Une voie par excellence - Rev. Daniel G. Caram - E-Book

Une voie par excellence E-Book

Rev. Daniel G. Caram

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Beschreibung

Les épîtres aux Corinthiens montrent le réveil immense de l’église de Corinthe. En quatre ans, la petite communauté corinthienne devint une congrégation comptant entre 60 ou 70 000 convertis faisant face aux problèmes associés à une telle croissance. Dans ce livre, le Révérend Caram expose comment le réveil des Corinthiens est une figure du réveil des derniers jours. Ce sera comme un filet jeté dans la mer, où sont récoltés des poissons de toutes sortes. Alors, il y aura un grand besoin de mères et de pères spirituels prêts à guider l'Église vers sa maturité.

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Les 2 épîtres aux Corinthiens

Une voie par excellence

Cet ouvrage est la traduction française du livre :

« 1 & 2 Corinthians : An Excellent Way »

Traduit de l’anglais par Marlyse RAUDSZUS

Copyright © de l’édition française en novembre 2009

ISBN # 1-59665-308-6

Copyright © par Daniel Caram

septembre 1997

Manuel de Zion Université

Utilisé avec permission

Tous droits réservés

Édition française :

Marlyse RAUDSZUS

Lydie BENQUET

Rév T.A. TOPPER II

Mary D. TOPPER

Sauf mention contraire, toutes les citations bibliques sont tirées de la version Louis Segond, 1910.

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physique sans l'autorisation écrite de l'éditeur, sauf dans le cas de brèves citations dans des articles ou des revues.

Édité par :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

Epub Version 1.0

Publié en tant que livre électronique le 01/18/2019

au Burkina Faso

ISBN 1-59665-328-0

Pour plus d’information, veuillez contacter :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

E-mail : [email protected]

Site Web : missionsion.com

Introduction

Paul se déclara lui-même être « un apôtre né [avant terme] » (1 Corinthiens 15 :8). Il savait que nombre de ses propres écrits sur la venue de Christ, la révélation de l’Homme de péché et la résurrection ne concernaient pas sa génération. Par exemple, sa manière de présenter les choses comme étant actuelles amena certains à quitter leur emploi, à se retirer de la vie quotidienne, pour attendre le retour du Seigneur. Tel fut le cas de l’église de Thessalonique.

À de nombreux égards, l’apôtre Paul écrivit davantage pour l’Église d’aujourd’hui que pour aucune autre génération. Les épîtres aux Corinthiens en sont un bon exemple. Vers la fin du premier siècle après J.C., le phénomène surnaturel de la Pentecôte commença à décliner. L’Église devint de plus en plus ecclésiastique et ritualiste. Les problèmes associés à la Pentecôte finirent par ne plus exister parce que partout l’Église s’était étiolée en entrant dans l’ère que les historiens appelèrent plus tard « l’Âge des ténèbres » ou « haut Moyen-Âge » (Note : période des temps médiévaux qui va du vingtième siècle à l’an 1000 approximativement). Pourtant, il y eut toujours quelques groupes, qui au fil des siècles, firent l’expérience de ce renouveau du ciel. Ils parlèrent en langues et eurent des visions, etc. Toutefois cela fut assez rare jusqu’au vingtième siècle. En 1906, une petite église de la « rue Azuza » dans la ville californienne de Los Angeles, aux États-Unis, connut une manifestation du Saint-Esprit pareille à celle des Actes des apôtres, au chapitre 2. Cet événement propagea des ondes de choc dans le monde entier. Soudain, des gens en recherche du baptême du ciel affluèrent de tous les horizons.

Depuis lors, Dieu n’a cessé d’agir en de nombreux endroits et dans toutes les dénominations. Le mouvement charismatique du début des années 60, toucha beaucoup d’églises qui ne croyaient même pas au domaine surnaturel de l’Esprit. Aujourd’hui, de nombreuses congrégations remplies de l’Esprit existent dans tout le pays et tout à coup, les épîtres de Paul aux Corinthiens, écrites il y a 1950 ans, ont revêtu une grande pertinence.

