retable des Miraflores (1442-1445)

Le Jugement dernier (1445-1450)

Retable des sept sacrements (1445-1450)

Triptyque de la famille Braque (vers 1452)

Portrait de Philippe de Croÿ (vers 1460)

Il est très difficile d’appréhender les innovations apportées par Rogier van der Weyden à la peinture de son temps car on ne possède que peu d’œuvres signées de sa main. En effet, au XVe siècle, les peintres sont toujours perçus comme des artisans, et il faudra encore attendre quelques années avant que la Renaissance les arrache à leur condition manuelle.

Rogier van der Weyden se situe à la charnière entre deux époques. À la fois considéré comme un peintre du gothique tardif et comme un artiste de la première Renaissance, il présente des affinités avec chacun de ces styles, oscillant entre peinture conventionnelle et représentation plus fidèle de la nature grâce à l’étude de l’anatomie et de la perspective. En outre, il exploite largement les nouvelles possibilités offertes par la peinture à l’huile, perfectionnée par son compatriote Jan Van Eyck (1390/1400-1441). Celle-ci permet des effets de couleur et de lumière inédits qui confèrent à ses œuvres un caractère intimiste.

Le destin du peintre est étroitement lié à celui du duc Philippe III le Bon (1396-1467) et, de manière générale, à la cour de Bourgogne. Celle-ci est non seulement un généreux mécène, mais constitue également une importante source de diffusion de ses œuvres à travers toute l’Europe.

CONTEXTE

LE SIÈCLE DE L’HUMANISME

Le XVe siècle représente un tournant décisif entre le Moyen Âge et la Renaissance. Cette dernière désigne un vaste mouvement de renouveau culturel qui prend sa source en Italie, à Florence, et se caractérise principalement par un retour à l’Antiquité à travers la redécouverte de la littérature et des arts gréco-romains. On voit également émerger une nouvelle conception du monde liée aux grandes découvertes et à l’apparition de l’humanisme, qui place l’individu au centre de ses préoccupations. Peu à peu, l’homme s’affranchit d’un cadre religieux omniprésent pour s’intéresser à lui-même.

On attribue la paternité du mouvement humaniste à l’Italien Pétrarque (1304-1374), qui réétudie des auteurs anciens comme Cicéron (106-43 av. J.-C.), est imité par un grand nombre d’érudits qui abandonnent les modèles médiévaux au profit des enseignements de l’Antiquité. Il en résulte un véritable renouvellement intellectuel et artistique qui, depuis son berceau italien, touche toute l’Europe. Si l’humanisme se présente de manière différente à Florence et dans les Flandres, dans les deux cas, on s’intéresse à la nature et à la figure humaine. Notons que ce nouvel intérêt pour l’homme aura également des répercussions sur le statut des artistes, qui sortiront peu à peu de l’ombre dans laquelle le Moyen Âge les confinait.

DES ŒUVRES ANONYMES

Au début du XVe siècle, sauf exception, il est encore rare que les artistes signent ou datent leurs œuvres. Il est donc difficile de relier les œuvres retrouvées aux noms fournis par les archives. Au début du XXe