Pourquoi l’Église mondiale associe t-elle généralement le charnel aux gens « remplis de l’Esprit ? » La raison en est simple et je voudrais recourir à une illustration plutôt rudimentaire pour expliquer mon point de vue. Quand j’étais adolescent, je travaillais dans une ferme qui élevait des porcs et utilisait les dernières techniques de pointe de l’université de Cornell pour vider le fumier dans la lagune. Il ne s’en dégageait aucune odeur aussi longtemps qu’on ne le remuait pas. Mais quand la lagune était finalement pleine et qu’on introduisait la houe derrière, alors on pouvait sentir l’odeur à des kilomètres à la ronde. In en va de même pour de nombreux problèmes chez l’homme. Ils sommeillent, inodores, jusqu’à ce qu’on les découvre et qu’on y touche. Jean-Baptiste compara l’œuvre du baptême du Saint-Esprit à un batteur maniant un fléau, lançant et séparant le blé de la balle, l’homme brûle ensuite la paille dans un feu qui ne s’éteint pas (Matthieu 3 :11-12).

Vues de l’extérieur, certaines églises semblent florissantes. Il y règne une paix apparente, de l’ordre et des bénédictions de toutes sortes, aussi longtemps que le programme ne se trouve pas bouleversé d’une manière significative ! Mais si la même congrégation faisait l’expérience du baptême du Saint-Esprit et de feu, il en irait tout autrement. L’Esprit divin entrerait dans ce temple avec un fléau, renverserait les tables de l’orgueil, de la convoitise, de la cupidité, des traditions et de multiples conceptions humaines. Soudain, des personnes ne fréquentant aucune église viendraient attirées par le phénomène surnaturel. Des révélations, des visions, des prophéties et des dons spirituels se manifesteraient, aussi bien que des excès dans ces domaines. Quand nous réalisons que nous sommes confrontés à ces questions, les épîtres aux Corinthiens commencent à prendre une nouvelle signification.

Puis-je me permettre de dire, d’après mon expérience personnelle, que toute tentative pour comprendre les épîtres aux Corinthiens par une approche théorique représente un effort futile ! Pas plus qu’une étude intense du grec n’apporterait de vraies réponses aux problèmes dans une église corinthienne ! Il n’existe qu’une seule manière de comprendre le baptême dans le Saint-Esprit et le parler en langues ; il n’existe aussi qu’une seule façon pour un homme ou une femme d’avoir le droit d’enseigner les dons du Saint-Esprit : c’est avant tout l’expérience deces bénédictions. Le reste n’est que théorie.

Au temps de Paul, les autres églises, avaient leurs propres problèmes. Malheureusement, les Galates étaient revenus au légalisme ils se situaient à l’extrême opposé des Corinthiens charnels et dissolus. Des deux, Paul nourrissait davantage d’espoir à propos des Corinthiens charnels plutôt que des Galates légalistes. Étudions 1 et 2 Corinthiens avec une nouvelle appréciation de ce que la puissance de Dieu peut accomplir dans une église charismatique, née de nouveau. Paul avait fait l’expérience de la grâce de Dieu dans sa propre vie et s’attendait à présenter cette église charnelle des Corinthiens comme une vierge chaste à Christ lors de son retour (cf. 2 Corinthiens 11 :2).

Corinthe : la ville

Corinthe était la capitale de l’Achaïe (partie méridionale de la Grèce) et était l’un des principaux maritimes ports à son époque. Au point de vue géographique et stratégique, la ville se situait sur une bonde de terre étroite qui reliait le nord et le sud de la Grèce. Tout le trafic, entre ces deux régions, devait passer par Corinthe. De plus, tout le trafic fluvial de Rome vers l’Asie Mineure, vers l’est et l’ouest, passait par le détroit de Corinthe. Ce n’était pas seulement une voie plus directe, mais aussi une voie sûre. La mer, le long de la côte méridionale, était dangereuse. Une fois que les bateaux arrivaient à Corinthe, ils étaient déchargés et le cargo était tiré vers d’autres bateaux de l’autre côté du détroit.

CARTE DU BASSIN DE LA MÉDITERANÉENNE ORIENTALE

Philippes Thessalonique Troas Pergame Éphèse Athènes Mer Méditerranée, Corinthe

La position prééminente de Corinthe du point de vue commercial n’apporta pas seulement à la ville richesses et de nombreuses opportunités, mais aussi un style de vie licencieux épouvantable, même pour le monde païen. De nombreux théâtres de l’empire romain avaient pour vedette un Corinthien ivre, qui chancelait sur la scène. Être qualifié de Corinthien constituait pratiquement une insulte. Un des principaux centres de la religion était le temple dédié à la déesse Aphrodite, déesse de l’amour charnel. Le grand temple de Corinthe comptait 1 000 prostituées. La perversion sexuelle se pratiquait sous toutes ses formes. 1 Corinthiens 6 :9-10 énumère, tous les péchés principaux du pays. À une certaine période, Corinthe comptait près de 500 000 esclaves. Ses habitants venaient de nombreux socioculturels différents. La ville abritait de nombreuses tavernes et boîtes de nuit. C’était une ville populeuse à l’histoire notable. Pourtant, en dépit de toutes les informations recueillies sur cet endroit, rien ne pouvait s’avérer plus excitant que les récits divins rapportés dans le livre des Actes des apôtres et les épîtres aux Corinthiens.

Dans Actes 18 :10 Dieu dit à Paul : « J’ai un peuple nombreux dans cette ville. » Aussi resta-t-il là un an et demi. Paul demeurait toujours en des lieux stratégiques. Cela aurait été une perte de temps, pour un grand théologien, d’être isolé dans un petit village pendant dix-huit mois alors que le trafic du monde s’effectuait par une ville importante comme Corinthe. Paul fut l’un des principaux instruments ayant participé à la fondation de l’église de Corinthe. Quand il créa l’église, Gallion était le proconsul romain de l’Achaïe (Actes 18 :12). Selon l’histoire séculière, Gallion résida à Corinthe entre les années 51-53 après J.C.

Partant du fait que Paul écrivit cette première épître à partir d’Éphèse, au printemps de l’année 57 après J.C. (1 Corinthiens 16 :8), le plus vieux converti de cette église aurait eu moins de cinq ans de conversion dans le Seigneur. La seconde épître fut écrite à l’automne de la même année, depuis Philippes (2 Corinthiens 7 :5-7). Nous pouvons donc voir alors que Paul s’adressa à une très jeune église et à un groupe immature de croyants remplis de l’Esprit.

Athènes par opposition à Corinthe

Lisons Actes 18 :1-17 à propos de l’établissement de l’église de Corinthe. Il serait bon de considérer le fait que Paul visita d’abord Athènes, juste avant de se rendre à Corinthe (Actes 17 :16-34). Athènes était le centre intellectuel du monde, avec les plus grandes bibliothèques, des philosophes célèbres, une vie sociale intense, et tous les hommes sages du monde. Paul alla à Athènes avec le même message qu’il apporta à Corinthe. Sur la colline de l’Aréopage, il présenta l’Évangile, à tous les philosophes, mais il obtint peu de réponse. Seuls quelques-uns crurent. Puis Paul continua son voyage pour aller un peu plus loin, vers l’ouest, vers la ville de débauche qu’était Corinthe. Le Seigneur lui dit qu’Il avait « un peuple nombreux » dans cette ville. En fait, par temps clair, Athènes et Corinthe pouvaient l’une depuis l’autre. Elles étaient séparées d’environ 65 kilomètres, mais on pouvait en fait apercevoir Athènes depuis les falaises de Corinthe. Une ville rejeta Christ (Il n’existe aucune épître écrite aux Athéniens), mais l’autre ville reçut la majeure partie des épîtres écrites.

De nombreux hommes d’églises considèrent Corinthe comme « l’église charnelle » ou « la corruption de Corinthe ». Certains prennent prétexte du mauvais usage des dons des Corinthiens et de leur conduite générale pour rejeter et mépriser l’expérience de la Pentecôte. Ils avaient certainement leurs problèmes, mais nous devons voir en Corinthe une ville que Dieu visita d’une puissance de réveil. Ce fut certainement la plus fructueuse de toutes les haltes de Paul. Après tout, que pouvons-nous attendre de 50 000 convertis visités par Dieu en une seule nuit pratiquement ? Pouvons-nous nous attendre à trouver un groupe de saints (particulièrement si l’on considère la culture corinthienne) ?

Voilà la raison pour laquelle il y eut un père : Paul. Il avait suffisamment d’ouverture d’esprit et de cœur pour passer au-dessus des nombreuses indignités personnelles de ces enfants spirituellement immatures. Ne pensez pas que Paul n’ait pas été préparé pour ce créneau. Très peu de ministres de l’Évangile auraient pu servir de père à l’église de Corinthe. Il dit quelque part : « Plus je vous aime, moins je suis aimé. » C’est ce qui arrive parfois. Plus vous prenez soin des gens, moins ils prennent soin de vous et ce seront même ceux qui vous blesseront le plus.

Il nous faut voir en Corinthe un exemple de l’Église de la moisson des derniers jours. Dans Matthieu 13, la septième parabole compare la dernière fête à un filet jeté dans la mer qui contient toutes sortes de poissons, bons et mauvais. Il faut un cœur de père pour se sortir d’une telle situation (1 Corinthiens 4 :15). Dans ces derniers jours, Dieu désire faire lever des pères et des mères capables de prendre soin de ces nouveaux croyants charnels. Par le moyen de Sa Parole, au travers de Son Esprit, par beaucoup de souffrance et de patience, nous sommes appelés à présenter au Seigneur un peuple qui aura été rendu parfait par Sa grâce.

La mentalité grecque

Avant d’aborder le chapitre 1, considérons la mentalité grecque. Chaque nationalité possède certaines caractéristiques innées. Par nature, les Grecs avaient une certaine fierté et possédaient une intelligence qui résistait à Dieu. Paul déclara : « Les Grecs cherchent la sagesse » (1 Corinthiens 1 :22). Malheureusement, la sagesse qu’ils affichaient ne venait pas d’en haut ; elle était terrestre. Comme Jésus l’a dit : « La sagesse est justifiée par son progéniture » (ou par ce qu’elle produit). Jacques nous dit que la sagesse de ce monde engendre l’envie, un esprit de dispute, la confusion, et toutes sortes d’œuvres mauvaises et telle était certainement la condition de l’église de Corinthe !

D’autre part, Salomon dit : « C’est seulement par orgueil qu’on excite des querelles » (Proverbes 13 :10). C’était cela Corinthe ! Des divisions, des partis, des débats, des schismes, des rivalités s’efforçant de prendre la première place, des soulèvements, de l’égoïsme, de la prétention, des disputes, de la confusion et toutes sortes de maux. Les gens introduisent dans l’Église le désordre de leur vie passée, non seulement leurs échecs mais aussi leurs succès. Hommes et femmes sont souvent très fiers des succès de leurs exploits terrestres dans certains domaines. Peut-être avaient-ils une certaine autorité dans le monde des affaires. Si souvent, quand ils deviennent chrétiens, ils pensent avoir la même autorité dans le domaine des affaires spirituelles bien que nouveaux convertis, ils veulent exercer une responsabilité.

Les sujets de fierté des Grecs étaient la chair et la capacité humaine et cela transpirait dans la vie spirituelle. Beaucoup considéraient les dons spirituels à l’œuvre au travers de leur vie parce qu’ils étaient eux-mêmes des personnes « extraordinaires ». Les Grecs se vantaient de la sagesse de leurs hommes sages, des philosophes, des hommes puissants, des nobles et des athlètes de haut niveau. Assurément, l’impulsion acquise dans leur ancienne manière de vivre et de penser continuait à dominer la mentalité des jeunes convertis corinthiens. Si nous pouvons avoir quelque compréhension de la mentalité grecque, alors nous pouvons comprendre les problèmes auxquels Paul dut faire face là, à Corinthe. Il se trouvait là des gens convertis depuis deux ou trois ans, qui pensaient avoir plus de connaissance que l’apôtre Paul.

Les Corinthiens possédaient un haut degré de connaissance spirituelle. Tous les dons spirituels se manifestaient dans cette église (cf. 1 Corinthiens 1 :5-7), et pourtant, dans bien des domaines, ils étaient aussi charnels que les non rachetés. Ils violaient toutes les neuf béatitudes de Christ (Matthieu 5 :1-12). Ils n’étaient pas pauvres en esprit. Au contraire, ils étaient hautains et orgueilleux. Ils n’étaient certainement pas humbles ni prêts à accepter une injustice. Ils se traînaient les uns les autres en justice et cela se passait sous les yeux des non-croyants. Ils réduisaient à néant toutes les béatitudes de Christ.

En fait, ils violaient tous les trente-trois préceptes du Sermon sur la montagne présentés dans Matthieu aux chapitres 5 à 7. À cette étape de leur croissance spirituelle, ils n’étaient pas encore prêts à régner et à gouverner avec Christ. Le trône d’autorité n’est pas confié aux gens charnels, et il n’est pas pour des enfants immatures. Les Corinthiens avaient tous les dons de l’Esprit en action. Ils dansaient et se réjouissaient, et de nombreuses manifestations de l’Esprit se produisaient durant leurs services. Malgré tout cela Paul doit leur dire qu’ils sont encore charnels et des « bébés ».

Une voie par excellence

Voici la raison pour laquelle nous apprécions le « chapitre de l’amour » (chapitre 13), la voie par excellence. Paul déclara : « La connaissance enfle mais l’amour édifie. » La tête de ces jeunes chrétiens était gonflée de connaissances et d’informations. Leurs cahiers de notes étaient remplis de vérités spirituelles, mais la réalité de ces vérités n’avait pas encore pénétré leur cœur. Beaucoup étaient faibles et malades parce qu’ils pensaient pouvoir aimer Dieu et mépriser leurs frères. Ils ne discernaient pas l’importance des autres membres du Corps de Christ qui font partie de la Tête. Paul les mit en garde : les croyants qui possèdent tous les dons et la connaissance de Dieu, mais qui sont dépourvus de la nature divine de l’amour ne sont rien. C’est ce que montre clairement Matthieu 7 :21-23.

Voici le sujet principal des épîtres aux Corinthiens : la maturité et la perfection spirituelle ne viennent pas en une nuit. Elle demandent du temps, exigent de multiples actes d’obéissance, de la croissance, du feu qui épure, des expériences, des révélations et de la sagesse. Les croyants corinthiens avaient reçu un bon enseignement et pratiquaient tous les dons de l’Esprit. Mais nous voyons ici un problème le même auquel tous les douze apôtres durent faire face, le même aussi auquel nous nous trouvons confrontés.

La nécessité de la conversion

Pierre et les apôtres avaient cheminé avec Jésus pendant trois ans et demi. Ils avaient entendu les meilleures prédications qui aient jamais été délivrées par l’homme. Ils n’avaient pas seulement entendu les meilleures prédications, ils avaient travaillé avec le plus grand modèle et le meilleur exemple de tous les temps. Pourtant, tous avaient un problème majeur ! Les vérités qu’ils comprenaient d’une manière logique, dans leur esprit, n’avaient pas pénétré au plus profond de leur être. Christ dit à Pierre : « Quand tu seras converti, affermis tes frères » (Luc 22 :32b). Toutes les vérités que Pierre avait entendues des lèvres du Maître avaient besoin d’être traduites dans la réalité et dans la vie.

Après trois ans et demi d’enseignement sans faille et d’exercice du ministère de Christ, que trouvait-on dans les cœurs des apôtres ? Luc 22 :24 nous dit : « qu’il y avait une contestation parmi les apôtres : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ? » Compétition, ambition, comparaison et envie résidaient encore dans le cœur des disciples. Pierre essaya de tuer un homme quand il brandit son épée à la tête du serviteur du grand prêtre. Simon affirma que si tous l’abandonnaient, lui ne le ferait jamais. Il se vantait de sa consécration supérieure à Christ par rapport à ses frères et de sa capacité naturelle à résister aux pressions. Pourtant, il finit par maudire par jurer et par renier le Seigneur.

Quel était le problème de Pierre, des apôtres ainsi que des jeunes chrétiens corinthiens ? Quel est votre problème ? Quel est mon problème ? Nous avons besoin d’une profonde conversion ! Les vérités que nous connaissons si bien ont besoin de pénétrer dans nos cœurs, de même que les prophètes devaient « manger le rouleau » qui remplissait leurs entrailles remplies d’amertume avant qu’ils n’aient pu prophétiser (Ézéchiel 3 :1-3,14 ; Apocalypse 10 :8-11 ; Job 3 :20).

Nous l’avons déjà mentionné, les Corinthiens violaient les 33 préceptes du Sermon sur la montagne (Matthieu 5, 6, 7). Ce sermon traite des problèmes les plus critiques de l’homme. Il aborde les plus grands problèmes de l’homme et ces problèmes sont ceux du cœur. Christ a introduit une nouvelle alliance qui permet au croyant d’avoir les lois de Dieu écrites dans son cœur. Ces préceptes du Sermon sur la montagne ne deviennent pas réalité instantanée lors de notre nouvelle naissance. Ils demandent du temps, de la croissance, de l’expérience, de la sagesse et dépendent de beaucoup d’autres facteurs. Bien que les Corinthiens n’aient pas été prêts, à ce moment-là, pour gouverner et pour régner avec Christ, Paul ne désespérait pas d’eux. Il les croyait capables devenir « irréprochables » s’ils continuaient à abandonner leur vie à l’œuvre de la rédemption (1 Corinthiens 1 :8).

Le Sermon sur la montagne contient une série de prédications sur les problèmes du cœur. Ils traitent du « moi » réel. Dans la mesure où nous laisserons ce Sermon travailler dans nos vies, dans la même mesure nous règnerons avec Christ. Nos récompenses éternelles dépendront de la manière dont ce Sermon sera devenu une réalité en nous. La façon dont nous nous mesurons à l’aune des préceptes de ce Sermon déterminera notre position dans le royaume céleste éternel. (Voir Matthieu 5 :19.)

« Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 5 :19).

Ce Sermon ne devient pas réalité lorsque nous venons de rencontrer Christ comme notre Sauveur, ou même après que nous soyons baptisés dans le Saint-Esprit. Nous devrions considérer ce Sermon comme un but que Dieu veut que nous atteignions. Pour régner avec Christ, nous devons être saints (Apocalypse 20 :6). Les Corinthiens étaient « sanctifiés » ou mis à part pour Dieu, mais ils n’étaient certainement pas saints. Paul les qualifie de gens charnels. Parvenir à la véritable sainteté prend du temps comme le mentionne plus tard l’apôtre dans la seconde épître aux Corinthiens 7 :1 : « Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7 :1).

En résumé

LE SERMON SUR LA MONTAGNE :

1. Est une révélation des principes de la nouvelle alliance.

2. Apporte la loi dans notre cœur.

3. Traite des plus grands problèmes du cœur humain

4. Déterminera notre position au ciel.

5. N’est pas une réalité immédiate, cela demande du temps et de la croissance.

6. Est « la voie par excellence » : c’est l’amour de Dieu rendu parfait en l’homme.

7. A été violée dans ces 33 préceptes par les croyants corinthiens.

Le Sermon sur la montagne : Matthieu 5 à 7

Les Corinthiens violaient ces 33 préceptes

Ils n’étaient pas parfaits dans l’amour

Première Épîtres aux Corinthiens

Chapitre Un

« AFIN QU’AUCUNE CHAIR NE SE GLORIFIE »

Le premier chapitre plante le décor des chapitres suivants. Dans 1 :2, Paul dit qu’ils sont « appelés à être saints. » Dans leur état actuel, ils n’étaient pas très saints. Pourtant, Paul nourrissait de grands espoirs pour leur avenir en disant au verset 8 : « afin que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. » Dans l’ensemble, le but de ces lettres était d’amener l’église de Corinthe à l’ordre et à la maturité.

Presque aussitôt l’apôtre aborde le problème des divisions, des disputes et des oppositions. Le manque d’unité est un signe de conflits non résolus dans le cœur. Paul leur explique que la sagesse du monde n’est pas la réponse à leurs problèmes mais qu’en fait, elle en est lavraie cause. La croix de Christ est la sagesse du ciel. La croix était le « remède par excellence » que Paul offrait aux Corinthiens charnels. C’est la puissance et la sagesse de Dieu. Le message de la croix défie toute logique humaine. « Le chemin vers les hauteurs doit d’abord descendre. » « Vous gagnez en perdant. » « Quand vous êtes faibles, vous êtes forts » : afin qu’aucune chair ne se glorifie dans Sa présence.

Saisissez le développement de Paul dans 1 :26-28 : « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sontpoint, pour réduire à néant celles qui sont. »

Bien évidemment, les Corinthiens ne je considéraient pas comme fous, faibles, viles, méprisés, ou autre chose de ce genre. Ils se pensaient très sages, forts, et nobles. Paul leur dit, dans un verset ultérieur : « Nous sommes fous à cause de Christ ; mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés ! Sans nous vous avez commencé à régner. Et puissiez-vous régner en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous ! (Ils pensaient régner mais en fait ce n’était pas le cas !) Paul leur apprend de manière subtile qui était véritablement choisi. Il leur dit : « Devenez fous afin de devenir sages. » Dieu nous demande d’oser faire des choses qui peuvent paraître folles aux yeux du monde. Pourtant, cet acte d’obéissance a, pour résultat final des bénédictions sans fin. C’est la raison pour laquelle nous devons porter nos regards au-delà du naturel vers le spirituel. Si nous regardons toutes choses avec des yeux naturels, nous allons certainement connaître des échecs.

Paul cherche à imposer son autorité

1 :1 -« Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène. » Il s’agit très probablement du même personne que celui que mentionne Actes 18 :17, converti à l’Évangile avec Paul.

Appelés à être saints

1 :2 -« À l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre. » Le mot « sanctification » mentionné ici signifie sainteté.

La sanctification veut dire « se mettre à part pour Dieu. » Quand Dieu délivra Son peuple de l’Égypte et le conduisit vers la mer Rouge, il fut « sanctifié. » Il était séparé de l’Égypte (le monde) et mis à part pour Lui, mais n’était certainement pas saint. Cela demande du temps et beaucoup de renoncements. Être simplement mis à part pour les desseins de Dieu ne suffit pas. Les Corinthiens étaient mis à part pour eux, mais ils étaient nombreux à ne pas vivre d’une manière sainte et avaient besoin d’une purification en profondeur (2 Corinthiens 7 :1).

Deux formes de justice

L’Écriture mentionne deux formes de justice : la justice imputée et la justice communiquée. L’une implique notre position en Dieu seulement, mais l’autre est une justice qui se développe. La justice imputée (Dikaisune) est la justice que nous recevons à notre nouvelle naissance. Elle concerne seulement notre position en Dieu. Nous sommes considérés justes parce que nous croyons en Christ (cf. Romains 4 :1-8). Nous sommes reconnus justes parce que Dieu nous regarde à travers Son Fils qui a payé notre dette. Malgré cela, la vie d’un chrétien peut abriter encore de nombreux domaines d’injustice qui nécessitent attention et correction.

Dikaioma est une forme supérieure de justice mentionnée dans Apocalypse 19 :7-8. Ce terme signifie littéralement « les œuvres justes » des saints. Il s’agit ici d’une justice qui s’est développée. Les hommes et les femmes de l’Apocalypse 19 :7-8 ont été rendus justes. Il faut qu’il ait développement de la justice de Dieu en nous pour que nous puissions faire partie de ceux que mentionne Apocalypse 19 :7-8. Ainsi nous sommes les saintsélus ; nous sommes appelés à être saints.

1 :3-6 - « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ ! Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ. Car en Lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous. » Il est évident que les jeunes croyants corinthiens reçurent les meilleurs enseignements et qu’ils excellaient dans tous les dons de l’Esprit.

Le témoignage de Christ se confirmait en eux. Selon Apocalypse 19 :10, le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de la prophétie. Cet esprit de la prophétie était si courant et si manifeste dans cette église que les gens qui venaient de l’extérieur s’entendaient dévoiler les secrets de leur cœur. Ils tombaient littéralement et disaient : « En vérité Dieu est vraiment parmi vous car vous n’auriez pas pu savoir ces choses sans Son assistance divine. » Un très grand don de prophétie était présent dans cette église comme le décrit le chapitre 14 :24-25.

1 Corinthiens 14 :24-25 nous dit : « Mais si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. »

Il y a de nombreuses années, ma femme était sceptique au sujet du Pentecôtisme et des dons du Saint-Esprit. J’ai connu l’expérience pentecôtiste avant elle. Puis, Dieu commença à parler à son cœur et elle se joignit à une église remplie de l’Esprit. Dans son être naturel, elle ne voulait rien de cela, mais elle s’y rendit parce qu’elle voulait obéir au Seigneur. Lors d’une soirée particulière, un ministre de l’Évangile venu de l’extérieur, l’Arizona, arriva en retard pour la réunion, pensant que le service commençait à 7h30 et non 7h00. Il n’avait pas eu l’occasion de voir ou de parler à quelqu’un avant le service.

Sur le chemin de l’église, ma femme et moi avions parlé de choses spéciales et cet évangéliste qui venait d’arriver se mit à exposer littéralement toute notre conversation, à tel point qu’après la réunion, ma femme me dit : « Je ne croyais pas à la Pentecôte jusqu’à ce soir. » La parole prophétique donnée par cet évangéliste était si exacte, à la lettre près qu’elle fut obligée de confesser que Dieu était présent. À Corinthe, ces dons se manifestaient vraiment sous l’onction. Pourtant, malgré tous leurs dons particuliers, les divisions dans cette église étaient incroyables.

1 Corinthiens 1 :10 « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. » Paul s’attaque immédiatement au problème du manque d’unité. Dans les Écritures, l’une des quatre unités, est l’unité de cœur (Psaume 86 :11). Pour vivre l’unité avec les autres, nous devons connaître l’unité dans notre cœur qui peut être aussi partagé que celui des Rubénites (Juges 5 :15-16) et des Éphraïmites (Psaume 78 :8-9), de sorte nous ne pouvons pas tenir quand nous sommes dans le combat. Si la moitié de nos affections se porte sur le monde et l’autre moitié sur l’Église, nous ne résisterons jamais aux épreuves. Il nous faut être entièrement pour le Seigneur.

Ruben avait un cœur en grandes recherches. Il était divisé, ses affections et ses pensées étaient éparpillées et vagabondaient continuellement. Nous devons « tout donner à Dieu » pour connaître unité du cœur et des desseins. Quand notre cœur sera en harmonie avec lui-même, nous nous concentrerons sur un seul but dans la vie et nous saurons où nous allons. De plus, quand nous sommes en harmonie avec nous-mêmes, nous pouvons vivre avec les autres. L’unité ne commence pas chez mon frère ou chez ma sœur elle commence en moi. Il est inutile d’essayer de remédier aux guerres et aux conflits autour de moi quand des guerres civiles et des conflits font rage à l’intérieur de mon être.

1 :11 - « Car mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. » Proverbes 13 :10 déclare : « C’est seulement par orgueil qu’on excite des querelles (ou des débats). » Nous pouvons constater l’existence d’une grande somme d’orgueil parmi les Corinthiens. Dieu ne nous donne pas le Saint-Esprit parce que nous serions saints ou humbles. Il nous donne le Saint-Esprit pour nous rendre saints et humbles. L’expérience pentecôtiste peut faire remonter à la surface des quantités de choses laides. Quand le Saint-Esprit vient dans Son temple, Il commence par renverser quelques-unes de nos tables ; Il commence par toucher la racine d’un grand nombre de nos problèmes. Bien sûr, orchestre chaque bouleversement dans notre vie, Dieu dans le but, en fin de compte, de nous apporter de grandes bénédictions.

Des choses en état de léthargie se réveillent soudain. Je me rappelle bien un certain homme qui s’était récemment converti et qui avait commencé à nous fréquenter. Il semblait avoir une certaine apparence d’humilité. Cependant, après qu’il fut baptisé dans le Saint-Esprit tout se passa comme si, soudainement, un monstre s’était réveillé. Il se mit à vivre quelques expériences surnaturelles (ce qui arrive normalement), et presque en une nuit il devint la personne la plus orgueilleuse que je n’aie jamais rencontrée. Il pensa être un don divin pour la race humaine et l’oracle infaillible de Dieu pour l’Église. Je suis sûr que vous aussi avez rencontré ce genre de personne ! (Voir 1 Corinthiens 14 :36-38.)

1 :12-16 - « Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? Je rends grâces à Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus, afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. J’ai encore baptisé la famille de Stéphanas ; du reste, je ne sache pas que j’aie baptisé quelque autre personne. »